Catégorie : énergie fossile

  • Champagne !…

    Champagne !…

    ChampDécouverte d’un gisement de pétrole. Méga découverte, méga gisement.
    Il s’agit d’une découverte de mai, au Kamchatcka : 10 milliards de barils, pompé à 70 % ça donne 7 milliards . Coté consommation 85 millions par jour, ça fait quelque chose comme 31 milliards par an.
    Cette découverte, présenté comme "fabuleuse", il y a quelques mois doit être regardé comme il se doit : ridicule.
    3 mois de consommation mondiale.

    Pourtant, c’est la meilleure découverte depuis quelques années.
    Cela montre l’état d’épuisement des ressources.
    A l’aulne de notre société, c’est toute juste de quoi recharger nos briquets…
    Pourtant, uniquement grâce à cette découverte, le ratio consommation /découverte (7/1), est remonté cette année à 3/1.
    Jugez vous même de la moralité de l’histoire…

  • La poudrière du Moyen orient.

    La poudrière du Moyen orient.

    Moyen_orient_2Les Usa vont vendre 20 milliards de $ d’armements à l’Arabie saoudite et aux états voisins pour "contenir l’influence grandissante de l’Iran".
    A cela on peut rajouter 10 milliards pour l’ Egypte et 30 pour Israël. Pas mal.
    On peut rajouter le déploiement US en Irak et en Afghanistan, et on a une région pétrolière fort bien quadrillé par les USA.

    En réalité, la vérité est bien moins flatteuse qu’il n’y semble.
    – les armes américaines sont désormais hors de prix, et d’une qualité très médiocre à l’heure actuelle. On peut dire que le ratio qui allait de 1 à 5 pendant la guerre froide concernant le cout, la robustesse et l’efficacité vis à vis de l’union soviétique n’existe plus.
    Le pentagone, littéralement recouvert d’un tapis de crédit est arrivé au pire de ce qui peut arriver à un appareil militaire : il ne peut plus qu’acheter n’importe quoi à n’importe quel prix.
    D’où la dérive des couts, d’où la dérive de la qualité, désormais très inférieurs à celle des armes russes dont est abreuvée l’Iran, mais à cout bien moindre.
    Le ratio qualité prix, est désormais très en faveur de la Russie.
    Les américains font du chiffre, les russes vendent des armes.
    – Fournir des armes, de l’argent à ses alliés ne mène à rien. Les américains n’ont retenus aucune leçon de l’histoire.
    Les armes et l’argent fournies au fatah dans la bande de Gaza n’ont pas empêché sa dislocation  en quelques jours, comme les armes fournis au Shah, dans les années 1970 n’ont jamais servi à rien.
    – La tension s’accroit au nord de l’Irak entre armée turque (200 000 hommes désormais) massée à la frontière et les kurdes du PKK.
    Tous les ingrédients d’une bonne crise énergétique…

  • Le petit journal 2 août 2007

    Le petit journal 2 août 2007

    LibelluleTERRIFIANTE NOUVELLE FINANCIERE : L’EXPLOSION DE LA BULLE IMMOBILIERE : (celle qui n’existait pas il y a un an).
    LA CRISE IMMOBILIERE AMERICAINE AFFECTE LE SYSTEME FINANCIER MONDIAL (il faut bien une nouvelle de ce gabarit là pour faire oublier la crise énergétique).
    CETTE CRISE FINANCIERE EST LA PIRE DEPUIS 1931 (a cette epoque, ils avaient pas de sous, mais ils avaient du charbon et du petrole).
    ELLE SE PROPAGE A TOUTES LES BANQUES, PARTOUT DANS LE MONDE, AUCUNE NE SAIT SON REEL DEGRE DE RISQUE.
    (Nouvelle de la rubrique chien ecrasé : il manque 2,8 millions

    de baril jours, introuvables).
    RIEN NE SAURAIT ETRE PLUS MENACANT POUR LE SYSTEME ECONOMIQUE MONDIAL.
    (anecdocte : shell vend 3 de ses raffineries en france).
    CETTE CRISE VA IMPACTER FORTEMENT RESULTATS ET CREDITS BANCAIRES.
    (autre nouvelle légère : chute de resultat ou inquietude chez certains petroliers…).
    si on nous avait dit que la situation immobilière serait utilisée comme paravent de la crise énergétique.

    DEMAIN : NUMERO SPECIAL SUR L’HORRIBLE CRISE DU ZOUZOUSTAN : MASSACRES, EPIDEMIES ET INONDATIONS AURAIENT FAIT 50 000 000 DE MORTS.

  • Nouvelles transcendantales de l’UE…

    Nouvelles transcendantales de l’UE…

    PointL’Union européenne, c’est un vieillard, malade et perdu, qui ressasse les histoires de sa jeunesse, il y a longtemps.
    La nourriture est un des secteurs qui avait profité des énergies fossiles. A tel point que 80 % du prix de la nourriture, c’est de l’énergie, sous toutes ses formes.
    Depuis 1984, des quotas laitiers ont été instaurés, les prix baissés, à tel point que l’ union européenne n’arrive plus à remplir lesdits quotas.

    La flambée du cours des céréales continue, poussant les producteurs à délaisser les productions animales, plus difficilement commercialisables.
    Sans que l’UE  change sa politique, ou même ne l’évalue. Comme pour le sucre. On était en situation de surproduction, on est passé en situation de hausse des prix, sans non plus que la commission européenne réévalue sa politique (elle est sans doute tellement parfaite).
    Blé : + 50 %,
    Orge : + 42 %,
    Maïs : + 32 %,
    Volaille : + 20 %,
    poudre de lait : + 70 à + 90 %.
    Il serait peut être temps que nos merveilleux technocrates s’aperçoivent des évolutions et adaptent leurs politiques, au moins pour atténuer des hausses, si ce n’est les annuler (ce n’est guère possible), ajoutant aux effets de l’augmentation du prix de l’énergie, ceux de la pénurie, et évidemment, de la spéculation…

  • Fond de cuve…

    Fond de cuve…

    PompeEt un pas en avant,
    et un pas en arrière,
    et j’augmente de un,
    et je descends de 6…
    C’est vraiment farfelu cet été les stocks de pétrole US.
    A croire que ça ne relève plus que de la simple manipulation boursière.
    On augmente un peu quand on croit que ça va descendre, et ça descend plus quand on croit que ça se stabilise.
    Et là, excusez du peu : – 6.5 millions de barils à 344,5 millions.
    Et encore, il n’y a là rien de confortable. On se dit 344.5 c’est beaucoup. C’est vrai mais c’est très peu.

    Combien sont de "faux" stocks, indispensables dans les tuyauteries pour faire tourner le système ?
    100, 200 ou 300 ? Dans ce cas, le stock disponible est ridiculement bas.
    Le "light sweet crude" a donc atteint son "maximum historique" à 78, 77 $ le baril. Soit un gain de 12 $ en deux mois. Si cela n’indique pas le pic oil, alors qu’indique t’il ?
    On espérait, pour sauver la situation une utilisation des capacités de raffineries US à 95 %, sachant pertinemment que toute utilisation supérieure à 90 % est une prouesse. Et un coup de chance fabuleux.
    Lien de cause à effet, les ventes de la GM se sont effondrées en juillet de 18.5 %, passant de 410 000 à 320 000…

  • Nucléaire : l’avenir douteux…

    Nucléaire : l’avenir douteux…

    NucleaireSelon l’ Oxford research group, l’avenir ne sera pas nucléaire. Il est déjà trop tard pour miser sur lui.
    Pour une simple et bonne raison, même en écartant du revers de la main le problème combustible, c’est que construire des centrales, surtout de ce type là, c’est long.
    Pour le GIEC, 442 réacteurs en service en 2005 plus 76 prévus et 25 en construction, c’est bien trop peu pour satisfaire les besoins. Et pour compléter les propos de l’ Oxford research group, le rythme actuel aura du mal à maintenir le parc actuel en l’état.

    En partant sur une population de 10 milliards d’homme en 2075 et 1000 watts par personne produit à 33 % par le nucléaire, on arriverait à la construction de 4 centrales par mois (en gros une par semaine). L’effort le plus violent, la France de 1977 à 1993 a été de 3.4 centrales, par an.
    Dans le même temps, la Chine met en service d’ici 2012,  562 centrales à charbon (une tous les 5 jours), l’Inde 213 et les USA 72.
    Là aussi, on ne peut que constater que seule une politique d’économie peut fonctionner. Que parallèlement l’éolien doit rentrer dans nos paysages, villes, lotissements et campagnes, comme les panneaux solaires, que même ce recours au charbon est profondément déplacé (combien de temps dureront les gisements à ce rythme ? Mais certainement pas 250 ans, 50 ans tout au plus…)

  • Gamberge en noramerica…

    Gamberge en noramerica…

    Noramerica_2les ministres de l’énergie noraméricains se sont réunis en Colombie Britannique le 23 juillet à Victoria.
    Fruit d’une mastication intensive de méninges, le résultat de leur réflexion est pour ainsi dire éblouissant (prenez vos lunettes de soleil) :
    – amélioration de la sécurité et de l’efficacité énergétique en noramérica (déjà là, admiration),
    – réduire les obstacles à la mise en application des technologies énergétiques propres ; biocarburants (un affamé, c’est "un obstacle à écarter" ?),
    Hydrates de gaz ( facile, vider la mer, réchauffer les pôles),

    – capture et stockage du carbone, (facile : il faut investir, économie dirigée donc ?),
    – charbon épuré (facile aussi, il faut investir, économie dirigée aussi ?),
    – transport d’électricité (reprendre ce qui n’a pas été fait pendant 25 ans ?),
    – rendement des véhicules à moteur (seppuku des constructeurs noraméricains ?),
    – consommation des appareils en veille…
    Et ils parlaient des énergies renouvelables…
    Constatation : ils avaient du aussi mettre leur cerveau en veille…

  • Gisement de Vankor : le gigantisme

    Gisement de Vankor : le gigantisme

    IgarkaAujourd’hui, il n’y a pas à dire, on va loin, très loin, pour trouver  du pétrole, enfin un peu si peu, si loin et dans des prouesses techniques incroyables, au delà du cercle polaire.
    Le gisement de Vankor, en Russie, en est la preuve.
    Gisement de 945.9 millions de barils (je suis béat d’admiration devant cette précision…)
    219 puits produiront 21 millions de tonnes par an et on parle au total de 260 millions de tonnes de pétrole et 90 milliards de M3 de gaz.

    Comme on le voit, le bilan est plus que modeste, et les compagnies pétrolières désormais s’étripent pour des champs minuscules.
    Rosneft assurera l’exploitation du gisement, après s’être débarrassé de son concurrent Total.
    Une goutte de pétrole…

  • Le pic oil est devenu visible…

    Le pic oil est devenu visible…

    PeakoilmoviethLa production de brut vient de baisser : – 500 000 barils entre mai et juin, – 700 000 entre avril et mai, l’AIE (agence internationale de l’énergie), désormais met en relief la réalité du pic oil.
    84,3 millions de barils jour en juin 2007, c’est la production, encore considérable, mais sur le déclin. Surtout face à une demande qui s’envole : 86 M de barils jours, au troisième trimestre.
    En réalité, même si les voeux de L’AIE s’avéraient comblés, que les producteurs produisent aux taquets de ce qu’elle croit possible, on aurait 2 millions de barils en plus chaque jour. Avec le déclin prévisible du 3° trimestre, c’est clair désormais que la descente de la courbe est engagée. Clairement.

    Désormais, quelles seront les conséquences ? Peut être pas forcément celles auxquels on pense. En effet, l’augmentation vertigineuse des prix est loin d’être inéluctable.
    Pour plusieurs raisons :
    – les précédents chocs pétroliers ont été des crises de prix, non des crises de volumes. Ceux ci restaient importants, même plus chers.
    – la mondialisation "inéluctable" et "incontournable" est morte. Elle s’appuie sur des prix de transports bas. L’essor des échanges étaient assis sur ses prix. Il y a eu des reflux connus. On avait, par exemple annonçait la mort de la sidérurgie US, au début 1990. Elle fut sauvée par des remontées de prix de transport. Tous les pondéreux, chaque personne qui travaille dans ces secteurs le savent. Le facteur kilomètre est plus qu’important. Ce facteur a fait que la France soit le pays des centaines de fromages.
    – la vitesse de changement peut être vertigineuse. Des usages peuvent se trouver diamétralement chamboulés. L’autosuffisance alimentaire proche en est un exemple. Tant pis pour le Pib  s’il  y a  moins de  camions sur les routes et que notre dit  pib soit minoré d’autant , nous n’en vivrons peut être pas moins bien. Quel intérêt de manger des haricots du Burkina Faso ? Pas beaucoup ici, pas beaucoup là bas…
    – La chute du US $ est une crise de désolvabilisation. C’est le quart de la consommation. La suite de la crise financière en cours est donc cruciale.
    Beaucoup de scénarios, mais tous aboutissent au même résultat : fin de la mondialisation, fin de l’empire US, fin d’une époque et mutation technique accélérée qui risque de nous surprendre…

  • IFRI : la Russie ne peut se passer de l’Europe

    IFRI : la Russie ne peut se passer de l’Europe

    Europe_et_russieThomas Gonart de l‘Ifri est clair : " la Russie ne peut se passer de l’Europe" et "Gazprom a plus besoin du marché européen que l’ Europe de Gazprom"
    Reconversion possible : clown chez Zavatta.
    En effet, l’ Ifri (institut français de recherche extérieure) semble oublier une donnée fondamentale.
    Un pays tel que la Russie peut tout à fait choisir une logique d’affrontement et d’annexion pure et simple de l’Europe Occidentale.
    En coupant l’approvisionnement. C’est tout simple. La Russie vivrait certes des heures difficiles. Mais, en combien de temps l’Europe serait à genoux ?

    Les relations Russo/ ukraino/ Polonaises sont difficiles. Mais c’est Moscou qui détient le départ. On voit bien un contexte particulier : les polonais ne veulent pas être contournés par les nouveaux gazoducs. De même que les Ukrainiens. Ils ne veulent pas perdre toute importance stratégique.
    Vu la taille de la production russe de gaz, c’est en effet une crise mondiale, neuvième dan, que peut se résoudre la Russie.
    L’Allemagne serait réduite sans doute en premier, avec elle immédiatement après la grande Bretagne, la France, placée plus loin, approvisionnée en gaz algérien tiendrait un peu plus longtemps…
    L’Ifri, décidément ne voit rien, ou se cantonne à des positions "ils n’oseront pas".
    En réalité, ce scénario n’a pas de chances de se réaliser, il VA se réaliser. Au fur et à mesure de la déplétion gazière en grande-Bretagne, en Norvège et de la dépendance de plus en plus grande vis-à-vis de Gazprom.
    La seule inconnue est de savoir quand. C’est pour l’instant, un peu trop tôt. L’alternative est unique et simple : réduire les consommations énergétiques en Europe Occidentale. TANT QU’IL EN EST ENCORE TEMPS. Car, TOUT CE QUI PEUT SE PRODUIRE, SE PRODUIT, UN JOUR.