Catégorie : énergie fossile

  • America America HS ?

    America America HS ?

    Raffinerie95 % de capacités de productions des raffineries utilisées étaient espérés aux USA pour passer le mauvais cap de la driving season. On avait atteint 91, mais on n’atteindra jamais 95.
    C’est fini.
    La raffinerie de l’Ohio vient de s’arrêter net. Pour cause d’incendie.
    De plus le champ de Dalia, en Angola, vient de voir sa production divisée par deux, passant de 240 000 à 120 000 barils jours.
    C’était lui aussi un brut léger, facile à raffiner.
    La production du Nigéria a reculé de 17 % en deux ans. Là aussi, on voit donc que la "pacification" progresse nettement.

    Quand à la mer du Nord, elle a elle aussi des problèmes de pipelines.
    Non, décidément, les dieux n’aiment pas les empires finissant. Et puis pour que la saison se passe bien, il aurait fallu trop de chance partout, une conjonction de bonnes nouvelles. La main ne peut pas toujours être gagnante. Tout bon joueur sait cela.

    photo : Gnu free documentation license

  • L’agonie du libéralisme. II

    L’agonie du libéralisme. II

    P_lamy La clef du succès des trente glorieuses était un mix d’économie dirigé et d’initiative économique. A l’heure actuel, il est difficile de cacher les méfaits du libéralisme.
    Appauvrissement des sociétés, effondrement des balances commerciales, assymétrie de la mondialisation : 10 % de croissance pour les uns, 2 % (surestimés) pour les autres, 100 de ventes à la Chine pour 600 d’achats aux USA, 100 pour 300 en Europe.
    La relance du cycle de Doha par P Lamy pue l’entêtement, l’esprit borné, faux et le refus de toute évaluation.
    Mais le protectionnisme qui était l’apanage d’extrême gauche et d’extrême droite va ressortir du bois.
    Pour quelle raison ? D’abord parce que les économies largement dirigées des pays du tiers monde ont de l’appétit pour tous les joyaux industriels occidentaux, particulièrement allemand. Ensuite parce que le libéralisme ne pouvait fonctionner que dans l’abondance des ressources, notamment énergétiques, mais aussi alimentaires. Pour l’alimentaire, c’est largement fait. Un certain nombre de pays se referment.

    L’Ukraine se refuse à exporter son grain. Pour l’énergie cela a été dit publiquement, et diffusé à la BBC :
    " Vous pourrez bien offrir n’importe quel prix pour le gaz, nous ne vous le fournirons pas".
    Exit le marché.
    Les seules questions intéressantes sont :
    Retour du protectionnisme à quelle échelle ?
    Tôt, ce sera européen, tard, ce sera national.
    Tôt, ce sera facile (désindustrialisation moins importante), tard, plus compliqué et plus national (désindustrialisation sévère).
    Mais la crise énergétique en sera le coeur.
    Libéraliser les échanges, dans quels buts ? Cela n’a d’intérêts que s’il y a excédents.
    Pour le commerce agricole, c’est largement emballé et pesé.
    La montée en puissance des carburants industriels va laminer et réduire à zéro les excédents…

  • L’agonie du libéralisme.

    L’agonie du libéralisme.

    MendelsonLes hommes politiques européens ont sacralisés le libéralisme, comme les chiens leurs puces, ou leur vomi.
    Aujourd’hui, ils apparaissent décalé, vieilli et radotant une histoire qu’ils sont les seuls à croire.
    Il y a quelques années, tout allait bien.
    On sous payait des ressources énergétiques et minières, et les "zélites" se pressaient de basculer leurs fonds dans des banques occidentales de Miami, Zurich, Bruxelles, Paris ou autres. Tout baignait.
    Les pays du tiers monde ont depuis repris contrôle de leurs sources d’énergie, laissant aux compagnies occidentales la portion congrue.
    Des politiques "populistes" se sont mises en place.
    Les pays occidentaux plaidaient pour l’ouverture, en gros pour coloniser sans en avoir les inconvénients.

    Aujourd’hui les choses ont changées. Sarkozy, Merkel ne voient plus le libéralisme comme un idéal sacralisé, même s’ils ne l’ont pas encore rejeté complètement, ils sont au début d’un processus politique, intellectuel et mental qui a fait, par exemple passer un Chavez du stade de Réformateur se réclamant de T. Blair, à celui du double de F. Castro.
    Et puis, les pays dominés, ont désormais les moyens financiers de renverser le système comme on l’a vu avec l’affaire Arcelor/ Mittal. Les excédents commerciaux du soit à l’ excédent industriel, soit à la flambée des matières premières, donnent aux dominés des armes.
    On voit aussi très clairement que les investissements en Chine notamment sont appelés à se volatiliser. Plusieurs affaires montrent les "zinvestisseurs" occidentaux (lire : bande de couillons) se faire plumer  par leur partenaire local (lire : robin-des-bois-qui-reprend-aux-vilains, enfin c’est présenté comme cela).

    Le problème est de comprendre quel est ce processus ?

  • Chine : progression de la production de charbon.

    Chine : progression de la production de charbon.

    Drapeau_chineLe "Quotidien du peuple" communique :
    "La production de charbon de Chine a enregistré une croissance de 7,1% au premier semestre en glissement annuel, alimentant sa croissance économique à deux chiffres.
    La production de charbon a augmenté de 72,55 millions de tonnes à 1,102 milliard de tonnes pendant le premier semestre, selon la Commission d’Etat du Développement et de la Réforme (CEDR). "
    La production chinoise augmente donc, a bonne cadence, mais avec un seul ressort toujours : le muscle du mineur chinois. Il va s’en dire donc de la réalité du décollage et des prix manufacturés chinois : un mineur payé 100 euros le mois et qui produit comme il y a 2000 ans une demi tonne de charbon par jour.

    "La Chine, en tant que 2ème plus grand consommateur d’énergie derrière les Etats-Unis, a produit 201,3 millions de tonnes de charbon en juin, représentant une hausse de 7% par rapport au même mois de l’année dernière, d’après la CEDR. "
    "La croissance économique rapide de la Chine a fait augmenter sa demande de ressources énergétiques, y compris de pétrole et de charbon. Le charbon représente presque deux tiers de la consommation d’énergie primaire du pays."
    2/3 de la consommation. Le prix d’un produit manufacturé étant en bonne partie du travail plus de l’énergie, on voit encore mieux la réalité des choses : à une main d’ oeuvre surexploitée dans les usines se rajoute une surexploitation des ressources naturelles avec des moyens très souvent frustres. Pelles et pioches, plus souvent que mines modernes (ou cotoyant mines modernes, voir, à côté et dans les mines officielles).
    Mais cette production est désormais insuffisante : la Chine est devenue importatrice nette de charbon australien.

  • Kazakhstan : rachat de Westinghouse

    Kazakhstan : rachat de Westinghouse

    WestinghouseLe Kazakhstan rachéte 10 % de l’américain Westinghouse, constructeur de centrales nucléaires, pour 488 millions de $.
    Cela veut dire aussi que le Kazakhstan veut cesser de fournir de l’uranium naturel pour vendre de l’uranium enrichi aux normes occidentales.
    Exit donc les exportations d’uranium naturel, y compris pour la Russie.
    En ce qui concerne la construction de centrale sur le sol kazakh les russes sont confiants.
    En raison du déplorable état des structures, il est impossible à Westinghouse de construire des centrales en Asie centrale et les kazakhs devront se contenter de petits réacteurs russes de 300 MW.

    La production Kazakh devrait passer de 7500 tonnes par an à 15 000, en faisant le plus gros fournisseur mondial.
    En ce qui concerne certains marchés, les tentatives occidentales pour les conquérir ont été des échecs :
    – en Finlande, ils ont été incapable de fournir des cartouches hexagonales,
    – en Hongrie, l’intervention de techniciens français a conduit à la contamination d’une centrale.
    10 mines fournissent à l’heure actuelle 70 % de la production, et la Russie, sans uranium Kazakh est incapable de subvenir à ses besoins.
    A Astana, on parie ouvertement sur une pénurie d’uranium.

    Source : Ria Novosti, Nezavissimaïa Gazeta

  • Victoire du Peak oil Caucus

    Victoire du Peak oil Caucus

    Drapeau_usIl y a des tas de groupes de pression qui gravite autour et dans le congrès des états-unis.
    Certains sont très puissants, très connus, à l’instar de celui des armes à feu.
    Un certainement des plus petits, des moins puissants, vient, par la bande de remporter une victoire totale.
    Fondé récemment, sans grand moyen, le peak oil caucus avait déjà, par son action, forcé le congrès à reconnaitre l’existence du pic oil, mais à une date lointaine (2040).

    Désormais, c’est le conseil national du pétrole qui vient de le reconnaitre.
    Et pas dans 40 ans.
    La crise d’approvisionnement en pétrole est "imminente", qui obligerait les USA à utiliser "toutes les sources d’énergies" et "modérer sa consommation".
    Voilà.
    le constat est net et sans appel. " "Facing the hard truths about energy", est consultable.
    – Modérer la demande dans le transport, le résidentiel, l’industrie et les services,
    – diversification des ressources,
    – changement de politique économique, retour au local : "Integrating energy in all other related policy areas including  trade, economic, environmental, security and foreign policy".
    Le prix du baril atteindra 95 $ avant la fin de l’année selon le rapport…
    Encore un peu de courage. Il faudra au congrès reconnaitre que la désolvabilisation des USA, risque d’atténuer la hausse, très fortement.
    Il n’est pas dit qu’on veuille encore du $, sous peu.

  • Tourisme (ir)responsable…

    Tourisme (ir)responsable…

    Tourismegraphiquecetri72 % des français se disent intéressés par les voyages responsable et 50 % sont prêts à en acheter selon l’ATES (association du tourisme équitable et solidaire), qui regroupe 16 association française d’écotourisme, pour 40 destinations.
    Pourtant, au niveau énergétique, le "voyage responsable", n’existe guère.
    Surtout quand il va loin. Voyager était plus rare avant le début 1970, et surtout, on voyageait moins loin

    Surtout, le tourisme, s’il est présenté comme une "manne" pour les pays receveurs, est surtout une malédiction.
    En effet, le tourisme et le touriste dépensant beaucoup d’argent détruit souvent toute autre forme d’activité sur place. Agriculture, industrie, souvent disparaissent, au profit d’une image de carte postale et d’importations massives de denrées pour ces touristes, guère non plus habitués à manger local, dormir local, consommer local.
    On veut bien visiter, mais il ne faut pas pousser.
    On est passé du globe trotter inventif au "voyageur" confortable.
    Bien évidemment, ne parlons pas de phénomènes tout aussi importants : prostitution, trafics et marchés noirs en tout genre, générés par cette industrie.
    Il est de même certain que l’augmentation du cout de l’énergie a brisé la tendance à la hausse des voyages, en attendant de faire redescendre la courbe.
    En attendant, pas d’hypocrisie : le "tourisme écologique", ça n’existe pas…

  • Nucléaire français : vétuste aussi

    Nucléaire français : vétuste aussi

    Suret_nuclaireLa sécurité est soi disant la priorité dans les centrales nucléaires françaises.
    Les accidents, c’est bon pour la Suéde, l’Allemagne ou le Japon.
    C’est bien connu qu’on est les meilleurs.
    Aujourd’hui, il faut bien se rendre à l’évidence, le parc est vieux, vétuste, mal entretenu et bientôt dangereux, s’il ne l’est déjà.
    Le dernier avatar "de faible gravité" n’en est pas moins extrêmement significatif.
    Des phénomènes de colmatage concernant les générateurs de vapeur ont été observés.
    Le générateur est un échangeur thermique entre le circuit primaire (chauffé à 320° et à 155 bars) et le circuit secondaire qui transforme l’eau en vapeur et alimente les turbines.

    Les taux de colmatage peuvent atteindre 80 %, les centrales à 900 et 1300 MW étant les plus touchés.
    Vibrations et  fissures et contraintes mécaniques supplémentaires sont les parties visibles pour l’instant. Pour le moment rien de grave, mais aucun moyen n’a encore été trouvé pour amender le problème.
    En réalité, ce qui pose problème, c’est le caractère extrêmement frustre de l’incident.
    Visiblement, les personnes qui ont conçus le système n’avait pas prévu un problème on ne peut plus classique et basique de vieillissement. Même  pas une partie importante.
    En un mot, il n’ont pas vu un problème qu’un plombier ou qu’un réparateur de machine à laver connait.
    Il faut en tirer donc les conclusions : les concepteurs n’avaient aucune idée de ce qu’ils concevaient : une grosse chaudière avec un combustible atypique.
    Et ils ont fait des erreurs de débutants : négligence, outrecuidance et inculture.
    Chapeau…

  • langue de bois et ventres creux

    langue de bois et ventres creux

    Bl"Inévitablement, il y aura une certaine hausse des prix agricoles et alimentaires",
    ces propos sont de  Jean-Michel Lemétayer président de la FNSEA, il nous annonce la donne, sans toutefois nous donner la cause…
    Les déclarations lénifiantes continuent :
    ""nous ferons tout pour que cela pèse le moins possible sur le consommateur avec des hausses minimum nécessaires à la survie des entreprises".
    Chers messieurs, les prix sont libres en France, et l’autocontrole,  on a toujours vu ce que cela a donné. Prix débridés et famine.
    Décidément, Nicolas Sarkozy arrive bien tard pour appliquer une politique libérale. 25 ans trop tard exactement.

    Déjà, partout dans le monde se dessine le monde de demain : autosuffisance et exportations au compte-goutte. Pendant ce temps là, le déphasé de l‘OMC, l’idéologue Patrick Lamy joue quitte ou double sur la libéralisation des échanges.
    Monsieur Lamy n’aurait pas dépareillé dans l’appareil stalinien.
    Refus de la réalité, et prédominance d’une vision du monde complètement déconnectée de toute évolution : s’il y a problème, c’est qu’il n’y a pas assez de libéralisme.
    Certes, les dépenses alimentaires pèsent peu dans le montant global des dépenses d’un ménage. Mais elles vont sous peu exploser.
    14 % sans doute appeler à doubler…
    En attendant plus.
    Ce qui est incontournable, c’est qu’à l’heure actuelle, la nourriture c’est de l’énergie. Que du pétrole, il est de plus en plus difficile d’en produire, que la sécurité alimentaire des nations oblige à revoir l’évolution des 30 dernières années, que le modèle des structures agricoles, la course à l’agrandissement est désormais obsolète, que les expéditions de denrées à tatouine les bains est anti-économique.
    Il faudra bien voir la vérité en face.

  • La « relance » du nucléaire fuit … II

    La « relance » du nucléaire fuit … II

    JaponLes centrales nucléaires, partout dans le monde s’avèrent, vieilles, vétustes et mal entretenues.
    Volonté d’économie, sort de tout bâtiment, surtout industriels soumis à de fortes contraintes physiques, les centrales n’échappent pas à la règle commune.
    De plus le japon, très instable géologiquement doit supporter 55 centrales nucléaires produisant de 35 à 40 % de son électricité.
    La centrale de Kashiwazaki-Kariwa, pas trés éloignée de l’épicentre d’un tremblement de terre qui a eu lieu lundi, a laissé échappé 90 000 becquerels de radioactivité, on avait initialement annoncé 60 000. Les 7 réacteurs sont à l’arrêt.
    le ministre de l’économie et de l’industrie Akira amari, s’en est violemment pris à la firme TEPCO (Tokyo electric power) exploitante du site, Lui reprochant de faire perdre confiance à la population envers le nucléaire.

    L’utilisation du combustible  MOX  avait déjà entrainé des  problèmes importants à la centrale.  "La marge de sécurité du nucléaire est moindre car le plutonium réagit plus rapidement que l’uranium", un temps utilisé, de 2001 à 2002, le MOX a été banni de la centrale, eu raison à une absence de transparence, à une hostilité des populations locales.
    Il est clair aussi que l’absence d’étouffoir à la française au Japon, fait remonter des problèmes plus vite, et qui ne sont pas réglés dans un quand-à-soi discret.
    Mais, la vitesse de remontées des problèmes, et l’impact est inversement proportionnelle à la force du lobby nucléaire. Faible en Allemagne, il n’a aucune force pour s’opposer à l’éclatement de scandales.
    De plus, il n’est pas vain, non plus d’invoquer une des hypothèses de Tchernobyl à cette occasion : les centrales sont construites à proximités de fleuves, ressources en eaux, mais les fleuves sont aussi des failles géologiques importantes (l’eau passe toujours aux endroits de moindre résistance), et c’est un tremblement de terre localisé qui aurait mis la centrale HS.
    Ce n’est qu’une hypothèse non confirmée, mais qui mérite qu’on s’y attarde.
    Surtout en France où une bonne partie des centrales sont situées dans la vallée du Rhône, qui n’est pas trop tranquille, géologiquement parlant…