Catégorie : énergie fossile

  • Rapport du Sénat II

    Rapport du Sénat II

    Senat_iiiLe rapport du sénat, prévoie aussi de sécuriser les approvisionnements : politique du gros bâton, par le contrôle du détroit d’Ormuz. Là, on se demande si nos sénateurs voient clairs : la présence massive occidentale en générale et américaine en particulier dans le golfe, nuie autant, qu’elle assure l’approvisionnement…Assister aussi la Russie dans la modernisation de ses raffineries.
    le point suivant seul apporte un peu de fraicheur :
    ACTION SUR LA DEMANDE… Enfin…
    Et notamment RELANCE des économies d’énergies, façon

    polie de dire qu’on les avait complétement abandonné depuis 20 ans… Données révolutionnaires :
    – modernisation de l’industrie,
    – économies d’énergies du bâtiment (construction et réhabilitation),
    – optimisation des normes et de l’utilisation des appareils électroménagers,
    – réduction des consommations des véhicules à 3 L/100 km pour une puissance réduite…(Exit le 4X4 urbain).
    On note aussi :
    – diversification des sources d’énergies fossiles,
    – subventions et recherches,
    comme on le voit une approche trés classique… Et trés peu dévoilée… peut-être parce qu’elle marque la fin du libéralisme économique ?

  • Rapport du Sénat

    Rapport du Sénat

    Senat_iiRapport d’information n°105, déposé le 24 novembre 2005 : "La hausse des prix du pétrole : une fatalité ou le retour du politique".
    Ce rapport est éloquent, public, il est une mise au point qui met à plat tous les risques. Pourtant, il n’a guère été relayé par les médias.
    Liste, non exhaustive, des risques :
    – risques de conflits,
    – risques pour la croissance mondiale, les tensions ne peuvent être réduites qu’en limitant la consommation.

    Il est noté que la consommation du pétrole contribue au réchauffement climatique (on peut voir, dans cette allégation aussi, la volonté d’instrumentaliser ce changement climatique, ce qui est reproché à Al Gore).
    – L’offre de pétrole ne pourra satisfaire une demande (2030) comprise entre 115 Mbj et 138 Mbj. De plus, tous les producteurs n’ont strictement aucun intérêt à augmenter significativement leur offre. (Pourquoi vendre bon marché, ce que l’on peut vendre cher ?).
    – Concurrence (forcément déloyale) des nouveaux pays consommateurs.
    – Selon le sénat, le marché pétrolier est incapable de s’autoréguler.
    En conséquence, l’intervention de la puissance publique est nécessaire et vitale. Elle consiste :
    A) améliorer l’information des marchés (là, je me demande à quoi cela va servir ? et de plus, il apparait difficile d’avoir une vraie information : tout le monde ment),
    B) renforcer la transparence des marchés papier (là, on est dans l’idéologie pure, les marchés étant internationaux, on s’aligne sur le plus opaque et le plus menteur),
    C) meilleure utilisation des stocks stratégiques : c’est bien, mais ils ne sont pas éternels, non plus,
    D) aprés le verbiage des points A, B, et C, on atteint le point crucial : investir pour augmenter l’offre. Seulement, comme les pays producteurs ne semblent pas vouloir réellement l’augmenter et que les compagnies pétroliéres ont des bénéfices dont ils ne savent que faire, ce point atteindra vite ses limites. Mais le rapport du sénat ne s’arrête pas là…

  • Nigéria : le désordre, doucement et sûrement

    Nigéria : le désordre, doucement et sûrement

    NigriaLe Nigéria est un état important, d’abord par sa très forte population, mais aussi au niveau mondial, par son pétrole.
    Etat composite, il a vécu une indépendance troublée, par une violence multiforme, et par la guerre du Biafra (1967-1970).
    Le nigéria peut être considéré comme un véritable "chaudron de sorcière" ou se mélangent rivalités ethniques, religieuses, mais aussi pétrolières. Le pétrole du Nigéria était au centre de la guerre du Biafra, horrible guerre de sécession, où s’affrontérent des camps impropables, au gré de leur intérêts : Nigéria, soutenu par l’Urss, les Usa, et surtout la Grande Bretagne contre un Biafra soutenu par le Portugal et la France, ainsi que par quelques pays africains. on sait peu que cette guerre du Biafra malmena la livre, entraina le décrochage du $ Us de l’étalon or, et aujourd’hui, le Nigéria est crucial dans la donne

    pétrolière. En effet, il est un des derniers pays à posséder (avec l’Angola) de confortables marges de manoeuvres pour augmenter sa production. Le delta est troublé, coexiste la misére la plus grande, et la tentation de l’or noir, que des chefs de bandes ne se font pas faute de trafiquer. Les élections du 21 avril (présidentielles et législative) auront lieu dans un contexte de violences généralisées. Le Nigéria souffre, à l’instar de beaucoup d’autres pays africains d’être issu de la décolonisation, sans unité, quelle qu’elle soit.
    Biafra Cette carte, du Biafra correspond aussi à celle du "Nigéria pétrolier utile", le delta correspond aux zones pétrolières. Le rôle trouble des compagnies pétrolières, la corruption locale, le dénuement extrème de la population, qui ne peut même plus survivre dans un milieu où tout est pollué par le pétrole : eau, sol et atmosphère. Tout dans le delta du Niger concours à une situation explosive. De plus, des propositions faites au gouvernement Nigérian pour "sécuriser la zone", aurait des effets sans doute aussi pervers que la "sécurisation de l’Irak"…Une différence aussi : si une crise devait faire chuter la production pétrolière du Nigéria, à l’heure actuelle, la crise deviendrait vite mondiale, et à l’instar de 1970, dégénerait vite en crise, non seulement pétrolière, mais économique et monétaire extrême.

  • Nissan veut lancer le diesel

    Nissan veut lancer le diesel

    Renault_loganNissan veut lancer des véhicules diesels propres aux USA.
    La "Maxima" est prévu d’ici 2010, pour répondre à la demande de véhicules respectueux de l’environnement. (Lire : la hausse des prix du carburant devenant insupportable, il faut consommer moins). Les moteurs seront assemblés en Europe, mais si les ventes décollent la production pourrait être déplacé.
    Monsieur Ghosn s’étonne du délaissement du créneau des véhicules bon marché (à moins de 10 000 $).

    Pourvu que monsieur Ghosn ne souffre pas d’une maladie de la mémoire ! Il a en effet complétement oublié que le succés de la Logan (principal succés de Renault à l’heure actuelle), s’est grandement fait contre Renault (pas assez cher, mon fils), et que la majorité des clients se contrefoutait de tout un fatras électronique qui ne sert qu’à consommer un peu plus de carburants et qui alourdissent le véhicule. De plus, à l’heure actuelle, la plupart des pannes sont électroniques, et bien des gens aimeraient ne pas être obligé de passer au garage pour n’importe quelle pépin, ou simplement pour l’entretien.
    En ce qui concerne l’automobile, on ne peut donc que constater la carence complête d’études de marchés fiables. En effet, les constructeurs, américains et européens ont complétement ignorés les voeux de leurs clients. Pour leur marge. En oubliant que la marge se fait d’abord en satisfaisant les besoins…

    Il faudrait les renvoyer à l’école de commerce…

    source afp.

  • Le point de vue de Moscou

    Le point de vue de Moscou

    IvachovLe général Léonid Ivachov donne son avis sur la confrontation Iran/USA.
    " je n’ai aucun doute quant à la réalité de cette opération ou, plus précisément , de cette agression contre l’Iran"a déclaré le général Russe à l’agence NOVOSTI.
    " Nous avons tiré la conclusion que cette opération aurait bien lieu. Autrement dit, la communauté israélienne des Etats-Unis et la direction israélienne – représentée à cette conférence par le ministre des affaires étrangéres de l’Etat hébreu- ont formulé la directive d’attaquer l’Iran".
    "Selon toute évidence, il n’y aura pas d’invasion terrestre. Ce sont des frappes aériennes massives dans le but de détruire le potentiel militaire de la résistance, les centres de direction administrative, les installations économiques clefs, et si possible, une partie de la direction iranienne."
    "Tout cela aura pour but de redorer le blason de l’administration républicaine qui pourra ainsi déclarer que le potentiel iranien a été détruit."

    Parmi les éventuelles conséquences, le général a cité la dislocation du pays, à l’instar de l’irak, et des balkans.
    La cause du conflit ? Pas dans les réserves pétrolières et gazières iraniennes, l’Iran est en déplétion pétrolière, et importe du gaz.
    Elle serait selon certains politiciens américains, dans deux phénomènes :
    – l’affaiblissement du dollar,
    – la rétractation des réserves d’essence.
    En effet, dans le cadre d’un conflit, un conflit justifierait un rationnement qui serait mieux accepté, ainsi qu’un affaiblissement marqué de la devise. Une situation tendue des réserves pétrolières (au niveau mondiale) serait résolue par une bonne petite récession.
    Selon L. la Rouche, le montant des $ en circulation dans le monde est dix fois supérieur au montant total des actifs américains. La monnaie forte du moment est, non pas l’euro, mais le rouble, adossé à des réserves gaziéres, pétroliéres et minières importantes. Dans le même temps, les réserves d’or de la banque centrale de Russie s’avérerait fort bien et de plus en plus garnies…

    sources : Novosti 21 03 2007

  • Pic pétrolier : pour l’été ?

    Pic pétrolier : pour l’été ?

    Pic_oil_2006Dépêche Afp de Londres à 12:25. Flambée du cours du brut avec la nouvelle baisse des stocks d’essence US. Reste 199.7 millions de barils, aprés un recul de 1.38 millions cette semaine.
    Pour la première fois, le risque d’asséchement des stocks est clairement évoqué.
    Il faut dire que le recul est important : – 12 % depuis début février, et à cette époque, commence la saison des grands déplacements aux USA.

    Les mauvaises nouvelles s’accumulent dans un climat pessimiste : rupture de livraison du fournisseur canadien Enbridge (450 000 bj), due à une fuite sur un pipe-line.
    Pic oil, dans la production globale, mais aussi, défaut de réponse des raffineries (les stocks de brut seraient importants, notamment à Cushing en Oklahoma), pic oil qualitatif, pic oil politique, pic oil industriel, la totale quoi. Ce qui serait vraiment cocasse serait de voir des américains en panne séche devant des stocks de brut plein, qu’ils n’arrivent plus à raffiner…
    Mais comme cela ne suffit pas, la situation devient explosive au Nigéria. Mais, au fait, connaissez vous la vraie nouvelle ? La situation est TOUJOURS et depuis TOUJOURS, explosive au Nigéria…

  • Pic pétrolier : il est bien là

    Pic pétrolier : il est bien là

    Iea_aeiLes agences (IEA et AIE) avaient bien montré du doigt le problème, et il semble désormais que le pic oil soit en vue cette année, doublé d’un ciseau avec la consommation.
    La demande augmente (85.8 millions de barils jour contre 84.5  en 2006).  La production stagne, la production Opep recule, et les seuls pays qui disposent de marge de manoeuvre à la hausse sont extrémement troublés : Nigéria, Irak, Angola. La production s’établit à 85.3 MBJ, donc un manque journalier de 0.5 MBJ.
    "En fin de semaine dernière, de nombreuses raffineries américaines avaient annoncé avoir stoppé leur production, en raison de pannes ou d’opérations de maintenance. Rappelons que les opérations de maintenance permettent aux raffineries d’adapter leur production en fonction des saisons. ". La dernière raffinerie américaine a été mise en service en 1980. Ces dernières, vieilles désormais nécessitent des opérations d’entretien importantes, et souffrent de pannes récurrents, simplement à cause du vieillissement.

    On retrouve bien donc tous les ingrédients de la crise : stagnation (volontaire et involontaire, contexte troublé) qui indique un plafonnement de la production. Des pays, désormais soucieux de ne pas trop tirer sur leur réserves, afin de les faire durer, une production dont la qualité diminue plus nettement encore que la quantité.
    Plafonnement des quantités traités par les raffineries (on a là un souci industriel)…
    Reste à attendre le déclic final : un trouble politique beaucoup plus important, qui touche, par exemple le Nigéria et ses 2.5 MBJ, et là, la crise deviendra vraiment visible.

  • Pic pétrolier, es-tu là ? III

    Pic pétrolier, es-tu là ? III

    PompeD’abord, si comme dit le conte, "tous étaient frappés", la crise risque d’être, trés sérieuse dans certains pays. Le Royaume-uni, pourrait vivre des heures véritablement difficiles : plus d’énergies, gaz et pétrole en déplétion, charbon abandonné, balance commerciale caricaturale
    Celle qui a le plus de chance de rebondir vite et rapidement, ce sont les états-unis : des ressources fossiles en abondance, mais aussi une mentalité qui met le paquet quand et où, il y a un problème. Une conversion aux économies d’énergies auraient des effets rapides et spectaculaires…
    La  France souffrirait elle aussi d’une spécialisation industrielle anachronique : l’aéronautique…
    Par contre, la spécialisation industrielle allemande lui permettrait  d’aborder, la phase  post pic  pétrolier en confiance : on aura d’autant plus besoin de ses machines,

    mais aussi de ses innovations solaires, éoliennes et géothermiques.
    La mondialisation "incontournable" et "obligatoire" aurait du plomb dans l’aile, en effet, le renchérissement des transports recrée, de facto, le protectionnisme, ruine les délocaliseurs patentés…
    Par contre, comme à toute époque de grands bouleversements, certains risquent d’être les rois. Vous en connaissez : les plombiers chauffagistes, les électriciens, qui seraient amenés à renouveler un équipement en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Tout bénéfice aussi pour les producteurs en tout genre des appareils de chauffage. Exit le chauffage au fioul (c’est déjà une tendance, mais elle devrait être accélérée), lancement d’une politique d’économie d’énergie (négawatt) tous azimuts. En cas de crise, la seule solution serait une politique économique forte… Ou sinon la crise politique sera forte aussi…

  • Pic pétrolier, es-tu là ? II

    Pic pétrolier, es-tu là ? II

    PetroleLa productionde pétrole est désormais stable : 84.58 millions de barils/jours en 2006 contre 84.56 en 2005, la consommation n’augmente que légérement, faisant passer la courbe de 84.04 en 2005 à 85.01 en 2006. Donc, du trés léger excédent au déficit.
    Les stocks américains de cette semaine, ont baissés de 5.5 millions, tombant à 199 millions. Là, le problème est surtout lié au raffinage. Le maintien de la production se faisant au détriment de sa qualité, mais les raffineries ont du mal à suivre…

    Pas de nouvelles dans les médias officiels, et pour cause : cela annonce le collapsus du monde actuel. En effet, que passera t’il quand la nouvelle sera publique, et les stocks, au plus bas ?
    – effondrement immédiat de l’industrie aéronautique,
    – effondrement de l’industrie automobile, sans doute dans des proportions moindres, mais effondrement quand même : plus personne n’achête de voiture neuve…
    – effondrement de l’appareil industriel dans son ensemble,
    – effondrement du btp, à la fois parceque gros consommateur d’énergie et parceque panne de l’investissement,
    – effondrement monétaire,
    – effondrement de la consommation de pétrole, entrainant l’effondrement des prix du pétrole…
    En bref, cette question du pic pétrolier peut entrainer une réaction en chaine, pulvérisant l’économie actuelle…
    Notre nouveau président, n’aurait comme autre choix que le retour à une économie de guerre : rationnement et paradoxalement relance keynésienne dans les énergies renouvelables, car même si certains hommes politiques ont une préférence pour le nuke, les centrales, c’est très long à bâtir, et totalement inutiles pour les transports… Le libéralisme économique étant rélégué aux poubelles de l’histoire. De plus, la Chine, c’est loin, et les frais de transports risquent de ne pas être donnés…

  • Pic pétrolier, es-tu là ?

    Pic pétrolier, es-tu là ?

    BarilpetrolDupont et Dupond ont parlés : EIA (énergie information administration), dépendant du gouvernement américain  et AIE (agence international de l’énergie), organisme de l’Ocde.
    Etant donné l’Omerta régnante dans le monde du pétrole, il est probable que nous soyons en train de vivre le pic oil, à l’heure actuelle. Pour plusieurs raisons.
    D’abord le constat, en millions de barils/jour, la production est au mieux, étale, 84.58 en 2006 contre 84.56 en 2005.
    Pour plusieurs raisons. Les états qui avaient plongés le monde dans la pétro-dépendance, en gros les états du golfe, sont en déplétion. Aussi, ils ont adoptés la ligne "Oil in the

    ground is better than dollar in a bank", d’autant que le dollar ne leur inspire plus une confiance sans borne…
    Généralement, la totalité des états pétroliers adoptent une exploitation plus mesurée de leur gisement…
    Deuxième point, les pétroles non-conventionnels sont durs à exploiter, sauf au Vénézuela, qui lui, appartient aux pays voulant ménager ses ressources aux long cours.
    Troisième point, le défaut général d’investissement dans les raffineries pendant de longues années, phénomènes aggravés aux USA, par les cyclones.
    Quatrième point, la baisse des qualités de brut extrait, qui fait ressortir le troisième point (défaut d’investissement dans les raffineries).
    Cinquième point, le désordre régnant dans certains pays, Irak pour ne pas le citer (de plus, il est le seul pays du moyen-orient à ne pas avoir atteint son point de déplétion), désordre au Nigéria, embargo des technologies pour certains pays (Iran).
    En face, la consommation, elle, crée un "gap" irratrapable : consommation de 84.04 millions de barils jours en 2005 et 85.01 en 2006…