Catégorie : énergie fossile

  • « Grôd & Guelatz inc »

    « Grôd & Guelatz inc »

    Algore220 000 Kwh d’électricité dans l’année pour al Gore,
    contre  11000 pour un ménage américain moyen,
    contre 3500 pour un ménage français moyen,
    contre 2700 pour moi-même.
    Je dois dire que j’éprouve un sentiment de grande honte, une culpabilité sans fin de mon piétre résultat personnel.
    Aussi j’ai décidé de réagir.
    Désormais, pour faire progresser la civilisation et le pib de mon pays, je vais revenir à la lampe à incandescence, que je laisserais allumé constamment, je vais me séparer de mon poêle à bois, de mon chauffage central, pour venir au chauffage électrique ( et j’aérerais ma maison de longues heures pendant l’hiver).
    Je vais changer tout mon électro-ménager pour prendre systématiquement le plus gros consommateur d’eau et d’énergie.
    Je vais faire installer une climatisation que je ferais marcher tout l’été.

    Aprés tous ces efforts,  je vais donc aussi acheter des actions Edf, j’assisterais aussi aux assemblées générales d’actionnaires, demandant le quadruplement des dividendes et le doublement des prix.
    Grâce à cette action résolue, dynamique et que j’espére soutenue par de nombreux concitoyens j’espére qu’enfin mon pays rattrapera son retard économique et civilisationnel sur le centre du monde.
    Avant cette prise de conscience, je n’imaginais pas que c’était ça le dynamisme économique, il aurait fallu me l’expliquer plus tôt…
    Accessoirement, aussi je vais quadrupler la taille de mon véhicule. Mais n’ayez aucune crainte, je prendrais un véhicule Hybride, qui ne consomme que 10 litres au cent.
    Trêve de plaisanterie. Un homme politique américain dénonçait, il y a peu la dérive "vénitienne" des USA, à institutions inchangées, le pouvoir réel, économique et politique, se concentrait dans quelques familles qui se partageaient les rôles. Al Gore le politicien a choisi l’écologie, mais al Gore le patricien, vit comme un aristocrate. Qui peut payer 3000 $ par mois de note d’électricité ? Les économies, c’est pour les pauvres.

  • Uranium : confirmation

    Uranium : confirmation

    Logocea Le choix de technologie confirme : les mines d’uranium actuelles ne pourront jamais suivre le développement, ou même le maintien du parc actuel de centrales.
    "Les réacteurs au sodium, c’est la solution qui semble se dégager, de façon tout à fait indépendante, à la fois au Japon et aux Etats-Unis." Bien oui, Uranium en manque, ou de plus en plus cher économiquement à exploiter, avec un contexte fort de gaspillage énergétique (1 tep gaspillée pour 2 récupérée doit être le bon ratio actuel), par contre thorium beaucoup plus abondant et largement inexploité jusqu’à présent (donc veines riches dans gisements intacts).
    "Il va falloir reprendre complètement la conception de ces installations", notamment en ce qui concerne "la maîtrise des risques liés au sodium" où "des progrès importants sont à faire"." pour M Pradel du CEA, superphénix était donc bien un loupé, un nanard, un caffut.
    "Le CEA espère pouvoir disposer d’un prototype d’un tel réacteur, d’une puissance comprise entre 250 et 600 mégawatts (contre 1.200 mW pour Superphénix) pour 2020"

    Ouai, on avait donc bien voulu sauter deux marches d’escaliers à la fois… Et on s’y est pris les pieds…
    Délai pour 2020, trés, trés tendu dis la note de l’afp…
    La meilleure façon de marcher, reste encore donc de mettre un pied devant l’autre et de recommencer…
    Je remercie l’Afp et le Cea d’avoir confirmé le bien fondé de mes articles précédents…
    L’utilisation d’un gaz sur un prototype beaucoup plus petit (50Mw) est à l’étude. On s’était donc bien enfermé dans des dogmes et certitudes, alors qu’il fallait faire de la recherche.
    Nucléaire, ou peut-on titrer, le grand gachîs ? 30 années de perdues ! D’ailleurs d’une manière générale, on aurait perdu de toute façon trente ans, si l’Allemagne n’avait fait un effort de recherche considérable en matière éolienne et solaire…
    On "redécouvre" la recherche. Et le Cea pourra donc recommencer à travailler. On ne peut que s’en féliciter…

    sources / afp, cea

  • Des nouvelles de l’uranium.

    Des nouvelles de l’uranium.

    MinesUn article est paru sur le blog finance : "Uranium : mémorandum de coopération Russie/Canada".
    je ne peux que vous inviter à le lire, mais j’en profites aussi pour y apporter une touche personnelle.
    En effet, la production d’uranium mondiale est déficitaire de 40 à 60 %, déficit couvert jusqu’à présent par les stocks civils et militaires.
    Ces stocks et cette  production apparaissent un  peu trop courte vis à vis de nouvelles donnes dans le secteur nucléaire

    allongement de la durée de vie de certains sites et constructions d’un certain nombre de nouvelles centrales. La réponse est classique : accélération de l’exploitation des sites ou cela est possible, et ouvertures de nouvelles mines, sur des gisements inexploités.
    Là, effectivement, le bât blesse. Il y a 50 ans, il fallait utiliser 1 tonnes de tep pour produire l’équivalent de 10 tonnes de tep en combustible nucléaire, aujourd’hui on était plus proche de 3 pour dix, sur certains gisements, on atteindra donc les 5…
    Le nucléaire, s’il est toujours possible, devient à technologie égale, de moins en moins rentable. Là aussi, une carence de recherche, vieille de 30 ans, une carence d’investissement déclasse cette technologie.
    Là aussi, on voit s’appliquer une vieille loi industrielle : tout ce qui n’avance pas, recule
    Nucléaire, bientôt la sidérugie de demain ?

  • UE : on en sait plus.

    UE : on en sait plus.

    Bcetour_2 On voit désormais plus clair avec les objectifs de l’Union Européenne. Ils sont enfin chiffrés (sans détails) :
    – réduction par rapport à 1990 de 20 % des gazs à effet de serre (30 % en cas d’accords internationaux),
    – effort d’efficience énergétique (réduction de 20 % de la consommation)
    – part du renouvelable en hausse à 20 % dans la consommation électrique(contre 6% actuellement),
    -biocarburants à 10 % de la consommation.
    Combat d’arrière garde du gouvernement français qui défend encore le nucléaire, alors que la priorité est mise sur le renouvelable et les économies.
    Cette politique européenne est a la fois incontournable et marque ce qui peut s’analyser comme une rupture vis-à-vis du néolibéralisme actuel.
    Ce projet, n’est ni plus, ni moins qu’un grand projet d’équipement industriel, fortement créateur d’emploi (200 000 jusqu’à présent pour moins de 7 % en énergie renouvelable).

    C’est d’ailleurs la condition nécessaire pour une vraie compétitivité, pas celle que nous a appliqué depuis 5 ans le gouvernement français et dont la marque se voit tragiquement dans l’effondrement du commerce extérieur, la glorification du retour des bonniches, de la glorification de l’inégalité.
    Le travail industriel exige une main d’oeuvre qualifiée et experte (il faut toute une vie pour acquérir certains savoir faire), pas de gens "flexible", "pliable" et "jetable".
    Les 25 dernières années, en gros depuis 1980, on a reporté sans cesse une évolution, qui n’était pas une évolution dans le sens qu’on nous a montré, fait subir et imposer, mais pleinement revenir vers une indépendance énergétique, developper, l’éolien (compétitif), le solaire (qui l’est déjà partiellement), développer l’hydraulique(toujours trés compétitif), à l’échelle gigantesque de ce qu’il était au 18°siécle. 20 % peut apparaître un objectif ambitieux, il est à l’echelle d’aujourd’hui, trés faisable, sinon ridicule…Les savoirs faire acquit en la matière sont d’une valeur inestimable…Le seul point faible et idéologique, pour l’instant, ce sont les biocarburants. En matière de transport, la seule maniére véritable de faire est de relancer les transports fluviaux, les transports ferroviaires de marchandises et les économies d’énergie.
    Quand aux transports de personnes, c’est la précarité, la flexibilité qui contraint largement à la motorisation obligatoire…

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  • Biocarburants en Europe ? pas le plus urgent !

    Biocarburants en Europe ? pas le plus urgent !

    Consommation_energie_batiments_franceNos gouvernements cogitent, et vont se mettre aussi à penser (dans un cadre national ) aux économies d’énergie. Notamment les biocarburants. Manque de bol, pour le moment, la canne à sucre, en France, ça ne pousse pas tellement.
    Et puis, à la lecture du schéma suivant, on penserait que le biocarburants, ce n’est peut etre pas le plus urgent.
    En effet, la grande part de la consommation d’énergie, c’est quand même encore et toujours le bâtiment. A la construction, et à l’usage.
    Or, dans un cas, comme dans l’autre, le bâtiment peut voir sa consommation réduite à zéro.

    En Allemagne, on en est à la maison à énergie positive (plus producteur que consommateur), en France on en est encore, on parle au Jt de la maison HQE (haute qualité environnementale) ; un degré en dessous de la maison à énergie positive.
    Pourtant, le gouvernement, qui ne regarde guère à la dépense, dés qu’il s’agit d’immobilier, doit trouver que ce n’est pas assez cher.
    Là, en effet, il n’y aurait qu’un travail de normes… Quand la norme existe, de plus, l’industrie du bâtiment l’absorbe facilement (le surcoût disparait vite).
    45.8 % de ‘énergie dans le bâtiment, cela représente pour une consommation globale de 280 Millions de tep, une consommation de 128 millions de tep.
    De plus, les plantes présentent sous nos latitudes sont trop peu productrice pour être un candidat crédible à la relève. En ce qui concerne le blé, il faudrait cultiver 27 fois la surface du pays pour produire de quoi faire rouler le parc actuel. Pour le colza, il n’y faudrait que la surface actuelle.
    Donc, là aussi, le travail de normes passe avant les biocarburants…
    L’industrie, quand à elle, à besoin d’investir. Une des conditions de la "compétivité", que perroquete nos hommes politiques, c’est la moindre consommation d’énergie…

  • production électrique comparée

    production électrique comparée

    ComparatifCes schémas montrent des pays avec une population comparable (Australie et Vénézuela), l’Australie est un pays développé, le Vénézuela est lui un pays riche de ressources, mais sous développé, les choix politiques des gouvernants sont carrément à l’opposé. Mais ces deux pays ont fait une choix identiques au niveau énergétique.
    Le vénézuela économisera, l’Australie économisera, l’Australie craint la désertification, le Vénézuela, bien qu’ayant des ressources énergétiques importantes part du principe qu’elles ne seront jamais suffisantes. En effet, le Vénézuela est un pays tropical et gorgée

    d’eau, il est bien équipée au niveau de l’hydroélectricité, et pourrait l’être bien plus encore. Mais là, le principe de base est que la bonne énergie est celle que l’on utilise pas…
    L’Australie, est affligé de gisements de charbon importants (région de newcastle, ça ne s’invente pas…), gros producteur, per capita, de gaz à effet de serre.
    Donc, en ce qui concerne les ampoules électriques, les deux pays interdisent les ampoules à incandescence, un effort sera fait, par exemple sur l’équipement électroménager des ménages. Le Vénézuela pratique, par exemple, des prêts à long terme pour le changement de l’électroménager des particuliers.
    Comme quoi, une grande politique, dans le cas des ampoules, comme dans le cas de l’électroménager, ne nécessite pas forcément des grands moyens…

  • GDF : profit record

    GDF : profit record

    GdfGDF annonce un bénéfice record. 2.360 milliards d’euros, en hausse de 35 % par rapport aux 1.743 de 2005.
    Le chiffre d’affaire progresse à 27.245 milliards, malgré un hiver particuliérement doux.
    Le gaz bénéficie d’un report de consommation des énergies fossiles (pétrole) sur lui, un des mythes du gaz étant qu’il y en a plus que du pétrole.
    La déplétion des ressources pétroliéres  est en effet désormais, quasi une évidence, y compris souvent pour l’homme de la rue.
    Mais, si GDF bénéficie effectivement d’un report de la consommation d’énergie, ce bon résultat n’est pas sans un nombre d’inquiétude pour l’avenir.
    En effet, les ressources gazières de la mer du nord montre un certain nombre de signes d’épuisement.
    Il restera à terme deux fournisseurs : sonatrach et Gazprom.
    Gazprom souffre aussi de l’épuisement de certains gisements, d’une vétusté générale de ses réseaux (230 milliards d’investissements nécessaires, à périmétre constant et 100 milliards, si la russie économise à son tour l’énergie).
    De plus l’approvisionnement dépend (pour le moment) de gazoducs d’Europe de l’est, ou leur approvisionnement peut être grandement tributaire de considération géostratégique importante.

    En continuant chez nous, on s’aperçoit aussi que ce bénéfice, est à l’égal de celui d’EDF dû pour une bonne partie à un vieillissement des réseaux, notamment la fonte grise, cassante, qui est changé à une allure de sénateur. Au prix de quelques morts…Comme toujours dans l’histoire des sociétés. La carence en investissements crée des accidents graves ou mortels, mais la société s’en moque, préférant payé quelques dommages et intérêts qui n’écorne guère son résultat.
    A la différence de la société américaine, le droit français ne connait pas le "dommage punitif" et les juges sont trés respectueux des puissants, à l’inverse des jurés nord-américains qui eux n’hésitent guére à frapper au portefeuille.
    Enfin, au terme de l’évolution voulut par l’union européenne, certaines sociétés (gazprom et sonatrach) se verraient tout à fait servir le client final… Le plus rentable…

  • Mexique : Cantarell, la fin.

    Mexique : Cantarell, la fin.

    Mexico1976 est la date de découverte du gisement Cantarell, la production Mexicaine a atteint son maximum en 2004 avec 3.3 millions de barils. Elle est mise en oeuvre par la Pemex, issue de la premiére nationalisation du pétrole (1938), mais aussi de la révolution mexicaine, qui a vu le Mexique vouloir se débarasser "d’investisseurs" en général anglosaxons, et est une partie intégrante du nationalisme mexicain.
    Dans le cadre d’une société troublée, par une crise sociale vieille de 12 ans, d’une élection présidentielle au resultat contestée, si des gisements non exploités

    existent encore, la Pemex n’a ni les moyens financiers, ni les moyens techniques de le faire. Il faudrait aussi en avoir la volonté. Car seule la Pemex peut exploiter les isements mexicains, c’est inscrit dans la constitution.
    Or une modification de la constitution pour permettre aux majors de prospecter apparait hautement improbable. Tout d’abord, comme je l’ai déja dit, le président méxicain a vu son élection contestée, il ne représente qu’un tiers de l’electorat, et l’antiaméricanisme ambiant, chronique est porté à ébullition par la crise de la tortilla.
    Une dizaine d’années de réserves, des découvertes au point mort, un pays importateur de pétrole en 2015, et qui a vu de surcroit demanteler ses cultures vivrieres de maïs par l’alena

  • Gazprom II : le bras du Kremlin.

    Gazprom II : le bras du Kremlin.

    GazpormsiegeLa politique de l’union européenne vis à vis de la libéralisation du gaz est teintée de naïveté, et les grands yeux de la grand-mêre, ses longues dents, lui ont échappés.
    Pour promouvoir la concurrence, on bouscule les compagnies nationales, en voulant donner le choix du distributeur.
    Le terme naturel de cette évolution est qu’il ne reste en europe occidentale que deux opérateurs, sonatrach, l’algérienne et gazprom la russe. Car qu’est ce qui empécherait un opérateur de vouloir établir la distribution jusqu’au client final, qui est aussi le

    plus rentable ?
    De plus, l’état russe manie cette arme gaziére avec une habileté certaine : envolée la manifestation d’indépendance de l’ukraine (où est d’ailleurs une indépendance, quand on dépend du bon vouloir du voisin pour une énergie qui était bradée ?).
    Le gazoduc souterrain de contournement de la Pologne devrait l’achever. Personne n’aura plus de moyen de pression sur Gazprom, qui lui tiendra tout le monde…

    D’ailleurs, les amibitions de Gazprom ne s’arréteraient pas là… On pense à l’augmentation de capital d’EADS

  • Gazprom, le bras armé du Kremlin

    Gazprom, le bras armé du Kremlin

    GazpromGazprom redevient l’outil de puissance de la russie. L’Urss fût un émirat pétrolier, ses difficultés des années 1980 sont à mettre en relation avec la déplétion de ses ressources, conjugué au pic oil de 1987 et à l’effondrement des cours du brut de cet année là.
    Remonté des cours du brut, remonté des cours du gaz, et on voit une Russie revigorée et beaucoup plus ambitieuse.

    La décennie 1990 vit l’économie privatisée, souvent à vil prix, le plus souvent sans prix d’ailleurs et la venue au pouvoir de Wladimir Poutine s’apparente à une reprise en main. Les moyens d’agir n’ont pas manqués : Ont été essayé l’amiable, les plus sages y ont consentis, ils y restent minoritaires. Aprés pour ceux qui refusaient les accords à l’amiable, on a regardé si les prix de vente avaient bien été payé, si les impôts avaient bien été payé eux aussi, ce qui a permis de reprendre le contrôle de sociétés, par le biais d’amendes massives. Quand cela ne suffisait pas, les atteintes à l’environnement ont fait le reste…Il faut dire que celle-ci étaient loin d’être imaginaires…
    gazprom est issue du ministére soviétique du gaz, et est depuis 1954 le premier exportateur de gaz. La société est devenue 3°acteur pétrolier depuis 2003/2004 en prenant le contrôle de sibneft (gazpromneft depuis).
    Mais Si Gazprom vit des heures brillantes, son avenir est quand même incertain : le marché intérieur où sont effectués les 3/4 de ses ventes ont des tarifs réglementés (24 à 48 $ le M3 contre 200 à l’export) qui entretien un gaspillage quasi-proverbial. Ce problème s’il est grave, n’est pas insurmontable (le kremlin à fait savoir à l’Ue qu’elle était preneur pour une amélioration de l’efficacité énergétique), les réserves sont là et si elles ont besoins d’être prospectées, équipées, les capitaux, dans un contexte de plus en plus marqué de flambée énergétique ne manqueront pas, on ne peut se passer du gaz de la russie.
    Le problème comme dans bien d’autres sociétés vient de la perte de compétence technique : aucun dirigeant n’est un "gazier", seulement des financiers, méconnaissant de la prospection, de ses difficultés, et de ses coûts…