Catégorie : énergie fossile

  • Cantarell : la dégringolade

    Cantarell : la dégringolade

    CantarellComme l’indique le graphique ci contre, le gisement Mexicain géant Cantarell est à l’agonie.
    Malgré l’injection de plus en plus massive de fluides, la production décline fortement, inexorablement et la tendance ne peut être enrayée par des techniques les plus élaborées. Au vu de la tension existante sur les marchés pétroliers (à peine 500 000 barils jour de marges de manoeuvre), la mauvaise tenue du champ Cantarell seule, laisse prédire des jours difficiles aux marchés pétroliers.
    Cette mauvaise tenue du Mexique serait à l’origine du discours du président Bush sur les économies d’énergies.
    Malgré une production US importante, sinon considérable, la consommation la distance toujours.
    Hors avec le Mexique, disparait un producteur voisin et sûr, et la vitesse de contraction de la production de Cantarell est impressionnante : 33 % en 2 ans… Signe que l’épuisement d’un gisement est d’autant plus rapide qu’elle est plus longtemps reporté.
    D’autant qu’à ce niveau, désormais, les politiques nationales vont reparaitre. Il serait étonnant désormais

    que le Mexique exporte beaucoup de pétrole. Le Mexique se contentera simplement de "faire durer" ses gisements pour son autoconsommation. Economiquement d’ailleurs, les états voient de plus en plus l’intérêt qu’ils ont à raréfier le pétrole, à vendre des quantités réduites à bon prix.
    Qui va loin, ménage sa monture…

  • Pic oil : une définition

    Pic oil : une définition

    Courbe_de_hubbertLe pic de hubbert est le maximum de la production atteint dans un champ pétrolier, il a été défini, il y a bien des années, a été un secret relativement bien gardé ; il n’était pas une chose qu’on avoue aisément.
    Comment définir la courbe de hubbert et pic oil ?
    Tout d’abord, un gisement à son début, c’est quelque chose de facile à exploiter.

    ieLes premiers gisements de l’ère du pétrole étaient exploités… n’importe comment, on se contentait de recueillir tant bien que mal les pétroles suintants à la surface. Puis Drake eut l’idée de forer, un temps on le qualifia de fou, mais il atteint un gisement à la profondeur fabuleuse de 17 métres.
    Les premiers forages sont évidents : la pression seule fait jaillir le pétrole, on est dans la production primaire.
    Puis la pression chute, le pétrole ne jaillit plus. Alors pour continuer à récupérer le pétrole, on a inventé des tas de techniques. La plus fréquemment utilisée est d’injectée de l’eau de mer dans le gisement qui remet en pression. L’eau de mer chasse le pétrole, plus léger, c’est la production secondaire.
    Il n’y a à l’heure actuelle guère de gisement en production primaire. La production continue de progresser avec la production secondaire.
    Puis vient le pétrole mature. En gros, on récolte, en même temps que le pétrole, de plus en plus de "déchets", d’eau de mer qu’on vient d’injecter. La production inexorablement, se réduit, malgré la palettes de moyens et d’innovations mises en oeuvre et malgré la multiplication des forages.

  • Pic-Oil : pour demain ou pour hier ?

    Pic-Oil : pour demain ou pour hier ?

    RaffinerieAujourd’hui, les nouvelles s’ammoncellent, de tous les champs pétroliers du monde : ghawar, cantarell, mer du nord, Azerbaïdjan et toutes se recoupent, le pic de production, (pic de hubbert) semble sur le point d’être atteint, s’il ne l’a pas été déjà. Malgré la multiplication des forages, l’un aprés l’autre, les champs pétroliféres déclinent signe que la moitié de leur réserve aurait été atteint.
    Mais il est difficile de l’appréhender vraiment. En effet les réserves sont des secrets d’état bien gardés, et il faut observer la production pour avoir confirmation.
    1971 pour les Usa, 1987 pour l’Urss, 1999-2001 pour la mer du nord. D’autres pays voient leur production fortement instable (Iran, pays de l’ex urss), signe incontestable de difficultés de productions.

    Du coté des découvertes, c’est plutôt misérable. 500 millions de tonnes au Texas, champ, qualifié médiatiquement de "géant", mais rapporté à la consommation Us, c’est 6 mois, de petits gisements de ci de là, et on arrive dans le chapitre des découvertes au 1/6 de la consommation.
    Un président des USA a fait fortune dans la prospection pétroliére (Bush senior), son fils n’a jamais foré que des puits secs (W), et s’est spécialisé dans le dépôt de bilan, les temps avaient changés.
    Dans le paysage mondial, seule "bonne" nouvelle : les bruts Vénézuéliens de la "ceinture de l’Orénoque" s’avérent finalement beaucoup plus facile à récupérer que prévu (contrebalaçant ainsi le pic de hubbert survenu sur ses champs classiques de la lagune de Maracaïbo). Un forage dans cette région rapportant 5 fois de plus de production qu’un forage classique, et d’un coût mesuré : 15 $ le baril.
    Coté mauvaises nouvelles, les techniques employées jusqu’à maintenant aurait permis un maintien de production bien au dela du pic de hubbert. Notamment Ghawar en Arabie saoudite. En gros, on ne saurait pas ce qu’il reste vraiment, ni pour combien de temps. Les injections d’eau de mer dans les gisements auraient été extrémement importantes (pour maintenir les pressions).

  • Les métiers de l’énergie : le géologue et le géophysicien

    Les métiers de l’énergie : le géologue et le géophysicien

    Rubberpartsforoildrillingindustry Ceux qui lisent régulièrement ce blog sont sans doute passionnés (ou seulement intéressés) par le domaine de l’énergie. Ce domaine est très vaste et beaucoup de métiers traitent de ce sujet. Pour donner une idée plus précise aux jeunes lecteurs qui cherchent leur voie professionnelle, je présente ici brièvement des types d’activités ayant un lien direct avec ce secteur.
    Aujourd’hui, le géologue et le géophysicien

    Ce tandem forme un élément essentiel de l’exploration et de la recherche d’hydrocarbures (puits de pétrole et/ou de gaz). Pour trouver du pétrole, les entreprises sont obligées de forer à des profondeurs de plus en plus grandes. Le plus grand forage actuel atteint 17 400 m en Azerbaïdjan. Ces forages n’ont cependant qu’une certaine probabilité d’aboutir à un puit exploitable. Des groupes de géologues et de géophysiciens ont pour mission d’accroître cette probabilité.

    La méthode
    A partir d’informations sur la géologie de surface, ils tentent de deviner la structure plus en profondeur. Bien entendu, les résultats des forages voisins permettent par comparaison de conforter certaines hypothèses.
    Le géophysicien peut utiliser par exemple la propagation des ondes dans les roches pour établir des cartes de couches géologiques et analyser leur déformation et détecter ainsi la présence de pièges de pétrole.
    La structure du piège est un élément capital dans la décision de procéder à un forage. Tous les pièges ne sont pas exploitables, où tous ne sont pas susceptibles de contenir suffisamment de pétrole pour garantir la rentabilité de l’opération.
    Cette rentabilité est directement liée au cours du pétrole. Quand celui-ci dépasse certaines valeurs, les compagnies d’exploration peuvent décider de forer à des endroit jugés trop coûteux auparavant (c’est le cas notamment en mer du nord).

    Les formations
    Voici des exemples de formations concernant ce secteur.
       – Master pro Sciences et technologies mention géosciences et environnement
       – Ecole polytechnique de l’Université Grenoble, spécialité géotechnique
       – ENSPM (Pétrole et moteurs) Diplôme Mastère en Exploration Production

    Pour plus d’information
    orientation formation
    forage