Catégorie : énergie fossile

  • Une baisse des prix à la pompe va saluer l’arrivée du nouveau gouvernement de la France

    Une baisse des prix à la pompe va saluer l’arrivée du nouveau gouvernement de la France

     Il l'avait promis François de Tulle, il bloquerait les prix des carburants pendant les trois premiers mois de sa mandature…Grand-Dieu lui fasse, qu'il s'en dédise… les prix vont baisser! Signe bienveillant du Dieu Pétrole qui moins tarabusté par les risques de conflit iranien jusqu'aux prochaines élections américaines, déstressé par une statistique plus ou moins bidon du BLS d'une baisse de la croissance des emplois non agricoles américains (le marché se base gaillardement sur la dérivée seconde d'une donnée approximative), (FIG.I).

    Emplois US-variation

    Alors depuis le début du mois d'Avril le Brent à Londres a perdu 10% de sa valeur (de 125$ à 113$ le baril hier) et le WTI a perdu 6% de sa valeur (de 105$ à 98.5$ le baril).

    Mais tout cela est bien fragile… ce sera cependant interprété par certains comme le premier miracle accompli par le nouveau gouvernement de la France. Il lui faudra en accomplir bien d'autres par la suite.

    Quelques idées:

    – transformer la dette en monnaie de singe par une inflation galopante et une dévaluation de l'euro,

    – voir jaillir les huiles de schistes dans les gorges de l'Hérault ou la ferme de José,

    – savoir construire des éoliennes offshore sans avoir à les raccorder au réseau,

    – capter et enfouir du CO2 pour le transformer en or,…. etc.

    La liste est longue mais la probabilité faible ce qui est le propre du miracle.

    Le 5 Mai 2012

  • Vague de froid sur la facture énergétique de la France

    Vague de froid sur la facture énergétique de la France

     La facture énergétique de la France s'élève pour les deux premiers mois de l'année à 12 milliards d'euros, +12% par rapport aux mêmes mois de 2011. Les importations d'électricité en réaction à la vague de froid "non-anthropique", les prix du pétrole, des produits pétroliers et du gaz naturel ont chargé la barque du déficit énergétique de notre pays.

     Mais ceci n'intéresse personne et surtout pas les marionnettes du Guignol électoral qui vont d'un coup de bâton magique stopper la montée des prix des carburants à la pompe, nous protéger de l'hiver nucléaire qui menace Fessenheim et transformer EDF-ALSTOM en spécialistes mondiaux de l'éolien offshore.

    Je vous le dit braves gens: on est bien mal barrés!

     Heureusement le bon peuple angoissé a moins acheté de bagnoles pour épargner plus…et ça, sa marche pour redresser timidement la balance commerciale.

    Solde commerce exterieur

    Le 6 Avril 2012

     

  • Puiser dans les stocks stratégiques de carburants pour en faire baisser les cours, est-ce une bonne idée?

    Puiser dans les stocks stratégiques de carburants pour en faire baisser les cours, est-ce une bonne idée?

    Messieurs les Présidents, américain et français, en fin de premier mandat veulent se faire réélire. Qui les en blâmerait? La soupe est si bonne. Pour atteindre leur objectif il semblerait que les prix de l'essence à la pompe soient un paramètre déterminant, alors chacun y va de sa solution pour convaincre les tradeurs ou pour les contourner. Le prétendant au califat, François de Tulle, propose une stupide stabilisation de trois mois des prix à la pompe en puisant dans les recettes fiscales, château de sable face à la vague déferlante des prix de l'énergie. Obama rejoint par notre bien-aimé Président, lui veut convaincre l'AIE de puiser dans les réserves stratégiques de produits pétroliers des pays de l'OCDE…mais qui peut croire que de faire baisser les réserves à la veille d'un potentiel conflit irano-israélien va convaincre le plus nul des traders de "shorter" sur les cours de l'essence … nobody!

    Cours essence New York

    Allons, Messieurs les Présidents, la démagogie ne vous oblige pas de proposer des mesures qui vont à l'encontre de vos objectifs. Ce n'est pas un manque de pétrole qui enflamme les cours, c'est la peur d'un ou plusieurs conflits dans la pétaudière proche et moyen-orientale. Aujourd'hui pour essayer de stabiliser les cours il vous faudrait faire l'inverse de ce que vous préconisez: accroître les réserves stratégiques de pétrole.

    Remarque: la meilleure illustration de ce caractère stratégique des cours du Brent à Londres qui déterminent les cours de l'essence à New York (l'essence US ne peut pas être moins chère que le brut européen) est de les comparer aux cours du cuivre qui intègrent les données financières inflationnistes du moment. On note l'envol net du Brent lors du "printemps arabe" puis celui du Brent et du WTI du moment avec les tensions israélo-iraniennes.

    Cours cuivre pétrole

    Le 29 Mars 2012

  • La facture énergétique de la France se dirige gaillardement vers les 6 milliards par mois

    La facture énergétique de la France se dirige gaillardement vers les 6 milliards par mois

     Il apparaît que rien ne soit capable d'arrêter la dégradation continue de la facture énergétique de la France…mais est-ce bien un réel problème? Si l'on en croit nos penseurs du moment qui annoncent à qui-mieux-mieux le bonheur imminent aux populations médusées par la grâce d'augmentations débridées des prélèvements fiscaux de toutes sortes, il semblerait que la facture énergétique ne soit qu'un problème mineur, dénué de tout intérêt. L'arrêt de quelques centrales nucléaires et l'implantation de quelques douzaines d'éoliennes en mer devraient résoudre le problème avec élégance. Soyez-en certains braves gens, les lendemains de la bringue électorale seront pâteux en bouche!

    Solde commerce exterieur-2012-01

     La facture énergétique du mois de Janvier ressort à 5,8 milliards d'euros (TAB.) en augmentation de 6% par rapport à celle enregistrée un an auparavant malgré une amélioration du solde des échanges d'électricité avec nos voisins et une moindre dépendance en produits raffinés, séquelle des grèves des raffineries françaises en Novembre 2010. En cumulé sur les douze derniers mois la note énergétique s'élève à 64 milliards pour un déficit global, hors matériel militaire, de 85 milliards annoncé par les Douanes.

     Compte tenu des tensions au Moyen-Orient qui ont fait croître les cours du pétrole au mois de Février et en ce début du mois de Mars et de l'absence de toute mesure préventive d'économie, il faut s'attendre à une aggravation importante de cette facture énergétique durant les mois à venir. Ce n'est pas la folle "TIPP flottante" ressortie par certains esprits dépassés en attendant "la prime à la cuve" extorquée à "l'abominable" Total qui amélioreront l'équation.

     Seule la vérité des prix et une mobilisation nationale d'envergure persuaderont les consommateurs de réduire leurs consommations en dérivés pétroliers pour le transport ou le chauffage.

    Le 9 Mars 2012

  • Hypersensibilité des cours du pétrole aux infos même bidons du Moyen-Orient

    Hypersensibilité des cours du pétrole aux infos même bidons du Moyen-Orient

    Brent 2012-03-01  Les cours du baril de brut ont bondi hier de 4$ à Londres sur la nouvelle bidon de la TV iranienne annonçant une explosion d'un pipe-line en Arabie Saoudite et démenti par la suite par les autorités saoudiennes. Il faut placer cet événement distrayant dans la perspective des tensions croissantes dans les relations entre Israël et l'Iran. La prochaine visite de Benjamin Nethanyau à la Maison Blanche dans quelques jours pourrait amorcer de nouveaux développements ayant pour objectif de contrer physiquement les opérations d'enrichissement d'uranium activement menées par les autorités iraniennes. Le Pentagone assure que le largage de bombes américaines de 30 000 livres pourrait neutraliser les installations de centrifugation enfouies dans le sous-sol iranien.

     LIRE l'info de Bloomberg sur le développement de ces tensions qui pourrait porter les cours du pétrole vers des sommets jusque-là jamais atteints. Ce phénomène serait de plus accompagné par rapport à l'euro, d'un renchérissement du dollar monnaie refuge en période de conflit.

  • Pourquoi les cours du pétrole sont-ils déterminés par les nombreuses pétaudières politiques du moment

    Pourquoi les cours du pétrole sont-ils déterminés par les nombreuses pétaudières politiques du moment

    Certains, de moins en moins nombreux, croient encore que les cours du pétrole sont essentiellement déterminés par l’offre et la demande. C’est le cas de l’INSEE par exemple. D’autres marqués par la folle spéculation de 2008, sont persuadés que ce sont les grands acteurs du marché qui par des achats à terme, des stratégies de couverture vis à vis du dollar, la disponibilité de grandes quantités de liquidités créées par les politiques keynésiennes anglo-saxonnes, déterminent et synchronisent de larges cycles de hausse et de baisse des cours. Mais au-dessus de ces paramètres purement économiques il serait erroné d’oublier la composante politique mondiale qui dans ses phases exacerbées, peut rendre caduques toutes les prévisions économiques, même les plus perspicaces. Or de larges réserves de pétrole dans le monde sont aux mains de régimes politiques douteux et parfois très affaiblis. Le Moyen-Orient aux populations souvent fanatisées (Yémen, Syrie, Iran, Irak, Émirats et Royaumes), l’Afrique du Nord aux dictatures chancelantes (Égypte, Soudan, Libye, Tunisie, Algérie), l’Afrique de l’Ouest instable (Nigeria), la Russie au leader contesté, le Venezuela au leader malade….voici quelques exemples de pays qui représentent pas loin de la moitié des productions du pétrole mondiales, à la santé politique menacée et dont les régimes peuvent faire appel à des solutions radicales internes ou externes pour survivre. Depuis près d’un an avec le soi-disant « printemps arabe » les cours du pétrole sont de plus en plus déterminés par les évènements issus des pétaudières africaines ou moyen-orientales. Cet impact peut être quantifié par la différence entre des cours de la centaine de barils de Brent et ceux de la tonne de cuivre qui historiquement faible, s’est subitement accrue depuis le printemps 2010 pour dépasser les 4000 euros aujourd’hui.

    Les cours du Brent après un maximum à 126 dollars atteint à fin Avril 2011 (FIG., courbe rouge) déterminés par la faiblesse du dollar et les événements en Afrique du Nord ont ensuite oscillé autour des 110 dollars jusqu’au début 2012. Depuis sous la menace d’une intervention israélienne musclée en Iran et donc probablement en Syrie et au Liban, on assiste à un essor des cours du pétrole qui se dirigent vers les 100 euros le baril de Brent.

    Cours-Brent-euro

    Élaborer un diagnostic sur l’évolution à venir des cours du pétrole est un exercice généralement périlleux. Aujourd’hui il apparaît de façon assez limpide que la composante géostratégique va maintenir durablement les cours du Brent à des niveaux très élevés.

    Il faut être bien piètre planificateur, aveuglé par le baratin écolo, pour ne pas avoir lancé un grand plan d’action pour réduire le plus possible la dépendance énergétique au pétrole de l’Europe et de la France. Nos dirigeants vont faire les Guignols dans la raffinerie française de Petroplus condamnée plutôt que d’élaborer avec la profession et les syndicats un plan urgent de rationalisation et de modernisation de l’outil de raffinage français, axé sur la production maximum de gasoil aux dépens de fonds de barils sans valeur.

    Le 25 Février 2012

  • La consommation énergétique chinoise en 2011 a connu une solide croissance, merci!

    La consommation énergétique chinoise en 2011 a connu une solide croissance, merci!

     La consommation d'énergie en Chine aurait crû en 2011 de 7% environ, valeur record après celle de 2007 qui avait affiché une croissance de 7,8% nous dit Bloomberg. Cette performance est obtenue avec une forte augmentation des consommations de charbon de 9,7% qui représentent 70% du bilan énergétique chinois.

     Ces valeurs permettent de prévoir que les émissions de CO2 non agricoles de la Chine estimées à près de 9 milliards de tonnes en 2010, devraient se rapprocher des 10 milliards de tonnes en 2011.

     Nul doute que la croissance des émissions asiatiques de CO2 supportées par la Chine, l'Inde, le Japon et autres Tigres locaux vont poursuivre leur croissance. Cette croissance prévisible autour d'un milliard de tonnes des émissions de gaz carbonique en 2011 s'inscrit dans la tendance décennale des émissions de cette région (FIG., courbe rouge).

    Pbl.nl emissions 2010

     Cette inexorable progression rend assez ridicules les efforts très onéreux de certains pays européens, de plus en plus rares, destinés à maîtriser leurs émissions de GHG par des techniques souvent non compétitives. La politique bruxelloise de l'énergie basée sur un seul paramètre, les émissions de CO2, n'a aucun sens. La compétitivité et surtout l'indépendance énergétique risquent rapidement de devenir des paramètres de premier ordre.

    LIRE le communiqué de Bloomberg

    Le 23 Février 2012

  • Combien vaut le pétrole in situ en Mer du Nord?

     Dans le cadre de la gestion de ses actifs, Total vient de céder les deux-tiers des participations qu'il détient en Mer du Nord britannique et pour lesquelles il n'est pas opérateur. Centrica nous apprend qu'il a acheté à Total 22 millions de barils de réserves 2P (prouvées et probables) à 36% de gaz et 64% de pétrole pour la modique somme de 388 millions de dollars. Ceci représente donc un prix moyen de 17.6 $/baril.

     En respectant un ratio prix du gaz/ prix du pétrole de l'ordre de 1 sur 2 (60$ le boe pour le gaz et 120$ pour le baril de pétrole) il est possible d'estimer grossièrement le prix du gaz in situ autour des 10 dollars/boe et celui du pétrole à 22$/baril. De tels prix appliqués à la totalité des seules réserves prouvées de Total permet de valoriser la pétrolière autour des 180 milliards de dollars alors que sa capitalisation boursière n'est aujourd'hui que de 131 milliards de dollars. Ce calcul simple montre combien les acteurs de marché renâclent à donner le juste prix aux groupes pétroliers… en attendant un hypothétique repli des cours du pétrole?

     Soyez certains que le "Grand Merdier" du Moyen-Orient – Afrique du Nord (MENA) maintiendra pour des lustres les cours du pétrole à des prix élevés, sinon très élevés. Ne s'en sortiront à-peu-près que les États qui ont anticipé et désensibilisé leurs économies aux cours du pétrole… ce que ne fait pas assez activement notre pays précautionneux par exemple. Il a peur à ce jour de la fission atomique, des gaz de schistes et des biocarburants!!…demain il en fera ses Dimanches.

    LIRE le communiqué de Centrica.

    Le 22 Février 2012

  • Le rapport Percebois-Mandil « Energies 2050 »

     Il est intéressant de lire les recommandations de ce rapport  d'une grande sagesse. J'ai rajouté en bleu ce qui me semble avoir été formellement omis (réduire en prorité les consommations de pétrole, prospecter puis exploiter les gaz de schistes, développer nos technologies dans la biomasse et les biocarburants) et marqué en rouge ce qui me semble mal venu (handicaper notre pays avec des taxes plus lourdes sur les émissions de CO2, la Commission européenne s'en charge bien assez…il n'est pas la peine d'en rajouter).

    Recommandation n° 1 : faire de la sobriété et de l’efficacité énergétique une grande cause nationale ; lancer des appels à proposition afin de mobiliser la R&D et l’innovation dans ce domaine en privilégiant les secteurs du bâtiment et des transports. Axer les priorités sur la réduction des consommations de produits pétroliers qui ont coûté à la France 50 milliards d'euros en 2011.
    Recommandation n° 2 : pour chaque décision de politique énergétique, évaluer le coût et l’effet sur les finances publiques, sur la balance commerciale, sur les émissions de CO2 et sur l’emploi (à la fois en postes et en qualifications créés), par comparaison avec une décision différente, afin de dégager des priorités.
    Recommandation n° 3 : s’interdire toute fermeture administrative d’une centrale nucléaire qui n’aurait pas été décidée par l’exploitant à la suite des injonctions de l’autorité de sûreté.
    Recommandation n° 4 : s’engager courageusement dans une politique de vérité (c’est-à-dire de hausse) des prix de l’énergie (et des émissions de CO2) , en traitant de façon spécifique et différente le cas de la précarité et celui des industries grosses consommatrices.
    Recommandation n° 5 : prendre l’initiative de proposer à nos principaux partenaires européens un réexamen en profondeur des règles du marché intérieur de l’énergie : celui-ci doit permettre le financement des investissements nécessaires, en particulier ceux permettant d’assurer la pointe à moindre coût, et assurer la cohérence des décisions des acteurs au sein d'une instance européenne ad hoc.
    Recommandation n°6 : envisager une initiative dans le domaine de l’harmonisation internationale des règles et des pratiques de sûreté nucléaire afin de faire converger ces règles et pratiques vers le niveau le plus élevé
    Recommandation n° 7 : maintenir, voire accroître l’effort de recherche (publique) dans le domaine de l’énergie, en coopération internationale et en accordant une priorité absolue aux programmes mis en œuvre conjointement par des laboratoires publics et des entreprises innovantes, grandes ou petites, capables de s’attaquer au marché mondial. Les renouvelables, les biocarburants et le stockage de l’énergie devront recevoir une attention toute particulière. Les ressources en gaz de schistes de notre pays devront être activement évaluées et les modes d'exploitation écologiquement acceptables développés.
    Recommandation n° 8 : ne pas se fixer aujourd’hui d’objectif de part du nucléaire à quelque horizon que ce soit, mais s’abstenir de compromettre l’avenir et pour cela maintenir une perspective de long terme pour cette industrie en poursuivant le développement de la génération 4. La prolongation de la durée de vie du parc actuel nous paraît donc la solution de moindre regret (sous la condition absolue que cela soit autorisé par l’ASN).

    ACCEDER à ce rapport

    Le 14 Février 2012

  • Le Japon poursuit le développement d’exploitation des gisements sous-marins d’ hydrate de méthane

    Le Japon poursuit le développement d’exploitation des gisements sous-marins d’ hydrate de méthane

    Le Japon dispose encore, de façon tout à fait provisoire, de 6 réacteurs nucléaires en activité et devrait voir la totalité des 54 réacteurs dont il dispose arrêtés pour incidents ou maintenance au plus tard au mois de Mai. La reprise des productions de certaines unités aura bien lieu un jour, mais personne ne peut préjuger du cadencement de ces reprises qui dépendront des décisions des autorités des Préfectures locales. Bien sûr une telle situation à l’entrée de l’été est un handicap lourd pour la santé de l’économie japonaise et pour le confort des populations qui vont connaître des délestages « volontaires » aux périodes les plus chaudes et humides de l’année. Pour limiter la pénurie toutes les centrales classiques à flamme du pays vont être mobilisées en brûlant du gaz naturel, du charbon et du pétrole ou autres fuel lourds pour arriver à produire dans les 905 TWh en 2012, très en retraits par rapport aux 942 TWh produits en 2010, avant le tsunami.

    Le Japon rejoint ainsi involontairement la Chine et l’Inde parmi les nations asiatiques les plus consommatrices d’énergie fossile. Compte tenu du parc existant de centrales thermiques, ce sont les importations japonaises de gaz naturel qui vont le plus augmenter pour assurer la jointure, suivies par celles de pétrole puis de charbon. Le Japon est donc appelé à être durablement un des gros consommateurs asiatiques de gaz naturel.

    Outre ses engagements d’achats de gaz en provenance de Russie ou d’Australie, illustré par le développement du gisement d’Ichtys par Inpex et Total, le Japon travaille activement pour les prochaines décennies, à la découverte et à la possible mise en exploitation de gisements d’hydrate de méthane sous les fonds océaniques.

    Fosse de Nankaï  Après une première phase conduite entre 2001 et 2010 de nombreux gisements d’hydrates ont été identifiés. La phase 2 du projet va se concrétiser en 2012 par un essai d’exploitation d’une semaine d’un gisement au large du Japon dans la fosse de Nankaï. Il devrait être suivi en 2014 sur une période plus longue de test. L’objectif du programme est d’avoir défini un mode d’exploitation industriel permanent des hydrates en 2018.

    On lira le précieux papier de l’IEEJ du mois de Janvier pour connaître les problèmes énergétiques du Japon en 2012, cela vous changera des récurrentes approximations et pseudo-vérités de combat proférées par Mme Lepage sur le sujet.

    Le 30 Janvier 2012