Catégorie : énergie fossile

  • La saisonnalité des consommations mondiales de produits pétroliers milite pour une reprise des cours

    La saisonnalité des consommations mondiales de produits pétroliers milite pour une reprise des cours

    Les cours du pétrole semblent être globalement déterminés par la confrontation de l’offre et de la demande de la ressource physique mais aussi par l’attrait des papiers appuyés à ce pétrole et échangés sur les marchés, outils spéculatifs de couverture en cas de baisse des principales devises dont, bien-sûr, le dollar US.

    Sur le marché physique de la ressource, il est usuel de considérer essentiellement l’offre déterminée par la somme des investissements réalisés durant les années précédentes, par les accords de productions de cartels tel que l’OPEP, associé depuis peu à la Russie, ou par la volonté des banques régionales américaines de soutenir les extractions locales d’huiles de schistes. Ces paramètres dépendent des cours du moment et interagissent sur ceux-ci.

    Mais je voudrais  invoquer, ici, un autre paramètre important: la demande mondiale croissante en produits pétroliers. Demande sponsorisée par l’évolution croissante du niveau de vie des Nations, en particulier asiatiques. Demande mondiale liée à la croissance mondiale des transports des hommes et des marchandises.

    Selon l’IEA, la demande en produits pétroliers présente une forte saisonnalité qui a porté, pour la seconde part de 2016, le flux moyen de produits pétroliers consommés au-delà des 97 millions de barils par jour (FIG.).

    Cet accroissement de la demande qui selon cette officine évolue autour des 2% par an (ou annuellement 1,9 million de barils par jour) pourrait être de nature à tendre à nouveau la demande mondiale au cours de la deuxième partie de l’année 2017. Selon l’EIA  américaine cette demande mondiale en produits pétroliers devrait atteindre un flux de 99 millions de barils par jour, durant le second semestre 2017 et dépasser les 100 millions de barils par jour, au cours du second semestre 2018.

    Ce phénomène est de nature à renforcer alors les cours du brut, entre 50 et 60 dollars le baril, dans un marché en ce moment largement alimenté. Les cours ne pourront gaillardement franchir les $60 le baril que le jour où la demande pourra absorber le surcroit des production d’huiles de schistes américaines sans perturber le marché global. Ce n’est qu’une question de trois ou quatre années d’accroissement continu de la demande, associé à la déplétion naturelle des champs conventionnels.

    Remarque: j’ai volontairement représenté également les prévisions de flux de l’IEA réalisées deux ans auparavant, en Juillet 2015 et qui montrent la tendance de cette officine à minimiser la croissance prévisible de la demande mondiale en produits pétroliers. Manque de « vista » ou volonté d’agir sur les cours à la baisse? J’opterais, plutôt, pour la deuxième hypothèse.

    Le 18 Mars 2017

     

  • Pays membres de l’OCDE: longue stagnation des générations d’énergie électrique

    Les pays de l’OCDE qui, d’après l’IEA, affichaient des générations d’électricité annuelles de

    10 269,5 TWh en 2014

    10 282,7 TWh en 2015

    10 373,3 TWh en 2016

    seraient-ils en-train de réaliser la révolution énergétique annoncée?

    Le graphique ci-dessus, établi par l’IEA, illustrant l’évolution des générations par grandes ressources,  répond mieux à cette question que de longues phrases ampoulées.

    Le monde, tel qu’il est, vous montre qu’il ne se passe pas grand-chose dans la génération d’électricité au sein des pays de l’OCDE.

    D’autres vous parleront de transition et de fables urbaines.

    Détournez-vous de ceux qui vous inciteraient à participer financièrement à ce pseudo-chamboulement annoncé!

    L’inertie des choix énergétiques des Nations s’y oppose; la saine gestion des investissements industriels, dans un marché en stagnation, aussi.

    ACCEDER aux données de l’IEA

    Le 17 Mars 2017

     

  • France: La facture énergétique en 2016 ne suffit plus à expliquer le solde négatif des exportations de biens

    En 2016, avec une facture énergétique de la France en forte baisse, il aurait été raisonnable de pronostiquer une amélioration du solde annuel déficitaire des échanges de produits de notre pays. Mais ceci n’aurait été que sans prendre en compte l’aggravation notable du solde des échanges de produits hors énergie (TAB.).

    La France consomme trop et/ou ne produit pas assez, ce qui l’oblige, mécaniquement, à accroitre sa dette auprès d’investisseurs étrangers.

    Une autre voie, serait de réduire la consommation par une réduction globale  du train de vie des Français. Mais quel Politique pourrait présenter un tel programme désagréable, sinon en assurant, comme le font certains, haut et fort, que nos créanciers, les bougres, ne seront plus remboursés? Le carnage économique annoncé!

    Quelques postes marquants d’aggravation (de variation)  du solde  de ce déficit hors énergie, depuis 2 ans, publié par les Douanes françaises en 2014 et en 2016:

    – Véhicules routiers : -4,9 milliards d’euros,

    – Aéronefs: -2,1 milliards d’euros,

    -Ordinateurs, téléphones et autre électronique grand public: -2,1 milliards d’euros

    -Produits sidérurgiques divers: -0.91 milliard d’euros

    -Équipements médicaux (instruments et fournitures ): -0,88 milliard d’euros

    – Fruits: -0,80 milliards d’euros

    – Ventes de déchets : -0,63 milliards d’euros

    – Produits laitiers et fromages: -0,48 milliard d’euros

    -Produits de la pêche ou de l’aquaculture: -0,22 milliards d’euros

    -aliments pour animaux de compagnie: -0,19 milliard d’euros.

    Il apparait que de nombreux domaines de la consommation des Français sont concernés par ce phénomène d’aggravation.

    Quelques mesures possibles:

    -Accroitre l’offre qualitativement et quantitativement quand elle est possible,

    -Lutter contre l’obsolescence programmée de certains gadgets électroniques importés que la France ne sait pas produire,

    -Favoriser, en Europe, leur réparation ou leur recyclage, normaliser cette exigence par la mise à disposition de composants de rechange (Batteries, cartes électroniques, pièces mécaniques, etc.) et la publication obligatoire de réparateurs agréés locaux par la marque.

    Le 18 Février 2017

     

     

  • Vingt pays dans le monde assuraient, en 2014, 80% des émissions de CO2

    Selon l’agence de l’environnement néerlandaise (PBL) d’où sont extraites ces données, les émissions industrielles de CO2 dans le monde (y compris la production de chaux et de ciment) atteignaient en 2014 les 35,7 milliards de tonnes. Elles auraient très peu progressé (de 0.5%) par rapport à celles comptabilisées en 2013 qui atteignaient les 35,5 milliards de tonnes. Cette Agence attribue cette faible progression à la modération des émissions chinoises qui n’auraient progressé que de 3% d’une année sur l’autre, alors que la tendance historique des progressions des rejets de ce grand pays, sur les 25 dernières années connues, est de 6,1% (TAB.). Dispersion des données statistiques, sous-déclarations provinciales, tertiarisation de l’économie chinoise, efforts réels dans la réduction des émissions chinoises?

    L’avenir nous dira, peut-être, la contribution de chacun de ces éléments dans un éventuel changement de pente des émissions chinoises de CO2 qui reste à confirmer.

    PBL publie les émissions de CO2 des 20 pays dans le monde qui participent le plus à ces rejets (TAB.)

    TAB. Rejets de CO2 enregistrés en 2014 et 1990 par certaines grandes nations et publiés par le PBL néerlandais, progressions annuelles moyennes durant ces 25 ans, variation des données publiées pour 2014 par rapport à celles de 2013.

    Il ressort de ces données, tout d’abord, qu’elles représentent pour 2014, avec un total de 28,4 milliards de tonnes, près des 80% des émissions mondiales de CO2.

    Classées par progressions moyennes décroissantes, la Chine est toujours leader de la classe mais avec une nette tendance à la modération (à confirmer). Par contre l’Inde, placée en deuxième position, présente une nette progression par rapport à la tendance longue; signe de sa récente émergence économique.(colonne bleue)

    De même les rejets de l’Iran et de l’Afrique du Sud ont été revus en forte hausse par le PBL.

    Enfin, le dernier de la liste, sorte d’idéal écologique, l’Ukraine confirme sa position.

    Il ne vous étonnera pas qu’en tête de classe, figurent les contrées mondiales économiquement en pointe et en queue de peloton les pays européens avec la Russie et l’Ukraine, aux économies moins toniques.

    La progression des émissions de CO2, en moyenne de 2% par an depuis 25 ans, est toujours un marqueur de la santé économique des nations.

    Remarque: si on ajoute à ces émissions industrielles mondiales 4 milliards de tonnes de CO2 rejetés par les déforestations et les changement de cultures dans le monde, il est possible d’estimer la totalité des rejets annuels anthropiques de CO2 dans le monde autour des 40 milliards de tonnes. Chaque année, en moyenne, 19 milliards de tonnes aliment le stock de CO2 atmosphérique (2,4 ppm en volume). Cela veut dire que l’équivalent de  plus de la moitié des émissions anthropiques de ce gaz  est, en moyenne,  toujours absorbée du stock atmosphérique par les terres et les mers, flux qui suivent allègrement la progression moyenne annuelle de 2%  des rejets industriels.

    Une stabilisation des rejets anthropiques, au niveau actuel des 40 milliards de tonnes, devrait faire, peu à peu, démarrer un processus de stabilisation dans le temps, du stock de CO2 atmosphérique. L’enfer climatique serait alors rejeté à plus tard, si les Dieux, toujours maîtres du climat, le veulent-bien.

    ACCEDER aux mêmes données de 2013

    Le 2 Février 2017

  • OCDE: depuis 2013 les utilisations de carburants pour les transports accroissent les consommations de produits pétroliers

    OCDE: depuis 2013 les utilisations de carburants pour les transports accroissent les consommations de produits pétroliers

    Il est bien connu que les consommations asiatiques de produits pétroliers tirent vers le haut les volumes mondiaux de ces consommations. Le développement global en besoins énergétiques dans les transports est liée à la croissance économique du monde et à celle des classes moyennes, essentiellement asiatiques. Mais aujourd’hui la vive croissance des besoins mondiaux en produits pétroliers est aussi liée à celle des pays riches de l’OCDE qui se superpose à celle des consommations asiatiques. Cette forte croissance des consommations (prévue, en ce moment, à 1,6 million de barils par jour en 2017 et 1,5 million de barils par jour en 2018 par l’EIA américaine),  confrontée à de provisoires surcapacités de productions mondiales de pétrole, est un des paramètres qui explique la bonne tenue récente des cours du baril de pétrole.

    Les publications de l’IEA nous informent des volumes de consommation de divers produits pétroliers des pays de l’OCDE. A partir de ces données,  il est possible de calculer les consommations totales en carburants (essence, gazole et kérosène) et d’en déduire les consommations d’autres produits (naphta, bitumes et autres produits lourds) non dédiés aux transports (FIG.I).

    Il apparait que les consommations quotidiennes  de carburants, dans les pays OCDE, progressent régulièrement de 1,5 millions de barils depuis 2013 (courbe rouge) alors que celles des autres produits après une chute autour d’un million de barils sont maintenant stables (courbe bleue).

    La conjonction des consommations asiatiques avec celles des pays de l’OCDE, tirées par les besoins en carburants, font croitre gaillardement les consommations de produits pétroliers dans le monde.

    Ces faits permettent de relativiser les annonces, réalisées par certains bonimenteurs, d’une décroissance imminente des consommations de carburants dans les transports.

    Le 14 Janvier 2017

  • Projections énergétiques asiatiques et mondiales par l’IEEJ japonais

    Projections énergétiques asiatiques et mondiales par l’IEEJ japonais

    Pour ne pas mourir drogué par les comptes de fées des bonimenteurs de l’écologie militante, je vous recommande de consulter la présentation de l’excellent YANAGISAWA  et de ses collègues de l’IEEJ japonais. Vous y verrez la formidable croissance des consommations énergétiques asiatiques tirées par la Chine, bien-sûr, par l’Inde et l’Indonésie et de leurs répercussions sur les projections mondiales.

    Tout ceci se conjugue pour accroitre les émissions industrielles anthropiques de CO2 qui seront alors, dès 2030, majoritairement asiatiques (FIG.).

     

    ACCEDER à cette présentation

    Le 30 Décembre 2016

  • IEA: durant un quart de siècle, jusqu’en 2040, les consommations de produits pétroliers et de charbon vont progresser

    IEA: durant un quart de siècle, jusqu’en 2040, les consommations de produits pétroliers et de charbon vont progresser

    Si vous voulez savoir ce que la très parisienne Agence Internationale de l’Energie (IEA) prévoit d’ici en 2040 sur les consommations mondiales de Charbon et de Produits Pétroliers, il peut être utile de rejoindre le site japaonais de l’IEEJ qui publie les prévisions de Fatih Birol et de ses équipes en avant-première.

    Bien-sûr ces projections de l’IEA sont tributaires de nombreuses décisions politiques et de nombreuses contraintes en matière d’énergie. Citons par exemple les choix en matière d’électrification des véhicules passagers dans les différentes régions du monde. Autant pour un véhicule urbain une charge normale, en quelques heures, durant la nuit par exemple sera acceptable, autant pour un véhicule de long trajet, la contrainte de la charge ultra-rapide, souhaitable sinon impérative, en 10 ou 15 minutes, se heurtera à la contrainte des très fortes puissances électriques des chargeurs à installer le long des réseaux routiers et autres autoroutes. Une telle contrainte, si le réseau électrique le peut, avec ses files d’attente et son coût, dissuadera, à coup-sûr, bien des conducteurs qui  reporteront leurs achats sur des types de véhicules bien plus flexibles, tels que les véhicules hybrides rechargeables, pour lesquels il sera possible de faire le plein en carburant. L’électrification tous azimuts des véhicules routiers me semble, à ce jour, très hypothétique, en particulier dans les régions du monde sous-électrifiées ou mal électrifiées. Un exemple: que penser du Politique allemand qui imposera par la loi, à tout prix, l’électrification des véhicules alors qu’une large part de la ressource électrique locale proviendra de la combustion de lignite ou de charbon, en particulier durant les six mois de pénombre hivernale germanique. Il y a là, certaines contradictions qui se transformeront, le moment venu, en contraintes fondamentales qui, au mieux, ralentiront les projets, sinon les arrêteront.

    Il faut donc prendre ces projections de l’IEA avec beaucoup de philosophie.

    Deux graphiques, de cette présentation, me semblent utiles à examiner:

    1- celui des consommations de charbon d’ici à 2040 (FIG.I) qui décroissent en Chine (à partir de 2030?), aux États-Unis riches en gaz naturel et en Europe qui devra, elle, trouver une ou plusieurs ressources de substitution telle que l’importation de gaz naturel,  mais consommations de charbon qui croissent,  plus encore, en Inde et dans le Sud-Est Asiatique:

    2- celui des consommations de produits pétroliers par secteurs (FIG.II) qui prévoit la fin des productions électriques par combustion du pétrole et la disparition des modes de chauffage au mazout et autre kérosène, mais qui fait croitre les usages des produits pétroliers dans les transports maritimes, aéronautiques et autres frets ferroviaires et routiers, mais aussi et surtout dans la pétrochimie, malgré la concurrence du gaz naturel.

    Bien sûr comme motivations de base figurent les phénomènes de raréfaction des flux de la ressource pétrolière et la hantise de l’enfer climatique. Autant la première, avec les sous-investissements actuels des compagnies pétrolières me semble probable durant les années 2020, autant la seconde, incertaine et approximative, tendra, je pense, à perdre de son pouvoir de conviction sur l’opinion publique majoritaire et donc sur les Politiques. Ce phénomène de lassitude  devrait se concrétiser lorsque les teneurs atmosphériques de CO2 tendront à se stabiliser. En effet la « neutralité climatique » apparaitra évidente vers des émissions globales de CO2 autour des 30 milliards de tonnes par an pour laquelle les flux d’émissions anthropiques tendront à équilibrer les flux croissants nets naturels de disparition de CO2. La « neutralité climatique » n’est pas zéro émission de CO2  comme l’affirme improprement l’IEA et qui projette cet évènement vers la fin du siècle, on ne sait pourquoi, puisqu’en contradiction avec ses prévisions énergétiques durant la première partie de ce siècle?

    C’est pour cela que ces projections de l’IEA doivent avoir un statut d’estimation « provisoire » et approximative  à actualiser durant les longues années à venir d’ici à 2040, mais la progression globale des consommations des ressources énergétiques et des rejets anthropiques de CO2 associés me semblent inéluctables dans un monde en croissance économique.

    CONSULTER cette présentation de l’IEA.

    ou consulter les présentations sur le site de l’IEA

    Le 17 Décembre 2016

     

     

  • Chine: ventes records de véhicules routiers vers les 3 millions d’exemplaires par mois.

    Chine: ventes records de véhicules routiers vers les 3 millions d’exemplaires par mois.

    La Chine est un grand pays dont la stabilité du régime politique, comme bien d’autres, dépend pour une large part de l’accession des classes moyennes au bien-être et à leur possession de biens de consommation les plus désirables. Parmi ceux-ci, les véhicules automobiles occupent une place de choix au sein de la hiérarchie des biens durables accessibles et désirés.

    C’est la raison pour laquelle les ventes de ces véhicules constituent un excellent marqueur de la progression en nombre et en pouvoir d’achat de ces classes moyennes chinoises. Ces ventes, de véhicules thermiques pour l’essentiel, alimentent un parc qui assurera durant les décennies à venir, une demande soutenue en carburants et donc la poursuite de la croissance chinoise de consommations de produits pétroliers.

    Les derniers graphiques publiés par la China Association of Automobile  Manufacturers (CAAM) nous indiquent que les ventes mensuelles  de véhicules routiers en Chine seraient voisines des 3 millions d’exemplaires au mois de Novembre 2016 (FIG.)

    A fin Octobre, soit sur les premiers 10 mois de l’année, les ventes de véhicules commerciaux ont atteint les 2,9 millions d’exemplaires, soit une faible croissance de 4,6% par rapport aux ventes enregistrées durant les dix premiers mois de l’année précédente.

    Par contre, les ventes de véhicules passagers à plus de 19 millions d’exemplaires en dix mois affichent, elles, une croissance de 15,4%. Cette croissance des ventes est au moins deux fois supérieure à la croissance estimée du PIB chinois

    La totalité des ventes de véhicules routiers atteint durant cette période les 22 millions d’exemplaires, en croissance de 13,8% par rapport à celle de l’année précédente durant les dix premiers mois.

    Il est à noter que durant ces dix mois les ventes de véhicules électriques sur batteries (BEV), en forte croissance, ont atteint les 258 mille exemplaires, alors que les véhicules hybrides rechargeables (PHEV), semble-t-il moins populaires, ont atteint les 79 mille exemplaires. Ces ventes marginales, sont encore bien inférieures aux croissances des ventes globales de véhicules essentiellement thermiques.

    Cela veut dire que la croissance des consommations chinoises de carburants issus du pétrole va se poursuivre.

    ACCEDER à ces données

    Le 15 Décembre 2016

     

  • Ne croyez pas aux sornettes, du moment, sur la baisse des consommations de carburants pétroliers dans les transports

    L’effet TESLA, celui de ces véhicules électriques très onéreux, très puissants et connectés pour adolescents millionnaires aux États-Unis et dans le monde, pourvus d’énormes batteries électrochimiques, composées de plusieurs centaines ou milliers de petits éléments cylindriques (2070) assemblés entre eux en série/parallèle, au sein de modules, fait tourner les têtes de bien des idéologues. Certains de ces intellectuels vont même jusqu’à pronostiquer la décroissance imminente des consommations de produits pétroliers dans les transports routiers à partir de simples hypothèses de croissance de ces nouveaux véhicules électriques. Leurs conclusions sont reprises en-cœur par les médias. Après la fin des haricots et du charbon, voilà la fin du pétrole annoncée.

    Seuls, certains connaisseurs de ces problèmes invoquent la non disparition imminente du moteur à explosion dans les poids lourds ou dans les grandes routières équipés le plus souvent de moteurs Diesel, mais ils ne sont guère écoutés. La lenteur des progrès techniques ne passionne pas le béotien qui attend toujours la nouveauté qui le sauvera de l’enfer climatique annoncé.

    Je voudrais ici vous rappeler  quelques valeurs simples tirées des publications de l’OICA.

    En 2015 il a été vendu dans le monde 90 millions de véhicules routiers essentiellement à moteur thermique.(FIG.I courbe verte). Ces ventes annuelles sont en croissance et suivent l’accroissement démographique mondial des populations des classes moyennes ainsi que les progrès économiques du monde.

     

    Compte tenu d’une mise en déchet estimée autour de 41 millions de véhicules en 2016 (3,2% du parc de l’année précédente), le parc de véhicules routiers dans le monde devrait s’accroitre cette année de 49 millions d’exemplaires pour atteindre  1,33 milliard d’exemplaires.

    Il apparaît tout de suite une évidence:  la vente annuelle de quelques centaines de milliers de véhicules électriques ne va pas fondamentalement changer les flux de consommations de carburants.

    Pour être le plus rigoureux possible il me semble raisonnable de formuler cette compétition entre les deux modes de propulsion (thermique ou électrique) de la façon suivante:

    l’arrivée sur le marché de véhicules électriques va réduire d’autant la vitesse de croissance du parc de véhicules thermiques. Cette croissance va bientôt  atteindre les 50 millions de véhicules par an (FIG.II  dont les valeurs 2015 et 2016 de croissance du parc sont estimées)

    Il est possible de déduire de ces observations simples que les ventes de véhicules électriques dans le monde n’agiront de façon significative sur les consommations unitaires moyennes de carburants des véhicules routiers qu’à partir de volumes de ventes de quelques dizaines de millions d’exemplaires par an.  Cet effet sera d’autant plus ténu que ce sont surtout des véhicules urbains, aux faibles consommations de carburants, qui seront d’abord remplacés par ces EV, les poids lourds consommant toujours et encore les carburants pétroliers.

    CONSULTER certains écrits aguicheurs sur ce sujet par Bloomberg, spécialiste des informations farfelues dans ce domaine.

     

  • Leurs convictions climatiques peuvent-elles justifier une brouille entre nos dirigeants et les autorités américaines?

    Leurs convictions climatiques peuvent-elles justifier une brouille entre nos dirigeants et les autorités américaines?

    Monsieur le Président,

    J’ai en consultant les diverses gazettes télévisées, découvert des images sur votre prise de parole à Marrakech, devant vos pairs réunis pour y parler climat et réchauffement de la planète.

    Je ne doute pas un seul instant de la sincérité de vos convictions, mais vous savez, mieux que quiconque,  qu’au poste éminent que vous occupez, l’éthique de responsabilité doit prévaloir lors de vos prises de parole.

    Je voudrais ici, tout simplement, apporter certains arguments qui devraient vous convaincre que ces soi-disant querelles climatiques sont surjouées et ne valent pas la peine d’une brouille, même passagère, avec ce grand pays que sont les États-Unis.

    Soyez, tout d’abord convaincu qu’au sein de l’électorat républicain américain figurent de grands esprits scientifiques, à l’esprit critique élaboré. Cet ensemble d’électeurs n’est pas composé que d’hommes blancs, simples, ignorants et mystiques, sornettes dont tendent à nous persuader les divers commentaires des médias français.

    Essayez également de placer ce débat dans l’histoire des théories du climat. Conflit entre les ANCIENS, paléo-climatologues et géologues persuadés par leurs observations empiriques de terrain du caractère cyclique du climat entre périodes glacières et phases de réchauffement discernables, et les MODERNES qui, en utilisant des simulations informatiques complexes et imprécises, ont persuadé une large part de l’Opinion que le climat n’était déterminé que par les émissions de gaz à effet de serre, gaz carbonique et méthane essentiellement, dont les émissions sont attachées aux activités économiques humaines industrielles et agricoles. Émissions pompeusement qualifiées d’anthropiques.

    Le débat entre ces deux écoles de pensée, dont aucune n’est objectivement réfutable, peut se résumer simplement à la question pertinente suivante:  quelles sont les parts respectives de l’une et de l’autre de ces théories qui peuvent expliquer le réchauffement de la planète mesuré et qui est de l’ordre d’un degré Celsius depuis 1914?

    Un degré Celsius par siècle est une vitesse de réchauffement raisonnable pour les paléo-climatologues qui affirment en avoir identifié de plus rapides. Le gaz carbonique et le méthane mais aussi la vapeur d’eau sont des gaz qui absorbent certains rayons infra-rouges émis par la Terre et expliquent l’effet de serre. Le positionnement de l’axe de rotation de la Terre par rapport au plan de l’écliptique, l’activité solaire, peuvent également participer de façon directe ou indirecte à ces phases de réchauffement ou de refroidissement. Enfin certains évènements aléatoires, comme le volcanisme, peuvent agir radicalement sur le climat.

    Il me semble essentiel, ce que font certains « climato-sceptiques » américains, plutôt républicains, de bien comprendre la nature du débat pour ne pas la déformer ou la schématiser, ce qui est une façon ordinaire et fréquente utilisée dans notre pays, pour disqualifier avec élégance, celui qui ne partage pas vos vues.

    Un autre débat me semble aujourd’hui pollué par certaines approches trop simplistes, telles que l’évocation des quantités cumulées d’émissions anthropiques de CO2 qui détermineraient l’aggravation du réchauffement observé.

    Quelques chiffres simples et scientifiques sont donnés dans la seule table de ce papier. Ce sont les résultats de analyses en CO2 atmosphérique réalisées par les équipes américaines à Mauna Loa et celles réalisées par les équipes japonaises dans l’Antarctique sur la base de Syowa. La moyenne de ces données conduit à une bonne estimation des teneurs atmosphériques en CO2 dans le monde. Entre Janvier 1986 et Janvier 2016, soit sur une période de trente ans de fortes émissions mondiales débridées en gaz carbonique d’origine industrielle et agricole, les teneurs en CO2 atmosphérique ne se sont accrues que de 16% environ, ce qui correspond à une croissance annuelle moyenne de 0,48%.

    La raison essentielle de ces faibles progressions mesurées est a attribuer aux aptitudes d’absorption du CO2 par les terres et les mers. Le verdissement de la planète, plus chaude, globalement plus humide, fertilisée par le CO2, conduit à une absorption naturelle accrue de CO2. En d’autres termes la courbe dans le temps des rejets anthropiques diverge de celles des accroissements annuels de CO2 dans l’atmosphère. Au rythme des rejets et des absorptions observés durant ces trente dernières années, et dans le cadre d’une évolution exponentielle de la courbe moyenne des teneurs en CO2 atmosphérique, il faudrait autour des 147 ans pour observer un doublement de la teneur atmosphérique moyenne en CO2 de notre planète, ce qui nous conduit en 1986+147=2133. Dans la réalité, grâce aux efforts que vous soutenez de limitation des émissions anthropiques de CO2 et grâce à la croissance naturelle des capacités d’absorption en CO2 par les terres et les mers, cette durée de doublement sera beaucoup plus longue, allant même jusqu’à une stabilisation sinon une régression pure et simple de la teneur en CO2 atmosphérique.

    Il me semble donc important de prendre conscience de la lenteur des phénomènes en raison de ces rétroactions négatives qui ralentissent l’accroissement des teneurs atmosphériques en CO2. La baignoire (l’atmosphère) que l’homme essaie à tout prix de remplir de gaz carbonique avec un flux annuel de 40 milliards de tonnes,  fuit de 22 milliards de tonnes chaque année en ce moment, elle fuira plus encore demain avec l’enrichissement en CO2 de l’atmosphère et l’accroissement des vitesses limites de diffusion de ce gaz à la surface humide des végétaux ou des roches calcaires.

    Que pèsent dans ces équations un ou deux mandats présidentiels américains, durant lesquels la combustion du gaz naturel local, économique et abondant fera Loi, face à ces échéances qui nous portent au milieu du XXIIème siècle? Que peuvent valoir de telles prévisions à si longue échéance? Nul ne peut imaginer, à si long terme, ce que seront en quantité et en qualité les ressources énergétiques nécessaires au bon développement des populations.

    Non, Président, vos convictions climatiques ne doivent pas influencer  la qualité des liens entre nos Nations, trop d’intérêts sont en jeu. Vous le savez, les réactions enfouies  « d’anti-américanisme primaire » sont toujours prêtes à resurgir de la part de certains de nos concitoyens. Cette remise au goût du jour de ces sentiments nauséabonds d’après-guerre, ne serait pas digne de la part d’un élu socialiste.

    Le 16 Novembre 2016