Catégorie : énergie fossile

  • Bâtiment : l’an 0 ? Ou l’an II ?

    Bâtiment : l’an 0 ? Ou l’an II ?

    Images Il n’y a souvent rien de tel que l’approche d’une catastrophe pour que les énergies convergent et fassent échouer les problèmes prévisibles.
    Le bâtiment est à la croisée des chemins.
    On attend un début d’année 2009 encore soutenu, mais avec le siphonnage des carnets de commande, c’est la deuxième partie de l’année qui va poser problème, encore que les commandes d’ici juin 2009 devraient combler en partie le trou, mais, pour 2010 et 2011, cela risque d’être le grand vide.
    La raison d’espérer, pour le bâtiment, c’est le grenelle de l’environnement.

    Comme je l’ai déjà dit, maints fois, le bâtiment, c’est 50 % de la consommation énergétique en France, et cette consommation peut être réduit aisément de moitié, d’une manière plus complexe à pratiquement rien, et en tout cas, à une fraction de la part actuelle.
    Ce n’est même pas compliqué. C’est le plus souvent de l’isolation. Globalement, 31 millions de logements, c’est un marché de 600 milliards pour la Capeb, arguant une dépense de 30 000 euros par logements.
    On peut faire remarquer que la simple règle de calcul, c’est plus de 900 milliards, et probablement le chiffre réel sera de 1500 milliards.
    Voilà. Quand on parle aux sentiments, on voit la conversion expresse et le chemin de Damas de la profession.
    Il suffit de mettre quelques centaines de milliards sur la table.
    Sans compter l’impact sur le reste.
    On risque aussi de beaucoup détruire.

    Nico, des sous !

    Lundi 1 décembre 2008

  • Une affaire d’état.

    Une affaire d’état.

    Images Dans le bitume canadien, les jets d’éponges se multiplient.
    La baisse des cours et la lourdeurs des investissements à envisager renvoient crument à la réalité, seul un état à l’envergure pour les faire : "il est devenu évident que le secteur privé et le laisser-faire ne suffiront pas à garantir la mise en valeur des sables bitumineux sur une grande échelle. Les coûts, les risques ainsi que les défis technologiques et environnementaux sont tout simplement trop grands. "
    D’après d’anciens secrétaires d’état (Schlesinger, Deutch), on ne peut compter sur le marché ni pour les prévisions, ni pour la sécurité nationale, ni pour l’environnement.

    L’enjeu est lourd, le problème du pétrole canadien va devenir un enjeu de politique national, mais le Canada lui même est un poids trop léger pour assurer l’exploitation de ce pétrole.
    Reste que les problèmes Yankee sont eux-mêmes, graves et que le pétrole risque de devenir le cadet de leurs soucis.
    D’abord, effet de crise économique oblige, la consommation dégringole à toute vitesse et seule la foi du charbonnier peut penser sans avoir peur de se tromper qu’elle remontera.
    Trop d’inconnus pèsent. D’abord, la reconstruction des USA sera longue, le changement technique influera, et les risques de dislocation du pays sont désormais évoqués, clairement.

    On a parlé d’Obama comme d’un Gorbatchev, un dirigeant issu du sérail, mais qui démolit le système ancien. Toujours est il qu’il se comporte comme lui. Non dans le fait qu’il dit ce qu’il fera, qu’il enclenchera pérestroïka et glasnost.
    Non, il se comporte comme Gorbatchev en s’entourant d’hommes et de femmes du pouvoir central, plus connu pour être des dirigeants maitrisant les cercles et les rouages de pouvoirs, pouvant être à poigne, et constitués en Soviet
    C’est une situation proprement révolutionnaire, une concentration des pouvoirs absolue et sans précédent, dans le centre de pouvoir. La périphérie n’existe plus, le monde n’existe plus.
    Le bitume canadien, dans ce contexte là, risque d’avoir le futur du gisement de Kashagan. Il aura toujours un bel avenir

    Jeudi 27 novembre 2008

  • Le retour du massacreur…

    Le retour du massacreur…

    Janus Paul Volcker va revenir aux affaires. L’homme, qui, comme ancien président de la FED a, dans un accès de rage monétariste, massacré l’industrie américaine, et finalement, le capitalisme aux USA, est de retour.
    Par le simple jeu de la manipulation monétaire, sans égard aux performances réelles de l’économie américaine, il a multiplié par 3 la devise américaine entre 1978 et 1986, en montant les taux d’intérêts au ciel.
    Les maux des USA étaient curables, en 1978.
    L’industrie souffrait de l’effondrement de l’investissement en 1968, la dernière usine ouverte datait de 1969, sa gamme était vieillissante et sa qualité, devenue moyenne.
    Grâce à sa politique de taux d’intérêts, et conjugué à la stupidité de R. Reagan, le commerce extérieur s’est effondré, passant de – 20 milliards de $ à – 150 sous son administration.

    Les dégâts de ce triste sire ont été si importants sur l’industrie, la société et l’économie américaine, que les USA vont renoncer au monétarisme, pour ne plus y revenir. Greenspan, après cette période, apparaitra comme un homme mesuré et responsable.
    Des ravages de P. Volcker, on peut retenir les délocalisations (sous l’effet de la monnaie forte), le blocage des salaires et la bulle du crédit date de Greenspan sera la conséquence directe de cette période.

    De cette période, date un formidable archaïsme technique, juste tempéré par les importations de produits plus modernes, les firmes automobiles, particulièrement, se distinguant par leur non-innovation.
    A cette époque, les entreprises américaines avaient besoin de se moderniser techniquement, de renouveler leur cadre de pensée.
    A cette époque, la consommation énergétique, déjà aberrante a été sacralisée.
    Grâce à Volcker, les USA ont ratés ce rendez-vous de la fin du 20°siècle, pour un morceau de papier, dont ils ont usés et abusés.
    Il est aussi, directement responsable de la crise de la dette du tiers monde et des politiques régressives qui y ont été menés.
    Il aura droit à la figure de Janus. Il a mené la puissance américaine à être un empire et il a considérablement contribué à la détruire.
    C’est pour cela qu’il a sa place au pouvoir, pour finir le travail ?

    Mercredi 26 novembre 2008

  • Ron Paul : « laissez-les tomber »…

    Ron Paul : « laissez-les tomber »…

    Chevrolet Ron Paul, libertarien et ancien candidat à la présidence des Etats-Unis, vient de donner son avis. Il faut laisser tomber les trois grands de l’automobile, et d’une manière générale, ne pas soutenir les firmes en difficultés.
    On peut noter qu’il a au moins raison sur un plan, il s’alarme des prélèvements obligatoires, et le taux de ceux-ci dépassera 100 % cette année.
    Grâce à une propagande habile ("Nous sommes les meilleurs, le peuple élu"), dans tous les domaines, les USA ont 50 ans de retard, spécialement dans l’automobile.

    Mais, Ron Paul reste, quand même, un homme de son époque et de son lieu.
    Il n’envisage, semble t’il, guère les conséquences de cet acte.
    Des villes entières rayées de la carte.
    Une crise politique inouï, voire, une guerre civile, une dislocation.
    D’autres les regardent, tel Igor Paranine, Politologue russe. Pour lui, les USA vont à l’éclatement sur un modèle soviétique, en 6 régions (Pacifique, Texas, Sud, Côte atlantique, 5 états peuplés par les indiens, et nord qui basculerait côté canadien).
    Les puissances dominantes deviendraient Russie et Chine.
    Bien entendu, ce scénario a des faiblesses. La fin du rôle US de régulateurs, pénalisera aussi ses fournisseurs. Voire, les tuera aussi. On peut penser que la Chine coure de très grands risques.

    A qui vendront ils pétrole et produits industrialisés ? Avec un effondrement de ce type, les 800 milliards de $ de déficits extérieurs seront ramenés à zéro illico, comme le déficit Britannique, espagnol aussi, etc…
    La fin des déséquilibres est profondément déséquilibrante. On s’habitue à tout, même au déséquilibre.

    Mercredi 26 novembre 2008

  • Sabre au clair…

    Sabre au clair…

    Balaklava Le gouvernement prépare un plan de relance, on ne peut plus classique, mais qui pourra avoir de grands effets sur la consommation énergétique et la vie quotidienne.
    La mesure la plus marquante est la rénovation des HLM, soit 800 000 logements, les infrastructures ferroviaires et routières et traitement social du chômage.
    Reste que ce plan ressemble furieusement aux XXX plans de relances nippons de ces 20 dernières années.
    La relance par les grands travaux et le BTP, le gouvernement japonais en a usé et abusé, sans aucun résultat.

    Certaines mesures, d’ailleurs, patinent déjà, sans résultats (rachat des programmes privés par les HLM) et d’autres risquent d’être sans effets : l’extension du PTZ immobilier et la création d’un PTZ automobile pour les jeunes.
    Le PTZ ne gonflera pas une bulle immobilière éclatée. Pourquoi acheter aujourd’hui, un bien qui vaudra moins cher demain, et sera encore meilleur marché après demain ? D’ailleurs, avec le caractère déraisonnable des prix, l’extension devrait être phénoménale, mais si l’intérêt passe à la trappe, le principal reste à rembourser…
    En ce qui concerne l’automobile, l’achat n’est qu’une petite partie des dépenses, et cela ne serait, qu’un effet d’aubaine et d’éviction.
    On sait ce qui suit les primes à la casse, une plus grande dépression encore.
    En résumé, le gouvernement en reste à une "politique de l’offre" (l’offre finit par générer sa propre demande, croit-on), et pour pallier un trou d’air passager (croit-il), il soutient la demande.
    Les résultats seront évidemment nuls, car les effets d’aubaines chasseront les affaires qui se seraient quand même faites, sans en créer de nouvelles…
    La seule alternative est en une classique relance par la consommation, qu’on peut très bien orienter aussi dans la coie des économies d’énergies, en créant un outil industriel.
    Pour le moment, on ne fait qu’appuyer une évolution technique qui se serait faite, sans lui donner de l’ampleur.

    Lundi 24 novembre 2008

  • Consommation par véhicules…

    Consommation par véhicules…

    Consovehicule Ou, le suicide des "big three".
    On le voit, la moyenne de consommation des véhicules produits par les constructeurs nord-américains est d’environ 12 L au cent.
    Réaliser un modèle, cela demande 5 ans de préparation, 4 en tirant au plus juste, ce qui donne le pouls du malaise chez les constructeurs US.
    En admettant qu’ils aient commencés à se réorienter il y a un an seulement, il leur en reste 3 pour avoir une gamme réaliste en étant optimiste.
    SAUF, si, comme GMC, on possède déjà ce savoir faire, ses

    modèles, dans sa filiale, Opel.
    On comprend toute l’importance que prend Opel pour GM. C’est une réserve de liquidité, et une réserve technique.
    Bien entendu, il y a, là dessous, un "scrupule"(petit caillou qui blesse dans la botte). Ce "scrupule", c’est que le gouvernement Allemand considère Opel comme allemand, et pas ou plus, comme US.

    Pour préserver une rentabilité fictive et de plus en plus aléatoire, les constructeurs US avaient privilégié le secteur du "petit camion". Il coutait 1500 $ de plus à fabriquer et en rapportait 7000 de plus.
    Leur gamme de véhicules classiques, quand à elle, s’étiolait.
    Trop petite pour flatter l’égo et la virilité à la Chuck Norris, et trop grande pour ceux qui ne se la jouait pas…

    Samedi 22 novembre 2008

  • Moby Dick…

    Moby Dick…

    Images_4 Moby Dick, alias le pentagone, est en Irak.
    Visiblement, les moyens militaires, politiques et financiers des USA n’existent plus, et un affrontement entre pouvoir politique et complexe militaro-industriel est en cours.
    Apparemment, certains évoquent un conflit original.
    La cour du roi Pétaud, le Pentagone, parle de 3 années pour évacuer l’Irak.
    " Il nous semble vraisemblable que le Pentagone, et notamment l’amiral Mullen, n’exagèrent pas vraiment en avançant ces exigences chronologiques et pharaoniques pour un retrait d’Irak."
    Arcbouté sur sa propre incompétence, Moby Dick fera tout pour sauvegarder son budget, sa place au soleil,

    son importance, même si l’économie US, les citoyens doivent en crever la bouche ouverte.
    Reste, qu’à ce petit jeu là, l’échec militaire US, patent en Irak, autant qu’en Afghanistan, risque vite de se transformer en déroute et en catastrophe.
    Peut on imaginer sérieusement qu’un pays ayant de tels problèmes intérieurs puisse consacrer encore autant d’argent à jouer à la guerre ? Ou puisse, simplement, soutenir PHYSIQUEMENT le corps expéditionnaire, tout en maintenant 800 bases à l’extérieur ?
    2009 s’annonce comme une année noire économique, elle pourrait bien être aussi une année noire pour l’armée américaine.

    Vendredi 21 novembre 2008

  • Que restera t’il de la puissance ?

    Que restera t’il de la puissance ?

    Images Le rapport du NIC 2008 acte plusieurs réalités à l’usage de citoyens US, de la présidence, du monde.
    Il vient de reconnaitre que les USA ne seront plus une puissance dominante.
    Il vient de reconnaitre qu’un des attributs de la puissance, le roi pétrole aura perdu de sa superbe en 2025.
    Mais les erreurs sont encore multiples. L’Europe puissance est clairement en train d’émerger.
    C’est sur un très vieil axe, l’axe des nations franco-russe qu’elle vient de se bâtir.
    Les vieux ennemis de cet axe, l’Allemagne, a été battu, et la Grande Bretagne est en déconfiture économique et financière totale.
    En ce qui concerne l’état d’europe centrale passé sous contrôle mafieux, il existe déjà, c’est le Kosovo.

    En même temps, on rappelle des réalités : l’inexistence de Al Qaïda.
    Les prévisions de consommations étaient une projections, qu’on peut qualifier de "jeu du tout c..". On prend une évolution passée, les mêmes conditions qu’aujourd’hui, et on prolonge…
    Toutes les projections antérieures VEULENT ignorer les déséquilibres qui étaient passés sous silence, ou même magnifiés : la dépendance au pétrole étranger, l’effondrement du commerce extérieur, qualifiés hier de signes de "dynamisme".

    Au niveau économique, le grand vainqueur, c’est le capitalisme d’état. Vous savez, celui qui avait gagné la guerre froide. Pas la pitrerie libérale qui a suivie la fin de l’URSS.
    Photo : Un papier hygiénique d’avenir.

    Vendredi 21 novembre 2008.

  • Le cas OPEL et les USA…

    Le cas OPEL et les USA…

    Images_3 Opel défraie la chronique. La firme appel les états allemands au secours, alors qu’elle est bénéficiaire et que ses finances sont siphonnées par General motors.
    Sans sa filiale allemande, d’ailleurs, GM aurait cessé d’exister (3 milliards de US $ captés).
    Il faut dire que c’est sa seule filiale réellement rentable, et que c’est sa seule filiale qui dispose d’un savoir faire et d’une expérience réelle du "petit véhicule", qui pourrait aider GM dans un premier temps.
    Alors que GM vend tout ce qui est vendable, vendre Opel, ce serait mourir.
    Je ne rappellerais pas ce que dis un autre article du "blog énergie" sur le cas des constructeurs américains.
    Les hommes politiques nord américains jouent avec le feu, en ce qui concerne les "big three".
    La volonté de régression sociale imposée aux constructeurs par le biais d’un "chapitre 11", s’il épargnerait passablement

    les finances des constructeurs, créerait une crise sociale et économique difficilement maitrisable.
    Les grands constructeurs, les hommes politiques, n’ont jamais voulu créer de régimes généraux de santé. En conséquence, c’est aux salariés de s’assurer, et ce sont souvent les syndicats qui négociaient cela, comme les retraites d’ailleurs.
    Quand tout allait bien, GM ne VOULAIT pas être solidaire et PAYER pour les gros risques de santé, notamment.

    Bien sur, les constructeurs américains ont tout fait pour être antipathiques : suffisance démesurée, hypertrophie de l’égo, lobbying indécent, surdité aux demandes des consommateurs, idiotie économique démesurée, à l’échelle du secteur, incompétence…
    Mais le chapitre 11 risque de couter fort cher au contribuable, l’état devant se substituer socialement au constructeur et le cas "Opel", entrainé dans sa chute par la maison mère, risque de devenir le cas "Etats-unis", entrainé dans la chute du secteur automobile.
    Le plus probable est une hypothèse, dans ce cas là de "perestroïka" généralisée…

    Jeudi 20 novembre 2008

  • Municipalisation du marché de l’eau parisien.

    Municipalisation du marché de l’eau parisien.

    Ecussonparis Le marché de l’eau parisien va retourner à la gestion municipale.
    La production était détenue par la ville et la distribution par Veolia et Suez.
    Bien entendu, les performances du secteur privé n’ont pas été éclatante du tout, sauf pour le montant à payer.
    Distribution et production vont donc être réintégrés dans une même société.
    Pour bien préciser les choses, l’idéologie libérale faisait l’impasse sur un aspect de la gestion privée ; les 15 % de rendement demandé par l’actionnaire, qui renchérissait les coûts, le court-terme de la gestion, qui faisait que le volume des investissements n’était souvent pas à la hauteur, toujours au profit de l’actionnaire, enfin l’opacité de la gestion, qui, comme dans tous les cas où les fluides sont concernés,

    (eau, électricité, gaz, pétrole…), on sombre dans un marécage.
    En effet, pour ce genre de produit, il est très difficile de donner un coût exact.
    On investit, en espérant que cet investissement rapporte et qu’en même temps, il dure le plus possible. Mais les infrastructures ont cela de commun qu’on ne sait jamais à l’avance, leur durée, les travaux d’entretiens nécessaires.

    Tout ce qui a été investi doit être désinvesti un jour (Keynes), mais il est difficile de tracer une frontière claire sur des dépenses courantes, des dépenses d’investissements, de savoir si celui-ci est fait correctement et que le suivi des équipements est correctement fait.
    En bref, s’il y a une leçon à tirer de ce passage au privé, c’est que dans le public et dans le privé, les hommes sont les mêmes, ni pires, ni meilleurs, les différences de rendements ne peuvent être que marginales. Les dérives des grandes entreprises privés, prouvées par la crise actuelle, montrent qu’elles peuvent très bien, elles aussi, être des bureaucraties irresponsables.

    Mercredi 19 novembre 2008.