Catégorie : énergie fossile

  • Le Soufre un sous-produit encombrant de l’industrie pétrolière

    Le Soufre un sous-produit encombrant de l’industrie pétrolière

    Soufre_2                         L‘industrie pétrolière rechigne de moins en moins à utiliser des pétroles lourds moins chers, mais riches en produits sulfurés qui sont généralement des hétérocycles aromatiques. Pour les éliminer il est nécessaire de les casser par hydrogénation catalytique produisant de l’hydrogène sulfuré, lui même converti par la suite en soufre. Les législations diverses demandant une réduction des teneurs en Soufre dans les carburants participent à ce phénomène de production de Soufre dans les raffineries. Le principal déboucher du Soufre est la production d’acide sulfurique. La Chine, qui bien sûr ne désulfure pas ses carburants, est une grande importatrice de Soufre occidental. Cependant les experts anticipent la création de montagnes de Soufre dans le monde. Shell mène donc des études poussées pour trouver de nouvelles applications à ce produit. Il semblerait qu’il en existe mais bien souvent pour de faibles valorisations.

                               L’application la plus valorisante est d’utiliser le Soufre comme apport aux les cultures. Shell a démontré que l’addition de microparticules de Soufre à des fertilisants permettait d’accroître de plus de 10% le rendement des récoltes. Il reste à convaincre les producteurs d’engrais que cette option est intéressante.

                                Une autre possibilité serait d’incorporer du Soufre aux bitumes pour revêtements routiers qui leur confère une meilleure tenue au roulage et une plus grande solidité aux températures extrêmes. Enfin il est possible de réaliser des ciments très résistants avec du Soufre. Mais dans ces deux derniers cas la valorisation du Soufre est très faible.

                               On le voit, une maîtrise des consommations de pétroles éviterait de faire des montagnes de Soufre dont l’industrie ne saurait que faire.

    Le 11 Septembre 2008.

  • Boeing, Airbus et le Pentagone.

    Boeing, Airbus et le Pentagone.

    Images_2 Le processus de dislocation et de décomposition des pouvoirs aux USA se poursuit.
    Plus personne ne dirige, plus personne ne décide, seule une bureaucratie vorace d’une ampleur jamais vue se perpétue.
    Le Méga-contrat des avions ravitailleurs a été annulé, puis reporté.
    La suite au prochain numéro, la prochaine administration, si celle-ci en est capable.
    Certains d’ailleurs se demandent si le processus pourra être relancé.

    Le formalisme juridique étasunien, en effet, pourrait créer de grands problèmes vis à vis de tous les vainqueurs d’une compétition ultérieure.
    Le Pentagone, désormais est victime de la priorité budgétaire dont il a bénéficié, il ne contrôle désormais plus les programmes et la dérive des coûts est généralisée, l’efficacité, vertu proclamée du système, en chute libre -on l’a vu en Irak, en Afghanistan, mais aussi au Liban et dernièrement en Géorgie-.
    Les ravitailleurs en usage, continueront d’être ceux mis en service sous Eisenhower, dont la plupart des gens sur terre ne savent même pas que ce nom fut celui d’un président des Etats-Unis, il y a 47 ans.
    Bien entendu, inutile de préciser que les normes et standard de l’époque ne correspondaient pas du tout à ceux d’aujourd’hui, notamment en matière de consommation de kérozéne.

    Mercredi 10 septembre 2008

  • Actant le départ de l’Indonésie, l’OPEP laisse ses quotas de productions globalement inchangés

    Actant le départ de l’Indonésie, l’OPEP laisse ses quotas de productions globalement inchangés

    Kpcchairman                        Dans toute décision des riches pompistes de l’OPEP il y a trois faces: ce qui est formellement décidé, ce que chacun par la suite a décidé de faire et enfin les commentaires orientés des uns et des autres expliquant à leur façon l’impact des décisions. Donc formellement l’OPEP fixant un nouveau quota global à 28,8 millions de barils après le départ de l’Indonésie, devenue importatrice de pétrole et disposant d’un quota de 0,87 million de barils/jour, ne change quasiment rien à son quota global. Là où les choses vont se compliquer et qui n’a pas été publiée pour l’instant, c’est la répartition de ces quotas entre les membres. Il va falloir revoir le quota de l’Angola à la hausse, mais va-t-on acter l’impossibilité du Nigeria ou du Venezuela d’atteindre leurs volumes autorisés et accroître ceux de l’Iran ou de l’Arabie? Ces  manques chroniques de productions de certains autorisent donc, dans les faits, d’autres comme l’Arabie Saoudite ou l’Iran, de produire plus. Enfin la déclaration de l’algérien Khélil expliquant que cette non décision revient à réduire les productions de 520 mille barils/jour, fait partie des déclarations de guerre d’un des faucons de l’OPEP, mais qui n’impressionnent que quelques journalistes. Ce sont donc les puissances du Golfe avec l’Arabie Saoudite qui ont la main, ce sont elles qui décideront des futures productions. Ce genre de situation est favorable à un repli du pétrole vers les 90 dollars le baril, surtout lorsque l’Agence Internationale de l’Energie va être amenée à revoir à la baisse, la mort dans l’âme, ses prévisions de consommations mondiales.

    Le 10 Septembre 2008.

  • Le Caucase seul.

    Le Caucase seul.

    Anabase La crise du Caucase semble prendre un tour inédit. Les puissances régionales recherchent l’équilibre sans beaucoup d’aide extérieur.
    les puissances régionales, à savoir Turquie, Russie et Azerbaïdjan semblent envisager une alliance, de même que la normalisation espérée de la Turquie avec l’Arménie.
    On peut rajouter l’alliance Irano-Russe en train de coaguler, et on voit que le régime géorgien actuel est bien seul, en même temps, son intégration ultérieure à l’alliance est envisagée.
    A force d’être "isolée", la Russie risque bien de se retrouver "encombrée" (d’amis) et en même temps"délestée" (des importuns, droits-de-l’hommiste, faux nez de la gourmandise occidentale).

    Dans le contexte de la mer noire, Ioutchenko nie qu’il y ait une crise en Ukraine.
    On peut le rejoindre sur ce point là, l’unanimité quasi-complète (à 95 %) existe : il est de trop.
    Timochenko entretient désormais les meilleures relations avec le parti des régions (pro-russe), en même temps qu’elle abandonne la dialectique anti-russe.
    Il va s’en dire que les différentes parties ont été diversement secouées par la crise.
    L’Azerbaîdjan a perdu énormément d’argent avec la crise, La Turquie abandonne des chimères pour redevenir une puissance régionale, Moscou a joué intelligemment, notamment avec l’Azerbaïdjan et les pays d’asie centrale, qui n’ont pas été effrayés mais plutôt rassurés par une série d’accords assez avantageux pour eux.
    Quand aux USA, ils continuent sur leur lancée et gachent leurs dernières chances en massacrant à tout-va en Afghanistan, s’éloignant même du gouvernement fantoche existant.

    Le "Grand Dessein" qui consistait à donner une voie d’évacuation des ressources vers le sud se transforme en "Anabase".

    Mardi 9 septembre 2008.

  • A la réunion de l’OPEP à Vienne demain on parlera de réduction des quotas de production.

    A la réunion de l’OPEP à Vienne demain on parlera de réduction des quotas de production.

                         Demain se tiendra la 149ème réunion de la Conférence de l’OPEP. De sources informées, on devrait y parler de réduction des quotas de production, avec sûrement un Venezuela en pointe. Mais il faudra attendre le point de vue de l’Arabie Saoudite, renforcée par ses dernières mises en production du gisement de Khursaniyah, pour connaître la décision du cartel. Il n’est pas évident qu’une décision claire soit prise dès demain, l’Arabie désirant montrer que la décision lui appartient, le moment venu.

                          Le groupe regrettera la décision du Brésil de ne pas donner suite à l’invitation qui lui avait été faite de rejoindre l’OPEP. Le président Lulla a fait dire par l’intermédiaire de son ministre de l’énergie, Edison Lobao, que le Brésil avait pour l’instant "d’autres priorités". On peut supposer que le Président Lulla, pour son image de marque, n’a pas voulu rejoindre la table de l’inénarrable Hugo Chavez. Il est clair que le Brésil qui veut devenir un des grands pays de la planète, n’avait que bien peu à gagner en rejoignant ce syndicat de "pompistes enrichis".Opep200807

    Le 8 Septembre 2008.

  • Le potentiel hydraulique écossais.

    Le potentiel hydraulique écossais.

    Images_4 le ministre de l’énergie Ecossais a exposé les choses clairement :
    " Bien qu’on ne risque pas de voir de nouveaux développements à grand échelle, il est clair qu’il existe un large potentiel inexploité, durable et rentable pour l’avenir, dans les capacités de plus petite taille et la micro-hydroélectricité".
    Bien sûr, ce problème n’est seulement écossais, mais européen.
    le mythe est que "tout est exploité", alors que l’Ecosse pourrait l’augmenter de moitié, et la plupart des pays, au moins, en étant extrêmement prudent de la même proportion.
    Il suffit de se promener, en France, sur les berges des moindres rivières, pour constater l’état d’abandon d’une infrastructure qui fut phénoménale.

    En outre, déjà, il y a deux siècles, les utilisateurs savaient corriger le caractère aléatoire de la ressource, ils stockaient l’eau, celle-ci était soumise à des règlementations aussi précises, que fruit d’une expérience de longue haleine.
    En France aussi, EDF s’est chargé de couler la micro-hydroélectricité, car, au début 1980, "il y avait le nucléaire".
    Un nucléaire, doublé d’un chimique, et agrémenté d’amiante, voila qui explique fort bien la flambée des cancers, pour laquelle on s’est contenté de culpabiliser les victimes.
    Bien entendu, la omerta sur le nucléaire est morte, on s’aperçoit de la contamination chronique du pays au travers de divers incidents, aussi farfelus que relevant du je m’en foutisme complet.
    Evidemment, il était plus compliqué au départ de réhabiliter un réseau préexistant que de reconnaitre qu’on bâtissait, à grand frais, un système nucléaire hypertrophié et -déjà- dépassé.

    Dimanche 7 septembre 2008.

  • La reconstitution du plafond.

    La reconstitution du plafond.

    Images_3 Les grands historiens des siècles passés, notamment Braudel qui l’a dit explicitement, pensaient à la "reconstitution du plafond", la croissance devenant nulle (ou plutôt très faible).
    Le plafonnement des ressources gazières, pétrolières, charbonnières à un horizon plus lointain, nucléaire à échéance proche semblait indiquer que ce plafond était proche.
    Mais, si la détérioration de la machinerie économique provoquait, tout simplement, un plafond, non pas géologique et technique, mais une tempête, telle que ce soit les inégalités de revenus, les défauts d’investissements d’un côté, le surinvestissement chronique de l’autre.

    Le surinvestissement, par exemple est manifeste en matière de transport maritime.
    700 grandes unités -plus de 150 000 tonnes- seront livrées dans les trois années à venir.
    Pendant ce temps, le prix du fret dégringole, et pire, il n’y a pas que les transporteurs.
    Les ports aussi connaissaient des embouteillages chroniques.
    Les infrastructures y menant sont à bout de souffle (USA), engorgés (cas de la vallée du Rhin, ports australiens), ou insuffisants (Chine).
    Bien entendu, le tiers monde connait ces trois phénomènes conjugués.
    On pourra donc voir un transport maritime ruiné par des surcapacités, parce que, en même temps, rien n’a suivi à l’arrière.
    Bien entendu, la paupérisation des ménages devrait aussi avoir son lot de conséquences (pour arriver à ce niveau là, il faut voir dans quelle merde on est !)

    Jusqu’où ?
    Photo : l’origine de l’envol économique de l’Europe.

    Dimanche 7 septembre 2008

  • Tchou-Tchou, le petit train.

    Tchou-Tchou, le petit train.

    Images_5 Plus que de techniques nouvelles et d’inventions géniales, il apparait dans le monde qu’il y a une carence phénoménale d’investissements.
    C’est l’Argentine qui flambe cette fois, et pas au figuré, ou du moins des trains de banlieues, incendiés.
    Le 3 septembre, c’est 8 wagons qui ont flambés, une trentaine depuis le début de l’année.
    Les transports de la compagnie TBA (Transports de Buenos Aires) sont TRES critiqués, voyages dangereux, risqués, sur les marche-pieds ou sur les toits, rançon d’un trafic qui explose et d’investissements qui ne suivent pas.

    En outre, les maux sont comparables à ceux que l’on connait en France. 2.4 milliards pour des TGV, mais peu pour les trains classiques et leur réseau, antédiluvien, une population de l’intérieur, abandonnée.
    Partout, dans les pays industrialisés, ont été abandonnés l’investissement, pour recréer une rentabilité fictive, mais dans l’air du temps.
    Bien entendu, une fois que les profits, privatisés ne rendront plus assez, les compagnies privatisées reviendront dans le giron public, prié d’investir suffisamment.
    En attendant, tous les jours pâtissent des "usagers" vraiment très usés et qui se sentent fort peu client, mais plutôt comme ces soldats de 1914 : "chevaux 10,  hommes 40"…
    Les chevaux étant mieux traités.

    Samedi 6 septembre 2008

  • Les schistes bitumineux américains valent de plus en plus cher

    Les schistes bitumineux américains valent de plus en plus cher

                              Il y a de cela une quinzaine d’années de petits propriétaires américains foraient des puits verticaux dans les schistes bitumineux du Texas pour en extraire de faibles volumes de gaz naturel qui ne valait pas grand chose. Mais voila, les prix du gaz ont été multiplié par 4, les injections d’eau fracturant le roche et accroissant la perméabilité, les forages horizontaux permettant de drainer les gaz le long de la veine de schistes ont transformé ces exploitations artisanales en véritables unités industrielles et font des USA un des  grands producteurs de gaz naturel dans le monde, avec des volumes extraits en croissance (LIRE). Alors les grands pétroliers généralement absents de cette activité désirent rattraper le retard à grands renforts de dollars. C’est ainsi que BP va payer 1,9 milliards de dollars pour acheter 25% des gisements de Chesapeake Energy du gisement de schistes de Fayetteville dans l’Arkansas, sur lequel sont extraits aujourd’hui, 5 millions de m3 de gaz par jour. Pour cette modique somme BP va acheter 135 mille acres (54000 hectares) de terrain et le droit d’extraire du gaz naturel.Foragesgaz200808

    Le 2 Septembre 2008.

  • Les subventions mondiales à la production et la consommation des énergies fossiles atteindraient 300 milliards de dollars

    Les subventions mondiales à la production et la consommation des énergies fossiles atteindraient 300 milliards de dollars

                          Un rapport de l’UNEP (United Nation Environment Program) souligne que les subventions pour encourager la production, l’acheminement et la consommation des énergies fossiles dans le monde s’élèveraient à 300 milliards de dollars. Les plus grands pourvoyeurs de ces subsides seraient la Russie, l’Iran, la Chine, l’Arabie Saoudite, l’Inde, l’Indonésie, l’Ukraine (FIG.). On peut constater que les montants en jeu peuvent être considérables, ils dépassent les 40 milliards de dollars dans le cas de la Russie. Ces subventions ne concernent pas que les pays les plus démunis, l’Arabie Saoudite en est une preuve et le rapport souligne aussi le cas intéressant de l’Allemagne. Notre aimable et très "verte" voisine qui brûle chaque année plus de 330 MT de charbon et de lignite, subventionne à hauteur de 2,5 milliards d’euros par an (4 milliards de dollars) les mines de la Ruhr qui emploient encore 28000 mineurs, ce qui fait environ 90 mille euros par mineur d’aide annuelle! (Bizarre elle ne figure pas sur le graphique de l’UNEP?).Unepsubventions

                        L’UNEP souligne que dans certains cas ces subventions ont des effets positifs. Le programme d’électrification des campagnes chiliennes est pris en exemple. Mais il souligne les effets souvent pervers de ces programmes massifs d’aide à la consommation d’énergie fossile que sont:

    • une consommation exacerbée et donc une pollution importante associée,
    • les dépenses budgétaires importantes (ou les non recettes) qui retardent des investissements de structures importants,
    • l’entrave à la concurrence envers des solutions d’économies de consommation ou d’autres sources d’énergie alternatives.

                      Ceci étant dit, la Russie continue à subventionner son gaz et l’Iran ses produits pétroliers, "as usual". Quand aux autres pays du Moyen-Orient ils poursuivent leurs consommations effénées de gaz et de pétrole qu’en général ils produisent. Ces dépenses pouvaient paraître sympathiques tant qu’ils n’étaient que quelques bédouins au volant de leur Cadillac, mais l’immigration massive et le développement du train de vie font des habitants de ces pays des consommateurs massifs d’énergie. S’ils payaient le juste prix de leur dépense, ce serait déjà un geste positif vers la maîtrise du gaspillage.

    Le 28 Août 2008.