Catégorie : énergie fossile

  • La victoire de l’OTAN en Afghanistan est impossible.

    La victoire de l’OTAN en Afghanistan est impossible.

    Images_2 Cette phrase est De Gérard Chaliand. Avec bientôt 80 000 soldats sur place et 58 000 soldats Afghans (bientôt 80 000), il n’ y a aucune chance de vaincre les talibans, qui ont d’abord reconquis politiquement les populations pachtounes paysannes, en occupant un vide politique jamais remplis.
    La résistance Afghane est devenue essentiellement nationale, et les Jihadistes ont été extrêmement affaiblis.
    Sont responsables de cette renaissance, la corruption, les bombardements aveugles, le vide politique, militaire ainsi que la carence généralisée de la reconstruction.

    La proposition d’Obama d’évacuer l’Irak pour pacifier l’Afghanistan a peu de chances de rencontrer du succès.
    Les soviétiques y disposaient de 400 000 hommes (soviétiques et afghans), disposant d’une certaine base populaire, au moins tribale, ainsi que d’une infrastructure étatique.
    On peut donc s’attendre à une intensification de la guerre, mais avec des résultats médiocres, comme en Irak.
    La grosse arrière pensée qu’il y avait dans ce conflit (le gazoduc vers l’asie centrale) est de moins en moins de mise.
    On pourra certes, toujours y accéder, mais par l’Iran. Ce qui n’est pas du goût de certains.
    Si, selon G Chaliand, rien n’est perdu, il faut tout reprendre à zéro, après six ans de guerre.
    On voit réapparaitre le schéma classique, essayer de gagner la guerre autrement, avec les résultats habituels, nuls.
    Ce genre de manoeuvre étant certes utiles, mais au départ des conflits.
    6 ans plus tard, c’est largement trop tard.

    Lundi 21 juillet 2008

  • Les prix du pétrole vont-ils poursuivre leur folie financière, ou revenir sur les tendances longues?

    Les prix du pétrole vont-ils poursuivre leur folie financière, ou revenir sur les tendances longues?

                         La crise des "subprimes" durant l’été 2006 a sifflé le signal de la débandade financière des Fonds de Pensions et des cagnottes des Universités américaines, pour quitter le navire des prêts immobiliers qui prenait l’eau de toutes parts. La tourmente financière qui s’en est suivie et qui sévit encore, a d’autre part rendu les investissements en Actions très risqués. Alors des milliards de dollars se sont massivement investis sur le marché étroit des matières premières et de l’énergie: les "commodities", par l’intermédiaire d’indices composites, sortes de paniers de la ménagère, regroupant plusieurs produits allant du pétrole aux abats de porcs maigres en passant par le gaz, les métaux et les céréales. On a vu alors des cours du pétrole brut WTI passer d’une croissance raisonnable de 10 dollars par an qui stimulait intelligemment l’offre, à des variations de cours jamais vus jusque là, de 10 dollars par mois. Les cours ainsi atteints ont altéré la demande (FIG.). Seul ce transfert massif de fonds de l’immobilier et du Marché des actions vers les commodities peut expliquer la rupture de pente évidente, aucun évènement géopolitique nouveau majeur entre le deuxième semestre 2006 où les cours baissaient et le premier semestre 2008 où les cours s’envolaient ne peut sérieusement justifier ce revirement du marché.Courswti200807

                          Le caractère financier de cette hausse partant de l’été 2007 est peut-être encore plus net sur les cours du gaz naturel au Henry Hub à New York (FIG. II) qui ont, jusqu’à ces derniers jours, accompli une ascension jamais égalée jusqu’à 13.5 dollars le million de BTU, alors qu’aucune pénurie de gaz naturel n’était perceptible dans le monde.Gaz200807
                       Devant ce phénomène brusque de nombreux exégètes sont venus justifier a posteriori ces phénomènes financiers avec tout un tas de bonnes raisons mais qui étaient toutes aussi vraies auparavant citons pour mémoire: le peak oil, l’incapacité de l’Arabie Saoudite de produire plus de 12 millions de barils par jour (alors que le Marché ne lui en achète que moins de 10 millions), l’insuffisance des capacités mobilisables en réserves en cas de coup dur, l’Iran et le détroit d’Ormuz, l’Irak et les attentats, les grèves au Brésil, les mouvements de résistance au Nigeria, etc.

                         Mais voila cette phase d’emballement financier des cours aura joué un rôle éminent dans le monde: celle de sensibiliser les industriels, les consommateurs et leurs dirigeants de la nécessité d’une approche plus économe des modes de vie ou de fonctionnement. Les consommateurs américains ont fortement réduit leurs achats de 4X4 et le nombre de leurs trajets en voitures, les constructeurs automobiles japonais ont accéléré leurs programmes de véhicules électriques, les gouvernements des pays en développement ont réduit leurs ruineuses subventions aux carburants, les compagnies aériennes vont mettre à la casse leurs vieux avions de lignes et fermer des lignes peu rentables. Alors, quasi miraculeusement les consommations de carburants se replient aux USA, elles le feront de même dans tous les pays appartenant à l’OCDE. Un pourcent de consommation en moins représente 500 mille barils/jour d’économies. Il n’est pas utopique de penser que les pays de l’OCDE, sous la pression des prix, pourraient réduire d’au moins 2% par an en moyenne leur consommation de pétrole, ce qui libèrerait le million de barils/jour supplémentaire nécessaire aux pays émergents. Aurait-on atteint un pallier de consommation mondiale autour de 85 millions de barils par jour?

                       Mais alors que vont devenir les cours du pétrole et ceux du gaz, me direz-vous? Il est clair que depuis quelques jours les financiers quittent à toute vitesse ces marchés comme le montre le décrochement de la courbe des cours du gaz naturel au Henry Hub(FIG.II). Mais la question qu’il faut se poser est en fait la suivante: les capitaux flottants vont-ils avoir un autre point de chute que ceux des "commodities" pour s’investir? Les cours de Bourse sont bas, les Groupes financiers se vendent à la casse, les Groupes pétroliers diversifiés vont être des valeurs refuge recherchées en cas de remontée des cours, il va falloir suivre une reprise éventuelle de la Bourse pour savoir si dans un mouvement de retour de balancier habituel les fonds ne se mettent pas à quitter le bateau "commodities" pour rejoindre le bateau amiral du marché des actions. Un tel mouvement est à mon avis probable, il s’accompagnerait d’un retour des cours du brut vers les 110$ (+ ou – 10$) le baril ce qui serait sur la  vertueuse tendance longue.

    Le 19 Juillet 2008.

    – 

  • Transcanada va investir 7 milliards de dollars dans un oléoduc qui relliera l’Alberta au Golfe du Mexique.

    Transcanada va investir 7 milliards de dollars dans un oléoduc qui relliera l’Alberta au Golfe du Mexique.

    Keystoneproject_2                      Alors que certains parlent d’épuisement des ressources, de fin du pétrole, de domination des énergies renouvelables, d’autres plus pragmatiques, conscients que le monde ne sera pas refait, une fois de plus, en une semaine anglaise, investissent dans les infrastructures susceptibles de transporter le pétrole ou le bitume dilué des lieux de production vers les raffineries. C’est pourquoi un des leaders nord-américains du transport de gaz et de pétrole, Transcanada, en association avec ConocoPhillips et peut-être Valero, envisage de construire un nouvel oléoduc, en complément du pipeline Keystone existant, qui permettra de relier Hardisty dans l’Alberta aux raffineries du Golfe du Mexique dès 2012 (FIG.). Sa capacité de transport serait de 500 mille barils par jour, ce qui portera la capacité de transport de l’ensemble à 1,1 millions de barils/jour. Celle ci par l’adjonction de stations de pompage supplémentaires pourrait être portée ultérieurement à 1,5 millions de barils/jour.

    Le 18 Juillet 2008.

  • La chute des cours du gaz américain amplifie le mouvement de retrait des cours de l’énergie

    La chute des cours du gaz américain amplifie le mouvement de retrait des cours de l’énergie

                          Il a été souligné ici, depuis quelques semaines, que la spéculation sur les cours du gaz et de ceux du pétrole connaîtrait une phase de retournement. Il avait été souligné que, compte tenu du caractère très spéculatif des cours du gaz sur le Henry Hub, ce sont eux qui donneraient en premier le signal de la débandade. Il semblerait que ce signal ait été clairement donné ces derniers jours, en l’absence de tornade sur le Golfe du Mexique.  Un retour vers les 7 ou 8 dollars le million de BTU est du domaine du probable. Quand aux cours du pétrole ils vont dépendre de la vitesse avec laquelle les informations sur les consommations des américains vont être diffusées et relayées. Mais Jeffrey Currie et Giovanni Serio de Golman Sachs hier maintenaient toujours leur "prévision" de 149$ le baril de brut à la fin de l’année. (Notez qu’ils n’ont pas osé dire 150$ ce qui prouve que le doute a progressé, au Poker on dirait que c’est un mauvais coup de "bluff"). Il est une certitude: "les cours du pétrole ne monteront pas jusqu’au ciel" (LIRE).Coursgaz2008juil

    Le 18 Juillet 2008.

  • Borloo, borl’eau, vous avez dit borl’eau ?

    Borloo, borl’eau, vous avez dit borl’eau ?

    Images_3 Borloo s’intéresse à la qualité de l’eau, c’est d’autant méritoire pour lui.
    Il veut tester toutes les nappes phréatiques à proximité des centrales.
    Donc, on n’aura même pas eu besoin d’un Tchernobyl pour qu’on ait nos zones interdites "bien d’chez nous" (et oui, je regrette feu Jean Nohain).
    "qu’il se penche sur la situation radio-écologique de l’ensemble des sites nucléaires et que l’on vérifie notamment l’état des nappes phréatiques situées près de toutes les centrales nucléaires françaises  ".
    Je savais pas que Borloo était affilié à "sortir du nucléaire", "greenpeace" ou "Amis de l’apéro la terre".

    On peut voir les limites de "la culture de la sécurité".
    En effet, il n’y a aucun risque… mais ne contrôlons surtout rien.
    Ce n’est guère sérieux. Après les déchets nucléaires du Tricastin, installés à l’air libre, comme un vulgaire terril de houille, lessivé par les pluies, contaminant la nappe phréatique, on peut voir que cette "culture" était un simple argument médiatique.
    En effet, la sécurité semble assurée de façon correcte dans l’exploitation.
    Mais si a un bout de l’échelle, on fait n’importe quoi, il y a de quoi inquiéter.
    En effet, à quoi sert prétendre faire les choses dans les règles de l’art, si, à l’autre bout, pour les déchets les moins dangereux, on se contente de la rivière, de la décharge municipale, ou d’un simple terril ?
    Il ne peut y avoir d’exceptions, ni de déchets "sans importance".
    En même temps,  prétendre, comme certains benêts de service que "les normes sont en dessous des normes OMS" est idiot.
    D’abord parce que les normes de l’OMS sont plus politiques que médicales, ensuite, Il faudrait avoir fait les mesures de radio-activité, sur tout le territoire, depuis le début du nucléaire, et non pas une mesure qui tombe du ciel, la première depuis 30 ans.
    S’il y a une chose que l’on peut déduire de la réaction de M. Borloo, c’est que rien n’a été fait et que l’obscurité la plus totale, règne.
    "Dysfonctionnement",  c’est comme cela qu’on appelle un comportement qui mériterait plutôt le nom de "porcin".

    Jeudi 17 juillet 2008

  • L’OPEP reverrait à la baisse ses prévisions de demande de pétrole pour 2009

    L’OPEP reverrait à la baisse ses prévisions de demande de pétrole pour 2009

                         D’après le journal chypriote Meaddle East Economic Survey, l’OPEP devrait publier demain  des prévisions de baisse de commande de 500 mille barils par jour en 2009 par rapport à la prévision de 2008. Nous attendrons l’information officielle pour confirmer ou infirmer la nouvelle. Mais ce serait la première annonce officielle qui parlerait de baisse des consommations mondiales de pétrole.Ocde2008t1

                       Nul doute qu’elle sera suivie de bien d’autres, même si le Marché doit rester temporairement incrédule. Il est objectivement évident que dans une période de fortes restrictions de consommation d’énergie dans le monde, en raison de l’envolée des prix, les consommations de pétrole se stabiliseront et puis baisseront. Il suffit d’une baisse des consommations de pétrole de 2% par an dans l’OCDE (49 millions de barils/jour en 2007) pour compenser un accroissement de consommation de 2,7% des pays NON OCDE (36 millions de barils/jour en 2007), soit un transfert d’environ un million de barils par jour d’un bilan à l’autre. Toute réduction des consommations de l’OCDE supérieure à 2% devrait se traduire par une réduction des consommations mondiales. Sur les trois premiers mois de 2008 les consommations journalières de l’OCDE sont en baisse de 2% (FIG. source EIA), il est  alors probable que les consommations mondiales soient restées stables.

    Lev 14 Juillet 2008.

  • Le panier énergétique.

    Le panier énergétique.

    Images_4 Le panier énergétique est très inégal.
    Si l’on arrive à compter, hier en TEC (tonne équivalent charbon), aujourd’hui en TEP (pétrole), ou en Watts, toutes les énergies ne se valent pas.
    Elles ne se valent pas par leur côté pratique, ou pas pratique.
    Le plus simple est le pétrole. Il est liquide, donc se transporte facilement.
    On apprend avec les démêlés avec la Russie que le gaz, ça nécessite de gros investissements et que sans l’existence de l’URSS et de son rejeton Gazprom, il n’y aurait pas d’Europe développée.
    Mais le gaz, il faut des usines complexes pour l’exploiter, d’ où l’expression "usine à gaz".
    C’est de toute façon, beaucoup moins simple.

    Le charbon, quand à lui, est calamiteux, il est solide. Il demande beaucoup de main d’oeuvre, ou de puissantes machines, mais, de toute façon, son essor bute sur le commerce.
    Si un port qui exporte ou importe 100 millions de tonnes de pétrole peut n’être finalement pas très actif ou en déclin, comme le port de Marseille, un port qui exporte ou importe 50 millions de tonnes de charbon, lui est saturé.
    L’uranium, quand à lui, bute sur un débouché peu important, sur des dépenses d’infrastructures, de prospections et d’exploitations importantes. Bien sûr, le problème de sécurité s’y greffe.
    Pour l’électricité, il faut dire d’abord que ce n’est souvent que la mise en forme d’autres énergies : charbon, gaz, pétrole, nucléaire.
    L’électricité hydraulique ou éolienne ou solaire est insuffisante pour la consommation actuelle

    Alors, qu’en conclure ? Il n’y a pas à tergiverser.
    Dans les phénomènes de raréfaction de la ressource, au moins de la ressource accessible, c’est l’économie.
    Les substitutions peuvent avoir lieu,  mais c’est l’économie qui reste le plus rentable et le plus simple.
    Simple retour des choses.
    L’énergie abondante avait entrainé son gaspillage, l’énergie chère son économie.
    Et il n’y a eu dans le gaspillage qu’un seul intérêt pris en compte, celui des compagnies qui en bénéficiaient.
    Bien sûr, plus tard, il y aura sans doute, des progrès sur de nouvelles sources d’énergies.
    Mais elles ne seront ni inépuisables, ni  sans limites. 

  • Le Président Bush exhorte le Congrès d’autoriser l’exploration de pétrole dans les zones côtières

    Le Président Bush exhorte le Congrès d’autoriser l’exploration de pétrole dans les zones côtières

    Bushaudoe2008                           La politique énergétique aux Etats-Unis rejoint les manoeuvres politiques tout court. Lors d’une réunion de l’Etat Major des responsables de l’énergie de son Administration (FIG.) le Président  Bush a fait porter la responsabilité de l’envolée des cours de l’énergie aux U.S.A. au manque de productions autochtones, en raison de l’interdiction de prospecter et d’exploiter les gisements de la plupart des zones côtières et offshore des Etats-Unis. (Rappelons cependant que ce moratoire fédéral d’interdiction avait été instauré par le Président Bush père et reconduit par Clinton (LIRE)). Le Président a donc exhorté la Chambre des Représentants, à majorité démocrate qu’il considère comme responsable, de revenir rapidement sur cette interdiction. Les Représentants démocrates, avec Obama, traînent des pieds pour statuer et rétorquent en soulignant que les Major pétrolières ont encore beaucoup de champs à prospecter et qu’elles ne le font pas. Ils proposent de voter un projet de loi dit de " Use it or Lose it" (Utilise-le ou perds-le!) qui donnerait le droit aux autorités de déposséder les Groupes pétroliers propriétaires d’un droit d’exploration-production sur une zone qu’ils laissent en jachère et de le céder à une autre pétrolier concurrent plus motivé. Le conflit entre le Gouverneur de l’Alaska et Exxon Mobil sur le gisement de Point Thomson illustre cette situation (LIRE).

                                On le voit si la politique énergétique des Etats-Unis n’est pas totalement limpide, les coups bas politiques se portent sournoisement dans l’ombre des propositions de textes des uns et des autres. C’est la saison des élections qui veut ça.

    Le 13 Juillet 2008.

  • C’est du flan !

    C’est du flan !

    Images " Les réacteurs nucléaires en cours de construction et qui seront achevés entre début 2008 et fin 2012 (5 ans) auront une puissance cumulée de 20,6 GW, soit une moyenne de 4 réacteurs de 1GW par an. C’est une faible augmentation par rapport à la précédente période de 5 ans (2,5 réacteurs de 1GW par an). Le "retour du nucléaire" fait pâle figure. En 2006, 4 réacteurs ont été commencés pour 3,32 GW (dont 2 en Chine pour 1,6 GW), En 2007, 7 réacteurs ont été commencés pour 5,19 GW (dont 2 russes de 30 MW chacun, l’EPR de Flamanville et 2 en chinois pour 1,6 GW), En 2008, 2 réacteurs ont été commencés pour 2,08 GW (à ce jour de juillet, dont 1 en Chine pour 1 GW). Pour disposer de 3.000 GW en 2030, sachant que la construction d’un réacteur nucléaire dure cinq ans, il faut prendre en compte ce qui serait commencé entre début 2008 et fin 2025, soit 18 ans pour lancer la construction de 2.928 GW comme on l’a vu. On ne peut faire une simple division pour dire qu’il faudrait construire l’équivalent de 163 réacteurs nucléaires de un GW chaque année, dès 2008 et pendant 18 ans. En essayant de se rapprocher de la réalité humaine et industrielle, on pourrait calculer quelle progression serait nécessaire pour atteindre un cumul de 2.928 GW construits d’ici 2030. Cela demanderait une croissance annuelle de 36%, chaque année, avec 4 GW commencés en 2008, 35 en 2015, 163 en 2020 et 760 en 2025. On imagine les moyens en ingénieurs, en personnels qualifiés, en moyens industriels et en capitaux que cela représenterait. Pour mémoire, la puissance installée au cours des cinq dernières années a été multipliée par 3,0 pour l’éolien, par 6,7 pour le solaire photovoltaïque et par 1,04 pour le nucléaire. Entre fin 2007 et fin 2012, la puissance installée en nucléaire augmenterait de 5,5% (réacteurs terminés) si l’on ne comptait pas les réacteurs qui seront retirés du service d’ici 2012. Avec les seuls retraits connus pour 2008 et 2009, la progression tombe à 3,5%. Belle renaissance "

    Je cite ici Emile, pour ces propos pertinents.
    La "relance" du nucléaire semble un bien petit clapotis et un argument de propagande, plus qu’une réalité concrète.
    En outre, les hommes politiques occidentaux sont piégés par leur discours politique et leur pratique accentuée du non-investissement.
    Remplacer, augmenter le nombre de réacteurs est tout bonnement un objectif impossible avec l’ensemble des politiques économiques, sociales et financières.

  • Le plateau britannique contient encore 25 milliards de barils de gaz ou de pétrole

    Le plateau britannique contient encore 25 milliards de barils de gaz ou de pétrole

                           L‘Industrie du Pétrole britannique, représentée par Malcom Webb le Directeur Général d’Oil & Gas UK, a attiré l’attention du Gouvernement britannique sur la nécessité de maintenir, malgré les difficultés, des investissements élevés dans l’exploration production de gaz et de pétrole offshore. Les productions 2007 de cette zone, avec 2,8 millions de barils par jour de pétrole ou de gaz produits, ont représenté 75% des ressources énergétiques de la Grande-Bretagne. L’industrie du pétrole britannique emploie 450 mille personnes. Les exploitations en place représentent un potentiel d’extraction cumulée de 7,5 milliards de barils (FIG. courbe rouge) avec une vitesse de déplétion de 7,5% par an. Les investissements programmés pour les 5 ans à venir devraient porter ce potentiel à 10 milliards de barils. 498_100005

                     Mais, d’après Malcom Webb les ressources ultimes, estimées à ce jour de cette zone, sont évaluées à 25 milliards de barils. Il faut donc poursuivre une politique de prospection agressive pour réduire la vitesse de déplétion des extractions à 4 ou 5% par an et porter ainsi le potentiel d’extraction cumulée à une valeur située entre 15 et 18 milliards de barils (FIG. courbe bleue).

                  Remarque: la courbe verte qui représente la demande d’ici à 2020 en gaz et en pétrole de la Grande-Bretagne est toujours croissante. Cela illustre que la maîtrise puis la baisse des consommations des produits pétroliers ne sont pas encore passées dans les cerveaux britanniques.

                 Cet exemple bien connu du Plateau britannique montre que, malgré une baisse inéluctable des productions, il est encore  possible de doubler ou de tripler le potentiel d’extraction cumulée de la zone, ce qui représente un enjeu d’environ 10 milliards de barils supplémentaires.

                 Une courbe verte qui décroîtrait de 1% par an pour tenir compte des investissements dans les énergies renouvelables, le nucléaire, les économies d’énergie et les voitures propres conduirait la demande britannique en 2020 à 2,7 millions de barils/jour pour une production autochtone de 1,5 millions de barils/jour. Voila le bon scénario.

    Le 11 Juillet 2008.