Catégorie : énergie fossile

  • Métro fluvial.

    Métro fluvial.

    Image Le maire de Paris vient d’inaugurer un "métro fluvial" avec J-P Huchon, entre gare d’ Austerlitz et Maison-Alfort.
    Hors le caractère anecdotique de la nouvelle, il faudrait rappeler ce que fut la navigation dans notre pays, pendant des siècles.
    Les fleuves étaient très peuplés, aujourd’hui abandonnés ils faisaient vivre une très nombreuse population, la quasi-totalité des marchandises transportées l’étant par le fleuve.
    Ils étaient les autoroutes de l’époque.
    Les corporations étaient revendicatives et violentes, en même temps que puissamment organisées.
    Pendant les périodes de troubles, elles sont aussi puissantes que craintes.
    La batellerie humaine fut interdite au 16 ° siècle par l’église, qui avait en charge la protection sociale

    à l’époque.
    La plus grosse partie du trafic, d’ailleurs, ne se faisait que dans le sens de la descente.
    Le développement maximal du réseau fluvial ne fut atteint qu’au 19°siècle, et le ministre Freycinet y laissa son empreinte, mais il n’atteignit jamais le maillage du territoire qu’on avait rêvé pour lui.
    Il dépérit alors suite à la concurrence du rail.
    Le transport de marchandises par celui-ci fut développé à grand coup de dumping économique, jusqu’à ce que le transport par voie d’eau deviennent marginal, ensuite le transport par camions finit le travail.

  • Eoliennes par milliers…

    Eoliennes par milliers…

    Images_2 La Grande Bretagne veut des éoliennes par milliers.
    Le gouvernement va lancer un plan massif, 4000 terrestres et 3000 en mer.
    100 milliards de livres d’investissements à l’horizon 2020, pour arriver à ce résultat.
    Particuliers, collectivités vont être invités à participer à cet effort.
    La puissance passera de 2.4 GW à 33 en 2020.
    L’ampleur de l’ambition est à signaler à Edf, naïve dans l’histoire, si désireuse qu’elle est de s’emparer du nucléaire britannique.

    Dans l’optique du gouvernement britannique, c’est se débarrasser d’un boulet pour faire autre chose.
    En même temps, l’ampleur de la crise économique au Royaume-Uni rend obligatoire une politique de relance.
    Ailleurs aussi.
    En outre, le plan concernera aussi les hydroliennes et le solaire.
    Au pays du libéralisme- roi, celui-ci semble décédé.
    Désormais retour à l’intervention étatique.

  • Scénario catastrophe…

    Scénario catastrophe…

    Armageddon Un scénario catastrophe est évoqué.
    Le dollar continue son effritement, et l’OPEP prévoit un baril compris dans une fouchette de 150 à 170 $.
    Ceci, n’étant que la bas de la fourchette, c’est à dire, une devise américaine qui s’affaiblit, grâce à un Jean Claude Trichet en superforme pour renforcer une crise mondiale déjà bien mûr.
    Bien sûr, le président de l’OPEP précise : "Si la crise arrive à arrêter la production de l’Iran, par exemple, on aurait vraiment une grave situation sur les bras car aucun autre pays dans le monde ne pourrait remplacer la production iranienne  ".
    Immédiatement, en prévoyance des temps futurs, je me mets au cyrillique et prends des cours de russe accélérés.

    Dans ce cas là, impossible de dire à quel prix on arriverait .
    On parle d’un baril à 300 et 400 $, c’est très peu probable, car la consommation s’effondrerait.
    Mais, la plupart des pays n’y résisteraient pas et sans doute, le fatras qu’est l’Union européenne exploserait.
    D’autres prévoient un scénario très noir, Celui d’une crise maximum et qui nous ramènerait à la période 1940-1945.
    Le quotidien des peuples européens, fut, plus que la guerre, une crise énergétique et alimentaire monstrueuse.
    Elle aurait les conséquences suivantes
    – arrêt net de la totalité des pays, plus personne ne va travailler,
    – collapsus des transports,
    – arrêt de l’approvisionnement, y compris alimentaire, y compris médicaments,
    – morts des plus faibles, enfants, personnes âgées,
    En un mot, la civilisation disparait en quelques jours…
    Ou seconde option, on revient à une économie administrée en quelques semaines. 

  • Les prévisions folkloriques de l’Agence Internationale de l’Energie décrédibilisent l’institution

    Les prévisions folkloriques de l’Agence Internationale de l’Energie décrédibilisent l’institution

                            Au mois de Juillet 2007 l’Agence Internationale de l’Energie, alors que personne ne le lui demandait, avait avancé une prévision de consommation mondiale de pétrole pour 2008 à 88,2 millions de barils par jour, en hausse de 2,2 millions de barils/jour par rapport à son estimation de consommation 2007 qui était à 86 millions de barils/jour. Cette prévision saugrenue avait fait sourire à l’époque, certains évoquant le caractère politique de cette valeur, voulant tendre à faire produire plus de pétrole par l’OPEP qui avait volontairement réduit ses productions. Depuis cette époque par petites touches successives, l’AIE a revu à la baisse ses prévisions initiales fantaisistes (FIG.).Aie2008juin

                        La publication du mois de Juin de l’AIE prévoit un accroissement des consommations de 2008 par rapport à celles de 2007 de 800 mille barils/jour (FIG.).  Cette valeur située dans la zone probable d’accroissement des consommations, si les prix du pétrole continuent à planer aux altitudes actuelles, pourrait même décroître encore. En effet les consommations vont dépendre beaucoup des volumes utilisés pour les transports dans l’OCDE durant la période estivale.Aie2008juin2

               La baisse du trafic automobile aux Etats-Unis durant la "driving season" et les mesures de rationalisation du transport aérien pourraient faire encore plus baisser la demande en carburants. Il reste cependant l’impondérable climatique de l’Hiver 2008-2009 qui pourra agir dans un sens ou dans l’autre sur les consommations de fuel, mais il est certain que, compte tenu des prix, les citoyens membres des pays de l’OCDE ne vont pas se précipiter pour faire remplir leurs cuves de fuel cet été.

                      Dans un papier comparant les consommations de pétrole des pays OCDE, en baisses, et celles des pays NON OCDE, en hausses, on constatait qu’il suffisait d’une baisse des consommations annuelles de moins de 2% des pays de l’OCDE pour partiellement compenser les 1,15 millions de barils de croissance annuelle des pays NON OCDE et ramener la croissance globale de la demande annuelle en dessous de 0,5 million de barils/jour (LIRE). A ce jour l’AIE prévoit pour 2008, une décroissance des consommations des pays OCDE de 0,9% (- 0,45 millions de baril/j) et une croissance des consommations des pays NON OCDE de 1,25 millions de barils/jour.

                      En conclusion : après des prévisions d’une grande fantaisie créatrice, il semblerait que l’AIE se soit aperçu de l’impact des prix sur la consommation mondiale de pétrole. Elle prévoit pour 2008 une décroissance de 1,9% de la consommation américaine ( 0,9% pour l’OCDE) qui permet de ramener la croissance mondiale annuelle à 0,8 million de baril/jour. La persistance de prix élevés et les opérations de vérité des prix dans les pays en développement pourraient même faire tendre cette croissance vers 0,5 million de barils/jour. Les prévisionnistes financiers de tous poils devraient revoir alors leurs calculs avec une demande mondiale de pétrole en croissance réduite de moitié.

    Le 24 Juin 2008.

  • Pologne : manque de rentabilité.

    Pologne : manque de rentabilité.

    Images Le transport en camion devient non rentable.
    La moitié des transporteurs polonais risquent la faillite. La Pologne possède une flotte de 120 000 camions, et là, on redécouvre les distances.
    La perte moyenne mensuelle  est de 3000 zlotys par camions (890 euros) et ils demandent diverses mesures de soutien, sans changer réellement la donne.

    Car la crise du transport est mondiale, et c’est à ce moment que la SNCF veut réorganiser son activité fret, alors qu’elle n’avait rien à faire pour lui voir regagner des parts de marché. On ne saurait être plus stupide.
    En même temps, en France, les tribunaux criminalisent les mouvements sociaux, même si, dans ce cas d’espèce, ce sont des syndicats patronaux qui sont sur la sellette.
    " Le tribunal de grande instance de Dijon a condamné les dirigeants syndicaux à 200 euros par heure de blocage en cas de nouvelle action. L’Unostra va faire appel ".
    On va loin dans le n’importe quoi. On condamne par avance.
    Grâce à ces juges, la république bananiére est en bonne voie.
    Il ne leur est pas venu à l’idée qu’ils empiètent sur le pouvoir législatif, et qu’en même temps, c’est au pouvoir exécutif d’assurer la libre circulation des biens.
    ça va tirer à larme lourde entre branches du MEDEF. L’Unostra va découvrir aussi que quand on ouvre une boite de pandore (la criminalisation à outrance), dont elle se félicitait quand elle concerne les salariés, on finit toujours par en être victime soi-même.
    Dans le cas d’une crise énergétique, en plus, il y aura un sérieux écrémage.

  • Les productions mondiales de Gaz Naturel sont largement réparties dans le monde

    Les productions mondiales de Gaz Naturel sont largement réparties dans le monde

                          Il est une activité intellectuelle pratiquée par certains aficionados, les plus ardents sont généralement anciens géologues, qui est de trouver des pics de productions ou de ressources. Le plus connu est le Peak Oil, certains envisagent déjà le "Peak Gas" et le "Peak Coal".  Mais on a découvert depuis peu le "Peak Travel" (les miles parcourus par les américains décroissent, LIRE) et le "Peak Car" au Japon (le parc automobile décroît, LIRE), mais ces deux derniers n’étaient pas prévus par les géologues. Un paramètre important pour mesurer la dépendance du marché d’une ressource énergétique à certains gros producteurs est la concentration de ce marché. Plus il va être cantonné dans un petit cercle de producteurs et plus ce marché sera sensible à des alliances, des reculs de productions, des modifications de politique commerciale ou de géopolitique. Inversement plus ce marché sera réparti sur un large panel d’acteurs producteurs et plus les mécanismes de compensation ou d’équilibrage seront probables. Le plus discuté en ce moment est le marché du Gaz Naturel et de l’aptitude de la Russie à maintenir ses livraisons de gaz vers l’Europe en particulier (LIRE). Un examen de la concentration des productions de charbon, de pétrole et de gaz montre de façon assez inattendue que l’approvisionnement du marché du gaz naturel est le plus largement réparti et que celui du charbon est le plus concentré (FIG.).Concentration

                          Le marché du charbon est déjà dominé par un acteur majeur: la Chine qui produit et engloutit 40% du charbon mondial. Puis viennent les Etats-Unis (16%), l’Inde (7,5%), l’Australie (6,2%), la Russie (4,9%), l’Afrique du Sud (4,2%) et l’Allemagne (3,2%). Les quinze premiers producteurs mondiaux assurent 94% de la ressource (FIG.). Ce marché est donc hyper concentré, peu flexible en raison des infrastructures lourdes et onéreuses à mettre en place comme le transport ferroviaire, les ports, etc. et donc excessivement spéculatif et sensible au moindre éternuement chinois. Ce ne sont pas les ressources qui manquent, c’est la volonté d’investissement des acteurs économiques qui fait défaut, par crainte de retournement du marché. Les cours du charbon sur le port australien de Newcastle, référence des prix en Asie, bat chaque semaine son record précédent. Le dernier cours connu était de 162$ la tonne, il était inférieur à 60$ il y a un an.

                           Contrairement à celui du pétrole ou du gaz, le marché mondial du charbon est en pénurie ou en limite de pénurie. Nous ne vivons donc pas un choc pétrolier mais un CHOC ENERGETIQUE, le charbon étant la ressource d’énergie primaire la plus sollicitée et la plus spéculative en ce moment.

                           Le marché du Pétrole est certes assez concentré, les vingt premiers producteurs mondiaux assurent 85% des besoins, mais les grands acteurs tels l’Arabie Saoudite ou la Russie ne détiennent ensemble et à égalité que 25% du marché. Les mécanismes de compensation par l’arrivée en production de nouveaux gisements et par la montée en puissance des biocarburants jouent leur rôle. Une décroissance annuelle limitée à 2% des besoins pétroliers de l’OCDE permettrait de ramener la croissance annuelle de la demande à moins de 500 mille barils par jour et de stabiliser ainsi un marché qui ne souffre d’aucune pénurie. Le développement du raffinage vers la conversion profonde, permettant d’utiliser les pétroles les plus lourds et les plus acides est également un élément important vers la résolution des tensions potentielles d’approvisionnement. On lira, par exemple, le très intéressant projet de raffinerie équipée de conversion profonde entre Total et l’Aramco en Arabie Saoudite qui valorisera 400 mille barils par jour de pétrole lourd, difficilement commercialisable à ce jour. (LIRE)

                            Le marché du Gaz Naturel est dominé par un acteur majeur la Russie et sa marque incontournable: Gazprom. Elle possède près de 21% du marché, ce qui en fait un colosse par rapport à ses suiveurs immédiats que sont l’Iran (3,8%), la Norvège (3%) ou l’Algérie (2,8%). Il faut tout d’abord remarquer que l’Iran, pour des raisons géopolitiques évidentes, ne possède pas la part de marché qui devrait lui revenir. Il y a donc là une ressource potentielle de gaz naturel qui sera un jour mise en production et qui rendra ainsi la Russie moins hégémonique. Mais il faut également noter le formidable éparpillement de la ressource de gaz naturel dans le monde, puisque les vingt premiers producteurs mondiaux n’assurent que 60% des besoins mondiaux. Cela veut dire que même une chute improbable des productions russes de 10 à 20%, qui représenterait 2 à 4% de perte de production mondiale, serait aisément compensée par les très nombreux producteurs qui existent dans le monde.

                            De plus, le transport plus aisé de gaz naturel par l’utilisation des hydrates de méthane (LIRE) dans de simples bateaux frigorifiques, étudié par les Japonais,  permettrait en réduisant les investissements nécessaires, d’étendre la liste des fournisseurs potentiels de Gaz Naturel dans le monde. Les angoisses des Allemands devant une pénurie de gaz russe est facile à résoudre: qu’ils relancent donc un nouveau programme électronucléaire, comme s’apprêtent à le faire les Britanniques et les Italiens (LIRE).

    Le 23 Juin 2008.

  • La maison à 70 000 euros.

    La maison à 70 000 euros.

    Images_3 On disait que la maison à très basse consommation d’énergie coutait beaucoup plus cher que la maison "normale". Puis on a dit que le différentiel était finalement moindre (2 à 8 %), puis finalement, avec la maison préfabriquée bois, on arrive à un cout de 70 000 euros, pour 85 M2.
    Moins cher qu’une "maison de maçon"…
    Pourquoi ? Parce que fabriquer un pavillon (surtout en bois) peut être entièrement industrialisé, la consommation d’énergie n’étant qu’un aspect de la fabrication.
    Ensuite, les sociétés d’HLM opèrent par appels d’offres, et donc arrivent à des prix plus tièdes que la moyenne, enfin, ces sociétés ont du souffle (financier), des réserves foncières (nue ou bâties et à démolir)

    et enfin, elles bénéficient d’une longue expérience.
    On en revient au paradigme des années 1960 : les HLM seront neufs, les logements privés seront plus anciens… Et donc plus consommateurs d’énergie.
    L’avantage sera donc triple : foncier à prix d’ami, production industrialisée, donc faible coût de construction, les loyers pourront donc être modérés et les économies sur le budget chauffage et énergie seront loin d’être négligeables.
    Les quartiers HLM, risquent donc de (re)devenir des quartiers de bonne facture.
    Les essais, ici et là se multiplient.
    Il ne faut pas oublier que si le nom de quartier HLM est péjoratif, beaucoup, souvent bâtis avec soin n’ont pas connus de crises, et ont perdurés en gardant une bonne partie de leur population d’origine, devenant ce qu’est vraiment un quartier : un endroit où l’on nait, vit et meurt…

  • Le Venezuela ne participera pas à la réunion de Djedda, à laquelle il n’a pas été invité

    Le Venezuela ne participera pas à la réunion de Djedda, à laquelle il n’a pas été invité

    Alnaimi                         Les dents grincent chez les faucons de l’OPEP, l’Arabie Saoudite convoque un sommet du pétrole pour le 22 Juin à Djedda, en dehors de toute invitation des membres de cette organisation. Elle décide par anticipation d’accroissement de volumes de production, sans en référer à ses pairs. Alors Ramirez le ministre du pétrole du Venezuela informe qu’il ne participera pas à la réunion de Djedda…. ce n’était pas la peine, il n’était pas invité. D’autre part, Khatibi, le représentant de l’Iran à l’OPEP, condamne "l’action unilatérale" des saoudiens menée en décidant d’accroître les volumes de production, en dehors des instances de concertations de l’OPEP.

                           Cette reprise des rênes de l’OPEP par l’Arabie Saoudite, qui coïncide avec la mise en production du champ de Khursaniyah, est sûrement la nouvelle la plus importante qui pouvait arriver dans le cadre de la recherche d’une nouvelle maîtrise des cours du pétrole dans les mois à venir. Pour ceux qui sont déçus par le nouvel objectif saoudien de "ne produire que" 12,5 millions de barils par jour de pétrole, je rappellerai qu’aujourd’hui  elle n’en produit que 9 millions. Ces 3,5 millions supplémentaires devraient satisfaire, toutes choses égales par ailleurs, au moins 7 ans de croissance de consommation mondiale probable.

                          En effet, le rythme d’accroissement annuel de la demande mondiale en pétrole qui était de l’ordre d’un million de barils par jour, devrait se réduire fortement, tempéré par la réduction des consommations des pays membres de l’OCDE. Les gains formidables de réduction des consommations dans les transports dans le monde devraient permettre de réduire annuellement ces consommations de 500 mille barils par jour, auxquels il faut ajouter la croissance des productions de biocarburants. Tabler sur un accroissement des volumes de pétrole consommés de 0,5 millions de barils par jour (+ un million pour les pays non OCDE et -0,5 million pour les pays de l’OCDE- l’accroissement des productions de biocarburants) semble à ce jour raisonnable.

                        A titre d’exemple les State Highway Agencies des Etats-Unis confirment une baisse du trafic automobile cumulée à fin Avril de 2,1% par rapport à la même époque l’an dernier (FIG.)Traficus200804

    Lire également: L’administration américaine n’a pas intégré la réduction des consommations

    Baisse de consommation de l’OCDE

    Le 20 Juin 2008

  • Le sort de L’ Europe.

    Le sort de L’ Europe.

    Images_2 Pour deux auteurs américains (William Pfaff et George Friedman  ), le sort de l’Europe ne sera pas celui qu’on nous présente.
    "Pfaff considère certainement comme un entêtement destructeur, de la part des dirigeants européens, de poursuivre dans la voie actuelle ".
    En réalité, dans l’Europe actuelle, coexistent 3 entités, qui sont trois entités géographiques, économiques et politiques différentes, avec chacun des intérêts énergétiques différents.
    L’Allemagne et sa Mitteleuropa, nourrie par l’énergie russe.
    La France et son voisinage latin, dans la première sphère, et les pays méditerranéens dans une deuxième, elle pourra, par son placement géographique être approvisionnée par le moyen-orient et l’afrique du nord.
    La Grande-Bretagne, en voie de marginalisation.

    "Pfaff a l’originalité de constater le divorce franco-allemand, avec la formation de deux rassemblements réduits autour des deux pays, et l’originalité régionale et très actuelle de faire de la Belgique le point de rupture ".
    Un point de rupture de l’Union européenne qui serait contenu dans des mécanismes puissants, patients et implacables.
    Et correspondrait avec des espaces économiques et politiques ayant déjà existé.
    La Grande-Bretagne ? Elle connaitrait une situation qu’elle a déjà connue.
    On a daté la fin de la guerre de cent ans à 1453, pour Philippe de Commynes, sa vraie fin est 1482, quand à quelques mois de sa mort, malade, Louis XI se fait un dernier plaisir.
    Il reçoit l’ambassadeur britannique pour lui signifier que  le tribut de 1475 ne sera plus versé, que l’Angleterre n’a plus aucune importance.
    Au dire de Philippe de Commynes, le roi Edouard en mourra de dépit.
    L’Angleterre restera marginale pour deux siècles.
    Cette marginalité a des chances de se reproduire : plus d’industrie, une dépendance à des énergies en déplétion, une économie financière malade, l’assurance que ses voisins se serviront premiers en cas de disette énergétique…

  • Gazprom a décidé d’investir plus de 3 milliards de dollars chaque année pour reconstituer ses réserves de gaz naturel

    Gazprom a décidé d’investir plus de 3 milliards de dollars chaque année pour reconstituer ses réserves de gaz naturel

    Gazprom                         L‘aptitude de la Russie à pouvoir maintenir son niveau d’exportation de gaz vers l’Europe à l’horizon de cinq ans est mise en cause par certains. Le scénario catastrophe de l’ASPO présenté en Italie cette année. (Lire : Le peak-gas c’est pour demain! sur ce blog) prédit que l’Europe manquera de gaz en 2013. Le plus alarmant est dans le fait que ces prédictions, basées sur de pseudo modèles mathématiques, arrivent à convaincre certains de nos concitoyens et les persuade de l’arrivée imminente d’une pénurie en gaz certaine. Bien sûr ces prédictions ne prennent pas en compte les réactions des acteurs économiques qui peuvent calmement anticiper et réagir devant des phénomènes de croissance lente de consommation ou de décroissance lente des productions. C’est ce qu’annonce Gazprom en présentant un plan de développement de ses réserves de gaz et de ses productions à l’horizon 2020. Cette Société de l’Etat russe prévoit d’investir chaque année 3,4 milliards de dollars pour alimenter, en cumulé jusqu’en 2020, ses réserves de 10000 milliards de m3 de gaz naturel supplémentaires, qui s’ajouteront aux 29000 existants. 

                          Bien sûr, on peut ne pas faire confiance en ces chiffres, probablement optimistes. Mais ils traduisent cependant une vraie prise de conscience de la part des autorités russes du besoin impérieux de relancer activement l’exploration et la production de gaz dans les années à venir. L’objectif de Gazprom est de porter sa production annuelle à l’horizon 2020 au plus tard à 650 ou 670 milliards de m3 de gaz naturel contre 550 actuellement. Mais son objectif est également d’équilibrer ses livraisons entre l’Asie et l’Europe en développant ses activités commerciales vers l’Asie. Gazprom prévoit donc de construire deux gazoducs, soit 80 milliards de tonnes de gaz de capacité annuelle d’acheminement, à destination de la Chine. Dans les dix ans à venir l’Europe sera toujours alimentée en gaz naturel, mais ce sera peut-être avec moins de gaz russe consommé par l’asie et plus de GNL en provenance du Qatar, d’Iran ou d’ailleurs.

    Le 17 Juin 2008