Catégorie : énergie fossile

  • « L’avenir est à la voiture électrique »…

    « L’avenir est à la voiture électrique »…

    Images_3 Déclaration étonnante du PDG de Volkswagen, Martin Winterkorn :
    " dans les prochaines années, nous n’allons pas passer outre le moteur essence et diesel, mais l’avenir appartient à la voiture électrique ".
    Sans avoir une once de médisance (vous me connaissez), c’est étonnant comme la flambée des prix du pétrole rend possible ce qui, hier, ne l’était pas.
    Mais, comme pour beaucoup de chose, ce qui est rompu, c’est un deal.

    Les constructeurs automobile avaient un deal avec les pétroliers.
    Une demande captive, pour des prix pas trop élevés.
    Mais, ceux-ci sont devenus trop gourmands, c’est toujours le cas avec un pouvoir d’essence mafieuse, tôt ou tard, un veut plus que sa part.
    C’était aussi le deal avec tout un tas de corps de métier.
    C’était aussi le deal avec les pays pétroliers.

    En même temps, on comprend mieux la hantise des pays de l’Opep qui ne veulent pas brader leurs ressources et en même temps, paralyser les économies d’énergies et les nouvelles technologies.
    Ni trop, ni trop peu devrait être leur devise.
    Or, là, on a dépassé la mesure

  • L’élimination des USA.

    L’élimination des USA.

    Images "La crise qui pointe pour les Etats-Unis est la perte de son rôle de devise de réserve mondiale.
    Une fois que le dollar aura perdu ce rôle, le gouvernement des Etats-Unis ne sera pas capable de financer ses opérations en empruntant à l’extérieur et les étrangers cesseront de financer le déficit commercial massif des Etats-Unis. Cette crise éliminera les Etats-Unis en tant que puissance mondiale.  "
    Cette phrase est de Paul Craig Roberts, ancien secrétaire adjoint au trésor de l’administration Reagan.
    Pour lui, le prix du pétrole n’exprime qu’une création monétaire débridée, alliée à la faiblesse du $.
    Celui-ci semble être entré dans une crise terminale.

    Les citoyens souffrent d’une désolvabilisation, d’un taux d’inflation truqué et d’une manière générale, d’un niveau de vie stagnant.
    La sous évaluation du taux d’inflation montre une récession réelle engagée depuis 2000.
    D’ailleurs, on peut se demander si nous ne nous trouvons pas à la veille d’un contre-choc pétrolier : les USA, désolvabilisés importent 14 millions de barils de pétrole par jour, soit 16 % de la production mondiale.
    Les pays producteurs seraient pris entre deux maux : continuer à livrer en étant payés en $, une monnaie de singe et ne plus livrer et se retrouver avec un marché encombré…
    les mauvaises nouvelles qui s’accumulent sur le marché bancaire et immobilier font penser à une aggravation notable de la crise et les décisions, longtemps reportées risquent une application brutale…
    Grossir pour grossir ne fait que grossir les crises, une leçon que devraient méditer nos eurocrates.
    Dans un premier temps, couper le sifflet aux spéculateurs, ne serait-ce que par la remontée des dépôts requis sur les contrats à terme serait un minimum.

  • NDA : 15.5 % = 70 %

    NDA : 15.5 % = 70 %

    Images Pour Nicolas Dupont-Aignan, le prix du baril, en Euros a augmenté de 15.5 % entre 2000 et 2008, et le prix à la pompe de 70 %.
    La conclusion en est simple et limpide : quelqu’un s’en met plein les fouilles.
    L’économie de marché est donc sur la sellette, et l’impuissance proclamée de l’état français et des états en général, n’est qu’une impuissance délibérée.
    Le double jeu est limpide : d’un côté, les carburants flambent, de l’autre, un E. Woerth se PLAINT du succès du bonus/malus écologique sur les voitures.

    Le cochon de contribuable, de citoyen, c’est fait pour payer, les douceurs sont réservées aux très riches.
    On veut bien faire une politique, mais à condition que cela ne coûte rien.
    Le rôle essentiel d’un état, c’est de préparer l’avenir, en assurant la sécurité.
    Au niveau de la sécurité, c’est complètement raté, le citoyen vit dans une incertitude croissante et encaisse tout, le "responsable" de service expliquant qu’il n’y peut rien.
    Au niveau de la préparation de l’avenir, c’est raté aussi. On ne prépare rien, sinon du bla-bla et des textes fumeux, un galimatia repoussant pour chaque être humain normalement constitué.
    Les citoyens ont désormais fort bien compris que la globalisation était un alibi à la régression complète, et très bien compris aussi que l’Union européenne était sa variante locale.
    Seulement les faits sont têtus. Sans énergie abondante la globalisation n’existe pas, et les mécanismes de marché qui devaient assurer l’abondance à bas coût n’assure qu’une montée sempiternelle des prix au bénéfice d’une minorité de voyous.
    L’économie de marché, c’est le loup libre, dans le poulailler libre. 

  • La corrélation entre les cours du gaz et du pétrole à New York montre le caractère financier de la hausse

    La corrélation entre les cours du gaz et du pétrole à New York montre le caractère financier de la hausse

                          L‘offre et la demande sur un marché comme le NYMEX sur une matière première va se présenter sous forme de transactions physiques accompagnées de transferts de matière , à Cushing (Oklahoma) pour le pétrole ou au Henry Hub pour le gaz, ou bien sous forme d’échanges de papiers à terme provenant de couvertures d’opérateurs à l’achat et à la vente, ou encore d’échange de "futures" sur quelques  grands indices de commodities (Standard&Poors GSCI, Dow Jones AIG, etc.). Ces indices comme le S&P GSCI sont de véritables paniers de la ménagère, composés de façons diversement pondérées de 24 "commodities" qui vont du pétrole, au gaz naturel, aux métaux non ferreux, aux matières premières agricoles et même aux cours des bestiaux (TAB.). Un investisseur qui achète ce type de futures se place à la fois sur les 24 produits. On peut donc en déduire que plus les cours entre ces divers produits seront corrélés et plus la probabilité d’une pondération financière de ces cours sera élevée.Spgsci

                           Les cours du pétrole et du gaz sur le Nymex sont généralement peu corrélés entre eux. Les cours du gaz naturel en Décembre 2005 avaient atteint des sommets à 15,4 dollars par MMBTU, cours jamais reproduit depuis cette date, qui s’étaient soldés par des faillites retentissantes. Le gaz naturel est de plus en plus utilisé aux Etats-Unis pour produire de l’électricité, mais ses utilisations industrielles déclinent. Les consommations américaines de gaz  sont donc très dépendantes des conditions climatiques et des périodes de fonctionnement de l’air conditionné l’été et du chauffage l’hiver.Gazpetrole2008

               Depuis le début du mois de Février on assiste à une hausse simultanée des cours du gaz et de ceux du pétrole (FIG.I)avec une hausse de 50 dollars sur le baril de pétrole en quatre mois et demi et de près de 5 dollars le MMBTU de gaz naturel. La corrélation des deux courbes est remarquable avec un coefficient de 0,95 (FIG II). Gazpetrole20082_2

                  Cette augmentation des cours du gaz aussi spéculative que celle du pétrole est bien sûr justifiée a posteriori par des stocks plus faibles que ceux de l’an dernier, par de faibles importations de GNL, par l’arrivée prochaine des ouragans dans le Golfe du Mexique, etc.

                      Quelles que soient les explications rationnelles d’un phénomène à l’ampleur irrationnelle, il n’en demeure pas moins que ce parallélisme entre les courbes des cours du gaz naturel et du pétrole est l’indication d’une composante financière forte dans l’élaboration des cours.

    Lire absolument: le témoignage de Masters devant la commission sénatoriale.

    Le 14 Juin 2008.

  • Les décérébrés de service…

    Les décérébrés de service…

    Images_2 Il n’y a pas à dire, les dirigeants européens ont fait une campagne habile et déterminée pour que le "NON" l’emporte haut la main en Irlande.
    Bien sûr, il ne faut pas oublier que le traité de Lisbonne est un copier-coller du TCE.
    Que le TCE est issu du cerveau gravement malade d’un énarque déphasé depuis 1976.
    Que les instances européennes servent de recyclage à des hommes politiques sur lesquels les peuples ont tirés la chasse.
    Mais, à tout "saigneur", tout honneur, Barroso :

    "En tonnant et en tonitruant contre les pêcheurs, les routiers, les paysans et ainsi de suite, tous ces gens qui se plaignent de la vie qui n’est pas simple grâce à notre système bien-aimé que verrouille la Commission, en les vouant aux gémonies et en réaffirmant la primauté des grands principes européens qui sont ceux du système  "…
    La crise énergétique est donc au coeur du rejet irlandais.
    Toutes les catégories victimes de la hausse des prix énergétiques qui ont entrepris une lutte à mort contre le pouvoir Bruxellois.
    Car, si, comme d’habitude, les pauvres auront droit à des "aides ciblées", tous les autres pourront crever la bouche ouverte, car le système le veut.
    Le paysan, le routier, le pêcheur, mais aussi le simple salarié qui ne peut plus payer son essence pour aller travailler, qui est "trop riche" pour bénéficier d’une "aide à la cuve".
    La Russie de Elstine a connue un "quasi génocide" de sa population, le peuple ne répondant plus aux attentes de l’économie de marché.
    L’Europe occidentale prend la même voie.

  • Le Président du Nigeria rêve à Paris de produire plus de pétrole et se heurte aux réalités dans son pays.

    Le Président du Nigeria rêve à Paris de produire plus de pétrole et se heurte aux réalités dans son pays.

    Nigeria                      Le président du Nigeria, Umaru Yar’Adua, est venu rendre visite à son homologue parisien cette semaine. Ils ont du parler ensemble des conditions sociales et politiques qui prévalent dans le Golfe du Niger et du rôle des Compagnies occidentales pétrolières dans cette région. Le président nigérian a évoqué la possibilité de porter les productions de pétrole  de son pays, à l’horizon 2010, à 4 millions de barils par jour, alors qu’il n’en a produit  que moins de deux millions au mois d’Avril dernier. Revenu dans son pays, le dirigeant africain a décidé de retirer la concession d’exploitation dans la région du Sud d’Ogoni, à l’Est de Port Harcourt, que possédait Shell, pour la concéder à une autre Société pétrolière. Cette exploitation arrêtée depuis quinze ans ne pouvait pas reprendre sous la direction des équipes Shell, détestées par les populations locales. Le plus probable serait de confier la reprise d’activité à un consortium dirigé par le Groupe pétrolier d’Etat et appuyé par certaines Sociétés pétrolières. Total qui a une bonne image sociale dans le golfe du Niger et qui a été le premier à trouver les accords de financement avec l’Etat nigérian, devrait figurer dans ce consortium. La reprise des productions dans cette région aurait une valeur symbolique forte quand à l’aptitude du Nigeria à relancer ses productions et atteindre ses objectifs très ambitieux.

    Lire également: Accord Total Nigeria.

    Le 13 Juin 2008.

  • L’Administration américaine freine le développement des sables bitumineux

    L’Administration américaine freine le développement des sables bitumineux

                          Le pétrolier américain ConocoPhillips est entré de façon originale et intelligente dans les sables bitumineux en formant un joint venture avec le canadien EnCana. Ce dernier a apporté ses gisements de sables bitumineux de l’Alberta, Conoco mettant à disposition ses raffineries américaines de Borger (Texas) et de Wood River dans l’Illinois (FIG.), là où le Mississipi ressemble à un torrent de montagne. La raffinerie de Wood River, afin de pouvoir exploiter ces bitumes convoyés par oléoduc de l’Alberta vers l’Illinois, a présenté un plan pour s’adapter à ce nouveau produit et s’agrandir. Mais voilà, la puissante Environmental Protection Agency (EPA) au nom du Clean Air Act vient de s’opposer à ce projet pour insuffisance de contrôle des torchères de gaz en cas d’aléa de fonctionnement du procédé. Conoco-Encana va devoir reprendre les études de son projet de façon plus élaborée. Les organisations écologiques américaines se réjouissent de cette décision.

                          Cet avatar montre les difficultés rencontrées aux USA par les pétroliers pour accroître leurs capacités de raffinage.  Il met en lumière un obstacle de plus qui va ralentir le développement des sables bitumineux de l’Alberta.Conocousrafineries_2

    Le 13 Juin 2008.

  • Le patron de BP arrive à faire un scoop avec une information vieille de six mois

    Le patron de BP arrive à faire un scoop avec une information vieille de six mois

                         Le grand public méconnaît les données fondamentales quantifiant le marché du pétrole mondial et c’est normal, les divers journalistes et chroniqueurs n’en savent guère plus et cela n’étonnera personne, mais ce n’est pas une raison suffisante pour que Tony Hayward amène du désordre à ce niveau de faible connaissance. Lors de la publication des données chiffrées des productions 2007 comparées à celles de 2006, le patron de BP a expliqué l’augmentation folle actuelle des cours du pétrole par la baisse des productions en 2007. Cette donnée qui présentée comme un scoop, était connue depuis plus de six mois. Les peak-oilers avaient même prévu de multiples courbes décroissantes de production à partir de ces données intermédiaires. Mais ce qu’à omis de dire Tony, c’est que cette décroissance provenait d’une décision de l’OPEP de réduire ses productions pour faire baisser les stocks mondiaux qu’elle jugeait trop élevés. Le cours du pétrole était tombé à 50$/baril en Janvier 2007. Il aurait pu rajouter aussi que depuis les productions OPEP étaient reparties à la hausse de plus de 1,5 millions de barils/jour( FIG.).Opecproduction

                           On assiste donc à un dialogue de sourds entre une OPEP qui dit fort justement qu’il n’y a pas de pénurie (aujourd’hui) et un dirigeant de pétrolière internationale qui fait son lobbying pour influencer l’attitude des propriétaires de champs pétroliers, vers plus de coopération.

                           La question n’est pas tant sur la montée régulière des cours à laquelle nous assistons depuis des années (FIG. courbe rouge) et qui traduit une montée des cours qui intelligemment stimule l’offre et traduit les tensions réelles du Marché , mais sur la partie folle (courbe verte) depuis Février 2008 qui de toute évidence provient de la financiarisation des indices pétroliers dans un marché fuyant un dollar dévalué.Prixpetrole On ne passe pas d’une pente de 14$ par an à une pente de 120$/an parce qu’il manquait 200 mille barils par jour de production en 2007.

                   Pour améliorer le dialogue, Messieurs les professionnels, pourriez vous préciser l’objet et la date de vos observations surtout lorsqu’elles datent de plusieurs mois!

    Le 12 Juin 2008

    ANNEXE POUR LE COMMENTAIRE:

    Liquides_monde_2 

    Et encore plus illustratif si l’on ne considère que les productions de pétrole brut, sans prendre en compte les condensats d’exploitation des gaz :Ptrolemonde

  • AIE : Baisse des prévisions

    AIE : Baisse des prévisions

    Images_4 L’Agence Internationale de l’Energie abaisse ses prévisions de consommation pétrolière.
    Cette inflexion, de 87.5 millions de barils/jour à 87.2 millions, comme ses précédentes prévisions étaient surtout la marque d’un conformisme d’esprit de ses membres.
    le développement, "l’Oeconomie" se devait de dépenser plus à chaque fois.
    La responsabilité de cet état de fait ?  C’est l’augmentation des prix.
    A quoi sont dus ces prix démentiels ?
    D’abord la raréfaction relative de la ressource.
    D’abondante et d’adaptable à la demande, on s’aperçoit qu’elle a perdu cette faculté.
    Mais cette raréfaction n’aurait pas entrainé une montée si rapide, plutôt une montée plus graduelle.

    Mais surtout à la baisse du $ et à la spéculation. Or la domination pétrolière est un état fragile.
    Seule une politique saoudienne fort longue d’énergie bon marché a pu, dans les années 1950 rendre le monde accroc au pétrole.
    les phases de pétrole cher rendent la démarche inverse facile : il faut investir pour diminuer les consommations et les rendre politiquement et socialement acceptables.
    La prévision de la croissance de consommation : plus 2.2 millions de barils cette année, s’est contractée à 1.1 million.
    Il y a fort à parier que cette augmentation sera tombé à zéro en fin d’année.
    Car les acheteurs sont désolvabilisés et se crée un mouvement puissant d’économies d’énergies dont l’OPEP se méfiait beaucoup.
    En effet, pour l’OPEP, c’est le prix d’équilibre qui compte. Le prix qui leur rapporte assez, en dissuadant les acheteurs d’investir dans les économies d’énergie.
    Au cours actuel, c’est complétement raté. Même avec une énergie en raréfaction, les économies iront plus vite que la baisse de production.

  • Humour involontaire de BVA

    Humour involontaire de BVA

    Images_3 Le bourrage de mou de BVA continue.
    On peut avoir toutes les positions sur le nucléaire, pour contre ou "ben ma foué", c’est respectable.
    Mais là, le nucléaire est présenté, comme l’éolien, comme une "énergie renouvelable".
    Bien sûr, le raisonnement de "sortir du nucléaire" est empreint de bon sens, c’est que la filière, dépendant d’un minerai épuisable, ne fait pas partie du renouvelable.
    Pour le moment, les filières qui permettraient cette appelation, sont au point mort, abandonnées ou auraient besoin d’années d’études et d’investissements.

    On en est donc pas là, et la "confusion" de BVA est significative de mauvaise foi.
    C’est tout ce qu’il y a à en dire.
    Un autre point de "sortir du nucléaire" qui est intéressant, c’est de savoir ce que veulent les citoyen : à 90 %, ils veulent des investissements dans le VRAI renouvelable, et 10 % dans le nucléaire, 90 % sont opposés à de nouveaux investissements nucléaires.
    Là, on peut penser qu’il est logique de faire fonctionner les centrales nucléaires jusqu’à leur déclassement, mais envisager des nouveaux investissements, c’est autre chose.
    Surtout devant les foirages évidents de l’EPR Finlandais et Français.
    De même, la meilleure énergie étant celle que l’on ne consomme pas, on peut classer dans les énergies renouvelables toutes les dépenses d’économies.
    Cela représente des sommes importantes, avec un retour immédiat important aussi. Le nucléaire ne fait que gonfler une fiction statistique,  le PIB.