Catégorie : énergie fossile

  • Le projet démocrate de taxation des Sociétés pétrolières rejeté par le Sénat américain

    Le projet démocrate de taxation des Sociétés pétrolières rejeté par le Sénat américain

    Capitole_3                         La taxation des Sociétés pétrolières aux Etats-Unis, comme en France, est un sujet hautement politique qu’il faut replacer dans la campagne électorale en cours. Le Sénat, à majorité républicaine, vient de repousser un projet de loi présenté par la Chambre, à majorité démocrate. Projet  qui prévoyait d’imposer les cinq grandes Compagnies pétrolières américaines (Exxon,Chevron, Shell Oil, BP America, ConocoPhillips) à hauteur de 25% des profits "déraisonnables" de ces Sociétés. Par la même occasion le Sénat a repoussé une autre loi qui prévoyait d’utiliser les profits de cette nouvelle taxe pour prolonger les aides fiscales aux industries éoliennes et solaires.

                      Ces sujets ont fait l’objet de commentaires animés de la part des Sénateurs Obama, favorable à ces projets de lois, et Mc Cain, opposé à ces textes, bien quils n’aient pas pris part au vote, pour raison de campagne électorale.

    Le 11 Juin 2008.

  • Réflexivité ou intoxication? Le « prévisionnisme » pétrolier joue à fond

    Réflexivité ou intoxication? Le « prévisionnisme » pétrolier joue à fond

                           150 dollars/baril annonce Jeff Currie de Goldman Sachs, il est repris par Morgan Stanley qui avait déjà parlé de 200$/baril avant la fin de l’année. Mais voila Alexei Miller, le patron de Gazprom, à Deauville a fait monter les enchères, il n’y avait pourtant pas de ventes de yearling, à 250$/baril. Qui va surenchérir? Le ridicule ne tue pas. La montée des cours flatte leur ego, les conforte dans leurs convictions. Plus la prévision est grosse plus l’homme est fort! Je soupçonne certains d’avoir utilisé la régression linéaire logarithmique déjà publiée ici. Je vous la montre à nouveau, actualisée à ce matin. Il n’y a pas de raison que vous ne puissiez vous aussi, faire votre prévision. Allez-y! Vous pourrez ainsi parier sur le prix de votre futur plein d’essence ou celui du prochain remplissage de votre cuve à mazout.Logari1

    Le 10 Juin 2008.

  • Révolution Malawite.

    Révolution Malawite.

    Images_4 Dans le grand n’importe quoi qui se déroule actuellement, il est des réussites exemplaires.
    Le Malawi en est un cas.
    Le gouvernement, suite aux sécheresses et mauvaises récoltes de 2002 et 2005, a basé sa politique agricole sur l’aide à l’agriculture familiale et de subsistance.
    La production déficitaire (1.2 millions de tonnes produites pour 2.2 nécessaires) est en forte augmentation à 3.2 millions de tonnes.
    Aide à l’acquisition d’engrais, de semences, de matériel, on le voit, rien de bien compliqué, mais résultats spectaculaires : production en hausse de 167 %.

    Banque mondiale, USA et Grande-Bretagne, bien entendu ont été contre.
    "(AGRA), créée par Bill Gates et la Rockefeller Foundation, souligne le succès d’un système qui articule « secteur public » – l’Etat -, et secteur privé – un réseau d’agro-commerçants – qui joue les intermédiaires, et en tire quelques bénéfices.  "
    Le mouvement devrait faire tâche d’huile au Mozambique.
    Bien entendu,  le Malawi est privé de 3 milliardaires, enrichi par l’importation des grains (anglo-saxons).
    Quand au mentor de la "thérapie de choc",  jeffrey. D. Sachs,  il se livre à un retournement de veston.
    Après ça, on s’apercevra qu’on peut faire la même chose avec l’industrie, finalement. 

  • Emeutes ou soulévements ?

    Emeutes ou soulévements ?

    Images_2 Les choses semblent s’accélérer dans le processus de pourrissement.
    Des émeutes ont eu lieu en Tunisie et au Maroc (Gafsa et Sidi Ifni).
    Dans les deux cas, des manifestants ont été tués.
    Le même schéma se déroule : quelques emplois sont proposés, pour lesquels se présentent des milliers de postulants et la déception, inévitable des perdants entraine le soulèvement.
    La tension en Afrique du nord, d’un bout à l’autre est lié à un chômage de masse, à l’augmentation des prix agricoles, à la confiscation des rentes pétrolières et gazières par une élite.
    En Tunisie, les funérailles du jeune tué par balle était suivi par de nombreuses femmes.
    Ce phénomène est caractéristique de la radicalisation en phase révolutionnaire : chargées de faire bouillir la marmite, et ne pouvant rien y mettre dedans, elles abandonnent le pouvoir modérateur.

    La hausse du prix du pétrole, entraine la hausse du maïs qui sert à fabriquer l’éthanol, et la hausse du maïs entraine à la hausse les prix des autres céréales.
    Avant la mondialisation néolibérale, on crevait rarement de faim aux 4 coins du monde, même si on y vivait très chichement.
    Hors accident climatique, l’autosuffisance était la règle et la dépendance l’exception.
    Cela maintenait une activité sur place, même si elle était aussi synonyme de chômage larvé.
    Le changement a été important : d’un marché multipolaire et local, on est passé à un marché d’importation contrôlé par deux ou trois personnages devenus richissimes.
    Pendant ce temps là, l’ OMC craint  "la montée du protectionnisme…"

  • L’Iran éprouve toujours des difficultés à vendre son pétrole lourd

    L’Iran éprouve toujours des difficultés à vendre son pétrole lourd

                                Paradoxalement, en ces périodes de folie des cours du pétrole qui est expliquée par la quasi totalité des observateurs par une insuffisance de l’offre, l’Iran, d’après des sources de Bloomberg, loue en ce moment 14 tankers, pour stocker au large de l’île de Kharg dans le Golfe Persique, 28 millions de barils de pétrole lourd qu’il n’arrive pas à vendre, malgré d’importantes remises. La raison invoquée par les professionnels est la fermeture, pour maintenance, de raffineries qui savent traiter ce pétrole lourd.

                                Cette mobilisation de pétroliers amarrés et l’activité pétrolière mondiale soutenue ont fait multiplier par quatre les prix de locations des pétroliers dans le monde depuis le mois d’Avril, ils se louaient pour 28000 dollars par jour le 4 Avril dernier, il faut maintenant débourser 110000 dollars pour en louer un.Kharg_island1_3

    Le 9 Juin 2008.

  • AIE : la révolution énergétique ne peut plus attendre

    AIE : la révolution énergétique ne peut plus attendre

    Images Pour Nabuo Tanaka, la révolution énergétique ne peut plus attendre. La gourmandise effrénée, le décrochage des ressources, les gaz à effet de serre rendent une inflexion obligatoire.
    45 000 milliards de $ devront être investi d’ici 2050.
    Malgré l’énormité du montant, l’investissement est finalement, modeste.
    CELA REPRESENTE EN EFFET 1.1 % DU PIB.
    Autant dire, des nèfles.
    Bien sûr, la spéculation actuelle fait flamber hors de toute raison les cours des ressources.

    Mais, la tendance sous-jacente, c’est à dire la déplétion, les agro-carburants, la montée des besoins entraineront un mouvement long d’augmentation des prix, mouvement, à long terme, irrépressible.
    Le pic-oil, est à mon avis, déjà atteint.
    L’importance des ressources restantes étant, certes importantes, mais difficile d’extraction, d’accès et politiquement, de plus en plus disputées et de plus en plus protégées par des pays expulsant les compagnies prédatrices occidentales.
    Le "temps long" et le "temps court" cher à Fernand Braudel et à ses études sur les sociétés divergent.
    L’augmentation phénomènale des cours énergétique à court terme n’est, ni plus ni moins que l’agonie de l’économie de marché, son apothéose, en même temps que sa mort. Le temps long, lui, voit un épuisement certes progressif, certes sujet à reculs temporaires, mais inéluctable.
    On possède la solution, c’est de ne plus gaspiller.
    Inutile de culpabiliser le citoyen, c’était une politique économique voulue, sur laquelle, il n’avait pas de prise.

  • C’est lassant !!!!!!!!!

    C’est lassant !!!!!!!!!

    Images_4 Les mêmes font et refont éternellement les mêmes bêtises, et, de plus semble en tirer gloire.
    EDF avait massivement investi au Brésil, en Argentine et au Mexique.
    C’était, parait il des marchés d’avenir.
    "Le Brésil est un pays d’avenir. Ce sera d’ailleurs, toujours un pays d’avenir". Georges Clemenceau 1870.
    Logiquement, EDF a ramassé une gamelle dans ces trois pays.
    C’était prévisible et dans l’ordre normal des choses.
    Edf cherche (et arrivera) à ramasser une autre gamelle en Grande-Bretagne.
    C’est tout autant prévisible et dans l’ordre des choses.

    Cette fois-ci, EDF a l’intention de flamber 14.4 milliards d’euros, ce, jusqu’au dernier kopeck.
    Cela devient lassant de la manière dont ils sont prévisibles.
    Bien entendu, les 14 milliards d’euros eussent été dix fois plus profitable au pays en l’investissant dans la restauration des barrages et les économies d’énergies.
    On préfère ici, faire de l’assistance à un pays sous développé.

    On se chante une chanson ? Alouette, gentille Edf, alouette, je te plumerais…
    et on finira avec "Aîe, mes chicots, mes chicooots, mes chicoooots", comme après l’aventure mexicaine…

  • Au « Total », les comptes sont bons.

    Au « Total », les comptes sont bons.

    Images_2 la marge de raffinage pour le gazole était de 2.5 centimes en 1998, 6 centimes en janvier 2008 et 15,7 centimes en juin 2008.
    Pour Pierre Lellouche : " En réalité, ce qu’il faudrait, c’est mettre les dirigeants de Total devant un peloton d’exécution, renationaliser et faire un grand soviet ! Arrêtons cette gué-guerre contre l’argent. C’est vrai qu’en dehors de la Corée du Nord et Cuba, tout le monde a compris ça quand même. Même les Chinois, même les Russes... "
    Sauf que, d’une manière générale, la quasi-totalité du secteur pétrolier dans le monde est renationalisé, ou en voie de renationalisation, la seule chose qui ne fonctionne pas, c’est le libéralisme économique, mais que la grosse différence se retrouve désormais dans les profits des compagnies.

    Bien entendu, ce qui échappe à Monsieur Lellouche, c’est l’état économique déplorable de la "superpuissance" et de sa colonie européenne ; que "l’économie" n’est que le reflet des intérêts de la grande puissance est sa manière de manipuler les faits pour les arranger à sa convenance.
    Que donc, cette "économie", suivra dans la tombe et aux poubelles de l’histoire, la "superpuissance".
    Ne prenons pas, non plus, pour argent comptant, l’effort d’investissements.
    Les investissements n’ont, en effet, jamais été taxé, passant dans les charges par le biais des amortissements et des frais financiers.
    On ne peut donc pas dire que bénéfices = investissements. Il est surtout intéressant d’investir quand il existe un fort taux d’imposition, car, dans ce cas là, l’investissement entraine une baisse de pression fiscale.
    En ce qui concerne le prix, on peut très bien envisager d’autres mesures, comme des prix différenciés suivant les volumes consommés. Cela est une certaine forme de rationnement.
    Mais, dans ce cas là, les riches sont plutôt pour l’égalité (de prix avec les pauvres).

    PS : Quand les choses commenceront à réellement barder, c’est M. Lellouche lui même qui ménera les dirigeants de certaines compagnies à leur lieu d’ exécution.
    Lénine ne s’est jamais dit, quand je serais au pouvoir, je ferais ci, je ferais ça, mais il a ramassé  une machinerie économique totalement effondrée et a du réagir dans l’urgence.
    Toute ressemblance avec la situation actuelle n’est pas fortuite, elle est normale.

  • Les sables bitumineux: une part croissante des ressources énergétiques de l’Alberta dans les dix ans à venir

    Les sables bitumineux: une part croissante des ressources énergétiques de l’Alberta dans les dix ans à venir

                       Les sables bitumineux de l’Alberta constituent une formidable ressource d’énergie primaire pour l’ensemble des populations nord américaines. Bien que leur exploitation pose de nombreux problèmes d’ordres techniques et écologiques, ils n’en demeurent pas moins une ressource sur laquelle la province canadienne de l’Alberta fonde de grands espoirs pour les décennies à venir. L’Energy Resources Conservation Board (ERCB) qui est une agence de la Province, en charge d’établir les règlements d’exploitation et de gestion des ressources pétrolières et gazières, vient, à ce titre, de publier une étude sur les réserves énergétiques de ce pays et d’établir une projection à l’horizon 2017 de l’exploitation de ses ressources. La zone d’exploitation des sables bitumineux qui s’étend sur 140000 km2 (1/3 du territoire français), est constituée de quatre dépôts principaux: le plus grand est celui de l’Athabasca Wabiskaw Mc-Murray (FIG.), puis vient celui du Cold Lake Clearwater, puis celui du Cold Lake Wabiskaw Mc-Murray situé entre les deux premiers et enfin celui de la Peace River Bluesky-Gething .

                       Les réserves exploitables avec les technologies existantes sont estimées à 173 milliards de barils et les réserves ultimes seraient de l’ordre de 315 milliards de barils. A ce jour, seulement 3,3% des réserves initiales ont été exploitées depuis 1967.Alberta1_2

                         En 2007 l’Alberta a produit 1,86 millions de barils/jour de pétrole et bitume en augmentation de 3% par rapport à 2006. Les bitumes et dérivés représentaient 1,32 millions de barils/jour en croissance de 5%. Les productions de bitumes ont dépassé depuis 2001, les productions de pétroles en déplétion , ils ont représenté 72% des volumes produits en 2007 soit sous forme de pétrole synthétique ou sous forme de bitumes(FIG.II).Alberta2017

    Ces deux formes de produits proviennent essentiellement des deux modes majeurs d’exploitation des sables bitumineux. La technologie minière utilisée là ou le gisement affleure à la surface du sol, fait  subir localement, une opération de séparation entre le sable et le bitume au travers d’une opération de "upgrading" qui conduit au pétrole synthétique désulfuré, très apprécié des raffineries. Les technologies d’exploitation in situ pour les gisements en profondeur conduit à extraire du bitume chaud et à le diluer avec un solvant pour l’envoyer par pipe line vers une unité de transformation plus ou moins lointaine.

                                       Les projections pour 2017 du ERCB sont basées sur l’analyse des projets existants, avec beaucoup de flou en raison des incertitudes concernant le bon déroulement de ces projets qui rencontrent des obstacles règlementaires, financiers et écologiques et qui entraînent des reports de plusieurs années dans les plannings. Avec ces données il prévoit plus qu’un doublement des productions de bitume ce qui amènerait les productions globales de l’Alberta compte tenu de la déplétion des productions classiques à 3,4 millions de barils/jour. Le bitume représenterait alors 88% du total des productions.Albertareserves

                                                   Compte tenu des productions en cours, des projets et des réserves développées largement favorables aux procédés miniers (FIG.III) l’ERCB voit une croissance soutenue de la filière selon les techniques minières (surface mining) conduisant au pétrole synthétique (FIG. IV)Alberta2_2 .

                    En conclusion: Cette étude de l’ECRB montre que l’exploitation des sables bitumineux, compte tenu des déplétions des exploitations classiques, est un enjeu économique majeur à moyen terme pour l’Alberta. Il faudra donc, pour que les projets avancent, qu’un compromis se dégage entre l’intérêt de la Province et celui des Sociétés pétrolières opérant sur ces gisements, bien que le climat de confiance entre les parties prenantes ne soit pas au beau fixe en ce moment. Les reports de StatoilHydro, les louvoiements de Total en attestent.

                          Les problèmes écologiques posés par ces exploitations mériteraient un climat plus consensuel pour être pris à bras le corps par les Sociétés pétrolières. D’autres techniques d’exploitation sont envisageables, comme le procédé HTL d’Hivanhoe Energy qui veut appliquer son procédé d’upgrading sur site et qui réduirait les émissions de CO2 de 20%. L’apport de chaleur pour extraire le bitume peut également provenir de sources non carbopolluantes comme le nucléaire ou l’éolien. Mais pour développer de véritables complexes optimisés il ne faut pas avoir peur d’un changement de règle fiscale inopportun qui vienne tout démolir, la confiance sur le long terme est un point clé.

    Lire également:

    Les reports de projets.

    Le partenaire de Total veut vendre ses parts

    Le 7 Juin 2008.

  • La Saturn EV1

    La Saturn EV1

    Images_4 Un internaute a évoqué la saturn EV1, une voiture électrique, dernier grand produit de génie de General Motors.
    On peut parler un peu d’elle.
    GM proposa en location, ce véhicule électrique, pour une durée de 3 ans.
    1100 furent produites, 800 louées et d’une manière générale, les clients en furent très content, même si son autonomie était très réduite.
    A l’issue des trois années, malgré l’insistance des locataires, les modèles furent repris, certains exposés, pour finir broyés.

    On dit que GM ne voulait pas peiner les pétroliers et même voulait leur faire très plaisir avec pick-up, suw, Hummer et Humvees, à la fois rejetons et cacas de dinosaures, avec autant de grâce, d’odeurs et d’élégance qu’eux.
    L’EV1 témoignait d’un réel savoir faire et était un très beau produit.
    On s’est dépêché d’oublier tout ça, de continuer à jouer aux trois petits cochons avec ses potes Ford et Chrysler, en oubliant que dans le monde, il y avait d’autres constructeurs pour faire le grand méchant loup.