Catégorie : énergie fossile

  • Le non-choix du petit Nicolas.

    Le non-choix du petit Nicolas.

    Images Le petit Nicolas hésite. Il hésite entre l’idéologie et la réalité, le libéralisme et la planification, la fuite et le combat.
    Pour le libéralisme économique, aujourd’hui, c’est clairement l’échec.
    82 pays viennent de proclamer une évidence : leur souveraineté économique.
    Qu’était cette "grande révolution libérale" ? Rien. On avait découvert du pétrole, en Grande-Bretagne et aux USA, on l’a brûlé à toute vitesse en oubliant toute notion d’économie.
    Et en oubliant d’investir.
    Les marins-pêcheurs qui manifestent sont caricaturaux, tant ils sont l’emblème de leur époque.

    Leur outil de travail et vieux et gaspilleur, modernisé il consommerait 40 % de moins, mais seulement, ils n’en ont pas les moyens.
    D’ailleurs, l’heure n’a guère été à la modernisation pendant 20 ans, c’était plutôt des retraits de capacités de production sans renouvellement qu’il était question.
    Et Petit-Nicolas hésite. Il applique le libéralisme, mais il aimerait planifier, comme au bon temps du Gaullisme.
    Et il y a justement une autre révolution industrielle à faire : celle du développement durable.
    On parle de 400 milliards de dépenses d’ici 2020, sujet qui fâche, en oubliant, bien sûr que le retour sur investissement de ces 400 milliards seraient d’environ 240 milliards sur la même période.
    A t’ on peur de mourir d’embonpoint ?
    Non, on tuerait le sacro-saint marché, en organisant une baisse de consommation.
    Dans le même temps, le pétrole à 135 $ est logique. Ronnie voulait que le marché assume tout : il le fait, par le prix.
    40 années de retard à solder, d’un coup.

  • Essai de compréhension des variations hebdomadaires de stocks US en produits pétroliers

    Essai de compréhension des variations hebdomadaires de stocks US en produits pétroliers

                          Tous les Mercredi l’Energy Information Administration publie l’état des stocks, des ressources et des consommations hebdomadaires en produits pétroliers. Ces chiffres multiples et complexes font parfois l’objet d’interprétations sommaires et épidermiques de la part des marchés pétroliers. Hier l’EIA a annoncé une baisse des stocks de brut de 5,3 millions de barils ce qui a poussé les prix déjà débiles, encore plus haut. Cette baisse s’explique par des importations de brut plus faibles que d’habitude (64.7 millions de barils) qui ont porté avec les productions US le total des ressources de brut à 100 millions de barils (FIG.). Elle s’explique également par un meilleur fonctionnement du raffinage (88%) qui a consommé 105,6 millions de barils de brut.Stockshebdo_4

                         Mais les ressources en produits pétroliers ne s’arrêtent pas aux importations et productions de pétrole brut. Il faut y ajouter les importations de produits raffinés (24,5 millions de barils), les productions US de condensats de gaz (12,6 millions de barils) et les productions d’éthanol (3,6 millions de barils). La totalité des ressources hebdomadaires en produits pétroliers et ersatz atteint 141 millions de barils, pour une consommation totale hebdomadaire de 142 millions de barils.

                        En conclusion, malgré des importations de brut faibles durant la semaine les ressources globales ont pratiquement atteint les consommations, la variation globale de stocks hebdomadaires publiée par l’EIA de -0,4 millions de barils  à 978 millions de barils confirme ce quasi équilibre. Mais nos "experts" vont tout de même continuer de dire que les stocks US ont baissé.

    Le 22 Mai 2008

  • Total: le gisement de gaz australien d’Ichthys serait plus important que prévu

    Total: le gisement de gaz australien d’Ichthys serait plus important que prévu

    Total_2006_carte_australie1                           Le pétrolier japonais Inpex (76%) s’est allié à Total (24%) pour exploiter le gisement de gaz d’Ichthys situé au large des côtes Nord-ouest de l’Australie. Ce gros projet comporte la construction d’une usine de liquéfaction qui produira 8 millions de tonnes de GNL et 100 mille barils par jour de condensats  à partir de 2014. Inpex qui opère ce champ, vient de revoir les estimations des réserves de gaz de plus de 30% à 12800 milliards de pieds cube (362 mrds de m3) et les estimations de condensats de plus de 70% à 527 millions de barils.

                              Voila une bonne nouvelle pour les réserves des deux Groupes pétroliers.

    Le 22 Mai 2008

  • Le comique de situation.

    Le comique de situation.

    Images_3 Les Yankees ne changeront jamais.
    La chambre des représentants US vient de voter une loi pour poursuivre l’OPEP en justice pour manipulation de marché.
    Voté par 324 voix contre 84, elle verra la création d’une équipe au ministère de la justice, cela en vue d’appliquer la législation antitrust.
    Une précédente loi, votée par le sénat s’était vu apposé un véto par la présidence, pour une fois, plus éclairée que la moyenne des niaiseux représentants.

    A mon avis, la seule explication possible et raisonnable est que les sénateurs et députés trouvent leurs compatriotes trop gros et veulent les contraindre à plus d’exercice et notamment la marche à pied.
    Rappelons qu’un certain nombre de petits pays producteurs ont mis les USA sous embargo.
    En effet, sous prétexte divers, les cargaisons ou les paiements étaient saisis par la justice US, suite à la plainte d’investisseurs privés  (fonds vautours).
    Ils n’ont eu absolument aucun problème pour trouver d’autres clients payant rubis sur l’ongle.

  • Le voyage de W.

    Le voyage de W.

    Images_2 Le voyage de GW Bush au moyen-orient a été paradoxal.
    Il a révélé l’ampleur de la marginalisation US et israélienne et provoqué une montée du prix du brut, que l’Iran avait essayé de contrecarrer par une augmentation importante de production.
    Gholamhossein Nozari, ministre iranien du pétrole a déclaré : "Je pense que ce n’est pas le pétrole qui devient plus cher, mais que c’est le dollar qui devient meilleur marché  ". 
    L’augmentation du prix du pétrole et du gaz font désormais que la montée en puissance de l’Iran est irréversible.

    Même l’establishment américain commence à penser différemment :
    "L’Iran a élaboré un appareil nucléaire et enrichit l’uranium. Il est impossible de revenir en arrière. Au lieu de remettre en vigueur un ensemble de mesures incitatives que l’Iran rejette depuis longtemps ou de lancer des appels à un châtiment militaire qui n’inquiète personne dans la hiérarchie du pays, les Etats-Unis et leurs alliés européens seraient bien avisés de négocier un arrangement qui satisferait au moins quelques-unes de leurs exigences  ".
    En effet, la crise libanaise et les courts affrontements ont provoqué un autre dégonflement : Une intervention israélienne dans les combats a été arrêté au dernier moment.
    Selon le renseignement américain "Tel Aviv aurait été la cible d’ approximativement 600 missiles du Hezbollah dans les premières 24 heures, en représailles  ".
    Crédibilité et puissance militaire s’amoindrissent, le seul résultat tangible à cette visite aura été 5 $ de plus sur le prix du baril.
    Les ennemis sont confortés, les amis dépités, perplexes ou pensent à autre chose…

  • ENI invente un nouveau modèle de coopération intégrée avec la République du Congo

    ENI invente un nouveau modèle de coopération intégrée avec la République du Congo

    Eni_2                      Associer à un contrat pétrolier des objectifs de développement du pays producteur par un apport de technologie, est sûrement la méthode qui va permettre de lutter contre les reflexes de repli de certains pays sur leurs réserves pétrolières ou gazières. L’accord de Total avec le Nigéria qui donne la possibilité à ce dernier d’alimenter une centrale électrique est un premier pas, le tout dernier accord de l’Italien ENI avec la République du Congo est encore plus exemplaire puisqu’il va comprendre trois volets. Un projet d’exploitation de sables bitumineux d’un gisement aux réserves estimées à 2,5 milliards de barils, avec un investissement de 3 milliards de dollars. Est également prévue, la culture de palmiers sur 70 mille hectares pour produire de l’huile de palme destinée à la consommation locale et pour l’excédent, à la transformation en bio diesel. Enfin,cet accord comprend la construction d’une centrale électrique alimentée au gaz de la région.

                                     Au lieu de se lamenter devant l’ingratitude des pays qui possèdent les réserves pétrolières ou gazières, mieux vaut trouver des accords où chacun trouve son compte. Un exemple parmi d’autres: si Total et StatoilHydro sont associés au projet Shtokman c’est parce qu’ils apportent une technologie et une maîtrise des projets que ne possède pas Gazprom.

    Lire le communiqué d’ENI (en anglais)

    Le 21 Mai 2008.

  • Energie et Habitat. IV

    Energie et Habitat. IV

    Images On a peine à imaginer ce qu’étaient les fleuves français jusqu’au XIX° siècle.
    Quand les écologistes parlent de la Loire "dernier fleuve sauvage", ils sont du plus haut comique.
    Car ces voies de communications qu’étaient les fleuves étaient exploitées à l’extrême limite, et une population nombreuse vivait au bord des fleuves.
    Nantes est un port, c’est visible dans son nom. Nau veut dire le navire.
    Un village, Retournac, porte cette même éthymologie dans son nom.
    Il fut un port d’époque romaine et jusqu’au 16°siècle. Pourtant, il n’y a guère d’eau dans la Loire à cet endroit (Haute-loire, 510 mètres d’altitude), naviguer avant la construction des grands barrages était un suicide pur et simple, au moins jusqu’à Roanne. 

    Mais la voie d’eau, était irremplaçable, elle seule pouvait pallier le manque de nourriture, dans un sens, ou expédier le surplus, dans l’autre. Toujours au prix d’immenses exploits.
    On a largement oublié aujourd’hui cet aspect de la vie de nos ancêtres.
    Ils étaient très dépendants d’une énergie rare, la population était étalée sur la totalité de la surface du pays, pour une raison triviale, la survie.
    Il y avait peu de différences de densité (40 habitants au km2).
    Toutes les grandes villes existantes de l’époque étaient des ports, côtiers ou d’intérieur : Paris, Lyon, Toulouse, Orléans…
    Dès qu’on passait à d’autres modes de transports, la douleur commençait.
    L’augmentation du prix du fret est un poing de côté dans la machine économique.
    Un autre poing de côté est la différence de densité de population.

  • Energie et habitat III

    Energie et habitat III

    Images_2 Déjà, la flambée des prix du pétrole s’annonce difficile à avaler pour les ménages.
    On va vivre une période d’économie d’énergie sans précédent.
    Particulièrement aux USA. Ils vont maudire Ronald Reagan.
    En 1980, l’Amérique profonde était engagée dans la voie de l’économie. Elle consommait 9 millions de barils/jour pour ses transports. Elle était auto-suffisante.
    Passé une période de laisser-faire, où on ne s’est pas préoccupé des consommations, on a le retour de bâton violent, l’ajustement par le prix.

    La France a déjà connu, relativement récemment une phase de ce type, et même pire, la diminution de 90 % de sa consommation d’énergie. C’était en 1940.
    Le charbon à disposition est passé de 40 millions de tonnes à 3.5 millions.
    D’où l’image de certains films, de trains rares et bondés et de la mémoire des témoins : deux jours pour faire 200 kilomètres.
    L’approvisionnement était insuffisant et désorganisé et dépendait pour beaucoup d’urbains de leur faculté à prendre leur vélo et pédaler.
    Les villes françaises ont naturellement perdue, à cette époque une partie de leur population.
    Elle n’est pas morte (quoiqu’il y ait eu des morts de faim), mais simplement a déménagé ses pénates, en totalité ou en partie.
    Beaucoup d’enfants étaient placés en campagne, pour qu’ils aient au moins de quoi manger.
    Il est en effet plus efficace de déplacer les populations près des lieux de productions dans un cas de pénurie d’énergie, que de lui amener de la nourriture.
    Vous chantiez aux jours heureux ? Et bien dansez, maintenant !

  • Energie et habitat II

    Energie et habitat II

    Images Un certain nombre de remarques dans l’article "Energie et habitat", me pousse à écrire un second article pour préciser certains points.
    Contrairement à ce que l’on pense, l’ artificialisation du milieu n’est nullement irréversible.
    C’est une simple constatation qu’on peut faire en milieu rural avec le recul. Le béton, le ciment et le goudron ont des ennemis, pas que les écologistes. Mais des bactéries qui les dévorent.
    Le milieu naturel est apte à avaler, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire (à son échelle), tout le produit de l’activité humaine.
    Une route en campagne, quand elle n’a pas été refaite, rétrécie. Simple question de temps.
    Bien sûr, en ville on passe des désherbants, on entretien, on chasse la végétation, mais pas les bactéries. Elles ne sont guère pressée, mais implacables.

    Mais sur la majorité du réseau routier, c’est déjà, la décroissance.
    Quand on peut voir la reconstitution de certains villages ou villes minières, passé le temps de l’exploitation et de l’empoisonnement à grande échelle, on peut être confiant.
    Pourtant certains lieux évoquaient plus l’enfer que les riantes petites villes que l’on peut voir.
    La manière de construire aussi, importe beaucoup.
    Si l’on regarde les photographie du début du XX°siècle, on s’aperçoit qu’on prenait les plus mauvaises terres pour bâtir, qu’on limitait l’emprise au sol en construisant systématiquement sur au moins deux niveaux.
    Les grandes villes ne se maintiennent que par un flux constant d’ approvisionnement énergétique.
    La donne n’a pas changé depuis 5000 ans. Que le flux cesse ou s’inverse, la grande ville est mal.
    Depuis 1800, les grandes villes ont bénéficié d’un mouvement de fond. Le flux croit, la ville croit.
    Et plus encore avec le pétrole. Mais la masse d’énergie consommée n’a jamais diminuée.
    Quand aux diminutions drastiques de surfaces urbanisées, elles ont déjà eu lieu, à la fin de l’époque romaine, au XIV° siècle.
    Mais il est sûr que la crise énergétique va retailler, elle aussi, les villes, la répartition des populations car il est clair aussi que le maillage français du 18° siècle (petiotes villes de 20 000 à 30 000 habitants) sera plus efficace avec des ressources énergétiques réduites.

  • Total et ses associés signent l’accord de financement définitif du projet de GNL au Yemen

    Total et ses associés signent l’accord de financement définitif du projet de GNL au Yemen

    Total_2007_carte_yemen_sinopec1                        Ce projet qui avait été déjà annoncé par Total en Août 2005 aurait-il enfin trouvé son financement définitif? Il semblerait qu’un montant de 2,8 milliards de dollars, dont 1,1 milliards garantis par Total, ait été trouvé pour poursuivre le projet qui serait largement avancé. Rappelons qu’il concerne l’établissement d’une usine de liquéfaction dans le port de Balhaf au Yemen. Equipée de deux trains de liquéfaction, elle aura une capacité de production de 6,7 millions de tonnes de gaz par an. Trois contrats de fourniture de gaz ont déjà été signés avec Suez, Kogas et Total Gas. Le Groupe Total avec 42,9% des parts est associé à la Société d’Etat locale (23,1%), à l’américaine Hunt Oil Company (18%) et à deux groupes coréens (16%).

    Lire le communiqué de Total d’Août 2005, toujours d’actualité, à la date de démarrage près.

    Le 20 Mai 2008