Catégorie : énergie fossile

  • Fin de la mondialisation.

    Fin de la mondialisation.

    Images_4 La mondialisation "inéluctable" a du plomb dans l’aile.
    Le renchérissement des transports, d’abord, ensuite le renchérissement de la nourriture a provoqué le retour de bâton.
    D’abord par la nécessité de maitriser ses approvisionnements.
    Ensuite, parce que partout dans le monde, la combattivité ouvrière renait.
    En Egypte, en Roumanie, en France même.
    Partout, les autorités cèdent, plus ou moins.
    Après avoir tenté la criminalisation de la grève des usines Dacia, Renault a du céder et augmenter ses employés de 28 %.
    En Russie, aussi, les ouvriers de Ford se sont mis en grève.

    Pourtant, usines Ford et Dacia, ne sont même pas rentables…
    Dire qu’on reproche aux usines occidentales de n’être pas ASSEZ rentables…
    Mais, le changement de paradigme est passé inaperçu.
    Renault a tordu le cou au zéro stock, cette crétinerie immonde.
    Entre des directions qui menacent ENCORE de délocalisation, un peu plus loin, et des salariés, souvent comme ceux du secteur textile en Egypte n’arrivant même plus à se nourrir, il y a une différence de détermination.
    L’un veut augmenter ses bénéfices, l’autre survivre. Les autorités entre les deux, ont comme toujours suivi le parti du plus riche.
    Mais, dans beaucoup de pays, malgré l’intensité de la répression, les autorités cèdent.
    Elles ont peur et certainement raison d’avoir peur.
    Créer des martyrs est susceptible d’enclencher un processus révolutionnaire implacable, ou la faim et la vengeance font oublier et disparaitre prudence et peur.
    Le serrage de ceinture a atteint ses limites…

  • L’agonie du secteur aérien US.

    L’agonie du secteur aérien US.

    Images_3 "La guerre des tarifs est devenue telle qu‘aucun bénéfice n’est plus possible. Leurs marges sont si faibles qu’elles rognent sur tout, sécurité incluse. Tout le secteur est au point de rupture  ".
    Des petites compagnies se sont mises en faillites, mais :
    " la plupart des grandes sont aussi menacées ".
    La pagaille règne sur les aéroports américains.
    En effet, une frénésie de révisions se fait jour chez les compagnies, le gouvernement ayant "découvert" l’incurie la plus totale, la porosité complète entre autorités chargées des contrôles et compagnies : "une indulgence excessive outrepassant largement la collaboration   ".
    Les lobbys avaient bien fait leur travail, mais maintenant, il faut réparer.

    La "concurrence libre et non faussée" existait dans ce secteur, qui ne souffrait guère de l’existence de moyens de transports alternatifs.
    On voit où cela a mené le secteur : nul part.
    Maintenant, les premières ondes de choc du pic pétrolier se font sentir, coulant toutes les compagnies.
    Pour elles, le pétrole bon marché était un paradigme éternel, ne souffrant pas débat.
    L’incurie de l’administration US pour les travaux d’infrastructures fait de cette crise une crise globale.
    On a rejoint ici le système socialiste.
    Je me souviens d’une caricature du journal russe "krokodil", du début des années 1960, la légende disait :
    "Dans votre rapport financier vous indiquez avoir fait un bénéfice, où est il ?",
    La réponse était :
    "Camarade, il a été utilisé pour imprimer et relier le rapport".
    Mais, il n’y a pas de "Krokodil" en occident…

  • Plus de schnaps dans votre maybach !

    Plus de schnaps dans votre maybach !

    Images_2 L’Allemagne s’éloigne de plus en plus des nécro-carburants, sous prétexte que beaucoup de moteurs ne sont pas conçus pour ça, en réalité, pour d’autres motifs.
    Ces autres motifs sont d’autant plus respectables qu’ils sont graves :
    – concurrence avec l’alimentaire,
    – spoliation territoriale des peuples autochtones,
    – gains inexistants en matière de pollution et de CO2.

    L’éthanol de seconde génération, lui est plus prometteur. Quand on se promène dans une forêt, on peut sentir souvent des odeurs d’alcool. C’est le bois tombé à terre qui a entrepris une réaction conduisant à la production d’éthanol. Cette réaction peut se reproduire, et mieux, permet d’utiliser les déchets, une biomasse inutilisée, tout en réduisant les émissions de méthane, gaz à très fort effet de serre.
    De plus, il apparait que l’état des forêts peut nettement s’améliorer par leur exploitation raisonnée.
    La France du 19°siècle avait de nombreux paysages désertiques et ruinés par le surpâturage.
    Dans de nombreux endroits auparavant ravagés existent désormais de superbes forêts.
    Donc, on mérite un peu plus d’exploitation raisonné.
    L’Allemagne  n’infléchit pas ses objectifs, mais il y a tellement à faire, et à faire facilement pour réduire les consommations,  qu’ effectivement,  on peut se donner le temps d’attendre pour les éthanols, tout en continuant la recherche.

  • Le monde des bisounours…

    Le monde des bisounours…

    Images Un superbe exemple du monde des bisounours : "cent million de pauvres en plus dans le monde". Nous dit le JDD, sans doute de peur de choquer ses lecteurs, sans doute de la meilleure bourgeoisie.
    L’augmentation du nombre de pauvres (les personnes qui doivent consacrer 100 % de leur revenu à leurs dépenses de survie), se chiffrent sans doute en plusieurs centaines de millions de personnes, et plus vraisemblablement en plusieurs milliards.
    Quand au nombre donné, il confond sans doute "pauvres" et "malnutris sévères".
    Le prix du riz a quintuplé en 5 ans. Certains pays sont rentrés en situation pré-révolutionnaire évidente, comme l’Egypte où le clivage est désormais celui d’un clivage de classe : bourgeoisie, représenté tant par le pouvoir que par les frères islamique/ contre classe ouvrière.

    La question de l’influence du pic oil sur la production alimentaire était déjà cruciale, mais on pensait avoir quelques années avant de se la poser.
    La production de bio-éthanol, la spéculation, la libéralisation des marchés la pose immédiatement.
    Pas seulement dans les pays pauvres. Les vols commis par les retraités en Italie ont augmentés de 40 %.
    Ce sont des vols de survie. De l’alimentation, des pâtes…
    Mais le plus grand responsable en est la libéralisation et le marché, qui là, a trouvé son nouveau jouet.

  • Le vice et la vertu.

    Le vice et la vertu.

    Images Un article sorti dans enerzine, qui n’apporte pas grand chose de neuf, ni de révolutionnaire, mais permet une synthèse.
    La consommation énergétique a baissé dans l’industrie, mais a progressé dans les transports, le retard dans l’application et le durcissement des normes en est responsable, plus que l’expansion du parc.
    Et la consommation a surtout augmenté dans le résidentiel tertiaire.
    "La hausse de la consommation d’énergie dans l’habitat est (…) liée à un phénomène de hausse  des standards de confort individuels, qui induisent des comportements de consommation peu économes  ".

    On a, en effet, très peu canalisé les comportements. Et on les a même laissé filer.
    Il faut rappeler, encore et toujours la responsabilité du politique, la décision de 1986 de J. Chirac d’abandonner la politique d’économie d’énergie.
    On peut voir dans l’article des consommations variant de 1 à 4. Effectivement, ces consommations types sont critiquables.
    Mais certains écarts sont justes : éclairage : de 500 à 170  KWH… Froid : de 1600 à 636…Lavage de 1735 à 343…
    Cela correspond, grosso-modo à des ménages à la pointe, et à des ménages en retard, techniquement parlant.
    Bien sûr, la conclusion est claire : "il apparaît indispensable d’instaurer des "mécanismes de canalisation des comportements" de consommation énergétique  ".
    On imagine sans peine la dégringolade de la consommation à laquelle on peut assister, SI ON S’EN DONNE LA PEINE

  • La crise alimentaire africaine.

    La crise alimentaire africaine.

    Tsunami La crise africaine est intéressante. Elle précéde et annonce la notre.
    Les très diminués intellectuellement parlant de l’OMC, du FMI et de la BANQUE MONDIALE (les experts qui se sont toujours trompés), leur avaient doctement expliqué et imposé leur évolution : ils importeraient la bonne nourriture d’ailleurs, et exporteraient leurs produits tropicaux.
    Bien entendu, le vivrier serait sacrifié.
    Les africains d’ailleurs préféraient le riz asiatique au leur, il était mieux raffiné.
    Ils se mirent au pain.
    Il y a eu le nécrocarburant, l’explosion des frais de transports, la conjoncture toujours déprimé de leurs propres produits. En bref, le deal du FMI, de L’OMC et de la BANQUE MONDIALE s’est avéré faux. Comme toujours.

    Le Nigéria est pétrolier, mais les prix flambent sur les marchés, car les prix des transports flambent aussi.
    Fait extraordinaire pour l’Afrique, mais le degré de misère est tel, que les enfants sont chassés, priés d’aller mendier, tel poucet.
    Le taux de fécondité est sans doute proche de l’implosion et de la chute libre.
    40 morts au Cameroun dans des émeutes ininterrompus.
    L’évolution  et l’intégration au marché mondial était finalement dépendant de deux éléments : des moyens de transports bon marché, et des produits alimentaires bon marché, fruit de la mécanisation de l’agriculture.
    On peut dire que l’un et l’autre sont malades sous la poussée du prix de l’énergie.
    Mais l’Afrique avait l’habitude de la pauvreté. Elle avait donc plus de résistance et d’entrainement vis-à-vis de ces problèmes.
    Pour les sociétés occidentales, même si l’alimentation est une part moins importante du budget des ménages, le taux de tolérance à une flambée sera moindre.
    Cette habitude devant l’adversité, cet "entrainement" n’existe pas. Les pauvres des pays riches sont obèses. Même l’habitude de jardiner avait disparu. Et les économies sont beaucoup plus monétarisées.
    La  fabrication de l’éthanol précipite la crise, mais elle était inévitable. Le système  économique ne reposait que sur les énergies fossiles, sans leur caractère bon marché, il est moribond.

  • Question alimentaire-Démographie-Carburants.

    Question alimentaire-Démographie-Carburants.

    Images L’agriculture actuelle est très intensive énergétiquement parlant. Elle dévore littéralement l’énergie. Mais là n’est pas le plus important. L’important dans la situation alimentaire actuelle, c’est que la capacité de production des usines de bioéthanol peut littéralement dévorer l’humanité.
    On incrimine le développement de la Chine et des autres dans le gonflement de la demande alimentaire. Ce serait bien si c’était vrai.
    L’immense majorité de la population chinoise a régressé économiquement parlant.
    La croissance démographique ?
    Elle est quasi morte.
    Les pays tombent, les uns après les autres dans le camp de ceux dont la population ne se renouvelle pas, avec un indice de fécondité inférieur à 2.
    Dans les pays africains, les ménages chassent leurs enfants… Le petit poucet…

    "En Amérique du Sud le poids lourd démographique qu’est le Brésil a un taux de fécondité de 1,88(2007) inférieur à celui de la France. En Asie, la Chine (taux de fécondité de 1,75 en 2007), la Thaïlande (1,64), le Vietnam (1,89), la Birmanie (1,95) ne font pas plus d’enfants que de nombreux pays Européens. C’est dans le monde musulman, avec l’éclatement du socle des sociétés patriarcales que l’effondrement est le plus rapide. L’Algérie (1,86), l’Iran (1,71), la Turquie (1,89), la Tunisie (1,73) ont aussi des taux très bas alors que la fécondité était dans ces pays de 7 ou 8 il y a 25 ans. Tout permet de penser que dans 5 ans la fécondité de ces pays rejoindra celles de l’Italie, de l’Espagne, de l’Allemagne, de la Russie ou du Japon (1,3 à 1,5)   ".
    La seule réponse, complètement stupide des lobotomisés qui nous gouverne est de pousser les négociations à l’OMC qui "fera baisser les prix".
    Je leur rappellerais le propos d’un responsable allemand du gaz. Il disait à une émission de la BBC qu’il n’y aurait pas de gaz pour les britanniques, quelque fut le prix qu’ils puissent payer, s’il y avait pénurie.
    Pour l’alimentaire, la réponse est la même, en pire.
    Si  dans un pays il y a pénurie, manque ou simplement flambée des prix, il sera très vite, dans les faits, "hors OMC", sans se poser de questions et transformera très vite ces accords internationaux en torche-cul.

  • Westinghouse : la même erreur…

    Westinghouse : la même erreur…

    Three_mile_island_color2 … que pour les turbines à gaz.
    Les zétazunis ont construits deux fois plus de turbines à gaz qu’ils n’arrivent à en faire fonctionner, faute de gaz.
    Raison pour laquelle on utilise beaucoup de charbon pour fabriquer de l’électricité.
    Preuve de l’efficience de l’économie de marché, après une première couillonnade, on en commet une autre du même acabit, on surinvestit dans le nucléaire, en relançant la construction de centrales nucléaires.

    "Westinghouse Electric et son partenaire le groupe "Shaw" ont annoncé hier avoir signé une première commande pour une centrale nucléaire avec la Georgie (sud des Etats-Unis) afin de fournir deux réacteurs de 1 100 mégawatts de type AP1000  ".
    Bien sûr, toujours pas un mot de la pénurie d’uranium, qui n’a rien d’étonnant d’ailleurs.
    On manque de pétrole, on manque de gaz, on manque de charbon, pour les trois sources d’énergies, la consommation court plus vite que la production, mais au lieu d’agir à l’endroit nécessaire qui peut être, suivant le cas, les économies d’énergies ou l’investissement dans la production, on construit allègrement des centrales…
    En effet, les pénuries sporadiques se produisent à répétition partout dans le monde, et devraient augmenter en intensités, en fréquences et toucher les pays développés. (Elles le font déjà, d’une certaine manière).
    C’est pour l’uranium , d’ailleurs que la situation est la pire. En effet, les autres sources d’énergie arrivent encore à coller à la demande. Pour l’uranium, les stocks sont entamés depuis bien longtemps et seraient tombés à zéro si on n’avait pas arrêtés la construction de centrales il y a 20 ans.   

  • 1789-1917-2008

    1789-1917-2008

    Images Haïti, Egypte, Cameroun en révolte, avec des morts, des grèves dans une trentaine de pays, pour le quotidien "La Stampa" : "La grande faim explose, révolte dans les pays pauvres.
    Aux zétazunis, 18 % de la production de céréales sert à fabriquer de l’éthanol…
    Au total 100 millions de tonnes de céréales serviront à cet effet.
    Bien entendu, les importants se focalisent sur le tiers monde. Là bas, c’est 70 % du budget pour l’alimentation contre 15  % ici.

    Reste à savoir si les citoyens, ICI sont capables d’encaisser économiquement parlant un DOUBLEMENT du prix de l’alimentation.
    A mon humble avis, c’est non.
    Avec, en prime un gouvernement terriblement limité intellectuellement parlant, pour ne pas dire plus, qui ressort la rigueur, laisse augmenter le prix du gaz, en voulant culpabiliser tous les "villains" (liste non exhaustive : retraités, fonctionnaires, chômeurs, bénéficiaire de l’APL… Pour faire simple, on va dire, tous ceux qui ne protestent pas contre l’ISF)…
    Il y a de grandes chances pour que ces émeutes ne se cantonnent pas au tiers monde.
    Comme à toutes les époques, le maintien d’un monde dépend désormais des cosaques qui retiennent les émeutiers.
    Le jour où ils seront fatigués, débordés sera le bon.
    En effet, les émeutiers ont un puissant allié : la faim.
    Elle ne se laisse guère oublier et incite à récidiver illico.

  • Le poids de l’énergie.

    Le poids de l’énergie.

    Images Le poids de la facture énergétique sonne le retour de la lutte des classes.
    Explications : le poids des dépenses énergétiques passe de 10 à 15 % du budget pour les ménages les plus pauvres et cette part diminue avec l’aisance.
    "La part des dépenses énergétiques des 20% de ménages les plus pauvres est 2,5 fois plus élevée que celle des 20% de ménages les plus riches, rappelle l’Ademe  ".
    Equipements plus anciens, plus consommateurs que ce soit l’automobile, le chauffage, l’électro-ménager, la totalité de la vie quotidienne est concernée.

    Un ménage gêné économiquement achètera son réfrigérateur chez ENVIE, sans se soucier d’autre chose que du prix immédiat. Un ménage aisé prendra du A++.
    De même l’entretien de l’immobilier et la moindre consommation énergétique qui en découle n’est pas à la portée des petites bourses.
    Une pompe à chaleur, c’est cher, même en tenant compte des crédits d’impôts.
    Les travaux d’isolations, la qualité d’un logement, ce n’est pas donné non plus.
    Sans parler, bien sûr, de la voiture, forcément plus ancienne, et qu’on fait durer plus longtemps chez les gens modestes.
    On ne peut oublier, non plus une différence fondamentale : plus on est aisé, plus on peut choisir facilement son lieu de résidence, strictement calqué sur les revenus des classes sociales.
    Quand à la lutte des classes, elle a toutes les bases pour revenir sur le devant de la scène : blocage des salaires, smicardisation de la société, montée en flèche du prix de l’énergie d’abord, de la nourriture ensuite.
    Quand à nos gouvernants, ils en appellent à la bienfaisance du marché, qui en la matière, n’existe plus.
    Ils voient le monde de haut, ils risquent de finir par le voir d’ encore plus haut : du haut de l’échafaud.
    A partir de 2010, la hausse risque d’être exponentielle.
    Nos gouvernants n’ayant que la régulation par les prix en bouche, il est clair que cette solution injuste finira par éclater.