Catégorie : énergie fossile

  • L’emballage et le contenu.

    L’emballage et le contenu.

    Images Nestlé fait les gros yeux aux biocarburants, car sa segmentation sur le marché de l’alimentation fait que la multinationale est particulièrement réceptive au pouvoir d’achat des ménages.
    La culture du supermarché en France fait oublier ce qu’est un riche et un pauvre, ou plutôt, quelqu’un qui est sorti de la pauvreté et quelqu’un qui y est encore.
    Le pauvre achète de la nourriture, le plus riche achète un emballage.
    Que ce soit en carton, en plastique ou autre, quand on a atteint un certain niveau de vie, on en est là.
    Nestlé n’est pas particulièrement un vendeur alimentaire, il commercialise surtout ce qui il y autour.

    Or ce qui est à la portée du pauvre voyage peu, est produit local le plus souvent et se vend en vrac.
    Chose pour laquelle il n’y a plus de place pour la multinationale.
    20 % pour le produit, 80 % pour le paquet, beaucoup de marchandises voyageuses, voilà pour Nestlé.
    Réduire les populations à l’état de famine propage sida, prostitution et fait regarder comme il est ce plus qui fait vendre : une marque de luxe inutile.
    En plus, quand la production s’ajuste à la demande, il n’y a guère besoin de marketing et de stratégie commerciale pour commercialiser.
    Hors, elles sont les raisons d’être de ces géants de l’agroalimentaire.
    Pas très loin est le temps où en France on consignait les emballages, surtout les bouteilles.
    Dans d’autres endroits, ceux-ci sont réduits à l’essentiel : un sac que l’on réutilise.
    Il ne faut pas mésestimer l’attaque que subit Nestlé, cela peut l’amener à réagir férocement.

  • Le massacre des innocents.

    Le massacre des innocents.

    Famine_1847 Le biocarburant inquiète, et si certaines solutions ne mettent pas en danger l’approvisionnement humain (sont utilisés des mauvaises herbes productives sur sols pauvres inexploités) en nourriture, d’autres font carrément courir le risque de famine, mais pas seulement, aussi un retour express  à une société féodale, où la différence entre l’aristocrate et l’autre, c’est que l’un est convenablement nourri et peut même avoir de la viande, et l’autre est maigre sans difficultés.
    Le faible se "donnant" au plus puissant contre un minimum de protection et un peu de nourriture. 
    Pour le patron de Nestlé, l’équation est simple :
    "Si l’on veut couvrir 20% du besoin croissant en produits pétroliers avec des biocarburants, comme cela est prévu, il n’y aura plus rien à manger  ".

    Elle pêche à mon avis pour un motif. Elle n’est pas à mettre au futur.
    Cette année, près d’un milliard d’hommes ont été plongés dans la pauvreté, d’où ils étaient péniblement sortis.
    50 à 100 % d’augmentation des prix. Quand l’alimentation occupe de 80 % (Afrique) à 60 % des dépenses (Chine), on voit le ravage.
    Dans des économies et des cultures comme la Chine où l’économie est une qualité, une obligation et occupe 40 % du revenu, on peut encaisser (pas tous), une année de hausse.
    La deuxième année, on mangera les économies.
    La troisième on mourra.
    L’Afrique n’est pas dans la même équation.
    Continent vide jusqu’à maintenant, continent où la monnaie était marginale, il n’y a pas cette culture de la réserve.
    Au Nigéria, les parents ont chassés leurs enfants dans les villes, où ils mendient.
    Ce sera beaucoup plus rapide.
    Quand à nos hommes politiques actuels, ils feraient bien de méditer la phrase suivante :
    " Nous ne pouvons tolérer avoir deux années bonnes et une année de famine".
    Les libéraux ont eux, très bien tolérés et assistés à la famine d’Irlande en 1847.

  • Nigéria, Nigéria pas ?

    Nigéria, Nigéria pas ?

    Images Au Nigéria, non seulement on y a du pétrole, mais certains ont beaucoup d’idées pour détourner l’argent du pétrole. 10,12 ou 16 milliards de dollars, on ne sait pas trop, ont été dépensés, sans qu’un seul kilowatt n’ait été fourni.
    Le pays reste scotché à une production de 3000 mégawatts, pour 140 millions d’habitants, contre 38500 et 40 à l’Afrique du sud, qui pourtant connait une situation désespérée en la matière.
    Ces détournements se sont produire pendant la présidence Obasanjo (1999-2007).
    Aucun investissement n’a été effectivement réalisé.
    Et au large du Nigéria, les torchères brulent un gaz inutilisé, alors que cette pratique y a été interdite depuis des décennies.

    On comprend ce qu’est finalement un pays "accueillant" pour les pétroliers.
    C’est un pays corrompu, où la quasi-totalité de la production est exportée, en même temps que les bénéfices.
    Les seuls bénéficiaires "surplace" sont les autorités qui se seront laissées acheter, le paiement sera fait en Suisse, ou dans un autre paradis, seul réel bénéficiaire.
    On comprend mieux leurs réticences à investir en Russie, en Iran ou au Vénézuela où les autorités cherchent quand même à retirer un certain mieux être pour leur population.
    Même si la corruption y existe.
    Elle n’y est pas encore assez étendue.
    Il leur faut des dirigeants complètement à leurs pieds, tel Elstine.

  • Le choix.

    Le choix.

    Images Nicolas-le-honni réinvente le mur d’argent pour la défense.
    Pas plus que le précédent, celui-ci n’existe.
    Mais quand on ne veut pas faire quelque chose, on dit qu’on ne peut pas le faire.
    La SNCF annonce le milliard de bénéfice, et 190 millions de versement au budget, et reporte les investissements. 
    On cache la carence dans ce domaine du futur dans le terme "réforme-qui-libèrera-la-croissance".
    Les battus aux élections préfèrent se bercer d’illusions en pensant qu’ils n’en ont pas fait assez, en niant la réalité et en devenant plus extrémistes encore.

    En réalité, ce sont tous les mêmes.
    Le néolibéral réinvente la belle au bois dormant.
    Ce qu’on a appelé libéralisme, c’est ne plus rien faire, laisser vieillir les équipements.
    S’ensuit donc la gabegie énergétique.
    En effet, puisqu’on ne modernise plus, on en reste au niveau technique antérieur, vieillot.
    Les USA dépendent du transport par camions, très consommateur de pétrole, alors que la végétation finit d’envahir ce qui fut leur colossal réseau ferroviaire.
    Maintenant, il ferait honte à n’importe quel pays du tiers monde, qui eux, l’entretiennent encore, un tant soit peu.
    De l’autre côté, les restes du réseau n’ont fait que le bonheur des ferrailleurs.
    Aujourd’hui, la simple remise à niveau des infrastructures US couteraient 10 ans de travail et 1600 milliards de $.
    La carence totale de l’investissement depuis 1945 atteint, aux USA, 9000 milliards de USD.
    Soit ce qu’a couté l’investissement militaire dans la même période.
    A comparer aussi aux 11 000 milliards d’investissements immobiliers, qui eux, n’ont rien apportés.

  • Le vrai problème des industries minières.

    Le vrai problème des industries minières.

    Images_2 Le vrai problème des industries minières, ou gazières, ou pétrolières, ce n’est pas encore le manque de réserves, ce n’est même pas l’investissement, c’est leur mentalité.
    En effet, ils ne demandent pas grand chose ; pas d’impositions et pouvoir travailler comme des cochons, sans se soucier de normes environnementales.
    Les pays qui réunissent ces qualités, sont rares désormais.
    Les pays occidentaux sont les plus fuis, car ils exigent la remise en état des lieux.
    Si V. Poutine est craint des pétroliers, c’est qu’il avait jeu facile, pour les mettre au pas, il n’y avait qu’à étudier les atteintes à l’environnement, elles étaient loin d’être imaginaires, et substantielles.

    Ce "défaut" peut pousser effectivement loin.
    La France, par exemple, ne possède plus une seule mine en activité mais aurait quelques trésors cachés. Seuls s’opposent à leur exploitations quelques données :
    – le phénomène NIMBY (not in my backyard),
    – le fait d’investir (horreur !),
    – devoir provisionner les remises en état.
    La situation est la même aux USA, ou l’on est très pointilleux sur ce sujet.
    Il faut dire que les ravages des exploitants, surtout au 19°siècles, y sont restés proverbiaux, même si, à l’époque on était peu regardant sur l’environnement (le mot n’existait même pas) et ont conduits aux premières législations protectrices.
    A l’inverse, le paradis est le Delta du Niger, où l’on peut, moyennant quelques backchichs, être les 3 petits cochons réunis en un seul et n’avoir aucun ennui, sauf avec la population.

  • « Nous ne sommes pas au pic des réserves… »

    « Nous ne sommes pas au pic des réserves… »

    Images … mais au pic de la production".
    Cette déclaration est faite dans Capital par Christophe de Margerie, dirigeant du groupe Total.
    Il met en exergue la production insuffisante, l’investissement défaillant.
    Total investit 75 % de ce qu’investit Exxon, deux fois plus gros que lui.
    Les états, de moins en moins inclinent à laisser faire les compagnies et brader leur ressources.
    Mais C. De Margerie devient totalement inconoclaste en se préoccupant aussi de REDUIRE LES CONSOMMATIONS.
    Le capitalisme financier et boursicoteur se souci finalement très peu de l’essence même du

    capitalisme "Plaisir de l’accumulation au lieu de l’accumulation des plaisirs".
    Dans bien des domaines, ce plaisir, l’investissement (physique) a été comprimé au maximum, pour laisser place à la spéculation pure et dure.
    Et le spéculateur, lui, n’a pas à se préoccuper de satisfaire les besoins.
    Des besoins tendus lui conviennent tout à fait, que ce soit dans l’alimentation, l’énergie ou autre.
    Ce qui lui déplait, c’est l’abondance.
    On est passé d’un monde, fin des années 1980, où on avait, partout dans le monde, massivement investi, à un monde où l’on ne recherche, ni n’investit plus rien.
    En effet, on se contente "d’explorer" les recherches anciennes des autres.
    Notamment en France, où on "exploite" les recherches du BRGM (Bureau des recherches géologiques et minières) en Afrique, au 19°siècle.
    Il ne suffit pas de dire "on peut", il faut "faire". Et quand on peut investir, on peut tout à fait investir dans le renouvelable. 

  • La bataille de l’eau (pas) lourde.

    La bataille de l’eau (pas) lourde.

    Images … Sauf pour son prix.
    Le prix de l’eau, bien que bénéficiant d’une "concurrence libre et non faussée" entre qui et qui déjà ?
    Ah ouai, ils sont deux…
    Et s’arrangent pour ne pas se faire trop de misères.
    "On n’est pas des communistes" (le parrain).
    Et engrangent de substantielles plus-values dans le service des eaux et pour cause, l’entretien du réseau est on ne peu plus défaillant.
    "L’investissement" est souvent, complètement ailleurs (comme la vérité), J6M (Jean-marie-messier-moi-même-maitre-du-monde ), avait fait de son délire dans internet et les médias américains, sa poule de luxe des ministres du second empire, que les pauvres entretenaient avec leur note d’eau.

    Cette re-municipalisation finalement indique le retard de l’occident, beaucoup de pays, après avoir vendus ces services à de puissantes multinationales, les ont renationalisées.
    La seule chose à signaler de leur passage aux affaires étant un investissement zéro, doublé d’un appétit indécent.
    On le voit, tous ces appels aux marchés, ici comme dans le gaz, vont toujours dans le même sens, celui d’une augmentation des tarifs.
    Sans poser la bonne question : quel bénéfice est acceptable pour ces sociétés  ?
    A 15 %, autant le faire soi-même, et empocher la rente. Pour l’eau, de plus en plus de villes le font. Et elle est coquette.

  • Triomphe occidental (et Européen).

    Triomphe occidental (et Européen).

    Chinakazakhstan_moscowbeijingeconom Les Européens et les occidentaux vont être HEU-REUX, (comme des canes, même), le "marché" vient de triompher.
    En Asie centrale.
    Les satrapes orientaux ont obtenus de Gazprom un prix "européen" pour leur gaz. Kazakhstan, Ouzbékistan, Turkménistan, par un jeu de bascule subtile entre occidentaux, chinois et russes ont obtenus ce résultats.
    Pour le moment les seuls gazoducs sortant de leur territoire vont dans la direction de la Russie.
    Il y a de bonnes chances que le projet de gazoduc Nabucco ne voit donc jamais le jour.
    S’il y a un gazoduc plus probable, c’est celui qui ira en direction de la Chine.

    Les européens, et surtout les ukrainiens vont donc avoir la chance de payer le prix fort pour leur gaz.
    L’objectif de Nabucco est donc pleinement accompli.
    Le marché a dit sa loi.
    L’intérêt désormais pour les puissances d’Asie Centrale du gazoduc alternatif est désormais nul. 
    Beau résultat, à applaudir.
    Décidément, les dirigeants de l’Union (européenne) sont vraiment des surdoués.

  • Barcelone : l’exemple de la ville non-viable.

    Barcelone : l’exemple de la ville non-viable.

    Images_3 On voit dans ce qui arrive à Barcelone, l’exemple de la non-viabilité de certains schémas, urbains ou économiques.
    Pour la Grande-Bretagne libérale de 1880, il n’était pas concevable qu’elle n’ait pas la maitrise des mers, ou même simplement de la lui disputer.
    Elle sacrifia donc son agriculture, au point d’importer 80 % de son alimentation en 1914.
    On célébra l’héroîsme britannique pendant deux batailles de l’Atlantique.
    En fait, celles-ci n’eurent lieu qu’à cause de la stupidité des hommes politiques.
    On n’aurait même pas attaqué de cette manière, une Angleterre autosuffisante.

    Barcelone invente une autre forme de suicide, beaucoup plus rapide, la mort par le manque d’eau.
    650 000 M3 consommées chaque jour, on en importera de Marseille (avé ou sans le pastis ?), en attendant l’usine de dessalement.
    En ces temps d’énergies chêres, combien dureront ces usines ?
    Et ces approvisionnements marseillais ?
    La vraie question est l’hypertrophie de Barcelone et de sa région, qui avait déjà demandé un aqueduc lui amenant l’eau du Rhône.

    Prochain épisode : Manolita de Barcelona, un film de Marcello Spagnolo.

  • « la lutte à mort »…

    « la lutte à mort »…

    Images Beijing mène une "lutte à mort", au Tibet, comme visiblement dans toute l’Asie Centrale qu’elle contrôle. Certains pensent sérieusement à mettre en corrélation des anniversaires.
    Celui du soulèvement de 1959, mais ils sont grandement à côté de la plaque.
    Bien sûr, il y a des précédents.
    La guerre en Irlande du nord a été déclenché par l’attribution inéquitable d’un appartement
    Là, le terreau de la révolte s’appelle, plus que le Dalaï Lama, chute de neiges, ruptures d’approvisionnements, manque de charbon, de pétrole, d’électricité, et enfin, parce que le reste était supportable, inflation alimentaire et pénurie.

    Parce que le détonateur de ces émeutes c’est d’abord la faim.
    Que s’est il passé ? Peut être ne le saurons nous jamais, mais une rixe sur un marché qui dégénère, alors qu’avant, on aurait simplement serré les poing.
    Mais le Tibet est une province pauvre, tout l’intérieur chinois est pauvre, et dans les anciennes famines, il valait mieux être sur les côtes, facilement approvisionnées que dans l’intérieur, où cet approvisionnement est toujours un casse-tête, surtout avec l’ enchérissement du prix du prix du pétrole et qui plus est, l’essence manque.
    A côté de cela, les provinces maritimes sont celles qui concentre richesse, investissement, et où les couts d’approvisionnements sont les plus réduits.
    Les attaques les plus graves contre le pouvoir chinois devront donc se concentrer dans ces provinces pauvres et affamées.
    Elles coïncident aussi avec des minorités, mais la masse chinoise n’est pas indifférente.
    D’ailleurs, les "incidents de masse" sont loin de concerner seulement le Tibet. Elles sont des émeutes avant tout de la faim, de la misère, du renchérissement des prix du pétrole, de l’inflation, mais peu du fait du Dalaï-lama.
    Le détonateur est social. Cette "lutte à mort", est déjà, coté chinois, perdue.