Catégorie : énergie fossile

  • USA: la production de pétrole devrait s’accroître jusqu’en 2018

    USA: la production de pétrole devrait s’accroître jusqu’en 2018

    Doeeiaoutlook20081                              L‘ Energy Information Administration dans son étude prospective 2030 prévoit une croissance en de la consommation d’énergie aux USA et en particulier de carburants liquides de 2 millions de barils par jour supplémentaires, soit environ 10%. Cette croissance de la consommation de carburants est imputable aux moyens de transport dont la part de consommation passerait de 68% en 2006 à 73% en 2030. Mais en contre partie l’administration américaine prévoit un accroissement des productions locales de pétrole. De 5.1 millions de barils par jour en 2006, la production de pétrole brut pourrait atteindre 6,3 millions de barils par jour en 2018, pour redescendre ensuite à 5.6 millions en 2030. Ces volumes supplémentaires proviennent des gisements offshore du Golfe du Mexique et des accroissements de taux de récupération sur les gisements existants.

    Cet accroissement des productions locales devrait permettre au moins, de stabiliser les importations de pétrole brut au niveau actuel de 10 millions de barils par jour. Doeeiaoutlook2008_3

              Dans une hypothèse d’une politique plus volontariste des américains et de leur future administraion qui arriverait à stabiliser la consommation US de pétrole au niveau très élevé actuel de 20 millions de barils par jour, on verrait alors dans les dix ans à venir se réduire les importations de brut aux USA. Ce phénomène aurait sans nul doute un énorme impact sur les marchés.

  • « Sécurité énergétique » européenne qu’ils disent…

    « Sécurité énergétique » européenne qu’ils disent…

    Images_3 Devant la crise gazière entre l’Ukraine et la Russie, l’Europe va chercher sa sécurité énergétique…en Algérie.
    Il faut donc bien constater que les hommes politiques européens sont toujours à la recherche d’un cerveau.
    Et qu’ils ne l’ont pas encore trouvé.
    L’Algérie étant, comme c’est bien connu, un pays calme, serein où tout baigne depuis des décennies.
    Il n’y a absolument pas accaparemment de la rente pétrolière et gazière dans ce pays où tout le monde, c’est bien connu vit bien, avec un bon travail et un bon salaire.

    Bon, sans rire, confier sa "sécurité énergétique" à un  pays qui est encore une cocotte-minute prête à exploser sur le plan social, où la masse voit fort peu les "bienfaits" de la rente pétrolière et gazière et qui n’a pas purgé encore ses restes de guerre civile, cela reste surréaliste.
    L’Algérie, comparé à la CEI, c’est 15 % de sa production, et 10 % de ses réserves.
    Ses réserves ne lui permettent pas de prendre la place de gazprom et le pays n’a peut être pas très envie de les gaspiller à tout allure.
    Il préfèrera sans doute les "faire durer", afin d’assurer son développement.
    L’Algérie a 33 millions d’habitants et sa fécondité (1.87) s’aligne sur les standards européens.
    Il n’est donc, pas dit, du tout, que le gouvernement algérien veuille assurer cette "sécurité énergétique" européenne.
    La vraie sécurité énergétique, c’est la sobriété.

  • Crises concomitantes.

    Crises concomitantes.

    Images_3 Les crises politiques s’aggravent de manières concomitantes avec un certain nombre de puissances énergétiques.
    Le conflit Russo/Ukrainien sur le gaz rebondit pour la énième fois. Les russes ayant le culot de vouloir se faire payer.
    Quand à la Colombie, en guerre depuis 60 ans (1948), elle tente visiblement, à la manière nord-américaine d’étendre le conflit au Vénézuela et à l’Equateur, tous deux producteurs de pétrole.
    Après tout, quand on n’arrive pas à finir une petite guerre, pourquoi ne pas l’étendre ?
    Le conseil de sécurité vote des sanctions supplémentaires contre l’Iran.
    La Bolivie a du mal à faire investir les compagnies étrangères sur son sol, et Argentine et Brésil sont gourmands en gaz.

    On voit donc, que la multiplicité des crises politiques sous les projecteurs concernent des pays producteurs peu en odeur de sainteté en occident.
    Les âmes simples diront que c’est parce que ce sont des dictatures.
    C’est bien connu qu’en Occident, il n’y a jamais de manipulation de résultat de présidentielle, tellement puérile que personne n’y croit, et qu’on y observe toujours les résultats du suffrage populaire et qu’on n’y envahit jamais aucun pays étranger.
    En outre, on pourra désormais y voter, grâce aux machines à voter sans même se déplacer et sans même y penser.
    En outre, Deubeuliou a eu une violente diatribe contre les états de l’opep qui ne veulent pas augmenter leur production.
    Dans ces conditions là, il ne sera pas étonnant d’assister à une baisse de la production bientôt…

  • Pétrole : doublement des investissements en Exploration Production en quatre ans

    Pétrole : doublement des investissements en Exploration Production en quatre ans

                                        Dans les analyses financières portant sur le secteur de l’industrie pétrolière, un point faible apparaît régulièrement: l’inflation des investissements en exploration et production. Le tout est accompagné de commentaires à l’emporte-pièce du type "Le pétrole facile, c’est fini!" Ces études superficielles ont conduit les analystes distingués à dégrader le secteur des Sociétés pétrolières indépendantes, ce qui s’est traduit par la baisse récente des cours des actions de ces Groupes, en totale contradiction avec la montée formidable des cours du pétrole et fait nouveau, des cours du gaz. En fait ces analyses sommaires oublient de mettre en perspective ces dépenses avec les recettes actuelles et futures. Elles négligent aussi l’impact positif des difficultés techniques croissantes de prospection et d’exploitation sur la primauté du know-how des groupes indépendants par rapport au droit de propriété du gisement par les Sociétés d’Etat, bien souvent incompétentes.

    Eetpinvest Mais regardons plus à fond l’ampleur de ces dépenses dans la recherche de pétrole ou de gaz.

                               D’après l’IFP dont le sérieux des analyses est bien connu, les dépenses mondiales annuelles en 2007, en Exploration et Production (E&P) ont atteint 312 milliards d’euros en croissance de 82% en trois ans (FIG.). En 2008 ces investissements sont prévus en croissance moins forte, à hauteur de 340 à 350 milliards de $, soit un doublement en 4 ans. Cette croissance est partiellement due à l’inflation des coûts, à la rareté des compétences, mais elle est surtout imputable à la montée en puissance des recherches et des mises en production, en particulier dans le secteur offshore. (voir le rapport IFP)

                              En vis à vis de ces dépenses croissantes il ne faut pas oublier les recettes que constitue la valorisation de tout le gaz et pétrole mondial traité. Si les recettes mondiales de gaz ont raisonnablement crû entre 2004 et 2007, celles du pétrole brut se sont accrues de plus de 100% en raison de la montée des volumes produits et surtout de l’envolée des cours (TABLEAU). Eetpinvest2Il est alors possible de constater que depuis quatre ans les dépenses d’exploration et production de pétrole et de gaz dans le monde ont représenté entre 10 et 11% de la valorisation des productions. L’estimation 2008 reste dans le même intervalle. Les dépenses ont fortement crû, mais les recettes ont suivi. Pour 2008 il est à noter que, contrairement aux années précédentes, la vigueur du prix du pétrole est accompagnée de celle du gaz. Tôt ou tard les cours du gaz devront se rapprocher de ceux des huiles résiduelles du pétrole.

                       Le phénomène auquel nous assistons s’appelle un équilibre entre l’offre et la demande par accroissement de l’offre. Les prix des produits pétroliers se valorisent, les Groupes pétroliers et les Etats pétroliers investissent alors  massivement dans l’exploration et la production après s’être endormis il est vrai, en sachant que c’est un investissement pour eux stratégique et de très bon rapport pour le futur. La demande n’a pas de flexibilité, la hausse des cours n’arrive pas encore à réduire  la demande, tout au plus arrive-t-elle à réduire le rythme de croissance de quelques fractions de % par an?

                 On assiste alors, avec la montée des cours à une reprise décalée des productions par un phénomène d’assèchement des stocks physiques de produits pétroliers dans le monde.

                  Ces dépenses de 350 milliards de dollars en E&P auxquelles il faut ajouter les dépenses de raffinage (60 mrds de dollars) et les dépenses de pétrochimie représentent un formidable outil de recyclage de plus de 15% des petro dollars et donc de soutien de l’activité mondiale.Les Sociétés prestataires de services dans l’activité pétrolière le savent, elles sont en pleine forme.

  • Opep : baisse de production ?

    Opep : baisse de production ?

    Images_4 L’ Opep va choisir entre … baisse ou stabilité de la production.
    Cette baisse ou cette stabilisation ont des causes essentiellement politiques.
    La tension entre l’axe Washington-Bogota et Caracas-Quito de l’autre est une des causes du problème.
    L’activisme anti-chavez des étasuniens a notablement contribué à la hausse des prix de l’essence, via une baisse de la production vénézuelienne, cas de figure pouvant certainement se reproduire, et d’autre part, la lassitude, l’agacement, le changement d’attitude du moyen-orient vis-à-vis des USA.
    De suzerain craint et obéi, Washington passe au rang de clochard.
    Son armée ne vaut rien, malgré un budget démentiel, elle est en train de se faire battre par une bande de cul-terreux, elle apparait distendue, et surtout, le dollar est de plus en plus déprécié.

    Sa chute infernale entraine immédiatement une augmentation des prix, mais dévalue systématiquement les avoirs en dollars des pays du golfe, la vraie puissance régionale, c’est l’ Iran, et celle qui joue le rôle d’arbitre, c’est la Russie.
    Les passes d’armes incessantes avec Moscou deviennent de plus en plus pesantes, l’agressivité occidentale se cache de plus en plus mal derrière le paravent de la démocratie.
    En bref, la superpuissance et son avatar européen se comportent de plus en plus mal avec ceux qu’elles croient leurs ennemis, et se brouillent avec des amis de plus en plus tiédasses à leur égard…
    Ou l’art de se faire des ennemis…
    Ne vous étonnez pas de voir le prix de l’essence grimper, donc…

  • Europe de l’est et le nucléaire.

    Europe de l’est et le nucléaire.

    Images L’Europe de l’est vit très mal le ticket d’entrée qu’il a fallu payer pour rentrer dans l’Union Européenne. Une partie de ce ticket était la fermeture des centrales nucléaires soviétiques.
    Mais les dirigeants de ces pays, que ce soit en  Bulgarie, ou ailleurs comprirent très mal les raisons de ces fermetures, ou plutôt les comprirent comme une volonté de dérussifier et que la sécurité n’était qu’ alibi.
    Bulgarie comme Lithuanie étaient, de par leurs centrales, autonomes énergétiquement, la fermeture exigée et obtenue par l’ Union Européenne est remise en cause.
    Sofia prend langue avec Moscou pour la construction d’une autre centrale, et la Lithuanie rêve de redevenir une puissance exportatrice d’électricité en construisant une  centrale nucléaire, à la place de celle d’Ignalina  (et au même endroit) qui doit fermer en 2009. Elle convie ses voisins à la construire avec elle, ses moyens financiers étant par trop réduits.

    Car les résultats ont été paradoxaux.
    En effet, ces pays, Bulgarie d’un côté, Lithuanie, Estonie et Lettonie, et même la Pologne sont devenus bien plus dépendant de leur fournisseur de gaz russe.
    Mais la donne se complique avec l’enclave russe de Kaliningrad, qui ne veut pas dépendre de ses voisins et qui demande à son tour, une centrale nucléaire.
    Comme on voit, l’Union Européenne, loin d’être un facteur de concorde, est une cause de bisbille…

  • ça ne méthane pas !

    ça ne méthane pas !

    Images_3 Un pavé dans la mare a été jeté par 3 chercheurs ( Benjamin Dessus, Bernard Laponche et Hervé Letreut  ), on se focalise sur le CO2 pour le réchauffement climatique, sans se préoccuper d’un gaz bien courant, le méthane (CH4), produit lui par les ruminants, les décharges et les déjections animales.
    Le traitement des décharges notamment aurait bien plus d’effet sur le réchauffement climatique que 3 EPR construits, 400 000 logements réhabilités chaque année, tout en valorisant une ressource méprisée jusqu’à maintenant.

    La question n’est pas anodine. Une tonne de méthane fait autant pour le réchauffement que 101 de CO2.
    Non seulement cela, l’utilisation du méthane produit naturellement peut se faire de multiple manière et être introduit dans une stratégie active de développement.
    On le voit, un euro dépensé dans la récupération du méthane n’aurait pas le même poids qu’un euro dépensé dans le CO2.
    C’est l’occasion pour moi, de faire connaitre ici, une invention simple, basique et à la fois génial…(photo).
    C’est une valorisation des déchêts agricoles.
    Mais comble de l’horreur, on tombe ici dans la production locale, l’autoconsommation, voir pire que tout, le plein emploi.

  • Sarkozy en Afrique…

    Sarkozy en Afrique…

    Images_5 A fait comme les carabiniers, il arrive bien tard en Afrique du sud, commis voyageur apportant EPR et centrale à charbon.  L’une pour 2014, l’autre pour… un jour…peut, ou alors demain.
    Une assistance technique d’ingénieurs d’EDF, voilà où en est réduit la superpuissance sud-Africaine, importer 10 ingénieurs pour essayer de faire repartir sa production.
    C’est vrai que pour les jeunes hommes brillants, la finance c’est beaucoup plus jouissif et moins compliqué.
    On gagne plus, on peut frimer, alors qu’un investissement industriel auquel participe un jeune ingénieur sera souvent pleinement opérationnel 25 années plus tard.

    Il sera alors retraité ou mort.
    Mieux, j’ai vu justement un ingénieur mourir presque centenaire, retraité depuis 30 ans. Et ses brevets ne sont même pas tous encore exploités.
    Le retour sur investissement n’est pas encore accompli.
    Pour dire que pour rattraper 25 ans, et peut être plus de retard d’investissements en Afrique du sud, il faudra plus que 10 ingénieurs et deux ou trois ans.
    Le flux d’investissements ne doit jamais s’arrêter, on voit ce que cela a donné pour l’union soviétique, c’est aussi très long à rattraper…
    Quand à l’affirmation de Sarkozy : "Vous êtes victimes de votre succès. La croissance progresse et il faut que la fourniture d’énergie suive  ", elle est entièrement fausse. Centrales obsolètes, réseau à l’abandon, production de charbon insuffisante, déclin de l’investissement dans les mines de charbon, et pour finir, grâce au manque d’électricité, effondrement de l’économie.
    Car une économie moderne, elle peut fonctionner sans bourse des valeurs, mais pas sans électricité.

  • La question alimentaire II…

    La question alimentaire II…

    Images_4 La question alimentaire est la juxtaposition de deux éléments, la nourriture du pauvre, et celle du riche, ce qui explique la proportion de la production animale, responsable de la faim dans le monde.
    Le riche, à toutes les époques, mange de la viande. Le pauvre non.
    L’une dépendant de la grande exploitation (latifundia), l’autre, de la petite (minifundia), voir du jardin familial.
    Cette question, qui semble archaïque est reposé de plein fouet par la crise énergétique.
    Dans la grande exploitation "moderne", la seule chose qui est moderne a été le remplacement de la main d’oeuvre servile, par la main d’oeuvre mécanique.
    Mais son but est le même : vendre sur le marché des produits, le plus cher possible.

    Et l’augmentation des prix l’avantage scandaleusement, tandis que seule, la production d’autosuffisance n’apporte rien, ou si peu, et n’améliore pas la situation des personnes qui la font.
    Ils sont moins pauvres que les autres, c’est tout.
    Mais pour empêcher la dislocation des sociétés, une seule réponse est possible, qu’un état fort impose des structures qui justement permettent au plus grand nombre de disposer de ces terres, cela souvent à l’encontre de l’intérêt des plus riches, à qui on demande d’être moins gourmands.
    La survie de Cuba après l’implosion de l’ URSS et la fin de l’aide qu’elle lui apportait est justement celui d’une agriculture biologique, très intensive et très productive, réussie.
    La Russie d’ailleurs n’a souvent traversé ses multiples périodes de troubles que parce qu’une mesure était un socle accepté : le lopin de 5000 M2 par famille.
    Et en Europe Occidentale, à certaines époques, on raconte que les paysans mangeaient de "l’herbe", il faut lire cela comme la production de leur jardin, en effet, on appelait les légumes "l’herbe".
    A l’inverse, les états en déshérence tombent en friche, et leur population en quenouille…
    Voltaire l’avait vu : "il faut cultiver notre jardin". Déjà (1759) un présage révolutionnaire…

  • La question alimentaire.

    La question alimentaire.

    Images_3 La question alimentaire se pose de façon de plus en plus lancinante devant l’augmentation des prix et devant l’augmentation des prix de l’énergie.
    On dit que la planète peut techniquement nourrir sans peine les 9 milliards d’êtres humaines que certains prévoient. C’est théoriquement possible.
    Mais c’est politiquement improbable.
    Pourquoi ? Parce que produire est le plus facile, répartir est plus compliqué. Il y faudrait un monde vraiment égalitaire et une structure sociale harmonieuse.
    En effet, un état fort peut augmenter sa population, la nourrir, imposer des structures agricoles, une politique qui lui permette de la nourrir.

    Car approvisionner correctement et à bon prix une population est une question politique et non pas de marché.
    Le marché n’a jamais rien fait de bon en la matière.
    Car ce qui pose problème est l’alimentation des pauvres et souvent, les pauvres sont hors les circuits commerciaux, ils ne sont donc pas intéressant au niveau économique.
    Au mieux, ils pratiquent l’autosubsistance, hérésie aux yeux des fanatiques du marché.
    Ils consomment ce qu’ils produisent,  au mieux avec un excédent ridicule, au pire sans.
    Il faut donc un pouvoir vraiment fort qui impose le respect des droits des pauvres : l’accès à un foncier que les riches considèrent comme "le leur" même non exploité, maintien de prix intérieurs élevés pour encourager la production.
    La latifundia est synonyme de mauvaise exploitation, la minifundia n’a pas d’excédents, et entre les deux, l’équilibre est instable. Ou les exploitations dégénérent, ou elles grandissent.
    Dans la latifundia moderne, le tracteur a remplacé la main d’oeuvre servile, mais sa production n’est toujours pas à  la disposition des pauvres.