Catégorie : énergie fossile

  • TOTAL investit dans un second souffle de  l’offshore gabonais

    TOTAL investit dans un second souffle de l’offshore gabonais

    Total_2008_carte_gabon_anguille2                  Depuis 1966 Total exploite un gisement offshore sur la côte gabonaise, au large de Port-Gentil,  et extrait bon an, mal an, 7500 barils par jour du gisement d’Anguille. Dans le cadre de sa politique de prolongation des durées d’exploitation des champs en voie d’épuisement, Total a décidé d’investir deux milliards de dollars pour relancer les productions et les porter progressivement à 30000 barils par jour en 2013-2014. L’enjeu est de porter le coefficient de récupération de l’huile initialement présente de 13% à 23%, ce qui représente une production potentielle additionnelle de 150 millions de barils.

                       Ce projet illustre les capacités d’allongement des durées d’exploitation de champs mâtures à l’aide de nouvelles technologies (fracturation hydraulique, injection d’eau, accroissement du nombre de points de soutirage) dans le cadre des cours élevés du baril de pétrole. L’investissement de moins de 15$ par baril récupérable en fait une opération de très bonne rentabilité. Le Marché du brut est encore dans une phase de stimulation de l’offre par les cours, il n’est pas encore dans une phase de maîtrise ou de restriction de la demande.

    Voir le communiqué de Total.

  • Le gaspillage.

    Le gaspillage.

    Images_3 "La Russie exploite aujourd’hui plus de 70% des gisements de pétrole et 60% des gisements de gaz prospectés à l’époque soviétique. Toute la "crème" a pratiquement été mangée, le reste sera épuisé au cours des prochaines années.  ".
    L’ agence de presse RIA NOVOSTI met en exergue aujourd’hui un problème qui n’est pas significativement russe, mais international, celui du déclin de la prospection minière.
    En Russie, ce déclin a commencé avec l’implosion de l’ Union Soviétique.
    La ressource, exploitée et la prospection, liquidée.

    "Comme on le sait, le sous-sol russe recèle un tiers des réserves mondiales de gaz, un dixième des réserves de pétrole et un cinquième des réserves de charbon. Mais ce sont, pour l’essentiel, des prévisions qui doivent encore être prouvées, après quoi l’extraction ne pourra commencer que dix ans plus tard.  "
    Mais, la condamnation de l’économie libérale est sans appel :
    "si, à l’époque soviétique, 20.000 gisements de minéraux utiles avaient été ouverts, parmi lesquels 2.000 déterminaient la croissance de l’économie du pays, ces 17 dernières années, pratiquement aucun gisement conséquent n’a été mis en exploitation.   ".
    En effet, prospecter coûte, pour -peut-être- rapporter dans 50 ans.
    Et là, même les gisements connus n’ont pas fait l’objet d’investissements…
    Paradoxalement, cet activisme dans la prospection a tué l’union soviétique, économie minière trop liée
    aux aléas des cours mondiaux.
    Aujourd’hui, le non-investissement, général à l’économie mondial, rend sa puissance évanouie à la Russie, en faisant flamber les cours .

  • Peak coal.

    Peak coal.

    Images Merci à Emile pour son commentaire sur l’Afrique du sud, un article à lui tout seul :
    "La fin du charbon approche, si le diamant est éternel (oui, mais, lui n’est pas détruit dans son usage, donc la production s’ajoute aux stocks), le charbon n’en a pas pour deux siècles".
    En effet, selon la théorie néolibérale, plus le prix augmente, plus les réserves augmente aussi. Hors, entre 1999 et 2005, les réserves prouvées sont passées de 227 à 144 ans. (Personnellement, j’avais pas vu que le temps avait passé si vite, je pensais, naïvement que seuls 6 années s’étaient écoulées, pas 83).
    " . Alors : Brusque fin du charbon en 2075 ou 2048 ? selon la tendance actuelle d’augmentation de la production, ou selon une progression plus faible de celle-ci. Entre 1999 et 2005, les réserves ont diminué quatre fois plus vite que le cumul de la production au cours des six années. La diminution est surtout due à un affinement des évaluations antérieures"… "En réalité, la production de charbon passera par un maximum vers 2030, avec une production proche de 8.000 millions de tonnes par an, le "peak coal", puis entrera en déclin. "

    Evidemment, Emile nous apporte un point de vue plein de bon sens, l’accroissement de la production n’est pas synonyme d’accroissement des réserves, mais de diminution par une consommation plus rapide.
    Le cas de l’ Afrique du sud, lui est atypique, car apparemment, c’est un des rares endroits  où un indicateur n’avait pas faibli, la production d’anthracite.
    En effet, un "pic de l’anthracite" ancien, a eu lieu en 1920.
    Ce pic de l’anthracite indiquait un épuisement des gisements.
    Le cas ici, est avant tout un problème d’investissement. Dans bien des endroits ailleurs, y compris en Chine, c’est d’épuisement géologique qu’il est question.
    Comme dans le cas du pétrole, des positions politiques et/ou économiques peuvent notablement avancer cette date.
    D’ailleurs, que reste t’ il du monumental appareil éolien et du gigantesque aménagement des fleuves qu’il existait en France en 1800 ?
    Faute d’investissements, rien.

  • Floride : panne d’électricité.

    Floride : panne d’électricité.

    Images Nouvelle gigantesque panne d’électricité, en Floride, cette fois.
    Toujours la même cause, un réseau vétuste, à la limite de ses capacités, qui s’arrête suite à un incident bénin.
    2 à 4 millions de personnes privées d’électricité, feux de signalisation éteints, ascenceurs  bloqués, métro, idem…
    Mais la mauvaise foi extrême des autorités est ailleurs :  "Des personnes ont été coincées dans des ascenseurs, mais aucun incident n’est à déplorer, selon les autorités. ".
    Bloqués dans un ascenceur, ou métro hors service, ce n’est pas des "incidents" ?

    Et c’est l’ensemble du dispositif qui s’est arrêté :
    "les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Turkey Point ont été mis à l’arrêt, et la panne s’est alors répandue jusqu’à Tampa, dans le Nord de l’Etat. 8 centrales électriques ont été mises hors service  ".
    La cause selon les autorités est  ", un incendie, combiné à une défaillance technique  ", mais absolument rien  de la vérité ne transpire : un défaut d’investissements depuis 30 ans qui fait qu’un incident somme toute bénin prend des allures cataclysmiques.
    Après la crise sud-africaine, chinoise, à qui le tour ?

  • Tartuffe en avion…

    Tartuffe en avion…

    Images_4 Richard Branson a fait voler un de ses avions avec un carburant issu de la noix de coco, et de la noix de babassu.
    Nouvelle absolument nulle et complètement sans intérêt.
    En effet, si techniquement, des tas de choses sont possibles, pratiquement cette pratique est inapplicable économiquement parlant.
    Faire voler quelques avions, c’est possible, mais certainement pas les flottes actuelles.
    La production de coco est elle, trop réduite pour en tirer un volume suffisant.
    Une seule utilisation de la noix de coco à usage de carburant fut attesté dans l’histoire, la guérilla philippine faisait fonctionner ses radios à l’huile de coco pendant la seconde guerre mondiale.  ("les soldats oubliés de Mindanao").

    Pour cet usage réduit et peu important, les ressources locales étaient tout juste suffisantes.
    A ce titre là, le colonel W.  Fertig qui commandait la guérilla demanda que le commandement sud des forces armées américaines prit des opérateurs radios plus rapides, ceux en place, trop lents lui consommant trop de carburant, par des liaisons trop longues…
    Regardons donc le coup de R. Branson, comme il se doit, médiatique, c’est tout.

  • Bloquer South Stream

    Bloquer South Stream

    Mer_noire La reconnaissance du Kosovo présente plusieurs facettes.
    Une d’entre elle est la possibilité de bloquer le projet South stream, et d’avantager Nabucco.
    Enfin, presque.
    D’abord, la clef du conflit, quelle est elle ? C’est qu’une guerre dans les balkans ne déplairait pas à Washington.
    Surtout si c’est une guerre généralisée.
    La Russie dispose du gaz pour South Stream, les USA, n’ont rien à proposer. Leur unique poids, est désormais un poids de nuisances.

    Une guerre dans les balkans reporteraient sine die, le projet south stream aux calendes grecques. Et comme South stream est dix fois plus avancé que Nabucco, sans manipulations, Nabucco n’avait aucune chance.
    Mais ce calcul est quand même cousu de fil blanc.
    La majeure partie du gaz viendra de Russie, Nabucco passe par L’ Iran, et après, par des voies très étroites, facilement coupables, et encore après, en Turquie.
    La Turquie elle même, est en passe d’être déstabilisée par son intervention au Kurdistan.
    La manoeuvre américaine est une politique du pire.
    Parce qu’il peut aussi arriver de nombreux problèmes à Nabucco. Et qu’il faut compter sur la bonne volonté de l’ Iran, qui, comme chacun le sait, ADORE les états-unis.

  • Reçu 5/5 fort et clair.

    Reçu 5/5 fort et clair.

    Images_3 Au Moyen-orient, certains ont compris de suite, ce que signifiait la proclamation unilatérale de l’indépendance du Kosovo.
    Cette indépendance approuvé par les grands benêts de l’union européenne, met fin à la charpente Westphalienne qui organisait depuis 1648 les relations internationales.
    Seule une négociation entre les parties pouvait créer ou modifier les frontières.
    La propagande nationaliste et hitlérienne d’ailleurs se servit amplement de la notion de "diktat de Versailles".
    Aujourd’hui, on en revient, grâce à des demeurés de la politique, à la charpente antérieure : la guerre endémique, entrecoupée de trêves, plus ou moins longues, où seul compte la force. Les relations serbo-kosovars ont déjà pris cette tournure, les relations kurdo-turcs, la prennent, dans une région riche en pétrole.

    10 000 militaires Turcs se sont embarqués pour 4 à 6 semaines en Irak. En compensation, le PKK appelle à la guerre en Turquie.
    Dans les parages passent 300 000 barils jours. On imagine sans peine ce qui peut leur arriver, ainsi qu’au cours du baril de pétrole.
    Comme on le sait, une guerre de 4 à 6 semaines, a plus de chances de devenir une guerre de 4 à 6 ans, et d’entrainer un Moyen-orient déjà peu stable dans un maëlstrom complet.
    Joli coup, pour nos politiciens…

  • Effondrement de l’économie sud-africaine. II

    Effondrement de l’économie sud-africaine. II

    Images "Aucune des centrales à charbon (90 % de la production d’électricité) d’eskom ne fonctionne à plein régime".
    Les racines de cette crise énergétique sont multiforme, celle d’un délabrement généralisé, de plus en plus visible.
    Soit le charbon n’est pas bon, de mauvaise qualité, humide, soit il n’arrive pas, soit la vétusté des installations est criante, la main d’oeuvre manque aussi, que ce soit ingénieurs ou techniciens…
    25 % des capacités de productions sont perdus, il n’y a plus d’exportations d’électricité, et elle est dans le pays, rationné.

    On le voit, il n’y a nul besoin d’avoir atteint un pic géologique pour avoir des problèmes. Des économistes néolibéraux fous (pléonasmes) suffisent largement.
    "Sur les marchés matières, tous les secteurs sont touchés, et les ondes de choc se répercutent partout dans le monde  ".
    L’économie sud-africaine, quasi entièrement minière s’est arrêté, il n’y a quasiment plus de mines en activités, les dernières tentent d’approvisionner eskom en charbon, pour éviter l’effondrement total.
    Là aussi, la gabegie en appelle au contribuable, 5 milliards sont demandés au gouvernement. Désormais celui-ci n’a guère le choix.
    Mais il est clairement en cause, précédemment, il s’en était tenu à une attitude libérale extrémiste, autofinancement, ou appel aux capitaux.
    L’ Afrique du sud inaugurerait elle la théorie d’ Olduvaï ?

  • Effondrement de l’économie sud-africaine.

    Effondrement de l’économie sud-africaine.

    Images L’économie sud africaine va mal, très mal, et son mal est très classique.
    Elle a souffert pendant un temps d’un "keynésianisme militaire", ou économie militarisée, ensuite d’une cure libérale.
    Aujourd’hui, on manque cruellement de charbon, d’électricité et la production des mines d’or chute.
    Ce mal est on ne peut plus répandu aujourd’hui, c’est le défaut d’investissement, dans les mines d’abord, dans la production électrique ensuite, ce qui fait que la production s’étiole, malgré son potentiel.

    La main d’oeuvre a été réduite, les ingénieurs et techniciens plus encore, enfin il était plus prestigieux d’aller travailler dans la finance à Johannesburg.
    Là aussi, le vieux poncif de la "vieille économie", revient dans la gueule, comme dirait Poutine de ceux qui l’ont lancé.
    Vu le poids de l’ Afrique du sud dans les productions de platine et d’or, vu le contexte monétaire de forte flambée de ces deux métaux, il ne faut pas s’étonner de voir l’économie mondiale aussi déstabilisée par la crise sud africaine.
    Mais ce maëlstrom emporte aussi le marché charbonnier. L’ Afrique du sud est en effet, un des rares endroits où la production de "bon" charbon est possible.
    En ce qui concerne les énergies renouvelables, le pays se consacre désormais aux ampoules basses consommations, et chauffe-eau solaire, dans l’urgence…

  • Europe : le retour de la guerre.

    Europe : le retour de la guerre.

    Images_2 Les autorités de l’union européenne, les états, les USA, ont poussés à la politique du pire. Ils l’auront.
    La totalité des commissaires européens pensent que l’indépendance du Kosovo est une catastrophe complète, mais n’ont rien dit officiellement car,
    " L’indépendance du Kosovo, c’est une cause sacrée de l’idéologie libérale et de l’opinion médiatique des élites moralistes européennes ".
    "George Friedman insiste sur le fait que la position occidentale, en ne laissant aucune porte de sortie honorable à la Russie, remet en cause la crédibilité du statut de puissance qu’elle s’efforce de regagner.  "
    mais aussi :
    "Poutine se voit maintenant contraint de riposter, par exemple en soutenant les sécessionnistes serbes de Bosnie-Herzegovine ou bien en jouant la carte iranienne.  "
    Car la position russe n’est pas sans biscuits.

    Tout d’abord, dès qu’on parle de Russie, il ne faut pas oublier que c’est 30 % du gaz et 12.5 % du pétrole mondiale.
    Les crises sur lesquels Moscou peut souffler sont nombreuses en Europe (en plus de celle citées précédemment : Ecosse, Irlande, Pays de Galles, Pays basques, Catalogne, Corses, ou Monténégro (30 % de serbes), Macédoine, Transdniestrie, Ossétie, Abkasie, ou même Québec (après tout, l’indépendance du Kosovo n’a vu qu’un vote du parlement), la totalité de l’Afrique, bâtie sur des frontières coloniales, et pas loin de la totalité de l’Asie aussi…
    Selon Vladimir Poutine, "le bâton va revenir dans la gueule des occidentaux".
    La retenue Russe dans la crise iranienne ne sera peut être plus de mise aussi, et on peut imaginer sans peine un Afghanistan encore moins calme.