Catégorie : énergie fossile

  • Le miracle économique chinois.

    Le miracle économique chinois.

    Images Le miracle économique chinois est victime d’une vague de froid.
    Le centre, sud et l’est de la Chine sont plongés dans des intempéries sans équivalents depuis cinquante ans.
    La situation énergétique, déjà critique, empire de jour en jour et, dans les régions en proie aux intempéries, la production de charbon, ainsi que son transport sont compromis.
    Les lignes électriques sont détériorées par le gel, et les réserves se limitent à une semaine.
    La production de charbon a toujours été importante en Chine, elle dépassait déjà 200 millions de tonnes au 19°siècle.

    Mais cet épisode n’est pas le premier. Pour pallier aux risques de pénurie, un empereur fit élever à Pékin une montagne de charbon.
    Cette sagesse fut oubliée, et aujourd’hui, on s’aperçoit de la fragilité de l’édifice.
    La crise incite les ouvriers à rentrer chez eux, en même temps qu’une vague habituelle de grands voyages avait lieu.
    De plus, contrairement à ce qui est dit, l’impact sur l’économie d’un tel évènement n’est ni faible, ni limité.
    Le froid attaque les infrastructures qui sont l’élément fragile de l’ensemble.
    L’impact classique, sur les récoltes n’est pas à négliger non plus.
    Les émeutes et "évènements de masse" sont très courant en Chine, et les troubles en période de stress alimentaire se multiplient.

  • Coal to liquid II

    Coal to liquid II

    Images_4 "La technologie CTL, loin d’être convaincante en l’état actuel des processus de production, ressemble plus à une tentative insidieuse de la part des industriels du charbon, de tirer profit de la pénurie annoncée du pétrole."
    Ce commentaire, mérite à lui seul un article.
    En effet, techniquement le coal to liquid, ou transformation de la houille en combustible liquide, par hydrogénation a déjà été utilisé dans l’histoire.
    Réalisé à l’échelle industriel par les nazis, et cette technologie transmise aux Japonais, elle a permis aux puissances de l’axe de mener la seconde guerre mondiale.
    Réutilisé par l’ Afrique du sud, elle lui a permis de prolonger un peu le système d’apartheid.

    Mais les conditions étaient particulières.
    Esclavage de la main d’oeuvre, ou du moins, dans certains cas, exploitation éhontée, cout supporté par l’appareil militaro-industriel.
    Dans les trois cas, cela s’est mal fini pour l’utilisateur.
    Mais l’ Allemagne n’a plus de charbon exploitable, le Japon a aussi cessé sa production, donc on peut dire que la solution n’aurait pas été éternelle.
    Elle reposait aussi sur l’utilisation d’un bon charbon, l’anthracite, qui se fait rare depuis… 1920…
    En effet, il ne faut pas se laisser abuser par des tonnages sans signification.
    Un n’égal pas un.
    Donc effectivement, comme l’a dit si bien André, même si l’on omet complètement le stade industriel le coal to liquid s’est déjà fait, mais dans des conditions si particulières qu’elles sont difficilement reproductible, encore moins rentable économiquement.

  • Crise immobilière fille de crise pétrolière…

    Crise immobilière fille de crise pétrolière…

    Images_3 L’élément catalyseur de la crise immobilière est la crise pétrolière.
    Le coup de balancier, causé par une baisse très forte des prix du pétrole, joint à une remontée encore plus forte, a pris en porte à faux les suburbians, d’autant plus fort que la baisse précédente leur avait fait renouveler leur parc automobile au profit de 4X4 et de pick-up, bien plus gourmands.
    A cela se rajoute le problème de blocage des salaires, pour conduire tout droit les banlieues dans la crise.
    Ce phénomène, surtout américain, à moindre degré européen, est lourd de conséquence.
    Un bâti déphasé et zoné, sans activité souvent, dépendant d’un approvisionnement extérieur lourd, ne produisant rien à proximité, et tributaire de transports en commun longs et/ou défaillant.

    Mais la crise s’annonce encore plus lourde pour les zones industrielles.
    En effet, pour elles (trois fois plus de surface que le résidentiel), il n’y a pas de solutions.
    Elles sont intégralement dépendantes du pétrole et des approvisionnements à flux tendus.
    Les phénomènes de crise qui les guettent sont déjà perceptibles.
    Difficultés de vente et/ou de location, cout élevé des loyers, et couts des transports en tout genre. Employés, fournisseurs, clients…
    La charge et le montant du poste "transport" devient délirant, et se taille une part honorable des frais, pas aussi importantes que les salaires, mais qui devient significative.
    Mais, que, elle, on paie sans rechigner et sans geindre.
    la "fin des banlieues", touchera aussi l’industrie.

  • La Chine première…

    La Chine première…

    Images_2 Pendant qu’en Europe, on traine les pieds pour atteindre les objectifs d’énergies renouvelables, qu’on chipote, qu’on négocie, qu’on demande des délais, la Chine, elle, se lance résolument dans l’aventure.
    "L’association d’une politique de leadership et d’un sens des affaires aiguisé conduira à une croissance spectaculaire des énergies renouvelables, en augmentant de manière significative sa part dans le marché de l’électricité, du chauffage et du transport des carburants ".
    La nouvelle révolution industrielle verrait donc le point d’accélération se situer en Chine.
    "La Chine est sur le point de devenir le numéro un mondial de l’industrie des énergies renouvelables, ce qui aura des conséquences mondiales pour l’avenir de la technologie ".

    La Chine pousse son avantage dans la totalité des axes :
    – force éolienne (doublement en 2006…),
    – éthanol (à partir de la cellulose),
    – chauffe-eau solaires (100 millions de M2 en 2006),
    – gestion des déchets, notamment agricoles, destinés à produire du biogaz.
    Le prix des chauffe-eau solaires s’est effondré en Chine, présageant leur généralisation…
    Pendant ce temps là, en Europe, on négocie

  • Les productions cumulées de l’OPEP et de l’IRAQ ont crû durant le deuxième semestre 2007

    Les productions cumulées de l’OPEP et de l’IRAQ ont crû durant le deuxième semestre 2007

                        En six mois, depuis le mois de Juin dernier, les productions de pétrole brut de l’OPEP (Angola inclus) et de l’IRAQ cumulées ont repris un rythme soutenu.Opecoilproduction D’après l’Agence Internationale de l’Energie elles seraient passées de 30.1 millions de barils en Juin à 31.5 millions de barils en Décembre. Cet accroissement de 4.5% en six mois, doit être attribué aux productions libérées par l’accroissement des quotas et à aux progrès de l’Iraq. La principale croissance est due à l’Arabie Saoudite (+440 mille barils par jour) puis à l’Irak (+ 370 mille bl/jour) qui a repris ses livraisons vers Ceyhan, au Koweit (+190 mille bl/jour), au Nigéria (+110mille bl/jour) et à l’Iran (+100 mille bl/jour).

                       Cette tendance devrait se poursuivre au cours du premier trimestre de cette année en raison du rétablissement des productions des Emirats Arabes Unis qui ont présenté un creux de maintenance passager en Novembre, de la poursuite de l’arrivée des nouvelles productions offshore de l’Angola.

                     Les réunions formelles de l’OPEP où s’affrontent les idéologies, où les messages sont parfois déconnectés du business quotidien, font l’objet d’annonces guerrières auxquelles il ne faut attribuer que peu d’attention. A la nouvelle du maintien des quotas de production de l’OPEP le brut a perdu deux dollars à New York, les chiens aboient, la caravane passe.

                       En clair les quotas sont maintenus mais les volumes produits croissent parce que la demande mondiale est là. Les membres de l’OPEP savent que la demande US ne variera pas de façon significative en raison des turbulences bancaires, mais qu’elle va croître avec les besoins en augmentation du Moyen-Orient et de l’Asie, pour accompagner une croissance économique mondiale 2008 toujours dynamique, prévue à  4% par le FMI.

                      Remarque: les adeptes du "peak oil" voient repartir à la hausse les productions mondiales et sont une fois de plus déçus. Mais ils peuvent dire avec certitude et humour: "Je l’aurai, un jour, je l’aurai!".

  • Le parlement européen : les états trainent…

    Le parlement européen : les états trainent…

    Images … les pieds pour le changement de paradigme.
    Le gain d’efficacité énergétique de 20 % d’ici 2020 est tout à fait envisageable, "faisable du point de vue technique et économique".
    Se réveillant de leur longue sieste, les députés estiment qu’ "une utilisation plus efficace de l’énergie permettrait du même coup de réduire la dépendance de l’UE de ses importations d’énergie"
    Pour les députés, il faut fournir :
    "infrastructures, bâtiments, appareils, moyen de transports et système énergétiques, les plus efficcaes, tout en encourageant les citoyens à utiliser l’énergie de la façon la plus rationnelle possible."
    En un mot, le changement de société n’est possible que par une politique publique agressive, comprenant des normes contraignantes en matières de logements.

    Mais les états trainent les pieds.
    Sur 21 actions, seule 3 ont été mises en application, mais on atteint là, les limites de la cohérence idéologique.
    En effet, seule une action publique peut résoudre le problème, mais on a beaucoup privatisé, et les intérêts des compagnies sont de vendre, au maximum, et à prix maximum leur énergie, ce qui contredit toute politique de réduction des quantités consommées.
    Il faut de même, retirer du marché les appareils énergivores, notamment les ampoules, et encourager la recherche.
    C’est une belle porte ouverte que les députés ont enfoncés.

  • Statu quo de l’Opep…

    Statu quo de l’Opep…

    Arabie_saoudite L’ Opep veut "maintenir le statu quo" jusqu’en mars, mais au delà…
    En effet, au delà, la production risque fort de baisser, pour plusieurs raisons.
    D’abord la raison financière, les pays membres de l’Opep ne manquent guère d’argent, et ont pris gout à des rentrées élevées. Dans ce contexte, continuer à remplir des coffres sans fin, ni but n’intéresse personne.
    Ensuite, pour maintenir la production, il faudrait investir massivement, chose qui n’est pas faite avec la célérité voulue. On investit, mais moins que nécessaire.
    Ensuite, globalement, la reprise en main a été totale par les états. Ils entendent gérer leurs ressources en bon père de famille, à long et moyen terme.

    Ensuite, le pic-oil est une réalité pour beaucoup de gisements, les gisements "neufs" et "frais", sont difficilement exploitable, petits et fracturés, posant des problèmes inconnus jusqu’ici.
    Et enfin, la récession en cours d’abord aux états-unis, risque de s’étendre au monde, et entrainer la chute des cours, à défaut de la chute de la demande.
    Elle est en effet, plus forte que l’offre, et ménage un "matelas" certain de demande non satisfaite.

  • Angola LNG achète la licence de liquéfaction à ConocoPhillips

    Angola LNG achète la licence de liquéfaction à ConocoPhillips

    Sonangol                            Angola Liquefied Natural Gas Limited est une Société détenue conjointement par la Société d’Etat locale, la Sonangol (22.8%), Chevron (36.4%), BP (13.6%), Total (13.6%) et ENI (13.6%). L’objectif de ce Groupe est de valoriser les réserves de gaz des gisements onshore et offshore de l’Angola. Pour cela il a acquit la licence d’utilisation du procédé de liquéfaction qui fait autorité pour sa flexibilité, dit "Optimised CascadeSM" à ConocoPhillips. L’objectif est de construire une usine de liquéfaction qui comprendra un quai de chargement pouvant accueillir des méthaniers de 210 mille m3 comme les Q-Flex, des capacités de stockage et  une usine de liquéfaction capable de produire 5.2 millions de tonnes de GNL par an. La réalisation de l’unité de liquéfaction sera confiée au Groupe Betchel qui est le spécialiste du procédé. 

                                     Pour l’instant l’Angola mène une politique pétrolière très intelligente avec sa Société Sonangol balançant entre prise de participation et développement. Cette approche paisible tranche avec celle du très agité Nigeria.

  • Grenouillage au Vénézuela.

    Grenouillage au Vénézuela.

    Le pétrole du Vénézuela n’en finit pas d’attiser les convoitises.
    Images_2 C’est désormais la lutte anti-drogue qui vient servir de prétexte à des ingérences nord américaines.
    Explications : dans tous les pays où la lutte anti-drogue a été militarisée et prise en main par la DEA, que ce soit l’Afghanistan ou la Colombie, et hier la Bolivie, la production de drogue a augmenté, les prises diminuées.
    Or en 2005, le gouvernement Vénézuelien expulse les "conseillers" de la DEA, en leur reprochant l’espionnage, les manigances, et leur peu d’intérêt contre le trafic de drogue.
    Suite d’ailleurs à l’expulsion de la DEA, les saisies de drogue au Vénézuela ont explosés, passant de 44 tonnes à plus de 77, le nombre d’arrestations se montant à 4000 et 68 fonctionnaires de police révoqués et arrêtés.

    D’ailleurs, les deux plus gros producteurs de drogue au monde sont deux alliés fidèles des USA, d’abord la Colombie (62 % de la cocaïne produite) et ensuite l’Afghanistan (92 % de l’opium produite).
    Inutile de rappeler l’histoire, le plus gros état-trafiquant du 19°siècle était la Grande-Bretagne, qui l’imposa à la Chine.
    La France, elle, disposait en Indochine d’une "régie de l’opium" qui rendit la colonie fort profitable aussi, bien que l’opium fut pourchassée en France même.
    Derrière cette histoire, toujours la même, une seule clé, le pétrole.
    Beau moyen de "condamner" et de s’immiscer dans des affaires internes, et de se créer des problèmes, alors qu’on n’a pas résolu les précédents.
    Chavez n’a rien d’un paranoïaque, les menaces US, sont bien réelles.

  • Vinci va construire un terminal de regazification à Rotterdam

    Vinci va construire un terminal de regazification à Rotterdam

    Methanier              La filière complexe et "capital intensive" du gaz naturel liquéfié  (GNL) nécessite trois types d’équipements: une usine de liquéfaction avec plusieurs trains (ex.: 4 pour Qatargaz II), des méthaniers(ex.: 16 pour Qatargaz II) et un terminal de regazification. Le moindre projet nécessite d’investir 10 à 20 milliards de dollars selon la taille du gisement gazier à exploiter, pour un rendement qui va dépendre des cours fantasques du GNL dans le monde. Un exemple d’investissement d’un terminal de regazification est donné par Vinci qui va avec sa filiale Entrepose Contracting démarrer la construction d’un tel terminal à Rotterdam. Il comprendra une usine, une jetée de déchargement et trois immenses réservoirs de stockage de GNL de 180 mille m3 chacun*. L’investissement est de 800 millions d’euros.

    *Remarque: un méthanier moderne comme les Q-Flex du Qatar peuvent embarquer 216 mille m3 de GNL, les plus gros, les Q-Max emporteront 265 mille m3. Leur prix unitaire doit dépasser les 200 millions de dollars.