Catégorie : énergie fossile

  • Shell: Les productions 2007 confirment la tendance longue

    Shell: Les productions 2007 confirment la tendance longue

                                    Les productions de Royal-Dutch Shell en 2007 auront confirmé la tendance depuis quatre ans de décroissance annuelle des productions de liquides ( pétrole+ condensats+ sables bitumineux) de 120 mille barils par jour et de quasi stabilité des productions de gaz en deux ans.Shell1_2

                 Mais comment peut-on analyser ce résultat?

                               Une analyse plus fine des productions trimestrielles par régions depuis les deux dernières années montre, depuis le quatrième trimestre 2006, une baisse de production des liquides. Elles ont baissé de 348 mille barils par jour, soit 15,8% au quatrième trimestre 2007 par rapport à la même période 2006. Shell2A l’exception de l’Afrique qui est stable toutes les zones participent à ce déclin des volumes de liquides produits. Mêmes les sables bitumineux de l’Alaska sont en forte baisse en raison d’un incendie du "upgrader" qui transforme le bitume en pétrole.

                  Par contre au quatrième trimestre 2007 on assiste à une vive reprise des productions de gaz en Europe de 400 mille barils équivalents par jour par rapport au trimestre précédent.

                        Ces résultats qui dissocient les volumes de gaz produits, peu rentables, de ceux des liquides, très rentables, montre les faiblesses  opérationnelles de cette Société, qui voit la partie la plus lucrative de son activité décroître inexorablement. Les déboires au Nigeria et en Russie, la déplétion en Europe et en Alaska, l’absence de mise en production de nouveaux champs pétroliers expliquent ces contre performances.

                      La non publication de l’état des réserves, repoussée à plus tard, ajoute de la suspicion sur l’état de forme de R-D Shell. Les opérations on-shore au Nigéria assurées par une JV avec le gouvernement local, la Shell Petroleum Development Company, seraient en grandes difficultés financières par manque de productions.

  • Ceux qui ont, ceux qui n’ont pas…

    Ceux qui ont, ceux qui n’ont pas…

    Images La tension, une nouvelle guerre, pas tellement froide est en gestation en Amérique Latine.
    Entre l’axe des pays qui ont de l’énergie, Equateur, Bolivie et surtout Vénézuela, flanqué du Nicaragua et de Cuba, avec les états-unis, et leur dernier allié, la Colombie.
    Les ventes d’armes, notamment russes y atteignent des records. Sukhoi fait des bénéfices records, et Chavez veut créer une alliance contre le voisin du nord.
    La guérilla Colombienne est désormais pour lui "un groupe belligérant", et non plus un groupe terroriste.
    Mais, dans ce cas d’espèce, la Colombie, force est de constater qu’il y a surtout des terroristes, de chaque côté, et que la population en est victime, sur fond de féodalités.

    Washington compte là-bas peu d’amis, sauf la Colombie, son autre "allié", le Pérou, a à sa tête un président considéré il y a 25 ans comme un anti-yankee résolu, et le seul vrai frein sont des états plus pondérés, comme le Brésil ou le Chili.
    Enfin, en ce qui concerne le Brésil, il vaut mieux dire qu’il est en train de construire son propre empire, et qu’il a besoin de temps.
    La domination de l’ Amérique latine par le Brésil après avoir été réalisée au 19° siècle, s’est effondrée en 1870.
    La leçon retenue au Brésil est similaire à la leçon russe : pour montrer les muscles, il faut d’abord bâtir une économie puissante.
    Ce conflit a clairement l’énergie en ligne de mire : celui qui n’en a plus (suffisamment), les états-unis, les autres qui en ont, mais n’entendent pas le brader.

  • Le mouvement tournant.

    Le mouvement tournant.

    Carte_serbie La manoeuvre russe dans les balkans prend de l’ampleur et de la consistance, après avoir acheté les bulgares par l’intermédiaire du gazoduc south stream, la Russie manoeuvre aussi la Serbie.
    Là, c’est encore plus facile.
    La question du Kosovo (Moscou appuie la Serbie), pousse littéralement Belgrade à pactiser avec Moscou, qui a profité de l’occasion pour prendre le contrôle de l’opérateur local du gaz, la société NIS.
    On le voit,  là aussi, pendant  que des gouvernements "bling-bling" font leurs pitreries, les russes travaillent sérieusement et avec application à la reconstruction de leur puissance.

    La question du Kosovo et la reconnaissance éventuelle de l’indépendance par les occidentaux risque de transformer plusieurs pays en poudrière.
    Car, à l’est, on risque aussi de reconnaitre d’autres indépendances, Transdniestrie, mais aussi Abkhazie…
    Ce qui aurait pour effet d’hypothéquer encore plus le gazoduc Nabbucco.
    L’intégration de certains pays à l’ Otan n’y changerait rien, d’ailleurs, car s’il y a bien une alliance en voie de dislocation, c’est bien l’ Otan, qui est en train de perdre le seul conflit auquel elle est mêlée, l’ Afghanistan.
    La dernière (non-) nouvelle de ce pays tourmenté, est que les talibans, apparemment ont réussi à couper les voies d’approvisionnements terrestres.
    Les frais d’occupations vont encore augmenter, l’avion, c’est forcément plus cher !

  • Etat des lieux début 2008…

    Etat des lieux début 2008…

    Images Le monde est vaste, et l’on ignore ce qui se passe à l’autre bout, souvent.
    D’autant que l’information officielle n’arrive que biaisée, bouillie mâchée par des propagandistes très bien payés.
    Quelle est la situation exacte, ou plutôt, l’approche d’une information le moins tronquée possible ?
    Au niveau énergétique, c’est déjà la pénurie, en beaucoup d’endroits.
    Cela commence par les plus marginaux, et les plus faibles.
    Ferment les "petits" aéroports, sans grand avenir, les aéroclubs locaux sont à l’aise, l’ Afrique souffre d’une pénurie de carburant, et de gaz généralisée. Pourtant l’énergie y est hors de prix.

    Plus récemment, les "modèles" chinois et sud africains connaissent de grandes difficultés.
    Manque de carburant pour commencer, de charbon ensuite.
    La pénurie de charbon atteint ces deux grands géants de la production.
    Celle-ci y a augmenté, certes, mais insuffisamment. Et les importations ne suffisent plus.
    En réalité, les autorités "jonglent" avec les pénuries.
    Que faire en cas de pénurie, sinon laisser se dérouler la crise, et la déplacer, de secteur (du transport dans l’électricité), de région (chacun son tour), sous fond d’inflation alimentaire crée par l’envolée du prix de l’énergie ?
    La réponse chinoise est pragmatique, on laisse faire la crise, pour qu’elle reste dans les limites du socialement acceptable.
    La théorie d’Olduvaï dans toute sa splendeur.

  • Total annonce des volumes de production 2007 en hausse.

    Total annonce des volumes de production 2007 en hausse.

    Darricarrere                   Yves-Louis Darricarrère, directeur de l’exploration production de Total confirme dans Le Figaro, que les volumes de productions d’hydrocarbures en 2007 ont été en hausse par rapport à ceux de 2006. "une progression sera enregistrée et nous serons sûrement l’une des seules majors pétrolières à afficher une progression de la production en 2007". "De nouveaux champs vont entrer en production cette année, comme celui de Jura, en Mer du Nord, avec plus de 170 millions de barils de pétrole équivalent de réserves prouvées et probables."

                     Les volumes de production du quatrième trimestre devraient s’approcher des 2,5 millions de barils équivalents par jour. La valeur du  mix liquides/gaz sera déterminant sur la croissance trimestrielle des résultats. A l’ouverture de la Bourse ce matin 29 Janvier, l’action Total était stable à moins de 50 euros pour un dividende attendu entre 2,10 et 2,20 euros. L’indifférence des acteurs du CAC vis à vis de l’action Total est difficilement compréhensible, elle n’est pas "à la mode".

  • Le cadeau.

    Le cadeau.

    Images_2 Avec le paquet acheté, il faut un cadeau. Le paquet acheté par la Chine, ce sont les centrales EPR, le cadeau, ce sera le centre de retraitement.
    Enfin, un cadeau qui leur couterait 15 milliards d’euros, mais cadeau quand même, car il y aurait transfert de technologie.
    Les centrales vendues couteraient 8 milliards, le centre de retraitement est deux fois plus cher, mais permet d’accéder à la maitrise technologique.
    On le voit, notre bon roi, Nicolas 1° est en train de disséminer l’atome au 4 coins de la planète (sauf à l’Iran).

    La Chine désire un engagement "irréversible" pour exécuter le contrat EPR.
    Comme on le voit, ce contrat n’est pas finalisé, la vente des réacteurs dans le golfe est virtuelle, la construction du prototype finlandais est digne d’un scénario noir du bâtiment : retard à tous les étages, quand à celui de Flamanville, sa construction se voit contestée en justice.
    Bien entendu, même s’il était livré à l’heure, il arriverait au moment des problèmes d’approvisionnement en uranium et empêcherait l.a réalisation de l’objectif des 23 % d’énergies renouvelables dans le panier énergétique français.
    De plus, il existe une contestation forte de l’EPR, plus forte que celle des anciens réacteurs.
    En effet, cette technique est loin d’être nouvelle, elle date des années 1950, et serait aussi dangereuse.
    Mais le problème le plus récurrent est celui de l’approvisionnement en uranium, la production ne progressant guère, exception faite du Kazakhstan.

  • Tenue contrastée des matières premières.

    Tenue contrastée des matières premières.

    Etain Les prix des matières premières devraient connaitre de grands contrastes.
    – 38 % pour le zinc,
    – 32 % pour le cuivre,
    – 10 % pour l’argent,
    mais l’énergie connaitra des flambées :
    + 40 % pour le charbon,
    + 30 % pour le charbon à coke,
    + 12 % pour le gaz naturel,
    +  3 % pour le pétrole.
    Bien sûr, ce ne sont que des prévisions, fausses bien entendu.

    Mais la tendance lourde est là.
    Le prix de l’énergie s’affirme malgré l’effondrement annoncé de l’immobilier, visible dans le prix du cuivre et du zinc.
    La nourriture va continuer à flamber, les émeutes de la faim, les affrontements ethniques tout court seront la rançon de ces renchérissements.
    Bonne année 2008 en perspective…

  • Déforestation en Amazonie

    Déforestation en Amazonie

    Deforestation_amazonie Poussé par le grand vent des biocarburants, la déforestation de l’ Amazonie se poursuit et s’amplifie à un rythme jamais atteint jusque là.
    Août 2007, perte de 243 Km2.
    – Septembre 2007, perte de 611 Km2.
    – Octobre 2007, perte de 457 Km2.
    – Novembre 2007, perte de 974 Km2.
    – Décembre 2007, perte de 948 Km2.

    Soit, au total 3200 km2, entre août et décembre.
    Les carburants d’origine végétal s’annoncent donc comme dévastateurs. Sans même apporter plus d’une prospérité factice, comme toutes celles qu’ à connu le brésil.
    Les "cycles" qui faisaient le pays riche, puis misérable.
    "Le pays est un pays d’immense avenir, d’ailleurs ce sera toujours un pays d’avenir" Georges Clemenceau, qui avait visité le pays dans sa jeunesse, et qui avait (déjà) la dent dure.
    Mais sont aussi à mettre en cause, avec la canne à sucre, le soja et l’élevage extensif, très demandeur d’espace et très rémunérateur, en ce moment…

  • Réunion de l’opep.

    Réunion de l’opep.

    Images_2 L’Opep se réunira le 1°février pour se résoudre -ou non- à une augmentation de production.
    Mais le résultat est cousu de fil blanc.
    Il n’y aura pas d’augmentation, sinon de prix.
    En effet "les professionnels estimant que la vigueur de la demande dans les pays émergents devrait compenser tout ralentissement aux États-Unis."
    Si le mythe des pays émergeant succédant aux USA, comme moteur de croissance est tenace, la situation est que le pétrole d’est pas plus élevé que parce que certaines régions du globe souffrent de pénurie.
    Même une crise internationale risquerait dans le cas du pétrole de buter contre une incompressibilité de la demande.

    En effet, la situation est fort tendue en Chine, avec des émeutes dues aux carburants (ou plutôt à leur absence), l’ Afrique est, dans bien des endroits, en situation de post-pétrole (bien que le prix y soit affreusement cher).
    D’autre part, l’autre donne de l’équation est que l’Opep désormais est incapable de produire plus, sauf quelques pays comme l’ Angola, qu’elle souffre aussi d’un trop plein de devises dont elle ne sait que faire…
    Ah, les problèmes des riches…

  • Les prix du gaz naturel en euros baissent depuis près de deux ans

    Les prix du gaz naturel en euros baissent depuis près de deux ans

    Prixdesliquides                  Les prix du pétrole en dollars ont connu depuis plus de cinq ans une superbe envolée connue de tous. Elle apparaît dans les indicateurs de prix moyens publiés trimestriellement par le pétrolier Total qui montrent des prix de vente des "liquides" (pétrole brut + condensats) venir de 25$/baril en 2003 et atteindre près de 85$/baril au dernier trimestre 2007. Cette multiplication des prix en dollars par 3,4 en moins de cinq ans se retrouve mais amortie en euros, les prix n’étant multipliés que par 1,9 seulement. Mais, ce qui est moins connu, la situation est complètement différente pour le Gaz Naturel.

    Prixdugaz                   Les prix du gaz en dollar ont atteint un plus haut de 36$ le baril équivalent de pétrole au premier trimestre 2006. Depuis ils sont restés inférieurs ou égaux à ce prix maximum. Mais exprimés en euros on constate que les prix après avoir atteint un maximum de 30 euros par baril équivalent au premier trimestre 2006 régressent globalement avec un plus bas de la moyenne trimestrielle de près de 20 euros/baril équivalent, au troisième trimestre 2007.

    Les  prix du gaz naturel exprimés en euros sont donc en replis depuis près de deux ans.

    Ratiogazliquid                Il est possible d’illustrer cette évolution divergente des prix du pétrole et du gaz en suivant le rapport des prix de l’un par rapport à l’autre. Ce rapport qui était de 0,7 en 2003 est tombé à 0,4 en 2007.

                  A quantité d’énergie identique, le pétrole est 2,5 fois plus cher que le gaz. Ce n’est pas pour cela que les applications du gaz ont largement remplacé celles du pétrole. Les problèmes de mise en oeuvre, en particulier dans les transports, entravent la croissance des applications du gaz. Un dérivé du gaz, comme le DME (dimethyl éther, CH3-O-CH3) plus proche physiquement du butane ou du propane pourrait être un compromis économique, en substitution du pétrole.

    Ukgas1                Remarque: on assiste à une récente remontée des cours du gaz en Europe qui étaient tombés à des niveaux débiles durant le premier semestre 2007. Les cours du gaz de la Mer du Nord sont établis au National Balance Point en Grande-Bretagne en pence/therm. (Sce: BP). Cette remontée des cours devrait améliorer les résultats des grands du gaz européen (StatoilHydro, Shell, Exxon, Total)