Catégorie : énergie fossile

  • Gazprom en Afrique.

    Gazprom en Afrique.

    Monde_multipolaire_1970 Décidément, l’histoire repasse les plats.
    Pendant les années 1970, l’ Urss avait décidé la conquête de l’ Afrique, et même y était devenue la puissance dominante, aujourd’hui, c’est Gazprom qui s’y intéresse avec des dents très longues.
    Et aujourd’hui, ce n’est plus pour mettre la main sur des pays sans importance, mais sur le très riche Nigéria et ses richesses gazières, largement délaissées par les compagnies pétrolières.
    D’ailleurs, le grand gaspillage qu’est le torchage du gaz de pétrole s’y continue avec entrain.
    Ce torchage fait perdre au pays 2.5 milliards de $ par an et nuit gravement a la santé de la population du delta du Niger.

    Gazprom veut investir entre 1 et 2.5 milliards de $ et produire de l’électricité avec ce gaz, pour un continent qui en manque cruellement.
    Mais l’important n’est pas là. L’important est dans le fait que le Nigéria faisait figure de chasse gardée des grandes compagnies occidentales, et qu’elles ne disposent guère désormais de pays si accueillants.
    Toujours est il que les "facilités" accordées à ces compagnies, l’absence de contrepartie pour les populations, entraine des troubles graves qui ont fait perdre 600 000 barils /jour à la production.
    Avec l’arrivée des chinois et des russes dans ce contexte, on peut s’attendre à une flambée des surenchères vis-à-vis du gouvernement Nigérian.
    Mais il est vraisemblable que ce début de nouvelle conquête de l’ Afrique par la Russie effraie davantage les occidentaux que la précédente…

  • Lukoil: productions de pétrole en croissance en 2007

    Lukoil: productions de pétrole en croissance en 2007

    Lukoil                              Le deuxième pétrolier russe Lukoil, dont Conoco-Phillips détient 20% des parts, aurait annoncé, d’après Reuters, que ses volumes de production en Russie pour 2007 auraient cru de 1.7% à 1.83 millions de barils par jour. Sa production totale de pétrole, incluant les volumes produits à l’étranger atteindrait 1.94 millions bl/jour. Ce résultat positionne Lukoil parmi les grands groupes qui produisent vers les deux millions de barils par an de liquides comme Royal-Dutch Shell par exemple. Lukoil prévoit pour 2008 des volumes de production en croissance de 5% à 7% en raison de la mise en production d’un nouveau champ cet été dans la région de Timano-Pechora. En ligne avec les consignes du Kremlin, les exportations de pétrole brut de ce Groupe ont baissé au profit de l’exportation de produits raffinés de plus haute valeur ajoutée.

                           Pour les années à venir Lukoil a au moins deux grands projets, l’un au Kazakhstan où Lukoil voudrait quadrupler ses productions dans la région de la Mer Caspienne, l’autre en Irak dans le champ de West Qurna. Les investissements de Lukoil en 2008 se maintiendront aux environs de 11 milliards de dollars.

  • Renaissance de la flotte militaire russe.

    Renaissance de la flotte militaire russe.

    Images_4 Les agacements et les désagréments subis par la Russie, la question des ressources énergétiques du pôle nord, et la volonté de s’affirmer font que Dmitri Medvedev veut faire renaitre la flotte militaire russe.
    Elle avait été dans la décennie 1970, la plus puissante du monde, et cette volonté de reconstruction marque la regain de puissance.
    L’évolution de la Russie et l’évolution des USA vont dans des directions diamétralement opposées, déclin pour l’une et regain pour l’autre.
    Pourquoi ? Essentiellement une question de génération et une question d’hommes.

    Les dirigeants américains font clairement parti d’une république Vénitienne.
    Les Bush et les Clinton, les deux familles régnantes sont au pouvoir depuis 1980.
    Pour eux, il est un axiome, quoiqu’il en soit, ils seront toujours les plus puissants.
    Les dirigeants russes ont vécus l’effondrement, et ils ont appris à ne plus se laisser guider par une idéologie, quelqu’ elle soit, communiste ou libérale, ils appartiennent à une génération marquée par cet effondrement.
    Pour les nord américains, un tel cas de figure est impossible.
    Alors qu’il devient de plus en plus vraisemblable.
    Alors que les dirigeants russes font tout leurs efforts pour améliorer l’efficacité à tous les niveaux, que ce soit industriel, ou énergétique, les dirigeants américains vivent dans un monde parfait que tout le monde leur envie. Même si leur gabegie énergétique est dantesque, leur évaporation industrielle caricaturale.
    Il n’y a jamais de défaite définitive dans l’histoire.

  • Chine: les importations de pétrole en croissance de 12% en 2007

    Chine: les importations de pétrole en croissance de 12% en 2007

    Ambroisetezenas1_2                    Les importations de pétrole brut de la Chine en 2007, selon l’agence Xinhua, se sont élevées à 163 millions de tonnes ou 3.3 millions de barils par jour en croissance de 12.4% par rapport à 2006. Les exportations ont faibli de 39% à 3.9 millions de tonnes. La Chine n’aurait importé que 34 millions de tonnes de produits pétroliers en baisse de 7% par rapport à 2006 et en aurait exporté 15.5 millions de tonnes. Les importations nettes de la Chine en 2007 en pétrole brut et produits pétroliers, s’élèvent donc à 177 millions de tonnes ou 3.57 millions bl/jour. Elles sont en croissance de 9% par rapport à 2006.

  • USA : effondrement de la balance commerciale…

    USA : effondrement de la balance commerciale…

    Images_2 Le déficit de novembre atteint 63, 1 milliards de $ aux états-unis, un record, bien en deça des 59.5 milliards escomptés, et pour lesquels l’énergie représente la part du lion : 30 milliards de $.
    Le montant total des importations américaines atteint 100 milliards de $, et on comprend mieux le caractère complètement ridicule du taux de couverture des importations par les exportations.
    En effet si l’on inclut l’énergie , il atteint 36.9 %, et sans l’énergie dépasse péniblement les 50 %.

    Hors tout le bla bla sur l’économie, ces chiffres montre donc les deux maux auxquels le prochain président devra s’atteler : les économies d’énergies, et la ré-industrialisation.
    Le contexte finalement seul dictera le calendrier, car une telle dégradation des comptes externes, 758 milliards en 2006, et "seulement" 650 sur les onze premiers mois 2007, ne peut désormais s’opérer que par une réduction sauvage de la consommation (dépression), permis par la fin de "l’énergie gratuite" pour les USA.
    Cette fin s’opère par la fin du dollar comme monnaie de vente du pétrole, qui permettait des déficits sans fins : d’abord par le Vénézuela (qui passe des accords de troc), par la Russie et l’ Iran qui ne vendent plus en $, et par bien d’autres qui "diversifient" leurs réserves de devises.

  • Economie Russe : Plan de développement …

    Economie Russe : Plan de développement …

    T34_2 … ou expectative ?
    La Russie revient de loin, et va loin.
    Loin de se cantonner dans ses secteurs de force, miniers, pétroliers et gaziers, elle voit désormais le salut dans le développement de son industrie, et des industries de pointe.
    Pour se faire, elle constate l’échec des années 1990, et prend acte de la nécessité d’une intervention étatique.
    Pour 2020, la Russie a l’ambition d’être le premier pays européen en terme de PIB.

    Loin d’abandonner le soin du développement à l’économie de marché, le gouvernement russe entend bien créer des "champions nationaux" dans tous les secteurs stratégiques.
    En Russie, l’idéologie a abandonné le chemin de l’économie, et on prend ce qui marche, c’est à dire une planification souple, avec des objectifs et des moyens, en occident, on a cessé de prendre ce qui marchait pour sombrer dans l’idéologie "le marché y pourvoira".
    Et visiblement, le marché n’en peut plus.
    De plus, l’interventionnisme américain en Europe de l’Est conduit Moscou à reconstruire une puissance militaire, mais cette fois, bien en retrait des performances économiques réellement constatés, et qui cette fois a des chances de ne pas grever le système productif de charges trop lourdes pour lui.
    L‘inversion de l’histoire atteint ici des sommets.

  • Evolution des stocks de produits pétroliers aux USA

    Evolution des stocks de produits pétroliers aux USA

    Stocks1               Au cours des dernières semaines il a été montré que les stocks américains en produits pétroliers baissaient globalement en raison d’importations trop faibles et d’une forte consommation interne. Les stocks, en dehors de la réserve stratégique américaine, ont franchi à la baisse le milliard de barils dans le courant du mois de Décembre et depuis la baisse quasi linéaire est très pentue. La répartition de cette baisse entre pétrole brut et produits raffinés dépend essentiellement du taux de fonctionnement hebdomadaire de l’outil de raffinage US. Une analyse depuis le mois de Juillet 2007 montre ces évolutions de flux qui expliquent la récente baisse.

    Import2                    Tout d’abord les importations US de l’ensemble des produits pétroliers ( pétrole brut + produits intermédiaires + produits finis) ont fortement baissé en six mois.Ils étaient de 14 millions de barils par jour au mois de Juillet, ils atteignent à peine 13 millions bl/j en fin d’année 2007 et début 2008. Ce manque de produits importés de 7 millions de barils par semaine est la principale cause de baisse des stocks. Cette prudence des importations US peut s’expliquer par des gestions de stocks plus fines de la part des industriels pour mieux gérer leur cash, par des optimisations de stocks de fin d’année assujettis à des taxes dans certains Etats américains, par des anticipations de baisses de consommation qui ne se sont pas produites, au contraire.

    Consom3                        En effet les citoyens américains continuent de rouler en voiture et chauffent abondamment leur maison quand il fait froid. Après une baisse de consommation normale durant les mois de Septembre-Octobre autour de 20.5 millions  bl/j, on a assisté à une augmentation régulière des consommations de produits hivernaux comme le fuel ou le propane, tandis que la consommation d’essence demeurait soutenue. Nous avions montré sur la base de la consommation d’essence des américains durant les deux mois principaux de la "driving season", Juillet et Août, qu’ils n’avaient guère changé leur mode de vie et qu’ils avaient maintenu leur consommation d’essence. Ces chiffres hivernaux le confirment, la réduction de consommation d’énergie des USA n’est pas pour demain. On peut espérer une stabilisation moyenne avec des plus et des moins selon les conditions climatiques.

                          La baisse des stocks de produits pétroliers US de ces dernières semaines est due à une consommation soutenue de la part des citoyens américains et d’une insuffisance des importations évaluée à un million de barils par jour. Les stocks ne se reconstitueront que si les volumes importés remontent rapidement vers les 14 à 15 millions de barils par jour.

  • La revanche de la Russie II.

    La revanche de la Russie II.

    Images_2 L’ URSS était une puissance inquiétante, dotée d’une armée forte, et d’une économie faible, et d’une diplomatie déplorable.
    La Russie, ce n’est pas une armée faible (si elle a diminuée en taille, elle est loin d’être négligeable), c’est une armée modernisée dans son armement et dans sa technologie, c’est aussi une économie différente, et désormais une diplomatie habile.
    Les économistes soviétiques ne comptaient pas les services dans le calcul du Pib, ils disaient que ça n’existe pas.
    Les économistes russes, ont gardés cette approche, qui est loin d’être fausse.

    La seule chose qui avait une importance pour eux, c’était la production physique… et la production physique.
    L’ Occident et l’ Orient ont évolués de façon diamétralement opposé ces 20 dernières années.
    Les puissances occidentales se sont mises à truquer leurs chiffres économiques de plus en plus.
    Et à recourir à une propagande de plus en plus éhontée.
    Bruxelles et l’ Union européenne ont adoptés la langue de bois soviétique : un langage convenu, qu’un porte parole annone sans y croire un instant, et sans essayer de convaincre.
    Le soviet bruxellois, considérant que le peuple n’a pas répondu à ses attentes, a décidé de dissoudre le peuple.
    Désormais, la crise occidentale est visible, et la crise soviétique passée.
    La Russie a pour l’avenir, des atouts maitres : pétrole, gaz, ressources minières et agroalimentaire, qui a la différence de l’ Amérique, ne servira pas à fabriquer de l’éthanol.

    Photo : le drapeau de l’ union européenne.

  • La revanche de la Russie.

    La revanche de la Russie.

    Images Lors de la dislocation de l’ Urss, les dirigeants russes ont préférés adopter un profil bas.
    A la différence des yougoslaves, ils n’ont pas cherché à incorporer de force, des portions d’Ukraine, du Kazakstan ou des pays baltes qui étaient largement russes.
    Ils ont préférés, comme d’habiles joueurs d’échecs, prendre plusieurs coups d’avance, et déployer une stratégie de long terme.
    Aujourd’hui, les faits donnent raison à cette vision d’hier.
    Pour plusieurs raisons.

    D’abord, l’union soviétique était une puissance pétrolière, gazière, minière. C’est l’effondrement général du prix de ces matières qui l’a tué.
    Tout aussi logiquement, la flambée des prix restaure cette puissance.
    Mais elle est aussi devenue industrielle, avec une industrie plus efficace, plus productive qu’elle ne l’était, et surtout, elle a désormais une ambition.
    Celle de devenir une puissance agroalimentaire.
    C’est le (pas encore) président Medvedev qui l’a dit. 
    Le moral russe est au plus haut.
    On peut même se payer le luxe de se gausser de la réélection du président géorgien et des observateurs de l’ OSCE (il n’y a qu’eux qui n’ont pas vu les fraudes).
    Tout en attendant que la situation intérieure de la Géorgie pourrisse suffisamment. Comme celle d’autres républiques issues de l’URSS.

  • Nouveauté brésilienne.

    Nouveauté brésilienne.

    Copacabana Que celui qui a dit le string, sorte.
    Bon d’accord, quand on parle de Brésil, tout le monde pense d’abord à ça.
    Mais puisse qu’il faut régler le problème DE-Fi-NI-TI-VE-M-ENT, il faut donc porter l’estocade et bien se rappeler que le string, N’EST PAS une nouveauté.
    (Même si à certains, ça donne la fièvre, et donc que le blog énergie est bien concerné).
    Non, je voulais parler de la filière Flex-fuel.
    Le changement au Brésil du parc automobile est impressionnant :
    2003 :      48 000 immatriculations,  4 % du total,
    2004 :    328 000 immatriculations, 22 % du total,
    2005 :    812 000 immatriculations, 50 % du total,
    2006 : 1 430 000 immatriculations, 78 % du total,
    2007 : 2 300 000 immatriculations, 85 % du total…

    Le résultat est sans appel.
    4.25 milliards de $ ont été investi pour ce résultat et 1.18 millions d’emplois sont prévus.
    La culture du sucre pour fabriquer le carburant est critiquée, mais la canne à sucre semble la moins mauvaise solution. Et une des rares solutions viable.

    Photo : GNU free documentation license