Catégorie : énergie fossile

  • La Russie accroît ses productions de pétrole

    La Russie accroît ses productions de pétrole

    Petrolerusse                  Dans le cadre de son étude sur les nouveaux champs de production de pétrole, Stuart Staniford a essayé d’étudier les productions de pétrole russes depuis quelques années. C’est un exercice très difficile compte tenu de la non transparence des données publiées. Rosneft, après la saisie des productions de Yukos est devenu le premier producteur avec 2,3 millions de barils par jour, suivi de Lukoil (1,8 mbl/j) puis de TNK-BP (1,4 mbl/j) et de Surgutneftegaz (1,3 mbl/j). L’ensemble des productions russes qui atteignent 9.86 millions de barils par jour est en croissance de 2.4% en un an. Les nouvelles découvertes n’expliquent pas cette croissance. La cause la plus probable de cette embellie est attribuée à la reprise en main des productions, faisant suite à la gabegie de la fin de l’ère soviétique.

  • Le charbon australien très demandé

    Le charbon australien très demandé

    Vrac                       Les cours du charbon sur le port australien de Newcastle, le plus grand port charbonnier du monde, se sont tendus et atteignent près de 89$ la tonne à quelques cents du plus haut historique. La demande est soutenue par les achats chinois et indiens. La Chine sur 11 mois a importé 46,7 millions de tonnes de charbon en hausse de 38% par rapport à l’année précédente et elle en a exporté 47,4 millions de tonnes en baisse de 17%. Les moyens de manutention du port de Newcastle sont saturés en progression de 13% à 2 millions de tonnes par semaine, soit le chargement de 21 navires environ . Les navires attendent en moyenne 15 jours avant de pouvoir charger, mais l’enjeu en vaut la peine. En effet en Europe ce charbon se négocie vers 110$ la tonne soit un gain de près de 20$/tonne, ce qui représente deux millions de dollars pour un cargo de 100 mille tonnes par exemple.

                            Malgré ces records mondiaux sur les cours et l’acheminement, malgré les droits d’émissions de CO2 ridiculement faibles à 20 euros pour 1000 tonnes de CO2, le charbon est encore la ressource énergétique fossile la moins chère du marché. Il permet de générer un kWh d’électricité à 0,25 euros environ.

  • Famines et argent facile.

    Famines et argent facile.

    Champagne Alors que le monde a de plus en plus de mal à subvenir à ses besoins alimentaires, en Champagne, on veut jouer au rentier.
    La boisson des riches, le Champagne souffre du périmètre de l’AOC. En effet, tracé à une autre période, il est désormais trop petit (planté à 98 %), et fait le désespoir des "pôvres vignerons".
    Pensez, un hectare de terre agricole vaut quelques milliers d’euros, et a un rapport de quelques milliers d’euros à l’année.
    Un hectare de Champagne, lui vaut 600 000 euros.
    On voit donc l’intérêt de multiplier par 100 (au minimum) la valeur des terrains, pour une récolte d’une valeur très supérieure.

    Par contre, la simple alimentation, grevée par le prix de l’énergie, intéresse visiblement beaucoup moins de monde.
    C’est que ce n’est pas le même marché.
    L’un, le marché des pauvres, l’autre, le marché des riches, comme pour le Cognac.
    Visiblement, on arrive en Europe à changer beaucoup moins vite les règles pour nourrir les pauvres que pour abreuver les riches.
    Avec un risque pour les vignerons.
    Celui d’avilir la valeur de leur patrimoine.
    Il est en effet fort intéressant d’agrandir la zone AOC. Pourtant, en cas de retournement, cet agrandissement se retournerait contre eux, entrainant la dégringolade de la valeur de leur patrimoine.
    Ils ont visiblement oublié l’histoire de leur vignoble. Celui d’un cépage trop septentrional pour lutter et obligé de se réfugier dans une spécificité, pour survivre.

  • Toyota dépasse GM.

    Toyota dépasse GM.

    Images General Motors a su être un très bon courtisan.
    On appelle cela lobbying maintenant.
    Courir les travées du pouvoir pour obtenir passe-droits, faveurs, pensions, etc…
    Rien de bien neuf, un vieux concept sous un mot tout neuf.
    Mais un bon courtisan ne peut rien être d’autre qu’un courtisan.
    Et pour un fabricant de voiture, c’est mauvais.
    Sous prétexte de protéger "l’Oeconomie", GM a fait le parfait travail de courtisan qui lui a permis de couler.
    Défaillance industrielle de plus en plus marquée, normes surannées de consommation, bénéfices logés dans l’activité bancaire, toutes les erreurs qu’un constructeur peut commettre, GM les a commises.

    Ses véhicules sont des gouffres énergétiques, la part de marché des constructeurs américains s’est écroulée, notamment vis-à-vis des concurrents nippons, aux modèles bien plus sobres, indépendamment des modèles mixtes présentés comme la panacée.
    Toyota, lui, a fait le choix d’être un constructeur automobile préoccupé de qualité,  "Il n’y a pas de croissance sans qualité. Notre croissance sera toujours le résultat de l’amélioration de la qualité" et fort discret de surcroit.
    Raison pour laquelle, avec 9.5 millions de véhicules produits, elle devrait dépasser la General Motors, qui avec une situation nette négative de 80 milliards de $ et un endettement dépassant les 1000 milliards prend de plus en plus l’aspect d’un tas de bouse.
    Personnellement, je me demande qui peut encore coter ce "machin".
    Toyota se contentant de gagner de l’argent avec ses véhicules.
    Il faudrait introduire aux USA une notion, celle de capitalisme, qui repose sur une accumulation du capital, et non sur une dissipation à la GM.

  • Iran’s niouzes.

    Iran’s niouzes.

    La question iranienne s’est dénoué à Washington, comme une lutte classique entre clans, n’ayant rien à voir avec une démocratie, et comme but la possession des ressources gazières et pétrolières iraniennes.
    Les affrontements ont eu lieu entre les réalistes (proche du président Bush père, et de James Baker), et les idéologues (Cheney, Perle, Libby, Wolfowitz…). Et les idéologues, ont au moins provisoirement, perdus.
    Les réalistes ont été appuyé par le Pentagone, et ce, pour plusieurs raisons.
    Irannext D’abord, en premier lieu, l’usure de l’armée, sur le terrain en Irak, des signes de désobéissance inquiétants, et des trêves sauvages sur le terrain.
    En Afghanistan la guerre reprend et menace de s’étendre au Pakistan.
    Techniquement, des surprises ont eu lieu.
    Des sous marins silencieux chinois ont surpris le Kitty hawk et sa flotte d’accompagnement, et des bombardiers stratégiques russes n’ont été repérées au dessus de la même flotte de porte-avion, que visuellement.
    La perte de compétence technique, évidente, est lourdement ressentie, peut être plus que l’ Irak. L’aéronavale, est en effet depuis 1942, l’arme d’excellence nord-américaine.

    Devant une telle somme de déconvenue, les iraniens ont poussés leurs pions, d’abord, maintenant, on parle de 19 centrales nucléaires, donc un choix "à la française" du tout nucléaire, avec le bénéfice supplémentaire du dessalement d’eau, pour un pays où ce problème est récurrent.
    Ensuite, des pactes de "non-agressions" avec les forces américaines sur place, qui visiblement ont leur propre stratégie, indépendante du pouvoir politique méprisé, ensuite, une réintroduction feutrée de Moscou dans le jeu.
    En effet, les Russes, excellents joueurs d’échecs, ont préféré laissé les factions de Washington continuer à s’étriper, plutôt qu’une réintroduction fracassante mais inutile. Pourquoi se fatiguer, quand il n’y a qu’à ramasser ?
    Enfin une diversification gazière et pétrolière chinoise, à minima, au grand bénéfice de Téhéran, qui invite les européens à faire de même…
    Dans le même temps, un autre pion de Washington se porte mal, la Géorgie.
    Cette crise iranienne aura permis une éviction des USA de l’ Asie centrale et de ses ressources importantes en hydrocarbures, une reconstitution accélérée de la mainmise russe, et une reconstitution du statut impérial russe.
    En même temps, une autre nation accède au statut impérial : l’ Iran.

  • Economique, mais anémique, tabernak…

    Economique, mais anémique, tabernak…

    Petite_auto L’automobile de demain sera économique, mais anémique nous dit le journal Québécois "le devoir".
    Moins de rejet de CO2, cela veut dire plus petit, moins lourd, moins puissant essentiellement.
    Les clivages sont réels, entre constructeurs, la France par exemple produit de petits modèles qui ont peu d’efforts à faire, au contraire des constructeurs allemands.
    les bisbilles entre gouvernement fédéral US et états, dont la Californie ne cessent pas avec les nouvelles normes votées par le congrès, mais au contraire s’enveniment.
    Il est vrai que celle-ci manquent beaucoup d’ambitions, et on ne peut même pas parler d’effort.

    Par contre, le premier ministre français, F.Fillon met en exergue le principe pollueur-payeur.
    La France étant un pays de petites cylindrées, elle n’a aucun intérêt à la non application de ce principe.
    Ce qui diffère notablement de la position sur certains dossiers (internes), par exemple l’eau, où l’on s’est bien gardé de l’appliquer.
    Il faut dire que dans ce cas d’espèce, il ne fallait pas chagriner les agriculteurs !

  • La chimie au secours des puits ?

    La chimie au secours des puits ?

    Images_2 Rhodia et ses partenaires cherchent à récupérer davantage de pétrole dans les champs existant, en améliorant les taux de récupération.
    On cherche à l’heure actuelle à améliorer les techniques d’injections.
    En moyenne on récupère environ 35 % d’un gisement pétrolier, le reste étant inexploitable avec les techniques actuelles.
    Mais ces moyennes, elles mêmes sont très aléatoires, et dépendent de la nature du gisement.
    En un mot, aucun gisement ne se ressemble.

    La pression interne du gisement ne permet de récupérer que de 10 à 20 % des quantités, après, d’autres puits d’injections d’eau ou de gaz carboniques servent à récupérer encore moins de 10 %.
    Cette fois ci, c’est une vieille technique qui est aussi utilisée, c’est de l’injection d’eau additionnée de polymères.
    Mais, là non plus, la technique n’est pas récente, il ne faut pas en attendre des miracles, et si le taux de récupération globale peut être amélioré, c’est seulement sur un temps d’utilisation très long, donc sur un adoucissement du Pic-oil, et non sur un report de 50 à 80 ans, comme on pourrait l’espérer à vue des articles.
    La géologie est têtue. Les techniques évoquées pourraient faire gagner une ou deux années de productions, sans plus.

  • Confiance, confiance…

    Confiance, confiance…

    Absinthe C’est rien que des plantes. C’est sain. Puis non, c’est plus sain, c’est interdit.
    Edf veut rassurer, sur ses capacités à alimenter le marché de l’électricité en France.
    Il est vrai que la dernière vague de froid a mis à mal les certitudes.
    Le parc nucléaire n’a pas permis de faire face aux besoins surdimensionnés par le chauffage électrique, et le déficit de production a atteint 2 %.
    Donc EDF fait passer le message suivant : les importations, et les délestages des clients industriels permettront de passer le cap. En même temps, la construction de 6000 MW supplémentaires (dont 4300 thermiques) permettront d’ajuster les besoins d’ici 2012.

    En réalité, il faut lire ces nouvelles comme suit.
    Le nucléaire est dépassé, les centrales thermiques à flamme sont plus souples et plus réactives.
    Avec la cogénération, d’un bien meilleur bilan au niveau des retombées pour le réchauffement climatique.
    Mais, les compagnies d’électricité ont besoins de faire définir leur cadre.
    La course effrénée au volume a t’ elle un sens ?
    Aucun à proprement parler.
    Fournir le minimum d’énergie pour une civilisation économe est parfaitement réalisable pour une société de production d’électricité.
    Gaspiller l’énergie et l’électricité dans une forme aussi peu efficace que le chauffage électrique à l’heure actuelle n’a pas plus de sens environnemental qu’ écologique.

  • La question nucléaire.

    La question nucléaire.

    Electricite La question du nucléaire français vient d’être reposée.
    Avec la dernière vague de froid, le nouveau record de consommation établi à 88 960 MW, le 17 décembre à 19 heures, le triomphe du nucléaire dans la production d’électricité semble tout à fait remis en question.
    Pourquoi ? Parce que la production française est insuffisante, plombée par le chauffage électrique à effet-joule.
    En effet, pendant qu’elle exportait 3500 MW à prix bradés, elle en importait 5100, d’ Allemagne et de Suisse.
    La compagnie RTE mettait en avant, la nécessité… d’économies.

    Le chauffage électrique classique (dit à effet joule) est un reliquat du passé, qui arrange le propriétaire (petit investissement) et pas du tout le locataire (grosse facture), promu pour justifier un investissement nucléaire sur dimensionné.
    On frôle, dans ce dossier, la gabegie complète et totale.
    La pointe de consommation est couverte par les plus vieilles unités de production, les plus polluantes, avec de grosses pertes à la production, des pertes de transports, et un confort final aléatoire.
    L’origine du problème ? Le programme nucléaire a été lancé à une période où la consommation doublait tous les dix ans. Puis patatra, la décennie 1970 vis le plafonnement…
    Aujourd’hui, on est à la croisée des chemins. Le nucléaire français est amorti, une politique d’économies d’énergies est nécessaire, et un déclassement des centrales, joint à une période d’attente longue permettrait de réduire les couts de démantèlement du nucléaire par la baisse de la radioactivité de courte-vie.
    Bien sûr, ça ne règlerait pas le problème de la radioactivité longue, mais elle ne constitue que 10 % du problème.

  • Oléoduc albertain.

    Oléoduc albertain.

    OleoducLa montée en puissance des gisements de bruts non conventionnels d’Alberta devra entrainer la construction d’un oléoduc de belle capacité, comme il en existe en Russie.
    Les USA devront mettre la main à la poche, car au nord on a un peu fait du chantage.
    En effet, un plus court était possible, mais le destinataire final aurait été la Chine.
    3456 km d’oléoduc seront construits pour un débit de 435 000 barils/jour, porté à 590 000 en 2010.

    Mais ces capacités montrent aussi leur limites. 590 000 barils, c’est très peu par rapport aux importations étasuniennes, la construction de centrales nucléaires permettra d’exploiter les gisements (avec la chaleur), mais le point qui posera problème sera quand même l’eau.
    En effet, les eaux du fleuves Athabasca sont déjà surexploitées, surpolluées.
    La solution, est davantage dans les économies d’énergies aux USA que dans une augmentation de l’offre.
    Les gisements de l’ Alberta sont immenses. mais le débit qu’on peut en attendre reste faible.