Catégorie : énergie fossile

  • Le prix du gaz augmentera…

    Le prix du gaz augmentera…

    Images_2 … et la cote de popularité de nos gouvernants diminuera.
    Bien entendu, gaz de France ne demande pas 2 ou 3 % d’augmentation, mais 10 pour les professionnels et on parle de 6 pour les particuliers.
    Le mouvement de paupérisation de la société française se poursuit donc, au bénéfice de GDF, de son cours boursier, et de l’intérêt personnel de ses dirigeants, bien dotés en diverses douceurs financières.

    Il va de soi que le principe de la hausse est déjà acquis, après avis d’un comité théodule "béni-oui-oui", et que le cours de l’action a augmenté de 3 % à 39.5 euros.
    Bien entendu, le fruit de cette augmentation ne servira à rien d’autres qu’à augmenter des dividendes déjà coquets (pour les investissements, vous pourrez repasser).
    Le seul point positif de cette mesure sera de rendre les énergies renouvelables encore plus attrayantes.
    950 millions d’euros supplémentaires pour une firme qui faisait déjà des bénéfices historiques à 2.3 milliards d’euros l’année dernière n’est en rien un manque à gagner, mais était simplement une modération de son appétit.

  • Opep, statu-quo, crise financière et quoi d’autres ?

    Opep, statu-quo, crise financière et quoi d’autres ?

    Opep Le statut quo dans la production de l’Opep n’est pas dû à un bras de fer entre parties pro-américains, anti-américains, pour la bonne raison qu’il n’y a pas eu de bras de fer.
    Les productions sont au taquet, elles ne peuvent aller au delà.
    Les réserves étaient politiquement surestimé de 300 milliards de barils (12 ans de consommation).
    Les découvertes actuelles sont difficilement exploitable, et à coût délirant.
    Le dernier grand gisement comme Kashagan au Kazakhstan est un mélange de pétrole souffré et de gaz, hautement explosif, et les gisements offshores découverts au large du Brésil difficilement exploitables.
    Le maintien des prix élevé n’est pas non plus acquis, car on anticipe une récession aux USA,  et il sera difficile de reporter toujours une politique d’économies d’énergies.

    D’abord parce que l’on risque d’ y être forcé.
    D’abord sur le marché le plus consommateur, celui des états-unis.
    En effet, rien n’indique que le $ restera encore longtemps accepté.
    A l’allure où va sa dévaluation, il existe un risque potentiel que les acheteurs n’en veuillent plus, ce qui est déjà le cas pour certains, la dévalorisation par le biais de la crise financière de certains avoir incite aussi à la modération de la production ("Oil in the ground is better than dollar in a bank").
    Il est un cas de figure donc, qu’il faut désormais envisager sérieusement : celui où le plus gros marché consommateur de la planète, les USA, doivent se contenter de leur importante production domestique, importante mais pas suffisante.
    Et là, on s’apercevrait qu’il y a surproduction massive…

  • Nucléaire Iranien ? Finalement, c’était civil !

    Nucléaire Iranien ? Finalement, c’était civil !

    Iran Bon, la guerre est reportée sine die, ce n’est pas tellement que cette perspective fasse vraiment plaisir à l’administration Bush-Cheney, mais il n’y avait pas d’autre alternative.
    On verra l’année prochaine.
    La crise immobilière, la plongée du dollar, les échecs militaires, la reconstitution d’un axe antagoniste Pékin-Moscou-Téhéran-Caracas, tout a poussé à mettre fin à la confrontation Iran/Usa.
    Désormais, ce sont les services secrets américains qui reconnaissent l’arrêt, déjà ancien (2003) du programme nucléaire militaire iranien.
    Mais ce sont les déboires de l’administration US avec ses militaires qui ont conduit à cette sortie.
    Refus des militaires d’envisager l’utilisation de missiles nucléaires tactiques, "pertes" de missiles, manoeuvres "millenium" aux résultats épouvantables, menace de coup d’état militaire, voire "quasi-coup d’état militaire", par le nombres de fuites organisées au sein de l’état-major, mauvaise volonté, voire ignorance des ordres, sabotages…
    Pour une démocratie, cela fait désordre…

    Toujours est il que le dossier iranien a l’air de se clore. Le nucléaire iranien est civil. Point.
    L’affaiblissement de la présidence US a atteint un point extrême.
    Désormais place à la diplomatie (soft power), arrêt de l’interventionnisme militaire tous azimuts.
    L’effet sur les "collaborateurs", trop impliqués dans l’alignement sur Washington peut-être dévastateur, notamment les monarchies du Golfe.
    Quand à l’affaiblissement de G. Bush, il a certainement coûté  son référendum à Chavez.  Puissant et arrogant, il était un repoussoir parfait.
    Le président Amadinedjab avait donc raison : une trop grande armée, c’est complètement inutile, le seul problème est de savoir jusqu’où la grande puissance est prête à aller…

  • Troisième choc pétrolier.

    Troisième choc pétrolier.

    Prixmoyen Le troisième choc pétrolier fait son chemin dans les milieux autorisés.
    Mais ce troisième choc est différend.
    Celui de 1973 était dû à l’embargo, consécutif à la guerre du Kippour, c’était une crise de l’offre, en 1979, la révolution islamique en Iran réduisit considérablement sa production, c’était aussi une crise de l’offre, mais la crise actuelle est différente.
    C’est la demande des pays en voie de développement qui s’envole, des pays producteurs, et des pays en industrialisation rapide.
    Pourtant, la production n’a jamais été aussi élevée.

    L’épuisement d’un nombre considérable de gisements (2/3) est aussi un changement considérable, alors qu’en 1973, seuls les gisements étasuniens étaient en déplétion.
    La donne aussi change économiquement de nos jours.
    Les pays producteurs ne savent que faire de leur pétrodollars, la vertueuse Norvège vient de s’apercevoir que ses fonds placés "pour l’avenir" avait été dilapidés dans la crise immobilière du subprime et un renouveau de l’arme pétrolière est à craindre.
    En effet, il pourrait venir à l’idée de quelques personnes qu’une baisse extremement légère de la production pourrait  avoir des effets cycloniques.
    Dans une période de grandes tensions : USA/Iran, USA/Vénézuela, USA/Russie, c’est une donne qu’il ne faut pas oublier. Mais que nos dirigeants visiblement, méconnaissent…

  • Total: le Bloc 32 une zone offshore pleine de promesses

    Total: le Bloc 32 une zone offshore pleine de promesses

    Bloc_32                        L‘Angola offshore est réellement pour TOTAL et ses associés une région bénie des Dieux africains. Le Bloc 17 qui comprend les champs de Girassol et Dalia actuellement en production avec un débit de 500 mille baril/jour, et les champs à développer Pazflor (2011, 220 mbl/j) en cours d’appel d’offre et CLOV (2011, 150mbl/j) est déjà un large succés. Plus au large le Bloc 32 est plein de promesses après une douzaine de découvertes depuis 2003 il va être temps d’envisager et de programmer sa mise en exploitation en tenant compte bien sûr des possibilités de débouchers dans le cadre des quotas de l’OPEP. Il y a là des ressources considérables en pétrole pour la prochaine décennie qui ne sont pas encore répertoriées dans les tables de productions potentielles.

  • Désenclavement des gisements de l’Alaska: un long combat

    Désenclavement des gisements de l’Alaska: un long combat

    Sarahpalin1           L‘Alaska, c’est un peu le Clochemerle américain. L’ancien gouverneur républicain Frank Murkowski avait des vues assez ploutocratiques sur la façon de gérer les ressources pétrolières de son Etat. Il discutait directement avec les plus gros (Exxon-Mobil, BP, Conoco-Phillips) et passait des marchés de gré à gré avec eux, au grand dam des organismes locaux et des populations. Vinrent les élections, il fut viré et remplacé par une jeune républicaine de choc: Sarah Palin. Celle-ci commença par annuler tous les accords engagés par son prédécesseur et promulga l’ "Alaska Gasline Inducment Act" ou AGIA lançant un appel d’offre pour l’acheminement et la valorisation des gisements de gaz de la région des North Slope. Cinq groupes ont répondu à l’appel d’offre avant la clôture à fin Novembre. Trois Sociétés locales, un canadien et un chinois: Sinopec. Pour montrer son désappointement Conoco a présenté un projet en dehors de l’appel d’offre qui n’a aucune chance d’aboutir. Les populations de l’Alaska veulent pouvoir apporter de la valeur ajoutée à leurs ressources gazières, c’est pourquoi une usine de liquéfaction de gaz aura la préférence sur un long gazoduc rejoignant le Canada. Cerise sur le gâteau, les taxes sur l’exploitation des ressources et les règles fiscales de détaxation des Sociétés pétrolières ont été, entre temps, revues en défaveur de celles-ci. De dépit, Conoco a annulé un projet de désulfuration dans sa raffinerie locale. Le courant ne passe vraiment pas entre Sarah et Conoco.

  • Pétrole: les nouvelles mises en production actualisées

    Pétrole: les nouvelles mises en production actualisées

    Correction                    Stuart Staniford qui est consultant en énergie et plus particulièrement expert dans la menace du peak oil vient de faire une découverte intéressante: les chiffres censés représenter les nouvelles mises en exploitation de ressources pétrolières depuis 2003 jusqu’en 2012 et publiés par la revue "Petroleum Review" sont faux. Ils sous estiment les volumes annoncés de 30% à 50%. Courageusement, S.Staniford a ouvert un site sur Wikipedia (Oil Megaprojects)  pour tenir à jour, champ par champ et par année de première production la liste analytique des exploitations de sources pétrolifères sous toutes leurs formes (pétrole, condensats, sables bitumineux,synthèses etc.) à l’exception des biocarburants

    Les résultats cumulés au 2/12/2007 sont représentés sur la FIG. ci-après.Wiki02  Les mises en productions  2003 (1,9 mbl/jour) et 2004 (2,9 mbl/jour) ont été faibles, résultantes des sous investissements des Sociétés pétrolières lorsque le baril de pétrole se négociait à 20$ le baril. A partir de 2005 on constate une accélération pour atteindre un maximum en 2008 à 6,3 mbl/jour.

                  Cette figure est une image instantanée, à ce jour. Des prévisions peuvent être repoussées, des flux de production prévisionnels minorés ou majorés. Elle montre cependant que la prospection et la mise en exploitation de nouvelles ressources ne sont pas en voie d’épuisement. On voit en particulier que les volumes NON OPEP sont importants. En 2008 par exemple ils atteignent plus de 55% du total avec des projets très variés (Thunder Horse aux USA, ou encore BP en Azerbaïdjan, Petrobras au Brésil, Suncor au Canada, etc.). Ces chiffres montrent que les déplétions à partir de 2005 sont largement compensées par l’offre nouvelle et que les volumes extraits vont encore pouvoir croître pendant encore quelques années.

    La stimulation de l’offre par les prix commence à fonctionner. Il faudrait de plus, ajouter à ces volumes  les nouvelles capacités de production nettes de biocarburants.

    Désolé pour les peak-oilers, il va vous falloir attendre un peu. Mais consolez vous, un jour, forcément, vous aurez raison.

  • Les mauvaises habitudes…

    Les mauvaises habitudes…

    PlanteSi la décennie 1990-2000 avait vu les émissions de GES de 5.3 % dans les pays industrialisés, la période 2000-2005 a vu cette tendance s’inverser et ceux-ci s’accroitre à + 2.6 %.
    La responsabilité de ce déclin revenait de fait au passage des pays du bloc soviétique à l’économie de marché, qui a vu une part notable de son industrie, très polluante, déclassée.
    Ce même phénomène avait été observé en Chine dans la décennie 1980, où la consommation de charbon avait diminuée.

    Les mauvais élèves absolus sont les USA (plus 16.3 %), à partir d’un montant déjà très élevé.
    En raison de la crise immobilière et financière, on ne peut plus écarter d’ailleurs, une évolution "à la soviétique" de l’émission des GES.
    Le Canada, avait ses sables bitumineux évoluent aussi mal, ainsi que des pays en rattrapage : Espagne, Grêce, Irlande.
    Certains modes de vie "pays neufs", comme l’ Australie sont aussi extrêmement dispendieux.
    Toujours est il qu’il ne faut pas oublier qu’au début 2000, le pétrole était très bon marché et son cours n’inclinait plus du tout aux économies, notamment dans le transport où on a vu l’explosion des ventes de 4X4 (indispensables en ville), munis de pare-buffles (indispensables, vu le nombre de buffles), ainsi qu’une course à la taille dans l’automobile, sans se préoccuper des consommations.   
    Quand aux pays sous développés, ils renvoient aux pays développés l’argument selon lequel, c’est pour satisfaire leurs besoins en produits industriels qu’ils accroissent leurs émissions.

  • Nouveau choc pétrolier en perspective.

    Nouveau choc pétrolier en perspective.

    Venezuelala production pétrolière plafonne actuellement, et au dire de l’ex-numéro deux saoudien, ne progressera plus.
    Mais  les bruits de bottes entendus en Iran, semble cette fois se répéter aussi au Vénézuela.
    Demain,  deux décembre, le Vénézuela vote.
    Pour changer sa constitution, dans de grandes largeurs, et pas seulement comme indiqué ici et là, pour permettre au Président Chavez d’être réélu, cela étant même un point secondaire.
    L’activisme guerrier ne cède visiblement pas au sein de l’administration US, et ce qui est en jeu est la reprise du contrôle du Vénézuela à travers sa bourgeoisie, cette opération (opération "tenaille") est vu comme la déstabilisation du pays, le référendum étant soit gagné par le non, soit voit ses résultats contesté (le peuple est analphabéte ou ignare), mais ses objectifs vont bien au delà.

    Il s’agit de remettre la main sur les gisements de pétrole, conventionnels et non-conventionnels vénézueliens.
    La réaction du gouvernement vénézuelien n’a guère tardé : publication des documents tombés entre ses mains sur l’opération "tenaille", gel des relations avec Bogota et Madrid, menace d’embargo, et à l’intérieur, menaces de nationalisations.
    En ce qui concerne le dernier grand allié des états-unis dans la région, la Colombie voisine, on peut noter aussi la grande fragilité du régime (1/3 du territoire est contrôlé par les FARC), et l’incertitude total du sort de la manoeuvre.
    Qui pourrait bien aboutir à des résultats bien différents que ceux escomptés : renforcement de Chavez, ou toute la région tombant dans une anarchie sanglante (y compris la Colombie).
    Dans la situation tendue sur les prix et les volumes du pétrole, en effet, la sagesse serait de considérer Chavez comme le "moindre mal" au lieu de pousser à la radicalisation.
    C’est ce genre de magouilles dont la portée finale est de faire passer le baril de brut à 200 $.

  • Tensions sur les cours du gaz de la Mer du Nord

    Tensions sur les cours du gaz de la Mer du Nord

    Gazmdn1                    Après la fermeture du champ de Ormen Lange pour cause de fuite de gaz, par StatoilHydro qui exploite ce gisement pour Shell, les cours du gaz naturel se sont tendus hier en Angleterre pour atteindre 9,9$ / MMBTU. A titre de comparaison, les cours du gaz à New-York étaient hier à 7.3$ / MMBTU. Les livraisons pour le premier trimestre 2008 sont à 9.5$ / MMBTU. Ces cours, deux fois plus élevés que ceux du premier trimestre 2007 sont la traduction d’un accroissement des consommations en Grande Bretagne. On sait en particulier que les centrales thermiques sont alimentées au gaz, les cours du charbon livré en Europe étant trop chers (100$/tonne) et qu’elles produisent beaucoup en raison du manque de production d’EDF qui importe du courant très cher d’Angleterre. Ces cours favorables devraient améliorer les résultats des Sociétés pétrolières qui sont actives en Mer du Nord (Exxon, Shell et Total) malgré une tendance longue à la déplétion des champs.