Catégorie : énergie fossile

  • Areva chinoise.

    Areva chinoise.

    Mao Areva a vendu son réacteur nucléaire EPR, ou plutôt deux à la Chine, pour un montant de 8 milliards d’euros, ce contrat, c’est une première, est libellé en euros.
    Il y a peu, Westinghouse avait emporté un contrat concernant quatre centrales, mais ce qui intéresse visiblement les chinois, c’est le saut technologique que représente l’ EPR, et qui les a conduits à faire beaucoup de concessions (notamment sur la devise du contrat).
    Si l’ EPR est un nanard, le montant reste quand même modeste, si c’est plus intéressant qu’une centrale classique, le coût reste aussi modeste, pour une percée technologique.
    Le pouvoir chinois reste donc sur une position forte, soit il ne perd peu ou rien. Soit il gagne beaucoup.

    Au point de vue économique, les 20 milliards de contrats annoncés avec Pékin permettent de faire patienter un peu plus pendant que la Chine est en train de plumer l’industrie européenne, un peu plus chaque jour.
    On fait donc durer le système, en espérant que Pékin, veuille bien avoir l’amabilité de réduire son excédent commercial, en réévaluant sa monnaie.
    Ce qui permettrait aux européens de souffler un peu.
    En résumé, les ventes d’ EPR, les contrats sont des gâteries pour cacher que N. Sarkozy n’a rien obtenu.
    Du moins, rien d’essentiel.
    Pékin gagne du temps.
    Jusqu’où ?

  • Réserves prouvées de pétrole US en baisse à fin 2006

    Réserves prouvées de pétrole US en baisse à fin 2006

    Us_flagg2                     Selon le Department of Energy américain les réserves prouvées de pétrole ont baissé de 785 millions de barils en 2006, soit -3,6%, pour atteindre un peu moins de 21 milliards de barils. Ces réserves représentent 12,7 ans de la production de l’année. La baisse des réserves est due à des révisions de -10% dans le Golfe du Mexique et de -8% en Alaska, ainsi qu’à de faibles découvertes; elle représente 48% de la consommation annuelle.

                           Par contre les réserves de gaz "sec" se sont appréciées de 3,3% à 36 milliards de barils équivalents de pétrole. Ces réserves de gaz représentent 11,4 ans de la consommation 2006.

                                 Cette révision des réserves de gaz permet d’apprécier les réserves de liquides contenus dans ces gaz. Il en résulte un stock global de liquides (pétrole + liquides contenus dans les gaz) à fin 2006 de 29,4 milliards de barils en baisse de 1,6% par rapport à l’année précédente. Cette baisse représente 20% des productions de l’année.

                                Ces nouvelles confirment l’inexorable décroissance des productions de pétrole américaines (FIG.) imputable à l’épuisement et au non renouvellement des champs existants.Produs1

  • Divorce entre producteurs et consommateurs.

    Divorce entre producteurs et consommateurs.

    Iea_logo Entre les pays consommateurs, représenté par L’ AIE et les pays producteurs représentés par l’ OPEP, il y a divorce clair, net et absolu.
    Tel une prière, les pays consommateurs prennent leurs désirs pour des réalités.
    Mais les pays producteurs eux, savent leurs limites, pensent que la production est suffisante, et que de toute façon, elle ne pourra plus augmenter, et de toute façon, n’en ont guère l’envie.
    La manipulation qui a conduit au renversement de Mossadegh en 1953 est dans tous les esprits des pays producteurs, y compris maintenant au Venezuela.

    La position de l’ayatollah Komeiny s’est quasiment mondialisé.
    "Le meilleur pétrole, c’est celui qui reste sous terre !".
    Les pays pauvres sont entrées dans l’ ère de la pénurie, les pays riches se contentent de ne rien faire et laissent baisser leurs réserves.
    Mais désormais, accaparer les richesses énergétiques des pays producteurs est beaucoup moins facile.
    Il ne restera plus que la solution courageuse : réduire la consommation.

  • Etat des lieux du nucléaire mondial.

    Etat des lieux du nucléaire mondial.

    TmiSelon l’état des lieux de l’industrie nucléaire dans le monde, présenté par les Verts du parlement Européen, la part du nucléaire a baissé dans 21 pays producteurs (sur 31), et le déclin européen est qualifié de rapide, quoiqu’ inaperçu.
    Il y a 5 centrales de moins en fonctionnement depuis 5 ans dans le monde et 10 en Europe.
    32 unités sont en fabrication, soit 20 de moins qu’ à la fin des années 1990.

    Il y a concurrence entre les énergies, et pour l’énergie nucléaire, entre les budgets destinés à la construction, et ceux destinés à l’entretien.
    La gabegie et le n’importe quoi financier, technique et sécuritaire peut aisément qualifié la seule centrale en construction en Europe, et c’est en Finlande.
    Finalement, la seule utilité vraiment prouvée du nucléaire serait l’utilisation dans des circonstances bien spécifiques.
    Pour dessaler l’eau de mer, ou exploiter les schistes bitumineux.

  • L’émir du Qatar, un homme de progrès technique.

    L’émir du Qatar, un homme de progrès technique.

    51                   Plusieurs blogs et agences ont repris l’information annonçant que l’Emir du Qatar voulait faire développer des aéronefs propulsés par du gaz naturel liquéfié. On ne refuse rien, dans ce milieu, à ce personnage hors du commun. Il voudrait faire aussi des petits avions "commuteurs" électriques. On le voit cet homme a des idées et des moyens. Pour l’instant sa grande réalisation dans le domaine des énergies, est de faire du Qatar un très grand fabricant de combustibles liquides à partir des ressources de gaz naturel avec les projets GTL associant Sasol, Technip et Chevron (Projet Oryx) ou bien Shell.

                      Mais que penser d’un avion alimenté au gaz naturel?

                      Du point de vue de l’image, pour le Qatar, grand promoteur de gaz naturel ce serait superbe. Nul ne peut en douter. Par contre le gaz naturel poserait un important problème de volume et sûrement de masse des réservoirs. La densité du méthane liquide (à -162°C) est de 0,42 contre 0,82 pour le kérosène. En d’autres termes le volume embarqué de carburant serait le double de celui du kérosène, et les réservoirs réfrigérés aussi. Quand à la pollution, entre brûler du kérosène ou du GNL, il ne devrait pas y avoir de différence fondamentale. Le Qatar est donc condamné à produire, pendant de nombreuses années, de l’excellent kérosène avec son gaz.

                          La consommation mondiale de kérosène, dans le transport aérien, était en 2004 de 4,56 millions de barils par jour et elle avait doublé en dix ans. On peut l’estimer en 2007 à environ 5,5 mbl/j soit 6,5% de la consommation mondiale de pétrole et 2,8% de la consommation mondiale en sources primaires carbo-polluantes (pétrole, gaz, charbon). Sa valeur absolue n’est donc pas très élevée, mais ce qui préoccupe, c’est la forte croissance de cette consommation, de l’ordre de 6% à 7% par an, assurant un doublement en dix ans.

                          L’objectif majeur est donc de réduire, grâce à des aéronefs modernes, la consommation moyenne de carburant par passager et de dissuader, par un juste prix de la pollution créée, les voyages inutiles. La concurrence venant d’autres moyens de transports moins polluants et donc moins taxés (trains rapides), permettra également de supprimer de nombreux vols moyen-courrier, ceux qui polluent le plus en raison de fréquents décollages et atterrissages sur des aéroports saturés.

  • TNK-BP veut accroître ses productions de gaz russe

    TNK-BP veut accroître ses productions de gaz russe

    Udaltsova10                   La très politiquement controversée alliance Anglo-Russe de BP et de TNK poursuit sa progression opérationnelle. TNK-BP a annoncé, en la personne de son Vice-président A. Berezikov, au Cinquième Forum International du Gaz Russe (sic), qu’elle allait passer sa production annuelle de gaz de 14 milliards de m3 à 16 milliards de m3, dont 10,7 milliards de m3 seraient acheminés et commercialisés par Gazprom.

                        Ces volumes ne sont pas considérables pour la Russie, ils ne représentent que 3,4% de la consommation annuelle, mais ils montrent que TNK-BP se préoccupe de l’accroissement des productions de gaz et donc témoignent de sa bonne volonté, vis à vis du régime.

  • 2007 : l’époque de toutes les crises.

    2007 : l’époque de toutes les crises.

    Nauru Il est des époques charnières où tout commence, et tout finit.
    On a coutume de dire que le 19° siècle s’est terminé le 1°août 1914.
    Le 20°, lui s’est achevé cette année.
    Il a été une époque de facilité, où la population a beaucoup augmenté.
    Les énergies fossiles ont permis aux subsistances d’augmenter beaucoup aussi.
    Les ressources ne manquaient pas, elles étaient abondantes, et quand une défaillait, une autre voyait le jour.
    Pour l’eau c’était la même chose. On fit des grands barrages, qui suffisaient amplement à la consommation, puis d’autres, puis encore d’autres…
    Cette abondance de moyen permit même la résurrection d’une idéologie fossile, le libéralisme économique.

    Aujourd’hui tout est fini.
    Le prix du pain était libre. On va voir combien de temps il le reste.
    L’eau était abondante. Elle reste abondante. Mais pas assez pour fournir une piscine à chaque maison, de la viande à tout les repas, de l’ éthanol aux voitures.
    L’essor de toutes les productions minières se ralentit. Les gisements ne sont plus aussi facile à exploiter, et le sont trop rapidement.
    Nauru a été le modèle de notre civilisation…

    Photo : GNU free documentation license.

  • Date du pic-oil : 2005…

    Date du pic-oil : 2005…

    Crude_condensat2005 : 84 631 milliers de barils/jours,
    2006 : 84 603,
    2007 : 84 335.
    Voilà, c’est clair, c’est fait.
    Le pic oil a eu lieu.
    C’était en 2005.
    A la date prévue par M. K. Hubbert.
    Le pourcentage de baisse sur deux ans (0.35 %), n’est effectivement pas considérable. Mais il est indubitable.

    Et la production n’a pas été contrariée par une baisse des prix…
    Quand aux projections AIE (agence internationale de l’énergie) et EIA (energy information administration), a 130 millions de barils/ jour, il faut le voir comme elles sont : le délire de fumeur de moquettes.
    Les conséquences ne se sont pas faites attendre.
    La flambée des prix alimentaires en est une conséquences directe.
    Trop de transports, dans tous les sens.
    Trop de dépendances aux énergies fossiles.
    La loi de l’offre et de la demande a joué son jeu, maintenant, aux états d’intervenir.
    Sous peine de crises sociales et politiques très graves.

  • Les prix élevés du fuel aux US surprennent les consommateurs.

    Les prix élevés du fuel aux US surprennent les consommateurs.

    Fuelh2                   Le fuel est utilisé par 10% à 15% des foyers, dans le Nord Ouest des Etats Unis, pour le chauffage des maisons. Cet été les cours étant tendus, nombreux sont ceux qui ont attendu une baisse des cours à l’automne, ce qui s’était produit l’année précédente. Mais voila, c’est l’inverse qui est arrivé, les cours grimpent avec ceux du pétrole brut. Les prix de détails frôlent maintenant les 3 dollars par gallon seuil psychologique fort, pour le consommateur de base américain. Ce dernier accuse les spéculateurs et autres "hedge-fonds" de tous ses maux, ce sont eux qui sont accusés de faire monter les cours.

                       Il ne leur reste plus qu’à espérer un hiver doux, ce que la météo locale n’exclut pas, bien au contraire.

  • Lurgi, filiale d’Air Liquide, retenue pour une unité de production d’Hydrogène dans l’Alberta

    Lurgi, filiale d’Air Liquide, retenue pour une unité de production d’Hydrogène dans l’Alberta

    Picabianegrosong1913                  Le canadien North West Upgrading a retenu Lurgi, filiale d’Air Liquide depuis ce mois de Juillet, pour lui fournir un silo de gazéification qui devra fournir 3,4 millions de mètres cubes d’hydrogène par jour. La matière première sera le bitume extrait localement. Le contrat représente un montant de plus de 500 millions de dollars. L’hydrogène sera utilisé pour désulfurer les carburants comme le gasoil, le CO2 produit sera capté pour être injecté dans des nappes pétrolifères afin de fluidifier le pétrole extrait.

                       La désulfurisation des produits pétroliers repose sur l’hydrogénation et la destruction des substances aromatiques du pétrole contenant le soufre. Bien sûr cette opération consomme une partie des produits à traiter, mais elle permet d’utiliser des fonds de barils ou des pétroles très riches en Soufre et donc peu onéreux. Dans ce cas se sont les bitumes extraits des sables bitumineux qui seront traités.