Catégorie : énergie fossile

  • Gazprom : la poigne.

    Gazprom : la poigne.

    Images_3énième avatar de la crise russo-ukrainienne.
    La donnée est toujours la même. L’Ukraine (ou du moins une partie) veut s’affranchir de la Russie (être hors de sa sphère), tout en bénéficiant de l’avantage d’être dans la sphère : un prix du gaz très amical, et des retards de paiement.
    Les deux camps orange et bleu proclament leur victoire, et Ioula Timochenko se voit probablement subir une forte pression (politique et non gazière).

    Le déroulement se passera comme d’habitude. L’Ukraine ne bougera pas sa position, mais verra aligner progressivement son prix d’achat du gaz sur les prix mondiaux.
    Du moins, tant qu’existera une certaine abondance énergétique. Après, l’Ukraine retournera dans le giron de l’empire russe. Ce tournant aura lieu quand des gazoducs relieront la Russie et la Chine.
    Entre le bla bla bla occidental et les ressources russes, il y a fort à parier que le choix sera vite fait.

  • Nouvelle guerre de l’énergie ?

    Nouvelle guerre de l’énergie ?

    Images_6Les bruits courent d’une guerre des Zétazunis contre l’Iran. Le président des Zétazunis est un homme foncièrement joueur. Après avoir perdu la guerre en Irak, et une autre en Afghanistan, il veut faire cadet roussel.
    Le prétexte en est la volonté iranienne d’accéder à la bombe. Mais sur ce plan là, les iraniens sont visiblement trop en deçà des espérances du président des zétazunis.
    Alors, on cherche un autre prétexte, le soutien apporté aux insurgés chiites.

    Bien sûr, ce genre de thématique ne peut s’adresser qu’à la partie naïve et décervelée de l’électorat qui, quoiqu’il arrive, votera toujours républicain.
    Le président des Zétazunis, et son vice (président), un va t’en guerre du meilleur tonneau, sont pris par le calendrier. Il leur faut absolument perdre une guerre avant la fin de la présidence, soit 14 mois. Après, ce sera trop tard.
    Bien entendu, je ne vous dira pas le motif de la guerre. Il n’y en a plus. Il y a quelques années, on aurait pu dire "le pétrole" et puis après "le gaz". Mais arrivé à ce point de décomposition avancé du pouvoir politique aux zétazunis, il n’y a qu’une seule explication : un toc.

  • La plus vieille centrale détruite.

    La plus vieille centrale détruite.

    Images_4La plus vieille centrale nucléaire à usage commerciale, celle de Calder Hall, en Angleterre, vient d’être détruite. Elle avait été inauguré par Elisabeth II jeune, c’est pour dire. C’était en 1956.
    Trois ans de travaux ont été nécessaires pour mettre au point l’explosion qui a mis à mal les quatre tours de 88 mètres de haut.
    Déjà, rien que pour ça, on doit dynamiter aussi les budgets EDF destiné au démantèlement.

    Le Royaume uni a été, dans les années 1960, le pays le plus nucléarisé du monde, avant d’être dépassé par la France. 12 semaines seront nécessaires pour débarrasser les gravats et désamianter le site.
    Et ce n’est que la première étape pour la destruction de ce complexe de 167 Km2.

  • Comique européen…

    Comique européen…

    Images_5Les bozos et marx brothers européens ne manquent pas d’air.
    Ils parlent de "sécurité énergétique gazière".
    Ah bon. Tout en prévoyant en 2030, d’importer 84 % du gaz consommé dans l’union.
    Donc le "taux d’indépendance" sera de 16 %.
    Diversification est le mot : diversification des énergies et des fournisseurs, et poussant le comique au plus haut point, contrats à long terme…
    C’est pousser loin la bêtise.

    Un contrat n’engage au fond, pas un état. Il est toujours libre de le dénoncer. L’histoire est pleine de ces contrats qui ne servirent qu’aux WC.
    Alors, on prévoit des stocks, des priorités.
    Mais en réalité, le leurre est complet.
    La solidarité européenne n’existera pas, si l’ Union européenne et l’euro existent encore à ce jour, ce dont je doute.
    Le pays transitaire, de plus des importations s’en emparera en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Et quand aux pays producteurs qui n’auront plus d’excédents…

  • Point de vue…

    Point de vue…

    Images_4 "Petit rappel pour renforcer ces convictions.
    L’Allemagne une Nation écolo-nucléaire malgré elle.
    Les centrales électriques nucléaires sont des paquebots au long cours, qui n’aiment guère les changements de régimes, et qui peuvent être d’une grande fiabilité.
    Les éoliennes sont des chevaux de courses qui s’arrêtent par temps calme et qui s’emballent par temps agité. C’est la plus imprévisible des sources d’énergie.
    Prenons le cas de l’Allemagne où les deux sources d’électricité cohabitent l’une jeune, sexy et très en vogue, l’autre tolérée, fripée, dans l’attente d’un décès annoncé pour 2020.
    Les puissances installées sont très voisines :
    – 20303 MW pour le vieux nucléaire qui compte 17 réacteurs (la Germanie est, encore, le quatrième producteur d’énergie nucléaire au monde après les USA, la France et le Japon)
    – 21283 MW pour le jeune éolien qui compte 19000 turbines.
    C’est mega bien me direz-vous ! Donc c’est mega kif-kif !

    Que nenni ma chère, vous rétorquerai-je, tout de go !
    Les 17 réacteurs, promis à un démantèlement imminent, ont en l’an 2005, généré, 154,6 TWh. Ceci représente un rendement moyen annuel des centrales nucléaires germaines de 87%. Pas mal pour des mémés. Elles ont assuré 31% de l’énergie électrique de leur pays. Bien.
    Et nos 19000 turbines éoliennes, dont on parle tant, elles ont du faire un résultat brillant ! Jugez en : elles ont généré 37,5 TWh avec un rendement moyen de 20%. L’électricité éolienne Allemande a assuré, en moyenne, 6% de l’énergie électrique du pays.
    Voilà la dure réalité. L’électricité éolienne ne pourra jamais remplacer seule les centrales électronucléaires allemandes. Il faudra faire appel au charbon ou au gaz. A une tranche de puissance éolienne, il faudra associer la même puissance thermique (gaz ou charbon) la première fonctionnera 20% du temps, la seconde 80%, le tout en moyenne dans l’année.
    Rappelons que l’Allemagne est le quatrième consommateur de charbon au monde après la Chine, les USA et l’Inde. C’est aussi le quatrième, ex aequo avec le Royaume Uni, consommateur de gaz naturel après les USA, la Russie et l’Iran.
    Ses émissions de CO2 se sont accrues en 2006."

    Je vois deux problèmes à ce point de vue : la phase économie d’énergie est à peine entamée, et elle peut être phénoménale. Faut il rappeler le prix de l’énergie hier (en 2000), et le nuke est tout aussi fini que le pétrole et le gaz… Il y en a, mais pas pour l’éternité, ni forcément exploitable…

  • 90 %

    90 %

    Images_3 90 % des français sont pour l’énergie éolienne, pour son caractère environnemental (36 % ), énergétique (29 %) et économique et politique (15 %).
    Pour 9 % elle est un préjudice et pour 4 %, inutile.
    On le voit, le vote est sans appel, comme est sans appel le groupe minoritaire.
    Bien sûr le Nimby "Not in my backyard" est aussi une donne importante. Mais peu importe. L’affaire est politiquement emballée, gagnante et estampillée.

    Il reste à faire que les implantations ne soient pas systématiquement sabordées juridiquement parlant par des comités locaux. 10 %, en effet, c’est amplement suffisant pour paralyser toute action, surtout si c’est une minorité agissante.
    Reste à savoir le degré de volonté politique en face…
    Autre solution : multiplier le mini éolien de particulier (les éoliennes à axe verticale), guère plus génantes que les lampadaires.

  • Le précédent Areva… Fait tâche d’huile…

    Le précédent Areva… Fait tâche d’huile…

    ImagesAreva a racheté une société fictive, Uramin, société riche surtout de licences d’explorations.
    Dont une en Centrafrique.
    Mais, depuis, le torchon brûle : irrégularité de la cession selon la Centrafrique, préoccupations écologiques et de santé, bien sûr, dûment instrumentalisées.

    "Le gouvernement centrafricain reste fermement attaché à la réalisation du projet d’exploitation et de mise en valeur du minerai d’uranium de Bakouma. Il tient cependant à ce que toute opération relative à cette exploitation soit aussi profitable au peuple centrafricain "
    La Centrafrique n’entend pas rester hors du coup. Ce n’est, ni plus ni moins qu’une renégociation, qui est envisagée.
    Echanges médiatiques et par avocats interposées. Areva aura le marché. Beaucoup plus cher, c’est tout. Après, les autres compagnies s’aligneront…

  • Le précédent Areva…

    Le précédent Areva…

    Images_2Le bras de fer entre Areva et le Niger est plus ou moins terminé.
    L’uranium, manipulé est retombé de 135 $ la livre a 85. La décision américaine de vendre 200 tonnes a cassé le marché. Des grandes manoeuvres sont en cours.
    Mais pour ce qui est du problème Areva/Niger, l’essentiel pour le Niger est obtenu. Il ne s’agissait, ni plus, ni moins que de renouveler la manoeuvre de 1970 du colonel Kadhafi pour le pétrole. Obtenir d’un pétrolier, une hausse du prix, même minime.

    A partir de ce moment là, le marché n’était plus sous la coupe des acheteurs, mais des vendeurs. Le précédent du Niger sera lourd de conséquence, pour toutes les sociétés.
    En effet, la victoire du Niger est totale (le prix passe de 27300 francs CFA à 40 000 le kilo).
    En même temps, le reflux des prix, permet aussi à certains de prendre possession de compagnie à des prix bradés de 30 à 50 %.
    Pendant ce temps, 29 licences d’explorations ont été adjugées au Niger. Pas à Areva, bien sûr.
    Quel a été le coût pour Areva de l’uranium extrait jusqu’à présent ? 3.15 $ la livre…

  • Bp : annus horribilis II

    Bp : annus horribilis II

    Images "BP est la pétrolière la plus mal gérée de toutes, depuis des années. 1) ses investissements ne sont pas à la hauteur (11$/baril produit) en comparaison avec d’autres (Shell et Total investissent 19$/baril produit) 2) son raffinage hors d’âge n’a pas été correctement maintenu (accidents, pannes, arrêts imprévus) ce qui incite BP à se désengager de l’aval. 3)elle s’est embourbée en Russie et n’a pas vu venir "l’effet Poutine" 4) ses productions de liquides entre 2002 et 2006 (hors Russie) ont baissé en moyenne de 6,5% par an. Une paille. 5) celles de gaz ont baissé de 2,9% par an sur la même période. Cette entreprise est mûre pour se faire absorber par une concurrente. Les rumeurs parlent régulièrement de Shell. De toutes façons, dans une industrie qui perd globalement des parts de marché au profit des Sociétés Nationales, qui voit arriver de nouveaux concurrents chinois et indiens, qui voit ses volumes de production européens et américains inexorablement décroître (entre -6% et -10% par an) il n’y a qu’une issue: la disparition des plus faibles. Le tri se fera sur la maîtrise des techniques et la rigueur industrielle."

    Constat sans appel. Mais bien sûr le mouvement de fond de la reprise en main des ressources naturelles n’est pas étranger à cela.
    Les grandes compagnies vont se retrouver dans un rôle de sous traitant, plus ou moins habile, plus ou moins renommé.
    Mais on ne peut écarter d’un revers de main l’épuisement des ressources énergétiques. Des sociétés inégalement gérés, cela a toujours été la règle. Que ce soit dans la prospérité ou l’adversité.
    Autre point de vue :
    "BP dont le président Lord John Browne disait en 2005 : « Le monde ne va pas manquer de pétrole. Il n’y a pas de pénurie physique de pétrole ou de gaz. Il y a pour des décennies de réserves enregistrées de pétrole et de gaz naturel, et encore plus reste à être découvert. » … mais aujour’hui beaucoup d’indices laissent à penser que le Peak Oil est imminent voir dépassé :  il n’y qu’une issue à terme (dans 40 ans) : la disparition de toute l’industrie pétrolière."
    Excellent ce J. Browne. Mais sa carrière comme successeur de Nostradamus risque d’être compromise.

  • Mexico : nouveaux impôts…

    Mexico : nouveaux impôts…

    Images_6Le Mexique est en train de réformer sa fiscalité pour dépendre moins du pétrole. Et pour cause, les 40 % du pib qu’il représente seront épuisés dans 7 ans.
    Etat encore colonial, le Mexique est depuis le 16° siècle sur la même longueur d’onde : l’imposition des ressources minières.
    Aujourd’hui, il est clair que La PEMEX n’est plus en état de fournir le budget, malgré le cours élevé du pétrole.
    16.5 et 17.5 % d’impôts sur les sociétés, la mesure est quand même encore légère, mais marque une rupture complète sur les 5 derniers siècles.

    Le prix du carburant va être augmenté, et si sa hausse n’est pas importante dans l’absolue, elle est mal vécue dans un pays qui ne possède pas d’autres moyens de transports.
    Bien entendus, les comiques du patronat mexicain se plaigne des effets sur l’investissement… En réalité, comme un investissement est une charge, et donc déductible, les hauts niveaux d’imposition sur les sociétés boostent au contraire les investissements.
    De plus, le degré de violence semble augmenter au Mexique. Les installations pétrolières sont désormais des cibles.