Catégorie : énergie fossile

  • Iran : le nouvel empire

    Iran : le nouvel empire

    MohammadrezashahVoilà, au moins lui, c’était pas du tout dangereux de lui donner la bombe. Il l’aurait utilisé que contre des villes iraniennes.
    Le gouvernement iranien a retiré 51 milliards de $ de la vente de pétrole, soit 80 % des rentrées en devises.
    Le manque de capacité des raffineries iraniennes a conduit le gouvernement de Téhéran à Rationné celui-ci.
    Mais dernièrement, c’est la querelle sur le nucléaire qui rebondit avec les USA, mais aussi la France.
    Pour Nicolas Sarkozy, l’Iran sera bombardé s’il ne renonce pas au nucléaire militaire.
    Nous n’aurons donc pas attendu longtemps le résultat de ses entretiens avec G.W. Bush.
    Le gouvernement US, veulent classer une partie de l’armée iranienne, les gardiens de la révolution, comme "terroriste", le lessivage de cervelle sur la "menace iranienne", succède au lessivage irakien, sans paraitre impressionner beaucoup.

    Nicolas Sarkozy s’est, ni plus, ni moins que fait traiter de galapiat par le président Amadhinedjab. A ses propos menaçants, le président Iranien a répondu, fort modérément sur son manque d’expérience, et sur la portée de ses propos.
    Quand au président Bush, il est beaucoup plus pitoyable encore.
    Il croit avoir une armée en Irak. Il n’a plus qu’un cadavre en état de décomposition avancé. Avec une prime d’engagement de 20 000 $, les recrues US, battent le record de 1864/1865 (3000 $).
    Ces années là, les pertes cruelles de la guerre civile avaient fait flambé les primes. Grant et Sherman avaient la réputation de bouchers…

    A force de ferrailler contre l’Iran, les USA créent un empire Iranien…

  • Alberta : première centrale nucléaire.

    Alberta : première centrale nucléaire.

    TmiLe processus de construction d’une centrale nucléaire en Alberta, première sans doute de bien d’autres, est commencé.
    Energy Alberta vient de déposer la demande auprès de la CCSN (autorité canadienne de sûreté nucléaire), pour construire une centrale à 30 kilomètres de peace river.
    L’intérêt de cette centrale de 2200 MW est double.
    Fournir de l’électricité pour son voisin, le goinfre (obése) du sud, et pour les 2/3 (la partie perdue, la chaleur), récupérer le pétrole des sables bitumineux.
    Le Canada est globalement excédentaire en électricité avec ses immenses ressources hydroélectriques.

    D’ici la mise en fonctionnement de la centrale, (2017), la production de gaz naturel canadien aura commencé à décliner,  si ce n’est  déjà fait. Mais monter en puissance la production de l’Alberta signifie, non pas une centrale, mais des dizaines.
    Cela rend improbable l’existence de l’EPR en France, mais aussi la continuation de l’existence de l’industrie nucléaire.
    En effet, dans ce contexte là, continuer l’exportation d’uranium serait impossible. D’autant que la mine de Cigar lake est toujours inondé, et visiblement (très) loin d’être exploitée…

  • Ensemble vide…

    Ensemble vide…

    ZeroLà, avec le dernier rebondissement de l’affaire gdf-suez, on arrive carrément au dernier degré du capitalisme, même pas le degré zéro, mais le néant absolu.
    Ce 29 août 2007, on reparle de fusion, mais pour voir l’inintérêt total et absolu de l’opération au niveau de leur métier de base, l’énergie, il suffit de voir leurs arguments sur ce sujet : aucun.
    Seul un genre "dépit amoureux" de Suez, "puisque c’est comme ça, je te trompe", j’irais voir ailleurs.

    Premier groupe en Europe ? On ne parle même plus d’un intérêt industriel, énergétique, ou autre. Le tout c’est d’être premier. Sans fin, ni but.
    Il était déjà d’une évidence criante que leur mariage n’avait strictement aucune finalité, sinon boursier, manipulation d’argent, et autre.
    Mais l’intérêt, en matière de synergie entre les deux entreprises ressemblait à un mariage de la carpe et du lapin.
    Ils viennent de le confirmer…Alors ? Une simple addition de deux chiffres d’affaires…

  • Gisement de Kashagan… Report…énième…

    Gisement de Kashagan… Report…énième…

    KashaganLe pic oil est parfait aux USA et dans les pays peu agités. Montées de l’exploitation, maximum, déclin.
    Puis il existe les contrées un peu plus agitées.
    La, là courbe de production peut être très erratique. Elle s’explique par des conflits armés, politiques, des politiques d’embargo, de rétorsion, des quotas.
    Là, avec Kashagan, on inaugure une nouvelle sorte de d’exploitation erratique : celle qui n’est pas commencée.
    L’ENI, chargé de l’exploitation et regroupant un pool des majors, a vu ses activités suspendues par le gouvernement Kazakh.

    Atteinte à l’environnement (avérée), dérapage des coûts (136 milliards de $ au lieu de 57, prévus à l’origine), volonté de renégociation du partage des bénéfices (de 10 à 40 %), et pourquoi ne le dirait on pas, absence aussi de volonté politique chez les dirigeants kazakhs ?
    En effet le Kazakhstan ne manque guère de ressource, et l’exploitation du dernier grand champ pétrolier géant découvert depuis 30 ans, ne se pose pas comme une urgence.
    Du moins pas chez les Kazakhs.
    En effet, avec l’épuisement des ressources pétrolières, un certain nombre de pays ont adoptés un mode de gestion différent. On prend son temps et "Oil in the groud, is better than dollar in bank", est le nouveau slogan à la mode (huile dans le sol est meilleur que le dollar à la banque).
    Les difficultés techniques (pétrole souffré et gazeux), dans une région au climat rude, donne un avant goût de ce que pourrait être l’exploitation du pôle nord…

  • La longue mémoire de Moscou.

    La longue mémoire de Moscou.

    ArmoiriesLa candidature de D. Strauss (Gengis) Kahn au FMI a vu un concurrent, en la personne d’un candidat tchéque, appuyé aussi par le Brésil. Moscou avait un compte à régler avec lui.
    Brazilia un compte à régler avec le Fmi. Rien de tel que des haines bien recuites.
    De DSK, à Moscou, on se souvient du donneur de leçon de 1997/1998.  On se souvient aussi avoir fait l’inverse complet de ce qu’il disait, et d’avoir, en grande partie ainsi reconstruit la Russie, au moins en temps que nation, sinon de grande puissance.

    Il ne fallait pas faire banqueroute. Ils l’ont fait. Il ne fallait pas imprimer de monnaie (la monnaie définitive), mais faire des emprunts (la monnaie provisoire), alors que 90 % de la Russie était retournée à l’économie du troc, ils l’ont fait. Il fallait encore brader les matières premières et énergétiques pour "donner confiance aux investisseurs", gazprom va devenir la première entreprise mondiale. Il fallait "sécuriser" la propriété privée (souvent mal acquise), un certain nombre d’oligarques sont en prison. Que des enfants russes aient faim dans la rue, l’union européenne et DSK n’en avait cure. Ils ne pensent qu’ à Kodorkovski, le pôvre.
    L’union européenne, oligarchie financière soutiendra Dsk, La Russie et le Brésil en voie de reconstruction, et après avoir touché le fond d’un serrage de ceinture sans fin, ni but, soutiendra Josef Tosovsky.
    Avec un pétrole à 10 $ le baril, la Russie était pauvre, avec un baril à 70 $, elle est puissante, mais c’est la même.
    Mais ça, un DSK qui s’est systématiquement trompé, et qui n’ a jamais fait d’autre analyse que "c’est parce que l’on n’a pas été assez loin", finirait de discréditer un Fmi, qui désormais se pose la question, de sa survie.

  • Transport aérien.

    Transport aérien.

    AvionIl est clair que le transport aérien vit un pré-pic pétrolier, depuis longtemps déjà. Au moins 5 ans.
    Globalement, le secteur ne présente plus de rentabilité devant un certain nombre de coûts, en augmentation : kérozéne, taxes (privées) d’aéroports diverses, mais qui flambent à cause de leurs privatisations, "mesures" de sécurité…
    De 2001 à 2003, le trafic a régressé, il augmente à nouveau depuis, mais sans rejoindre sa tendance théorique, et puis il se caractérise désormais par une aptitude à l’abandon des petites lignes, un concentration sur quelques aéroports (10 % des aéroports français font 90 % du trafic), on est donc loin de l’époque où presque chaque département voulait le sien, et désormais, ce sont surtout des bébés dont personne ne veut.

    Certaines situations sont privilégiés. En France, en effet, la concurrence du TGV est rude, et bien des aéroports ont vues leur déclin dans les liaisons ferroviaires améliorées.
    Malgré 2 milliards de passagers transportés, cette activité en effet, n’est guère rentable. Globalement son résultat est de – 5 milliards de $ l’année dernière.
    L’essor de la demande est grand, et lié à l’industrie touristique. Mais on peut se demander si on n’est pas là dans une gigantesque "bulle internet", une pyramide financière qui ne tient que parce qu’elle est en mouvement.
    En effet, le retour sur  investissement n’est pas très flamboyant, et néglige le coût de l’infrastructure (aéroportuaire).
    L’évolution du prix du kérosène va, de toute façon en faire ce qu’il était à l’origine : un transport de riche, ce qui rejoint les propositions écologistes, qui eux préféraient les taxes…
    Ce ne sont pas bien sûr, les "petites astuces", comme le surbooking utilisé actuellement qui régleront les problèmes. Il est vrai que cela permet de petites économies, mais il faut voir le transport aérien, comme le pendant d’une autre activité : le tourisme, basé lui aussi sur une gabegie énergétique.

  • Le pain

    Le pain

    PainRaymond Barre est mort.
    Il nous avait fait gouter les délices de la libéralisation du pain. C’était en 1978.
    Enfin, il l’a surtout fait gouter aux boulangers. Depuis 1990, le prix de la matière baissait (indice 100 en 1990, 77 aujourd’hui), mais le prix du pain augmentait (passé à l’indice 157).
    La matière ne fournit que 20 % du prix. La libéralisation de Barre a été une libéralisation à la hausse.
    Comme le prix de la farine va augmenter, le prix du pain va augmenter aussi. Pôvres boulangers, toujours quelque chose pour les faire augmenter.

    Le smic, le fioul, l’investissement (comme la plupart ne font que réchauffer de la pâte, l’investissement est tombé d’un ordre de 1 Million de francs à 100 000), bientôt, d’ailleurs, il est prévu que les banques et les assurances, saignées comme des gorets par leurs stupidités pourront céder la place à une autre bulle : celle des boulangers.
    Jusqu’à ce qu’on revienne à une économie administrée dans ce domaine aussi.  D’ailleurs les boulangers le demanderont eux-mêmes. Avant la bulle, libéraux, après, bolcheviques…
    Il est clair que le prix de l’énergie est une bonne partie du prix du pain. La quasi totalité du prix de la matière. Soit 20 centimes. Le reste c’est pour le pôvre boulanger…

  • Dernières nouvelles du PO.

    Dernières nouvelles du PO.

    Peak_oil1Donner une date où la pénurie de production se transformera en pénurie physique…
    Facile : elle a déjà eu lieu.
    Dans certains pays africains, malgré un coût exorbitant de l’essence. Mais comme ce n’est que des pays africains, on l’ignore.
    Pour les pays les plus avancés ? Comme les USA, où la demande est maximale, et les stocks les plus malades.
    Alors hasardons nous : stocks civils 350 millions de barils.

    Stocks militaires : 700 millions de barils, considérables ? consommation journalière : 20.5 millions de barils.
    Le déficit : 1 ? million de baril jours,
    le "faux stock" : les détournements, fréquents en milieu militaire, les en cours de production ? 200 millions de barils ?  reste 850 millions de barils… Deux années.
    Raison pour laquelle Dean a peu fait trembler les marchés. Un jour de plus, un de moins, ça ne changera plus grand chose à l’échéance.
    Apparemment le pic oil aurait bien eu lieu en 2006. L’ Opep est peu désireuse et capable de combler, mais surtout pas capable de combler le déficit…
    Finalement la crise financière et immobilière actuelle n’est pas grand chose.

  • Moins de pétrole russe pour l’Allemagne

    Moins de pétrole russe pour l’Allemagne

    RussieLa Russie donne des sueurs en Allemagne.
    Pas de grosses sueurs, mais des interrogations.
    Face à une puissance reconstituée et dont la remise en ordre semble de plus en plus rapide et efficace, la récente baisse de livraisons de pétrole brut pose un certain nombre de questions.
    A quoi est du cette réduction ?
    Première hypothèse, c’est effectivement des problèmes sur l’oléoduc qui ont causés les réductions,
    Deuxième hypothèse, ce sont des difficultés de productions, et non d’acheminements, la Russie connaitrait son deuxième pic-oil,

    Troisième hypothèse, celle d’un message. La Russie ne parle pas très fort à l’heure actuelle, mais elle parle ferme.
    Et elle en a les moyens. Le gaz, le pétrole, des ressources naturelles.
    Il lui reste aussi l’équilibre de la terreur, l’ancien, qui est oublié, mais la parité nucléaire avec les USA.
    Elle vient de rebâtir son complexe militaro-industriel, qui désormais construit mieux et moins cher que son adversaire US.
    Une série de signes arrivent de Moscou. Vols de bombardiers stratégiques (mêmes démodés en 1979), réaffirmation d’une identité, prise de position sur un projet de société par l’église orthodoxe, qui prend la place sociale et économique laissée vide par les communistes…
    Il serait vain de les ignorer. Et stupide…

  • La Canada ne respectera pas Kyoto

    La Canada ne respectera pas Kyoto

    Stephen_harperLe résultat du sommet de Montebello ne s’est pas fait attendre. Le Canada ne respectera pas ses engagements sur Kyoto.
    Obéissant sagement aux VRP des compagnies pétrolières Calderon et Bush, Harper vient de choisir l’affrontement avec sa chambre, où il est pourtant minoritaire.
    Sa politique, désindustrialisation, transformation du Canada en émirat et en fournisseur de matière première se poursuit.
    Le non respect du protocole de Kyoto entrainera donc une augmentation de 34 % des émissions à l’horizon 2012, par rapport à 2010, pour plafonner ensuite.

    La moitié des émissions sont dues aux gisements de pétrole non conventionnels, en plein boum.
    Le gouvernement se retranche derrière les couts du protocole qui seraient bien entendus insupportables et nuiraient à la compétitivité, mot magique des néolibéraux.
    Bien entendu, la désindustrialisation du Canada, un investissement industriel tombé très bas, ne nuisent par contre pas du tout à la "compétitivité".
    Il est clair que le Canada a comme bien d’autres pays, un problème de classe dirigeante, qui, comme toute bonne classe dirigeante trouve géniale une M… pourvue qu’elle soit estampillé "USA".
    Si la fusion Mexique, Usa, Canada semble avoir du plomb dans l’aile, elle est bien établi au niveau des classes dirigeantes.
    Par contre, que l’anti-modèle rhénan réussisse très bien avec les énergies renouvelables et les économies d’énergies, ne les effleurent même pas…