Catégorie : énergie fossile

  • Japon : pénurie imminente d’électricité…

    Japon : pénurie imminente d’électricité…

    JaponLa firme Tepco (Tokyo electric power), va activer les mesures pour une situation de pénurie.
    Suite à la fermeture de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa suite à un séisme, l’approvisionnement de la région de Tokyo devient problématique.
    Cette centrale de 8212 mégawatts était, en effet, un élément clef de l’approvisionnement.
    on va donc remettre en service une ancienne centrale électrique de … 900 mégawatts, réduire la consommation d’électricité des gros clients, pour faire face à la pénurie, dû aux climatiseurs.

    On le voit, une période de canicule (aux alentours de 35°), risque de créer une crise énergétique à cause de ces aberrations que sont les climatiseurs.
    Cela tombe bien, les nippons parlaient eux mêmes de climatiseurs marchant à l’énergie solaire.
    L’occasion au jamais de faire connaitre le produit, de le lancer, ou beaucoup mieux : de supprimer lesdits climatiseurs…
    Economiser en dernier lieu, reste toujours la voie la plus sage…

  • Niet au Gazoduc de Caspienne

    Niet au Gazoduc de Caspienne

    CaspienneOn parle de plus en plus net et fort en Russie, et on est de plus en plus fou en occident.
    Andreï Denissov, vice ministre des affaires étrangères critique le projet d’un gazoduc à travers la mer Caspienne.
    "Personne ne peut dire de quel gaz sera rempli le projet Nabucco".
    Pour lui, le principal objectif de ce projet est de contourner la Russie.

    Pour la bande de décervelés Européens promoteurs du projet avec les américains, il s’agit d’indépendance énergétique.
    10 à 15 % du gaz consommé en Europe viendrait de la Caspienne.
    Les remarques sont toujours les mêmes.
    La seule manière d’arriver à l’indépendance énergétique est la non consommation.
    Les pays producteurs ne sont pas fiables, pas plus que les pays traversés.
    Il sera, on ne peut plus facile à Moscou de couper à n’importe quel moment le gazoduc.
    Ou alors, il faut se fier… AUX IRANIENS ????? 
    Et passer par cette région paisible, calme, verdoyante, LE KURDISTAN ??????
    Degré d’indépendance = zéro, degré de bêtise = 100 %.

  • Mer du Nord : le point du déclin.

    Mer du Nord : le point du déclin.

    Production1991 : 3.9 Millions de barils jours
    1992 : 4.2 Mbj
    1993 : 4.5 Mbj
    1994 : 5.4 Mbj
    1995 : 5.7 Mbj
    1996 : 6    Mbj
    1997 : 6    Mbj
    1998 : 6    Mbj
    1999 : 6,1 Mbj
    2000 : 6    Mbj
    2001 : 5.9 Mbj
    2002 : 5.8 Mbj
    2003 : 5.5 Mbj
    2004 : 5.2 Mbj
    2005 : 4.8 Mbj
    2006 : 4.4 Mbj
    2007 : 4.1 Mbj

    et pour les estimations : 2008 : 3.9 et 2012 : 3. On voit que la courbe a été en plateau assez longtemps, six ans, avec une petite pointe en 1999 à 6.1, qui permet surtout de donner à cette courbe un sommet, mais que le caractère étale à cette époque, masquait en réalité un recours de plus en plus fort à la technologie la plus perfectionnée pour assécher les gisements.
    De même, le déclin actuel a lieu, malgré une flambée des investissements, et que les estimations de 2008 et 2012, fort optimiste en ce qui concerne les volumes de production, fait penser que les pétroliers sont eux aussi rentrés dans la phase de négation de la réalité, prenant leurs désirs pour des réalités.
    La course à l’arctique ne serait pas aussi prononcé, si on avait réellement de l’optimisme. Toutes les prospections ont été faites, les embrouillaminis politiques et les interventions militaires ont précipités les chutes de production dans les pays les plus riches en hydrocarbures, et la querelle Irano-américaine sur le nucléaire peut précipiter le mouvement.
    La technologie ne pourra pas tout régler donc. Et il y a fort à parier que la courbe de déclin de la mer du nord sera parfaite : c’est une zone politiquement sure. Et qu’en 2012 on produira 1.5 Mbj.

  • Dean ? DOOONNGGGG !

    Dean ? DOOONNGGGG !

    YucatanDean arrive sur les cotes mexicaine du Yucatan, par l’est, il va passer sur les terres, et repartir dans le golfe du Mexique, touchant au sortir des terres, le gisement pétrolier sous marin de Cantarell.
    Dors et déjà, la production mexicaine de pétrole est arrêtée, le personnel évacué.
    Pourtant, le cours du pétrole a encore reculé. A une autre époque, cette seule approche aurait propulsé les cours sur des plus hauts historiques.
    C’est dire l’ampleur de la crise financière.

    Les dégâts dans les raffineries mexicaines et américaines ? Evaporés, essuyés du revers de la main. On y pense même plus.
    Pourtant le cyclone Dean pourrait nous amener à voir un avant gout d’un pic oil précipité.
    On se souvient des conséquences de Katrina sur les raffineries US.
    Et là, c’est bien supérieur. La production mexicaine de brut atteint 2.65 millions de baril jour, et les raffineries sont à flux tendu.
    L’AIE (agence internationale de l’énergie) continue ses pitreries en demandant l’augmentation de la production, entremêlant  et mélangeant bêtises et langue de bois…

  • Suéde : un cap déterminé.

    Suéde : un cap déterminé.

    GustavvasaLa Suède n’a pas toujours eu l’image qu’elle a maintenant. A l’époque de Voltaire, qui a écrit une histoire de Charles XII fort instructive, c’est une dictature militaire, le prototype de l’état militarisé, à un point bien pire qu’arrivera la Prusse, le suédois, ou plutôt le "goth" est un soldat discipliné, mais la terreur des populations. Avec lui, un seul langage, c’est la mise à mort.
    Aujourd’hui, les Suédois ont appris la paix, surtout après l’épouvantable défaite face aux russes pendant "la guerre du nord." Jamais une guerre ne fut aussi menée aussi totalement et jamais, même au 20° siècle, si totalement perdue. A cette époque, les Suédois ont appris à se mêler de leur affaire, et à tenir leur maison ordonnée.
    Ils la tiennent aussi en ce qui concerne le pétrole.
    D’ici 2020, la Suède devra s’en passer.

    La recherche de la compétitivité passe par l’abandon ou l’alternative au pétrole.
    La production d’énergie renouvelable du pays est passé de 92 TWH à 166 en 30 ans. Le confort dans les habitations est assuré par la géothermie, la récupération de chaleur, et le pétrole n’est plus guère utilisé que dans les transports.
    La sortie du nucléaire est programmée, mais subordonnée à la création d’énergie renouvelable équivalente.
    Le carburant, sévèrement économisé devra être fourni par la biomasse, et certaines communes sont déjà autossuffisante.
    En réalité, la politique suédoise est très souple : objectif inchangé et fixe, mais pragmatisme dans l’application. Non pour un retrait, mais pour un surcroit de compétitivité. Pour être débarrassé de l’addiction au pétrole.

  • Norvége : rebond de production….

    Norvége : rebond de production….

    Norvege Léger rebond de la production norvégienne de pétrole.
    Sans remettre en cause le déclin irrémédiable de la production, ce mieux va dans le sens d’une exploitation plus prudente et plus raisonnée que la partie britannique de la mer du nord qui a été exploitée très vite.
    1.866 millions de barils jour en juin,
    0.319 millions de barils jour de Gnl (gaz naturel liquéfié) et de condensats.

    La prudence norvégienne dans l’exploitation était due à une croyance forte en la théorie de Hubbert, à la volonté de ne pas voir le pays détruit par le pétrole, et en la difficulté pour un aussi petit pays de maitriser le développement.
    Mais le gout de la ressource gratuite a quand même réussi à empoisonner les norvégiens. Ils pensent sérieusement à développer leurs considérables ressources de Thorium
    La problématique de la ressource gratuite, comme le sont les ressources minières et essentiellement énergétique est la destruction totale du reste de l’économie.
    En gros, un secteur fait 40 % du Pib, et il ne reste plus rien à coté. Le pib flambe les années de cours élevés, et dégringole les années de cours bas. Le développement n’est donc plus assuré.
    On rentre dans le cas de l’ Espagne coloniale…

  • Carnage en Chine II

    Carnage en Chine II

    Couriot181 mineurs pris au piège, probablement morts.
    6 000 morts officiellement dans les mines en Chine (mais la plupart des mineurs sont des clandestins), et des bilans fous (certainement, enfin j’espère, surestimés) de 300 000 à 500 000 morts par ans.
    Mais peut être, bilans pas si éloignés de la réalité…
    Car il y a accident et accident…
    Un coup de grisou classique peut être prévenu, sauf si l’on veut aller trop vite. Mais on peut comprendre qu’il arrive. Prévoir le grisou, c’est dur, aléatoire, compliqué.
    Mais l’incident de la province de Shandong est un incident lui au contraire, très banal. Une inondation.
    Or, il n’y a rien de plus simple à prévoir qu’une inondation.
    Le glissement, le coup de grisou, font partie des incidents difficilement prévisibles. L’inondation pas du tout.

    Que des compagnies minières travaillent désormais sans le nécessaire pour pallier des inondations, que ce soit à shandong et à cigar lake, est significatif d’un laisser aller, d’une sous estimation des problèmes, en un mot d’une incompétence totale, doublée en Chine d’un calcul économique : il est moins cher d’indemniser des familles en douce. Et de plus quand l’accident ne tue qu’un seul mineur ou un petit nombre, (cas le plus fréquent), clandestin de surcroit…

    Photo : GNU free documentation license.

  • Carnage en Chine.

    Carnage en Chine.

    Germinal_2 Est de la Chine.
    Plus d’espoir de retrouver les 180 mineurs chinois disparus dans l’est du pays. L’inondation de 2 houillères dans l’est est responsable de cette catastrophe.
    C’est la plus lourde officiellement depuis les 171 mineurs tués par un coup de grisou en novembre 2005.
    Le moloch de la houille dévore les mineurs. La multiplication des incidents indique des conditions de sécurité qui se dégradent devant la soif énergétique de nos sociétés.
    Métier du passé, il y a 20 ans, le mineur de houille retrouve un statut envie aux USA, et ne l’a jamais perdu en Chine.

    Reste à savoir le nombre de tués qu’occasionne les 2 milliards de tonnes extraites chaque années. Difficile à dire, car à côté des grandes catastrophes officielles qui concerne des mines officielles et donc un beaucoup plus sure que la moyenne, il existe un sous prolétariat de mineurs, employés dans des mines clandestines, où le carnage est quotidien.
    Comme il reste plus profitable aux exploitants de payer les familles des morts, pour lesquelles les indemnités restent marginales, comparativement aux travaux de sécurisations, le cout en vies humaines, impossible à apprécier, fait courir des bilans fous : sous le manteau, on évoque de 300 000 à 500 000 morts chaque année… La vie d’un mineur chinois est courte.  40 ans. Pas même le temps d’attendre que la mine tue par maladie.

  • Iran : chute de production à l’horizon.

    Iran : chute de production à l’horizon.

    Iran L’ex ministre iranien du pétrole démissionnaire K. Vaziri-Hamaneh, vient de déclarer que le pays (et le monde) par la même occasion allait à la crise énergétique.
    "si la consommation d’énergie suit cette tendance, le pays sera confronté à une crise majeure dans les 15 ans).
    L‘Iran ne peut développer sa production pour répondre à la demande intérieure croissante d’un pays qui fait 70 millions d’habitants, même si sa transition démographique apparait comme terminé.
    Officiellement la production atteint 4.2 millions de barils jour, en réalité on parle de 3.8 millions, elle pourrait baisser de 1.5 millions.
    Il n’y aura pas d’exportation de gaz avant 10 ans, au minimum, et la production défaillante fait que le gaz ne peut être injecté pour doper les gisements de pétrole.

    Depuis la révolution de 1979, l’Iran qui avait atteint le stade du pic oil, vit une avec une production souvent dépendante d’évènements extérieurs, de conflits diplomatiques et militaires, en un mot, assez haché par le manque de prospection, d’investissements.
    La courbe de production, qu’elle soit de gaz ou de pétrole est loin d’avoir en Iran la pureté décrite par hubbert.
    Mais le sens est toujours le même. La décroissance. Les conditions géopolitiques et économiques font qu’elle risque de ne dépendre guère de la géologie…

  • Libye : la question du nucléaire.

    Libye : la question du nucléaire.

    LibyeLa question du nucléaire se pose à plusieurs niveaux pour la libye.
    Un niveau politique, la Libye a soif désormais d’honorabilité international, la France a soif de client pour son Epr, la France a soif aussi d’Uranium.
    La libye a des gisements importants, et serait incapable de consommer elle même sa production en totalité.
    Il est donc intéressant pour la France de disposer d’un fournisseur et d’un client.
    Client aussi pour le réseau électrique, qui a besoin d’être mis à niveau.

    Client aussi pour la cogénération appliqué à la désalinisation de l’eau de mer. La libye manque d’eau et puise dans les nappes fossiles de Koufra. Les nappes fossiles ont le désavantage de ne pas se renouveler.
    Enfin, combattre l’extrémisme, c’est surtout une affaire de développement. Sans énergie, on ne se développe pas, et le pétrole n’a guère servi à la libye à se développer.
    Souvent d’ailleurs, l’état libyen était acheteur d’usine "clef en main", qui n’ont jamais servi. Faute de filière intégré.
    De plus, il n’est pas politiquement inintéressant pour Paris d’envisager un renversement d’alliance.
    En effet, s’il prenait des velléités supplémentaires au gouvernement nigérien producteur d’uranium, une flambée de la rébellion Touareg pourrait subvenir.
    D’ailleurs, en Afrique, le "grand jeu" est commencé pour les ressources entre Chine et occidentaux.