Catégorie : énergie fossile

  • Un scénario pour le pétrole.

    Un scénario pour le pétrole.

    PennsylvanieLe scénario du pic oil le plus parfait a eu lieu aux USA. montée régulière jusqu’en 1971, déclin régulier depuis.
    Mais le monde n’est pas aussi parfait. Les USA ont connu la stabilité, des investissements très forts dans la prospection et un nombre maximum de puits en exploitation : 500 000 pour 750 000 dans le monde.
    Le pic oil, ne revêt pas, loin de là toujours cette forme dans le monde.
    Troubles politiques, en Iran, en Urss, au Vénézuela, ont entrainé une baisse de la production provisoire, et une remontée. De même, un certain nombre de pays ont été "punis" par les pays occidentaux, sous forme de rétention de technologie, d’embargo, ou autre.

    Le Cas le plus frappant est celui de la Russie. Maximum à 12.5 Millions de barils jour, puis déclin à 6, enfin remontée à 10.5, sans dépasser le maximum de 1987.
    Les carences d’investissements de la période pétrole bon marché, ont amené à épargner provisoirement certains gisement.
    La situation sociale et politique comme au Nigéria, empêche une exploitation linéaire de la production.
    Une chose est sure : le pic oil USA était parfait, mais  sera peu imité dans le monde, pic oil, désormais généralisé et avec à coup, certainement.
    Pour des raisons techniques, politiques, sociales, etc…

  • Un scénario pour le nucléaire…

    Un scénario pour le nucléaire…

    Centrale_nukeUn scénario vraisemblable pour le nucléaire, vite.
    Les prévisions de relance de la production s’avèrent de plus en plus aléatoires. Accidents prolongés sur Cigar Lake, incertitudes aussi sur l’inondation de Western range. Si l’uranium est présent en quantités considérables sur terre, on ne sait pas l’extraire de manière économique. A part sur une dizaine de sites, ne répondant pas à la demande ACTUELLE.
    Ce problème est crucial en France. En effet, pays le plus nucléarisé avec 58 centrales, tirant 80 % de son électricité du nucléaire, l’impact d’une crise d’approvisionnement y serait maximum. Un pays qui en tire 20 % devrait y faire face sans trop de problèmes.  20 % d’économies à l’heure actuelle, c’est plutôt facile.

    Mais la France ? La problématique est simple : un stock avec entrées et sorties. 8000 tonnes de stocks. 5272 d’importations. Reste un manque de 2700 tonnes. On voit, le bout sera vite là. Et pour le moment, augmenter la production, cela reste de l’ordre des voeux pieux. On le voudrait bien, mais on ne le peut point, et en tout cas, désormais, on n’est plus les seuls à en vouloir acheter massivement.
    On le voit, il n’y a aucune chance d’échapper à une politique d’économie d’énergie d’un gabarit fort considérable. Et peut être exemplaire. L’alternative est un parc marchand sur trois pattes, avec des pannes à répétition.
    En tout état de cause, on peut voir un certain nombre de pistes se dégager : la baisse des exportations par exemple, le déclassement d’un certain nombre de centrales, bientôt inutiles.
    Double avantage. On met une centrale "en veille" (arrêtée mais non démantelée), avec la possibilité théorique de pouvoir redémarrer. Pendant quelques années, disont 20 ans. Une bonne partie de la radioactivité de vie courte, soit la plus grosse partie, a disparue. Et les gains financiers sur le démantélement seront considérables.
    Comme on le voit, un problème n’existe que dans la manière de l’appréhender.

    Photo : gnu free documentation license

  • Arctique, Guerre… fraiche et froide…

    Arctique, Guerre… fraiche et froide…

    ArctiqueL’arctique va être le lieu d’une nouvelle guerre froide, à défaut d’être fraiche et joyeuse. Le planter de drapeau russe sur le pôle nord, est la partie la plus visible du conflit d’intérêt entre Russie et continent nord américain.
    En effet, selon l’agence de presse Ria Novosti, cela fait 4 ans que les USA, dont on voit l’accès plutôt réduit à l’Arctique .
    "En décembre dernier, l’administration Bush a intensifié considérablement l’activité secrète du groupe de travail intersectoriel spécial qui dirige les sondages du fonds océanique dans l’Arctique en vue de soumettre à l’ONU la demande américaine de prétendre à un territoire arctique et aux réserves de pétrole et de gaz" (Harper’s magazine septembre).

    D’évidence on s’aperçoit que la fuite en avant s’accélère pour une expansion territoriale maritime conjuguée à une expansion énergétique maximum.
    En réalité, ce qui est dénié, nié, est le retour d’une puissance russe qu’on avait cru définitivement affaiblie dans un concert des nations, où son rôle s’était affaibli considérablement.
    Mais sorti d’une décennie de troubles, correspondant à la période Elstinienne, on s’aperçoit que la Russie est toujours là, ferraillant dur avec ses anciennes dépendances et à terme, les réannexant, d’une technologie militaire, désormais supérieure à celle des USA, d’une technologie tout court, supérieure à ce que l’on croyait, et avec des signes de renouveau intérieur indéniables.
    L’enjeu : 700 milliards de tonnes de pétrole, plus de gaz encore.
    Enfin, cela ce sont surtout des espérances. L’arctique ayant été peu prospecté, c’est peut être cela, mais peut être aussi beaucoup moins.
    Et selon les techniciens russes, toujours, ayant une grande expérience du travail en conditions extrêmes, sans doute beaucoup plus dur à récupérer que prévu…

  • Pétrole : l’esprit d’aveuglement…

    Pétrole : l’esprit d’aveuglement…

    Raffinerie L’esprit d’aveuglement est très répandu, surtout dans les beaux esprits.
    "On a plus de pétrole", "on en trouvera encore", "on aura les moyens de trouver". Pour  résumer "Yakafokon".
    Voila le point de vue de JM Chevalier de l’université dauphine qui dirige le CGEMP (centre géostratégique de l’énergie est des matières premières).
    Première franchise (petite) : on ne sait comment va évoluer les cours.

    Deuxième langue de bois : c’est la faute aux troubles politiques (sous entendu, il faut pacifier), mais, petite évolution, il faut économiser et diversifier…
    Bien sûr le fait que devant les couts d’exploitations, les revenus des compagnies pétrolières souffrent, malgré des cours coquets, est complètement évacué.
    En effet, le tout n’est pas d’avoir un réservoir. Si grand fut il. Il faut avoir un robinet et un tuyau. Et les bureaucrates qui nous dirigent ne comprennent visiblement pas, comme le faisaient ingénieurs et techniciens que c’est compliqué et de plus en plus.
    Enfin, là, c’est plutôt le point de vue du courtisan bien en cour…

  • Cameco  : dans la m…ouise…

    Cameco : dans la m…ouise…

    CamecoFinalement, on va prendre le temps de se faire une petite pause, hein, tabernak…
    D’abord pour Cameco, on va prendre son temps, la mine de Cigar Lake, c’est pas si pressé, 2011 au lieu de 2010, pour la remise en fonctionnement, c’est pas mal non plus ?
    Les fonds de couverture saignés sur l’immobilier se sont évanouis du marché de l’uranium, aussi le prix est revenu à 110 $ la livre de yellow cake.

    Comme ils se sont aussi évanouis du titre Cameco, celui-ci a baissé.
    Décidément les dieux n’ont pas l’air d’être avec l’uranium ces temps ci :
    – accident en Allemagne,
    – accident au japon,
    – stocks fort succint en France (8000 tonnes soit 11 mois, épuisés en 2011)… Les mauvaises nouvelles de Cameco, risquent de peser lourd sur la balance.

  • Kashiwazaki kariwa : fermeture longue.

    Kashiwazaki kariwa : fermeture longue.

    TepcoOn dirait mickey, en moins drôle. L’AIEA vient donc de visiter la centrale japonaise touchée par le séisme.
    Le verdict est clair : plusieurs mois d’arrêt, 1.5 milliards d’euros de réparation, une année de travaux pour une centrale "pas conçue pour résister à un séisme de cette amplitude".
    Le problème rencontré dans cette centrale n’est pas finalement technique.

    Bien que cette centrale ne soit pas conçue pour résister à un fort séisme (AU JAPON !!!!!!), c’est la réaction de TEPCO qui pose problème. Ils ne sont pas responsable d’un séisme, nul ne l’est, mais pour sauvegarder leur situation financière (à cause de cet incident, le bénéfice de TEPCO est en baisse de 80 %, hors réparation), ils avaient délibérément voulu le minimiser.
    Or, d’après l’ampleur du chantier de réparation, l’accident était loin d’être bénin, même s’il n’était pas d’une gravité extrême.
    Cela repose donc le problème : le nucléaire est il rentable, du moins assez pour assouvir une société privée ?
    Pour faire face à la pénurie physique on a fait appel au gaz, au charbon, à d’autres fournisseurs, et à la réduction de consommation.

  • Epr en finlande ou le maçon retardé…

    Epr en finlande ou le maçon retardé…

    FinlandeLe groupe TVO annonce que le réacteur EPR est de nouveau et encore retardé.
    Début commercial en 2011 au lieu de 2009.
    Des centaines de défauts techniques, un béton inadéquat, qu’il a fallu reprendre (sous le prétexte de pallier les chutes d’avion), alors qu’il parait que pour les réacteurs construits entre 1977 et 1995, c’était déjà parait il prévu. (Nous aurait on menti, à l’époque ?).

    Toujours l’alibi de l’indépendance énergétique utilisé (comme chacun le sait, le sous sol de Finlande regorge d’uranium).
    3 milliards d’euros de travaux, 500 millions de pénalités pour Areva (et le contribuable français) pour des délais irréalistes (un prototype de ce type en 3 ans ! Ils devaient penser le fabriquer en lego).
    2 Epr en Chine, des contrats en Grande Bretagne et USA, la centrale de Flamanville, inutile complètement économiquement parlant sera construite donc uniquement pour démarchage commercial.
    La filière nucléaire présente un état pitoyable : salariés pressurés (stresser le salarié est comme on le sait la meilleure manière d’avoir des ennuis), démobilisations, pertes de savoir-faire, lobbying au lieu de compétence technique…  Sans compter bien sur la sécurité, pas si parfaite qu’on le dit…

  • Prix du baril : la chute aussi 10 août 2007

    Prix du baril : la chute aussi 10 août 2007

    Opec_baril La crise qui affecte les marchés financiers fait chuter le baril. Pourtant, les nouvelles d’outre-Atlantique ne sont pas franchements bonnes.
    Contraction encore marquée des stocks, même si on semble avoir passé la "driving season", la crise énergétique donc se poursuit à son rythme lent et implacable, mais risque d’être reléguée provisoirement au second plan.
    C’est l’ effondrement des marchés financiers qui occupent les esprits, pour l’instant.

    Et pour le pétrole cela se traduit par une fuite des spéculateurs qui ramassent, là aussi tout le cash disponible, à n’importe quel prix, c’est le cas de le dire.
    Le Brent reculait à 69.3 $ le baril et le light sweet crude à 70.75.
    Si le niveau des stocks ne sont pas bon du tout (ils ont fondus de 4.1 millions de barils), les opérateurs semblent plus préoccupés par l’incendie financier qui se propage. En effet, une récession, avec chute de production, surtout US réglerait pour quelques années le problème du pic oil.
    Visiblement les rois du pétrole appréciaient justement la situation en refusant d’augmenter la production.
    Ils avaient prévus ce qui allait se passer.

  • Changement d’époque.

    Changement d’époque.

    Senate_capLe changement d’époque énergétique s’amorce aux USA.
    D’abord chez les citoyens, puis par la classe politique locale, puis au niveau des états et enfin au niveau fédéral.
    Chez les citoyens, d’abord, le changement est perceptible au niveau automobile : trop gourmandes, les automobiles des big three sont dédaignées, déconsidérées et leur part de marché vient de tomber à moins de 50 %. Faute pour leurs dirigeants d’avoir compris leurs clients.

    Les états devenaient aussi fort actif, notamment avec l’emblématique gouverneur de Californie.
    C’est au tour des chambres de prendre le problème à bras le corps :
    "la Chambre des représentants américains a adopté samedi un texte visant à taxer les compagnies pétrolières à hauteur de 16 milliards de dollars (11,7 milliards d’euros) et à alléger parallèlement la fiscalité des énergies renouvelables et encourager les efforts d’économie d’énergie".
    Reagan est mort.
    Un représentant y a vu "une attaque contre l’industrie des hydrocarbures", c’est on ne peut plus vrai, mais l’intérêt de la population et de cette industrie, cela fait deux.
    Un "paquet énergétique " a été adopté visant à encourager l’efficacité énergétique et l’intensification des biocarburants de l’énergie éolienne et d’autres sources d’énergies renouvelables"
    Reagan est enterré.
    "Nous nous tournons vers l’avenir", a dit Nancy Pelosi; la présidente de la Chambre des représentants.
    Pour la présidence, ce sera le prochain numéro

  • Gonflés ces rousskis !

    Gonflés ces rousskis !

    ArctiqueUsa et son petit caniche Canada remettent les pendules à l’heure. Bien que les russes aient planté leur drapeau sur le socle de l’Arctique, cela ne vaut rien.
    Le pétrole c’est LEUR pétrole. Celui du Canada, celui des USA, même celui qu’est pas chez eux, c’est LEUR pétrole.
    "Nous ne sommes plus au XV°siècle, on ne peut aller partout dans le monde, planter son drapeau et dire "nous revendiquons ce territoire"".
    A dit Peter Mackay, ministre canadien, réagissant au drapeau russe planté sur l’ Arctique.
    Manque de bol pour lui, c’est exactement le contraire qu’affirment les conventions internationales de la fin du 19°

    siècle (encore en vigueur) et notamment signé par les USA et LA grande-Bretagne, qui a cette époque représentait le Canada.
    Ces prises de possession ne sont valables que s’il y a possession effective (peuplement sur place).
    Comme chacun sait, la population canadienne est massivement massée sur les rives de l’océan Arctique, pour bénéficier de 12 mois de sports d’hiver.
    Le fait qu’on soupçonne de gigantesque réserves de pétrole et de gaz sous l’ Arctique a fait sortir le planter de drapeau russe du stade de curiosité à celui de provocation manifeste.