Catégorie : Réchauffement Climatique

  • La prise de conscience de la variabilité du climat durant les millénaires précédents devrait éclairer nos élites

    La prise de conscience de la variabilité du climat durant les millénaires précédents devrait éclairer nos élites

    Mes amis, comprenez bien que les théories actuelles en vogue, en particulier en France, imaginant par la seule  simulation informatique la primauté quasi exclusive du rôle du CO2 et autres GHG sur la détermination du climat de la planète, s’opposent aux théories cycliques précédentes des paléoclimatologues qui s’appuient sur de nombreuses observations de terrain et autres analyses physicochimiques!

    Ce conflit théorique, avec des horizons temporels différents, n’est à ma connaissance que bien peu abordé dans la littérature et la presse de notre pays, il l’est beaucoup plus dans les communications anglo-saxonnes avec, par exemple,  les papiers de Javier, l’un des paléoclimatologues les plus avertis et érudits du moment, qui assure que le CO2 n’a que peu de chose à faire dans ces variations climatiques historiques qui semblent être liées en partie à l’obliquité de notre planète qu’est l’angle entre l’axe de rotation de la Terre et la perpendiculaire au plan de l’écliptique.  Cette obliquité se réduit, la Terre se redresse sur ce plan, ce qui réduit l’ensoleillement des zones polaires et accroit le refroidissement global. A ce phénomène de longue période (42 mille ans) se superposent des oscillations climatiques de 2400 à 2500 ans de période (FIG.). Notre planète est actuellement et ceci depuis 350 ans, dans une phase de réchauffement. Selon ces théories cycliques, son climat devrait plonger vers une période plus froide encore, dans deux mille ans environ.

    Bien sûr, la synthèse entre ces diverses approches climatiques, parfois en compétition, reste à réaliser. La connaissance nécessaire des phénomènes passés devrait conduire certains de nos jeunes savants vers plus de modestie et à introduire plus de complexité dans leurs modèles climatiques, en particulier pour réaliser des projections climatiques pertinentes sur un grand nombre de décennies.

    Une part du réchauffement actuel de la planète ne semble pas être liée aux accroissements des teneurs en CO2 et autres GHG dans l’atmosphère. Ne pas tenir compte de cette « variabilité interne » exacerbe les tendances des modèles en vigueur et, de ce fait, conduit à surestimer l’impact du CO2 sur le climat, ce que Knutson  et al. du NOAA viennent récemment de souligner.

    En d’autres mots, la teneur atmosphérique en CO2 et autres GHG n’est pas la seule variable pertinente qui déterminerait le climat à venir de la planète. Énoncer l’inverse revient, pour l’essentiel, à adopter une posture politique, pour l’instant jeune et moderne, mais fondamentalement erronée.

    Le 3 Juin 2017

  • Un accroissement naturel de production de biomasse devrait stabiliser les teneurs atmosphériques de CO2

    Un accroissement naturel de production de biomasse devrait stabiliser les teneurs atmosphériques de CO2

    Les certitudes urbaines du moment affirment que ce sont les rejets anthropiques de CO2 qui sont la cause de l’accroissement de la teneur en dioxyde de carbone dans l’atmosphère terrestre, lui même responsable de façon biunivoque des réchauffements atmosphériques et terrestres observés ainsi que de la montée mesurée par satellite (3mm par an) par paliers du niveau moyen des mers et des océans. Théories qui passent par zéro l’approche cyclique des phénomènes climatiques alors que notre planète se remet à peine d’une récente glaciation et que l’activité solaire connait des hauts et des bas, comme c’est le cas actuellement.

    Dans les faits le cycle global du carbone est d’une grande complexité qui outre les rejets anthropiques de CO2 fait intervenir le bilan net des absorptions et des désorptions de CO2 par les mers, les océans et les zones humides en général, mais aussi et pour l’essentiel, la consommation de gaz carbonique par la fonction chlorophyllienne des terres végétales, des forêts, des algues et des phytoplanctons à la base de la vie aquatique.  et donc de la formation de structures à base de carbonates de calcium par les microorganismes, les coraux et divers mollusques.

    Le chiffrage de l’ensemble des flux annuels d’apparition et de disparition de CO2 est d’une grande complexité et ne peut s’appliquer, compte tenu de la grande variabilité des phénomènes, qu’à des moyennes pluriannuelles. Un tel chiffrage ne peut donc être qu’approximatif.

    Il me semble cependant raisonnable de s’appuyer sur ce qui est connu expérimentalement et mesuré que sont les teneurs atmosphériques de CO2, analysées par les Américains à Mauna Loa pour l’Hémisphère Nord (FIG.) et à SYOWA par les Japonais pour l’Hémisphère Sud. Il ressort de ces valeurs expérimentales dans les deux Hémisphères que les variations annuelles des teneurs atmosphériques de CO2, calculées sur 12 mois glissants, affichent en moyenne, en 2017,  des progressions annuelles de 2,3 à 2,4  ppm en volume par an. Après transformation en masse par le rapport des masses molaires du CO2 et de la moyenne  des gaz atmosphériques (44/29) et en tenant compte de la masse totale de l’atmosphère hors vapeur d’eau, il est possible d’estimer cet accroissement annuel de CO2 atmosphérique autour des 20 milliards de tonnes (7,81 milliards de tonnes par ppmv).

    En d’autres termes la formulation suivante est possible: les émissions naturelles et anthropiques de CO2 excèdent en ce moment, en moyenne pluriannuelle,  de 20 milliards de tonnes par an les disparitions naturelles et anthropiques de dioxyde de carbone.

    Parmi les phénomènes naturels pouvant agir sur ce bilan annuel, il est possible d’invoquer :

    -la variation annuelle du bilan net des absorptions-désorptions de CO2 par les océans et les mers. Il semblerait que les poussées el-NIÑO dans le Pacifique favoriseraient des désorptions de CO2 ou en limiterait les absorptions (voir les pointes de variations annuelles des teneurs en CO2 sur la courbe rouge proches des 4 ppm en 1998 et en 2016)

    -le volcanisme en zone calcaire, susceptible de décomposer le carbonate de calcium

    -les variations de photosynthèse de biomasse se traduisant par un verdissement de certaines zones de la planète ou un accroissement général des phénomènes de photosynthèse et de formation de biomasse.

    Je voudrais insister sur ce dernier point qui me semble être d’actualité.

    La formation annuelle de biomasse terrestre semble mobiliser autour des 100 milliards de tonnes de carbone. Pour raisonner en ordre de grandeur, je propose de retenir la valeur simple de 120 milliards de tonnes de carbone, ce qui revient à estimer l’accroissement annuel de biomasse terrestre à 300 milliards de tonnes et la disparition associée de dioxyde de carbone à 440 milliards de tonnes et de consommation de 180 milliards de tonnes d’eau (FIG.). Une molécule de CO2 assurant dans la photosynthèse chlorophyllienne la formation d’un motif -C(HOH)- d’hydrate de carbone.

    Ce flux autour des 440 milliards de tonnes de CO2 piégés, en moyenne, par la fonction chlorophyllienne est à comparer à celui des 40 milliards de tonnes de CO2 relargués annuellement par  les activités agricoles et industrielles de l’humanité.

    Une variation du bilan de cette activité naturelle de photosynthèse de quelques pourcents par un accroissement de la teneur en CO2 dans l’air, par un réchauffement des zones les plus froides, par un surcroit d’humidité dans les zones arides, pensons aux récentes pluies diluviennes sur la Californie, est de nature à modifier sensiblement ce bilan de photosynthèse et donc d’agir de façon importante sur le maigre résiduel d’excédent mesuré des émissions naturelles et anthropiques de CO2 par rapport aux disparitions.

    En d’autres termes, l’accroissement annuel des teneurs en CO2 dans l’atmosphère ne semble pas être une fatalité incontournable. Une modération des rejets anthropiques (largement asiatiques aujourd’hui) ainsi que des rétroactions climatiques bienvenues sont de nature à modérer sinon à annuler ces phénomènes observés d’accroissement des teneurs moyennes annuelles en CO2 atmosphérique. Pour l’instant, à ma grande déception et contrairement aux estimations exposées ici , c’est une accélération de cet accroissement qui est observée dans les faits.

    Le 24 Mai 2017

     

     

     

     

     

  • La croissance des teneurs atmosphériques de CO2 apparait en contradiction avec des émissions anthropiques stabilisées

    L’IEA nous affirme que les émissions annuelles anthropiques de CO2, rattachées aux utilisations énergétiques, se seraient stabilisées depuis 3 ou 4 ans autour des 32 milliards de tonnes (FIG.I). Cette officine parisienne nous explique que cette stabilisation provient de moindres émissions aux États-Unis qui a substitué certaines centrales alimentées au charbon par des centrales au gaz naturel. Les émissions chinoises auraient, elles aussi, régressé grâce à une plus grande part de production électronucléaire, la combustion de plus de gaz naturel et la montée des énergies renouvelables.

    Moi, je veux bien de cette évolution vertueuse mondiale, mais peut-être un peu trop subite pour être sincère.

    Pour être totalement convaincu, il faudrait que l’IEA m’explique alors pourquoi, malgré ces progrès concernant la maîtrise des rejets anthropiques sur plusieurs années, assiste-t-on, toujours et encore, à une croissance quadratique des teneurs en CO2 dans l’atmosphère? (FIG.II). Sans aucune inflexion perceptible.

    Comment expliquer cette contradiction apparente?

    – Utilisation de données de terrain erronées ou insincères par les membres de l’IEA? Récupérer les émissions sincères de CO2 de toutes les provinces chinoises doit être un tâche complexe. L’un des biais historiques du communisme n’est-il pas de systématiquement dépasser les objectifs de la planification…sur le papier. Pourquoi pas ceux portant sur les émissions actuelles de CO2 ?

    – Existence d’un phénomène d’effet retard dans les teneurs atmosphériques mesurées, en raison de rejets initialement captés par divers puits de CO2 puis lentement relargués par diverses sources naturelles de CO2? Ce serait bien complexe.

    C’est ce type d’explication, de la part de l’IEA, entre faible progression des rejets et croissance soutenue de la teneur  atmosphérique qui aurait été préférable à une longue dissertation vaseuse  sur les hypothétiques 2°c de propagande attendus par certains.

    Remarque: pour les incrédules qui confondent croissance linéaire et croissance quadratique, il me semble utile de mesurer les variations sur douze mois mobiles des teneurs en CO2 dans l’hémisphère nord (FIG.) et publiées par le NOAA.

    Ces variations annuelles sont très dispersées, preuve que les rejets anthropiques ne sont pas les seuls à déterminer la teneur en CO2, ni le seul phénomène El Niño (1998 et 2016)

    Mais la courbe de corrélation nous montre que ces variations étaient en moyenne de 0,8 ppm en 1960, elles ont atteint 1,6 ppm en 1990 et elles sont de nos jours à 2,4 ppm en volumes. La variation annuelle croit avec le temps, ce qui veut dire que soit les émissions croissent, soit les absorptions décroissent, soit les deux phénomènes sont à l’œuvre. La croissance des émissions asiatiques de CO2 me semble être une des causes majeures de ce phénomène.

    Remarque 2:

    A quel flux annuel  correspondent ces 2,4 ppm de croissance annuelle des teneurs atmosphériques de CO2?

    D’abord il faut admettre que cette croissance mesurée à Mauna Loa est mondiale, ce qui est supporté par les croissances mesurées dans l’hémisphère Sud par les Japonais et qui vont dans la même direction, à la saisonnalité près (FIG.I).

    Puis il faut transformer des ppm en volumes par des ppm en masses grâce au rapport des masses molaires du CO2 et de la moyenne des gaz atmosphériques, enfin il faut multiplier ce ratio par la masse globale, hors vapeur d’eau, de l’atmosphère:

    2,4 x( 44/29)x 10P-6 x 5,135x 10P15 tonnes

    soit 18.7 milliards de tonnes de CO2 par an de croissance annuelle de gaz carbonique atmosphérique pour des rejets anthropiques estimés autour des 40 milliards de tonnes (36 milliards industriels + 4 milliards agricoles).

    Plus de la moitié des rejets anthropiques de CO2 est, à ce jour, en moyenne, absorbée par les terres et les mers.

    LIRE le papier de l’IEA sur le sujet.

    Le 22 Mars 2017

  • Vingt pays dans le monde assuraient, en 2014, 80% des émissions de CO2

    Selon l’agence de l’environnement néerlandaise (PBL) d’où sont extraites ces données, les émissions industrielles de CO2 dans le monde (y compris la production de chaux et de ciment) atteignaient en 2014 les 35,7 milliards de tonnes. Elles auraient très peu progressé (de 0.5%) par rapport à celles comptabilisées en 2013 qui atteignaient les 35,5 milliards de tonnes. Cette Agence attribue cette faible progression à la modération des émissions chinoises qui n’auraient progressé que de 3% d’une année sur l’autre, alors que la tendance historique des progressions des rejets de ce grand pays, sur les 25 dernières années connues, est de 6,1% (TAB.). Dispersion des données statistiques, sous-déclarations provinciales, tertiarisation de l’économie chinoise, efforts réels dans la réduction des émissions chinoises?

    L’avenir nous dira, peut-être, la contribution de chacun de ces éléments dans un éventuel changement de pente des émissions chinoises de CO2 qui reste à confirmer.

    PBL publie les émissions de CO2 des 20 pays dans le monde qui participent le plus à ces rejets (TAB.)

    TAB. Rejets de CO2 enregistrés en 2014 et 1990 par certaines grandes nations et publiés par le PBL néerlandais, progressions annuelles moyennes durant ces 25 ans, variation des données publiées pour 2014 par rapport à celles de 2013.

    Il ressort de ces données, tout d’abord, qu’elles représentent pour 2014, avec un total de 28,4 milliards de tonnes, près des 80% des émissions mondiales de CO2.

    Classées par progressions moyennes décroissantes, la Chine est toujours leader de la classe mais avec une nette tendance à la modération (à confirmer). Par contre l’Inde, placée en deuxième position, présente une nette progression par rapport à la tendance longue; signe de sa récente émergence économique.(colonne bleue)

    De même les rejets de l’Iran et de l’Afrique du Sud ont été revus en forte hausse par le PBL.

    Enfin, le dernier de la liste, sorte d’idéal écologique, l’Ukraine confirme sa position.

    Il ne vous étonnera pas qu’en tête de classe, figurent les contrées mondiales économiquement en pointe et en queue de peloton les pays européens avec la Russie et l’Ukraine, aux économies moins toniques.

    La progression des émissions de CO2, en moyenne de 2% par an depuis 25 ans, est toujours un marqueur de la santé économique des nations.

    Remarque: si on ajoute à ces émissions industrielles mondiales 4 milliards de tonnes de CO2 rejetés par les déforestations et les changement de cultures dans le monde, il est possible d’estimer la totalité des rejets annuels anthropiques de CO2 dans le monde autour des 40 milliards de tonnes. Chaque année, en moyenne, 19 milliards de tonnes aliment le stock de CO2 atmosphérique (2,4 ppm en volume). Cela veut dire que l’équivalent de  plus de la moitié des émissions anthropiques de ce gaz  est, en moyenne,  toujours absorbée du stock atmosphérique par les terres et les mers, flux qui suivent allègrement la progression moyenne annuelle de 2%  des rejets industriels.

    Une stabilisation des rejets anthropiques, au niveau actuel des 40 milliards de tonnes, devrait faire, peu à peu, démarrer un processus de stabilisation dans le temps, du stock de CO2 atmosphérique. L’enfer climatique serait alors rejeté à plus tard, si les Dieux, toujours maîtres du climat, le veulent-bien.

    ACCEDER aux mêmes données de 2013

    Le 2 Février 2017

  • Un exemple de verdissement de la Terre: le nord de la Californie.

    Un exemple de verdissement de la Terre: le nord de la Californie.

    Je ne peux m’empêcher de partager avec vous ces images inattendues du Nord de la Californie, région verdoyante et enneigée sur les sommets.

    Le 14 Janvier 2017

  • Un gaz à la mode : le méthane

    Un gaz à la mode : le méthane

    Le gaz carbonique, censé nous plonger dans l’enfer climatique avant la fin du siècle, a du plomb dans l’aile. D’une part, la vitesse d’absorption de ce gaz par les terres et les mers s’accroit depuis des années (probablement en raison de la concentration croissante de ce gaz atmosphérique et du verdissement de la planète qu’il entraine) ce qui a tendance, par rétroaction, à limiter la croissance de son abondance atmosphérique. Son impact sur la vitesse du réchauffement planétaire d’autre part vient d’être réduit de moitié, pour ce début de siècle (porté de 0,2°K par décennie à 0,1°K par décennie) par le très orthodoxe NOAA dans un papier de Knutson et Col. paru dans Nature. Papier qui n’a pas eu, pour l’instant, ce  succès médiatique qu’il mériterait, puisqu’il corrige les larges excès de nombreux et incertains modèles climatiques en vigueur et rejette, de fait, à ce jour, les pompeux et inexplicables 2°C de réchauffement au-delà de la fin du siècle.

    Alors, il est urgent de détourner l’attention du Crédule, avant qu’il ne se mette, lui aussi, à douter de ces « sciences » élaborées au doigt mouillé. De quoi vous chambouler l’esprit du premier mystique venu, auquel on fait absorber cette débile bouillie climatique avec l’aide spontanée de la propagande lancinante des Politiques et des Médias.

    Certains ont alors trouvé le Méthane, sorte d’ersatz au dioxyde de carbone. Hypothèse immédiatement reprise en Décembre dernier par le Figaro, c’est vous dire:

    « Ce gaz s’accumule ainsi dans l’air presque vingt fois plus vite qu’au début des années 2000, pour atteindre une concentration de 1834 parties par milliards en 2015. C’est plus du double qu’au début de l’ère industrielle, où sa concentration était autour de 730 ppb. »

    C’est grave Docteur?  Mais un ppb ou partie par milliard en volume c’est quoi?

    Pour en avoir une mesure simple, accessible  à tous, il faut d’abord le transformer en masse de méthane qui est un gaz plus léger que l’air de densité M/29= 16/29.

    Les 1840 ppb en volume du moment deviennent alors 1840 x 16/29 = 1015 ppb en masse de l’atmosphère hors vapeur d’eau.

    Cette masse valant, selon une pression atmosphérique moyenne et la surface de la terre, autour des 5,148 *10 P 18 kg, il en résulte qu’un ppb de méthane représente 2,84 millions de tonnes de méthane dans l’atmosphère. C’est une valeur très faible comparativement aux 3200 millions de TEP de gaz naturel produits par an en 2015 (source BP 2016) soit environ 2600 millions de tonnes de gaz naturel extraites annuellement.

    A partir des publications du NOAA sur les teneurs mensuelles moyennes de CH4 dans l’atmosphère il est possible de calculer tous les mois les variations sur 12 mois des teneurs en CH4 dans l’atmosphère et d’extraire une moyenne mobile annuelle de ces variations. Exprimées en ppb par le NOAA, il est alors possible de les exprimer en millions de tonnes (FIG.I)

    La variation est positive lorsque le flux de disparition de CH4 par oxydation photochimique radicalaire  dans la troposphère est inférieur au flux d’apparition de CH4 lié aux fermentations anaérobies diverses et aux fuites lors d’extractions ou de stockages des ressources énergétiques (gaz naturel, charbon, pétroles divers). La variation est négative, comme en 2005,  dans le cas inverse.

    Il est simple de voir sur ce graphique que les variations annuelles des teneurs en CH4 moyennées sur 12 mois mobiles, sont ridiculement faibles et qu’en 2016 les valeurs de variations des premières années 90 sont retrouvées. Rien ne permet de prédire que la tendance de l’évolution récente de ces variations va se poursuivre

    En charge d’une explication de ces variations mineures je demanderais poliment à l’EPA américaine de préciser l’impact sur le flux entrant, des énormes fuites de gaz récentes enregistrées en Californie sur les lieux de stockage de gaz naturel. Toute fausse pudibonderie de la part de cet organisme prestigieux serait condamnable.

    Le 10 Janvier 2017.

     

  • La consommation de charbon aux Etats-Unis ne devrait pas exploser

    L’EIA américaine vient de publier son traditionnel « Short Term Energy Outlook » d’où j’ai extrait les consommations de charbon sur 12 mois mobiles passés et à venir aux États-Unis (FIG.).

    Cette courbe illustre tout d’abord la base de la politique écologique de l’administration OBAMA consistant à remplacer dans la génération d’électricité au charbon par celle, moins polluante, au  gaz naturel local beaucoup moins onéreux. Entre  2014 et  2016 les consommations totales de charbon de ce grand pays seront passées de 832 MT à 668 MT affichant ainsi une baisse de 20% en deux ans.

    Les projections de l’EIA jusqu’à fin 2017 conservent ce niveau de consommations, inférieur aux 700 MT sur 12 mois mobiles.

    L’attrait économique du gaz naturel local, abondant et peu onéreux justifie à lui seul cette stagnation à venir des consommations de charbon aux États-Unis.

    J’ai le pressentiment  que le Président Trump sera plus attaqué pour les coupes à venir dans les aides financières d’État aux diverses mouvances écolos que pour l’impact de sa politique sur l’accroissement objectif des rejets de GHG de son pays.

    Un exemple de l’inertie des politiques énergétiques, bien souvent basées sur la disposition de ressources locales, quand elle existe bien-sûr.

    Le 10 Décembre 2016

     

     

  • Une révision à la baisse du réchauffement annoncé, au profit de la variabilité des aléas naturels

    Une révision à la baisse du réchauffement annoncé, au profit de la variabilité des aléas naturels

    Knutson, Zhang et Horowitz climatologues de la très orthodoxe NOAA américaine, pris de remords d’avoir trop galéjé auparavant, sentant, peut-être, l’impérieuse nécessité de tourner discrètement leur veste climatique et forts des dernières mesures globales de températures depuis le début du siècle qui, avec une pente de  0,1°F par décennie,n’évoluent pas conformément au modèle climatique moyen qui prévoyait le double soit 0,2°F par décennie (FIG.I, en haut à droite).

    Les auteurs surpris par cette dérive confirmée du climat vers de moins catastrophiques enfers climatiques invoquent le rôle de la variabilité des phénomènes internes climatiques qui aurait conduit, lors de la dernière partie du siècle précédent, à l’élaboration de modèles trop pessimistes sur le long terme. On est en pleine science climatique d’opinion ou d’intuition…il semblerait que cette tendance pourrait se poursuivre durant une ou deux décennies. Mais allez savoir?

    Pour rester « branché » sur les dernières approches climatiques il vous faut lire, dans Nature, ce papier.

    Un grand pas général vers plus de scepticisme vis-à-vis des évolutions climatiques imprécises annoncées, vers plus de mesure et de sagesse.

    Même les guerres de religion ont, un jour, une fin.

    Le 5 Décembre 2016

     

  • Leurs convictions climatiques peuvent-elles justifier une brouille entre nos dirigeants et les autorités américaines?

    Leurs convictions climatiques peuvent-elles justifier une brouille entre nos dirigeants et les autorités américaines?

    Monsieur le Président,

    J’ai en consultant les diverses gazettes télévisées, découvert des images sur votre prise de parole à Marrakech, devant vos pairs réunis pour y parler climat et réchauffement de la planète.

    Je ne doute pas un seul instant de la sincérité de vos convictions, mais vous savez, mieux que quiconque,  qu’au poste éminent que vous occupez, l’éthique de responsabilité doit prévaloir lors de vos prises de parole.

    Je voudrais ici, tout simplement, apporter certains arguments qui devraient vous convaincre que ces soi-disant querelles climatiques sont surjouées et ne valent pas la peine d’une brouille, même passagère, avec ce grand pays que sont les États-Unis.

    Soyez, tout d’abord convaincu qu’au sein de l’électorat républicain américain figurent de grands esprits scientifiques, à l’esprit critique élaboré. Cet ensemble d’électeurs n’est pas composé que d’hommes blancs, simples, ignorants et mystiques, sornettes dont tendent à nous persuader les divers commentaires des médias français.

    Essayez également de placer ce débat dans l’histoire des théories du climat. Conflit entre les ANCIENS, paléo-climatologues et géologues persuadés par leurs observations empiriques de terrain du caractère cyclique du climat entre périodes glacières et phases de réchauffement discernables, et les MODERNES qui, en utilisant des simulations informatiques complexes et imprécises, ont persuadé une large part de l’Opinion que le climat n’était déterminé que par les émissions de gaz à effet de serre, gaz carbonique et méthane essentiellement, dont les émissions sont attachées aux activités économiques humaines industrielles et agricoles. Émissions pompeusement qualifiées d’anthropiques.

    Le débat entre ces deux écoles de pensée, dont aucune n’est objectivement réfutable, peut se résumer simplement à la question pertinente suivante:  quelles sont les parts respectives de l’une et de l’autre de ces théories qui peuvent expliquer le réchauffement de la planète mesuré et qui est de l’ordre d’un degré Celsius depuis 1914?

    Un degré Celsius par siècle est une vitesse de réchauffement raisonnable pour les paléo-climatologues qui affirment en avoir identifié de plus rapides. Le gaz carbonique et le méthane mais aussi la vapeur d’eau sont des gaz qui absorbent certains rayons infra-rouges émis par la Terre et expliquent l’effet de serre. Le positionnement de l’axe de rotation de la Terre par rapport au plan de l’écliptique, l’activité solaire, peuvent également participer de façon directe ou indirecte à ces phases de réchauffement ou de refroidissement. Enfin certains évènements aléatoires, comme le volcanisme, peuvent agir radicalement sur le climat.

    Il me semble essentiel, ce que font certains « climato-sceptiques » américains, plutôt républicains, de bien comprendre la nature du débat pour ne pas la déformer ou la schématiser, ce qui est une façon ordinaire et fréquente utilisée dans notre pays, pour disqualifier avec élégance, celui qui ne partage pas vos vues.

    Un autre débat me semble aujourd’hui pollué par certaines approches trop simplistes, telles que l’évocation des quantités cumulées d’émissions anthropiques de CO2 qui détermineraient l’aggravation du réchauffement observé.

    Quelques chiffres simples et scientifiques sont donnés dans la seule table de ce papier. Ce sont les résultats de analyses en CO2 atmosphérique réalisées par les équipes américaines à Mauna Loa et celles réalisées par les équipes japonaises dans l’Antarctique sur la base de Syowa. La moyenne de ces données conduit à une bonne estimation des teneurs atmosphériques en CO2 dans le monde. Entre Janvier 1986 et Janvier 2016, soit sur une période de trente ans de fortes émissions mondiales débridées en gaz carbonique d’origine industrielle et agricole, les teneurs en CO2 atmosphérique ne se sont accrues que de 16% environ, ce qui correspond à une croissance annuelle moyenne de 0,48%.

    La raison essentielle de ces faibles progressions mesurées est a attribuer aux aptitudes d’absorption du CO2 par les terres et les mers. Le verdissement de la planète, plus chaude, globalement plus humide, fertilisée par le CO2, conduit à une absorption naturelle accrue de CO2. En d’autres termes la courbe dans le temps des rejets anthropiques diverge de celles des accroissements annuels de CO2 dans l’atmosphère. Au rythme des rejets et des absorptions observés durant ces trente dernières années, et dans le cadre d’une évolution exponentielle de la courbe moyenne des teneurs en CO2 atmosphérique, il faudrait autour des 147 ans pour observer un doublement de la teneur atmosphérique moyenne en CO2 de notre planète, ce qui nous conduit en 1986+147=2133. Dans la réalité, grâce aux efforts que vous soutenez de limitation des émissions anthropiques de CO2 et grâce à la croissance naturelle des capacités d’absorption en CO2 par les terres et les mers, cette durée de doublement sera beaucoup plus longue, allant même jusqu’à une stabilisation sinon une régression pure et simple de la teneur en CO2 atmosphérique.

    Il me semble donc important de prendre conscience de la lenteur des phénomènes en raison de ces rétroactions négatives qui ralentissent l’accroissement des teneurs atmosphériques en CO2. La baignoire (l’atmosphère) que l’homme essaie à tout prix de remplir de gaz carbonique avec un flux annuel de 40 milliards de tonnes,  fuit de 22 milliards de tonnes chaque année en ce moment, elle fuira plus encore demain avec l’enrichissement en CO2 de l’atmosphère et l’accroissement des vitesses limites de diffusion de ce gaz à la surface humide des végétaux ou des roches calcaires.

    Que pèsent dans ces équations un ou deux mandats présidentiels américains, durant lesquels la combustion du gaz naturel local, économique et abondant fera Loi, face à ces échéances qui nous portent au milieu du XXIIème siècle? Que peuvent valoir de telles prévisions à si longue échéance? Nul ne peut imaginer, à si long terme, ce que seront en quantité et en qualité les ressources énergétiques nécessaires au bon développement des populations.

    Non, Président, vos convictions climatiques ne doivent pas influencer  la qualité des liens entre nos Nations, trop d’intérêts sont en jeu. Vous le savez, les réactions enfouies  « d’anti-américanisme primaire » sont toujours prêtes à resurgir de la part de certains de nos concitoyens. Cette remise au goût du jour de ces sentiments nauséabonds d’après-guerre, ne serait pas digne de la part d’un élu socialiste.

    Le 16 Novembre 2016

     

     

     

  • Faut-il faire confiance aux simulations climatiques?

    Tout comme au temps de Pasteur, démolisseur révolutionnaire des théories de la Génération Spontanée en vigueur, à cette époque, grâce à sa découverte du rôle des germes, la « nouvelle vague » de climatologues a, en quelques années renvoyé au rancard les cycles climatiques des paléoclimatologues traditionnels qui plaçaient la Terre dans sa galaxie. Toute cette science empirique des cycles climatiques ne serait que foutaises et seules compteraient les teneurs en CO2 et autres gaz à effet de serre, comme le méthane, dans l’atmosphère. Ces néo-savants, dont-on ne voit pas lequel serait le nouveau Pasteur,  s’appuient sur de complexes travaux de simulations informatiques qui par itérations successives, à partir de modèles étalonnés sur les fragiles observations climatiques réalisées durant le vingtième siècle, tentent de prévoir quel sera le climat de la planète (ou d’un lieu quelconque de cette planète) dans quelques décennies.

    J’aime lire les réflexions d’une  ex-adepte et animatrice de ces travaux de simulation, Judith Curry, qui connait parfaitement la structure de ces modèles informatiques mais qui s’est détachée de ses anciens compagnons en raison de dérives observées dans leur rigueur scientifique au profit d’un comportement de clan, accompagnées, semble-t-il, d’une trop forte addiction de leur part aux gains et aux honneurs.

    Dans un papier récent, intitulé « Climate for lawyers » Judith Curry tente, en tant qu’experte, de répondre  à certaines questions de lawyers (américains?) qui lui demandent:

    1 Qu’est-ce qu’un modèle climatique mondial?

    2 Quelle est la fiabilité d’un modèle climatique?

    3 Quelles sont les fragilités (failings) de tels modèles?

    4 Ces modèles constituent-ils des outils assez fiables pour prévoir les changements climatiques?

    Je trouve, pour ma part, ces questions fort pertinentes de la part d’avocats  américains. Questions que ne se posent guère nos médias et autres dirigeants franchouillards convaincus.

    La réponse, qui sera probablement  présentée devant un tribunal, est toute en mesures mais cependant  destructrice.

    La première réponse quantitative au sujet de ces modèles concerne la sensibilité climatique à l’équilibre (ECS) dans l’hypothèse d’un doublement des quantités de CO2. Elle varie selon les modèles les plus récents entre 1,5°C et 4,5°C, de larges incertitudes demeurent sur le signe de rétroaction de la couverture nuageuse et sur son ampleur.

    Remarque: rappelons qu’à partir des mesures américaines et japonaises de la teneur en CO2 de l’atmosphère entre 1986 et 2016, donc sur trois décennies, il apparait que la teneur en CO2 a crû durant cette période de 0,48% par an en moyenne. Ceci porte un doublement possible de la teneur en CO2 de l’atmosphère en 146 ans (70/0.46), soit vers 2132 (1986+146). Compte tenu des efforts des Nations pour réduire les émissions de CO2 d’ici là et de l’aptitude de la planète à absorber de plus en plus de CO2 il est possible  que cette période de doublement soit en pratique encore plus longue. Donc, dans la réalité, une hypothèse d’un doublement de la teneur en CO2  nous conduit gaillardement au cœur du XXII ème siècle ou au-delà. Personne ne peut aujourd’hui prévoir sérieusement quelles seront les ressources énergétiques consommées dans le monde  à si longue échéance. Cette échéance lointaine et aléatoire confère aux anodines hypothèses de doublement des teneurs en CO2 atmosphérique un caractère assez théorique sinon irréaliste.

    Enfin, dans son analyse Judith Curry invoque diverses causes aléatoires et naturelles qui peuvent agir sur les variations du climat, tel que le volcanisme, qui peuvent rendre caduques bien des simulations.

    LIRE le papier de Judith Curry

    LIRE pour les thèses cycliques actuelles  du climat le papier de Javier hébergé sur le site de Curry, ce qui n’est pas anodin.

    Le 14 Novembre 2016