Catégorie : Réchauffement Climatique

  • Enrichissement d’Uranium : AREVA soumet la deuxième partie d’une demande de garantie d’emprunt à l’Administration américaine

    Enrichissement d’Uranium : AREVA soumet la deuxième partie d’une demande de garantie d’emprunt à l’Administration américaine

    Areva_2                      L‘Administration américaine, dans le cadre d’une reprise des investissements dans l’électronucléaire, a prévu de pouvoir garantir jusqu’à deux milliards de dollars de prêts à  ceux qui désirent installer aux USA une unité d’enrichissement d’Uranium par centrifugation. Pour l’instant deux candidats sont dans la course: d’une part USEC, le premier fournisseur en Uranium enrichi des unités américaines avec plus de 50% de parts de ce marché et qui désire installer une nouvelle unité de production dans l’Ohio; d’autre part AREVA qui vient de déposer auprès du Department of Energy, la deuxième partie d’une demande de garantie de prêt concernant un projet d’une unité d’enrichissement qui serait implantée à Eagle Rock dans l’Idaho. Cette obtention d’une garantie des futurs prêts consentis au projet, est la méthode traditionnelle de contrôle du gouvernement américain sur les grands projets énergétiques. Par la suite il faudra qu’AREVA fasse une demande de Licence Combinée (COL) de construction et d’exploitation auprès de l’autorité de régulation nucléaire (NRC). L’ensemble de ces procédures peut parfois nécessiter plusieurs années pour aboutir. A suivre..!

    Le 5 Décembre 2008.

  • Etats-Unis : les émissions de gaz à effet de serre ont représenté 7,3 milliards de tonnes de CO2 en 2007

    Etats-Unis : les émissions de gaz à effet de serre ont représenté 7,3 milliards de tonnes de CO2 en 2007

                       L‘Energy Information Administration vient de sortir son rapport annuel sur les émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis en 2007. La totalité des émissions en croissance de 1,4% par rapport à celle de 2006 atteint 7,28 milliards de tonnes équivalents CO2. Les émissions de CO2, en croissance elles aussi de 1,4% représentent avec 6,02 milliards de tonnes, près de 83% du total des gaz émis.Co2usages2007

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                             Une analyse des émissions de CO2 par énergies primaires montre que la  forte croissance par rapport à 2006 est due aux combustions de gaz naturel (+6,7%) et de charbon (+1,1%) liées aux facteurs climatiques de l’année. Par contre les émissions liées au pétrole ont légèrement décru (-0,6%) en raison de la montée des prix des carburants en 2007.

                             La répartition des émissions de CO2 par source d’énergie montre que le pétrole et donc le secteur des transports sont encore les principaux pourvoyeurs de CO2 aux Etats-Unis (FIG.II).Co2usasources2007 La stratégie pour réduire les émissions de CO2 aux USA,

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    qui s’applique également à l’Europe, doit donc être basée sur deux piliers fondamentaux: 1) la réduction des consommations en carburants des modes de transport terrestres, aériens et maritimes, 2) la recherche d’une meilleure efficacité énergétique couplée à la décroissance de l’utilisation du charbon dans la génération d’électricité grâce à une substitution par des centrales nucléaires et des centrales aux gaz éventuellement associées à des énergies renouvelables, provisoirement et justement subventionnées. La disponibilité importante de gaz naturel dans le sous-sol américain leur facilitera la tâche.

                             La réduction de la consommation de pétrole de 50% en 15 ans, objectif tout à fait atteignable puisqu’il ramènera la consommation de pétrole par habitant des USA à celle des Européens d’aujourd’hui, permettra de réduire les émissions de CO2 de 1,3 milliards de tonnes. Cet effet va déjà apparaître de façon importante sur les résultats des émissions américaines de CO2 de 2008, avec la réduction de consommation de pétrole d’environ 6% qui se traduira par une baisse des émissions dues au pétrole de 150 millions de tonnes de CO2.

                           Remarque : ceux qui veulent avoir une vue globale sur les émissions de GES 2007 aux USA peuvent se rapporter au bilan global illustré par la FIG. III.Co2flowchartusa2007

    Le 4 Décembre 2008.

  • Le changement climatique n’est pas considéré comme un risque majeur dans certains grands pays

    Le changement climatique n’est pas considéré comme un risque majeur dans certains grands pays

                          Le Banquier HSBC, dans un souci de communication de type greenwashing à la mode, publie depuis deux ans les résultats d’un sondage multi pays concernant le réchauffement climatique dans un document intitulé: Climate Confidence Monitor. Ce travail qui rassemble les réponses de 12000 personnes questionnées dans 12 pays souffre d’un biais méthodologique: certains pays (Brésil, Chine, Hong_Kong, Inde, Malaisie, Mexique) sont questionnés on-line. Les réponses représentent donc l’opinion de la frange de population la plus avancée. Il faut donc dissocier les deux sous ensembles de réponses. A l’affirmation :"Le changement climatique et les réponses à lui apporter font partie des problèmes majeurs qui me préoccupent?", trois Américains ou Britanniques sur quatre n’adhèrent pas à cette position (FIG.).Hsbcclimate2008

                      Ils étaient 32% d’Américains concernés en 2007, ils ne sont plus que 26%. Mais où est donc l’effet Obama? Le réchauffement climatique serait-il incompatible avec la crise? On observe aussi ce mouvement de repli à Hong Kong (-10 points), au Brésil (-6 points) et en Inde (-6 points). Les problèmes du jour repoussent les préoccupations climatiques à plus tard.

                      Inversement on voit les Allemands émerger de leur indifférence en passant de 26% à 33% de personnes concernées. Il est possible de noter le très faible niveau de sensibilisation des Allemands à ces problèmes malgré une frange Verte très active et un Gouvernement passé maître dans la communication écolo. Quand aux Britanniques, leur scepticisme légendaire semble s’émousser, avec un score passant d’un piteux 22% à 26% en 2008. Les Français avec 36% d’adhésions sont dans la moyenne, mais on ne note pas d’effet Borloo particulier, ses Fables sur l’écologie sauvant la France, ne convainquent personne.

                       Ces sondages montrent que les gouvernements ont un énorme travail de communication à fournir pour convaincre leurs administrés de la menace climatique. Etre meilleur que le Président Bush dans ce domaine ne sera pas très complexe. Mais certains auraient-ils peur de se retrouver en face de leurs contradictions qui les conduit, comme c’est le cas pour l’Allemagne, à défendre, tout feu tout flamme, les centrales au lignite ou au charbon et à retarder l’instauration de taxes sur les émissions de CO2.

                        Mais les sondés ne s’y trompent pas ils sont une majorité à condamner le manque d’actions de leur gouvernement (FIG.II) en répondant qu’il devrait jouer un rôle plus important. Le résultat est particulièrement net en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.Hsbcclimateetats2008

    Le 1er Décembre 2008.

  • Dernières négociations de maquignons au sujet des émissions de CO2 des véhicules européens?

    Dernières négociations de maquignons au sujet des émissions de CO2 des véhicules européens?

    Carbondioxide                        L‘Europe serait sur le point de trouver un accord sur les émissions de CO2 des voitures à l’horizon 2015. Elles devraient se réduire progressivement vers les 130g/km avec, pour chaque constructeur, 65% des véhicules devant satisfaire à la contrainte en 2012 et 100% en 2015. A la demande de la Commission un "Red Flag" à 95g de CO2 d’ici 2020 devrait être maintenu, mais révisable après 2015, et donc sans réelle importance, sinon pour faire plaisir aux plus intransigeants des Parlementaires Européens. Toute la discussion maintenant se focalise sur les pénalités à infliger aux industriels en cas de dépassement, sur fond de crise automobile. Que coûtera le gramme de CO2 en trop? Quinze euros disent les uns! Quatre vingt quinze disent les autres! Nous voilà bien en Europe. Bien sûr les plus incompétents comme la multinationale "Paix Verte" ont des avis sans appel, qualifiant l’accord de "chimérique".

                        Dans les faits, ces règlements sont de peu d’importance. La demande du public et la concurrence détermineront les performances futures des véhicules. Si les motivations d’achat sont très orientées par les faibles consommations des véhicules, alors les offres commerciales feront des miracles pour réduire les dites consommations à des niveaux inattendus. Il faudra même déterminer les émissions de CO2 des véhicules électriques équipés de panneaux solaires!

    Le 26 Novembre 2008.

  • La croissance régulière et inexorable des teneurs en CO2 dans l’atmosphère accentue l’effet de serre de la planète

    La croissance régulière et inexorable des teneurs en CO2 dans l’atmosphère accentue l’effet de serre de la planète

                        Des mesures symboliques inefficaces et inadaptées comme l’installation à grands frais, de panneaux solaires en Germanie ou d’éoliennes en Vendée, des Nations Unies qui suivent les émissions "mondiales" de gaz à effets de serre, à l’exception de celles de la Chine, de l’Inde, du Moyen-Orient, "oubliant" ainsi le tiers de la planète dont les émissions sont le plus en croissance, rien n’est réellement entrepris dans le monde pour s’attaquer aux racines du mal des émissions de CO2. La conséquence est évidente, la teneur en CO2 croît de façon régulière, en s’accélérant même par rapport aux croissances des années 90. C’est ce que nous apprend une fois de plus la World Meteorological Organization (WMO) à partir de mesures de gaz à effet de serre réalisées un peu partout dans le monde (FIG.).Gessitesmesures_2

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                         La teneur moyenne en CO2 dans l’atmosphère a atteint en 2007 les 383 ppm en croissance de 1,9 ppm par rapport à celle de 2006. Sur les dix dernières années cette croissance est en moyenne de 2 ppm par an (FIG.II).  La teneur en méthane (CH4) s’est à peu près stabilisée, bien qu’un sursaut récent intrigue les spécialistes. Co2ch419832007_2

                      D’après la WMO le forçage radiatif de la planète, estimé à 2,7W/m2 en moyenne, s’est accru de 24% par rapport à 1990 (FIG III). Les deux tiers de cet effet de serre sont attribuables au CO2.  Ces résultats qui sont étroitement liés à la consommation d’énergie dans le monde, devraient commencer à amorcer un ralentissement de leur croissance en 2008 en raison du ralentissement amorcé du gaspillage de l’énergie au sein des pays de l’OCDE et des Etats-Unis en particulier.Ges19792007_2

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    Le 26 Novembre 2008

  • Une étude britannique préconise pour 2020 la réduction d’un quart des émissions de CO2 dues aux transports

    Une étude britannique préconise pour 2020 la réduction d’un quart des émissions de CO2 dues aux transports

                               La situation des modes de transport de la Grande-Bretagne en Europe est assez atypique en raison de son caractère insulaire, d’une insuffisance du développement du rail et donc des trains à grande vitesse et en conséquence d’une hypertrophie du transport routier et du transport aérien international (FIG.). Une étude réalisée pour l’association Campaign for Better Transport, par la Metropolitan Research Transport Unit, propose qu’à l’horizon 2020, en prenant pour base les données de 2006 les émissions de CO2 du transport britannique soient globalement réduites de 26%.Co2transportgrandebretagne

                           Ces réductions proviendraient d’une réduction des émissions dues au transport de personnes de 32% et de celles dues au transport de marchandises de 19%. Parmi ces mesures figurent une réduction des consommations de carburants des voitures de 25%, une réduction du trafic automobile de 15% et une réduction du transport aérien conduisant à une baisse des émissions de 30%.

                            Diverses mesures sont préconisées en termes d’infrastructures, d’aménagements urbains et périurbains, de taxes sur le transport aérien et le transport routier pour atteindre ces objectifs. Certaines de ces préconisations, comme la réduction du trafic par l’accroissement des taxes appliquées au transport aérien, se heurtent ouvertement au développement économique du pays et n’intègrent pas le report du trafic vers d’autres plateformes en Europe, selon un mécanisme de "carbon leakage".

    LIRE le résumé et accéder à l’étude.

    Le 25 Novembre 2008.

  • La chimie du CO2: du greenwashing ou bien une chimie d’avenir?

    La chimie du CO2: du greenwashing ou bien une chimie d’avenir?

                      Lorsque j’allume mon fourneau à gaz pour y faire mijoter le plat du jour, j’utilise l’oxydation du méthane au contact de l’oxygène de l’air qui en formant de la vapeur d’eau et du CO2 génère de la chaleur. Ce que sait faire le commun des mortels dans un sens, le chimiste sait le refaire dans l’autre sens avec quelques tours de mains et de l’énergie. Partant du CO2 on peut refaire, très chèrement, du méthane. Mais il est intéressant de retracer toutes les étapes de réduction possibles, électron par électron, pour aller du CO2 au CH4 et d’identifier les grandes familles de produits par lesquelles passe ce chemin. Le CO2 est la forme la plus oxydée du carbone, avec la version militarisée chlorée que constitue le phosgène (FIG.), obtenu par l’action du chlore sur me monoxyde de carbone et puissant  intermédiaire de synthèse de certains polymères dont les polycarbonates (Makrolon, Plexiglass, etc.).

    .Reductionco2

                          La première étape de réduction du CO2 à un électron conduit au radical anion CO2° qui va se dimériser pour former la forme stable qu’est l’ion oxalate, la deuxième étape conduira à l’acide formique, la troisième à la forme dimère qu’est le glyoxal et ainsi de suite. On le voit, il y a dans les produits de réduction du CO2 des intermédiaires prestigieux comme le formol, l’éthylène glycol ou le méthanol.

                         Une des grandes utilisations du CO2 réside aujourd’hui dans la version agricole de l’ammoniac qu’est l’urée obtenue par réaction de l’ammoniac sur le CO2. On en fabrique chaque année plus de 100 millions de tonnes. De plus l’urée a une nouvelle application avec la réduction catalytique des oxydes d’azotes des gaz d’échappement de tous les gros camions européens modernes qui consomment l’Adblue, une solution à 33% d’urée dans de l’eau déionisée. Chaque camion consomme 500 g d’urée aux cent kilomètres environ (LIRE).

                        Les solvants utilisés dans les batteries Li-Ion pour former l’électrolyte comprennent des solvants qui sont des carbonates de composés éthyléniques obtenus par réaction de l’oxyde sur du CO2. Ces solvants sont appelés à une large utilisation avec l’accroissement du marché des voitures électriques.

                         L’Institut japonais pour l’Advanced Industrial Science and Technology (AIST) travaille sur les polypropylènes carbonates (PPC) obtenus par réaction de l’oxyde de propylène sur le CO2. Ils obtiennent des produits dignes d’intérêt avec de très forts modules d’élasticité par copolymérisation de ces produits avec d’autres polymères de types polyester.

                        On peut donc imaginer une chimie partant du CO2 ou utilisant en partie le CO2. Mais ce n’est pas elle qui absorbera les 34 milliards de tonnes de CO2 larguées chaque année dans l’azur de notre planète, surtout que ce CO2 n’est qu’un intermédiaire de synthèse qui se retrouvera un jour ou l’autre émis à nouveau dans l’atmosphère.

                       Mais certains, à l’Université de Columbia, étudient une chimie plus grandiose telle que la réaction du CO2 avec certaines roches naturelles issues du magma profond, comme la péridotite trouvée à Oman. Elle réagit rapidement avec le CO2 pour former une roche calcaire. Des forages injectant du CO2 dans ce type de roche après fragmentation, permettrait de se débarrasser ad vitam de ce centaines de milliers de tonnes de ce déchet gênant. Encore faudrait-il que la péridotite ne soit pas très loin des unités industrielles, mais c’est une autre histoire.

    Le 24 Novembre 2008.

  • Un axe de progrès : associer les technologies de génération d’énergie électrique

    Un axe de progrès : associer les technologies de génération d’énergie électrique

    Epri                             Réduire les émissions de CO2 n’implique pas nécessairement, comme le pensent certains hauts fonctionnaires européens à Bruxelles, l’abandon de toutes les techniques de génération de courant par les centrales thermiques à flamme. Rappelons tout d’abord qu’elles ne sont pas toutes et de loin, aussi polluantes les unes que les autres. A côté d’une centrale au lignite ou au charbon grecque du Groupe PCC qui génère en moyenne 1333 kg de CO2 par MWh, il existe une centrale à gaz à cycle combiné, du même Groupe, sur le site de Lavriou, qui génère 350 kg de CO2 par MWh. Il existe un facteur 4 entre le pire et le meilleur au sein de la même entreprise. Les centrales à gaz à cycle combiné et eau super critique permettent de réaliser des progrès décisifs dans les émissions de CO2. Il est de plus possible d’imaginer de réaliser des progrès supplémentaires en couplant une telle centrale à une unité de génération de vapeur de type solaire thermique. C’est ce que l’EPRI en Californie a décidé d’étudier.

                         L’EPRI (Electric Power Research Institute) a annoncé qu’elle allait apporter son aide à deux électriciens Dynegy et NV Energy, pour mener des études de démonstration sur le couplage d’une centrale à gaz ou d’une centrale au charbon existante, avec une unité de génération d’énergie de type solaire thermique. La transformation de ces usines en hybrides solaire et thermique à flamme permet de réduire les investissements nécessaires puisque toute la partie génération de courant et acheminement est commune. De plus la partie thermique solaire apporte un surcroit d’énergie bienvenu au moment du pic d’appel de courant, lorsque toutes les unités de conditionnement d’air tournent à fond.

                         Dans une région à fort ensoleillement comme l’Arizona ou la région de Las Vegas ou vont être conduits les essais industriels, l’ensoleillement annuel de l’ordre de 2000 heures par an représente 20% du temps total de fonctionnement de la centrale. Selon la puissance thermique associée à celle de la centrale, on peut atteindre jusqu’à 20% d’économies en combustible.

                          Il n’est donc pas impossible d’anticiper qu’il existera des centrales électriques hybrides solaires et à flamme qui génèreront moins de 300 kg de CO2 par MWh et consommant 80% du gaz utilisé à ce jour pour la même puissance. De plus, un surdimensionnement de la partie solaire permettra d’apporter un surcroit de puissance aux heures de pointes. Ces perfectionnements pourraient être couplés avec une montée en température de la vapeur pour aller vers les 250 kg de CO2 générés par MWh. Rappelons que les Etats-Unis ont produit en moyenne en 2006, dans leurs centrales thermiques, 853 kg de CO2 par MWh.

    LIRE le communiqué de l’EPRI.

    Le 12 Novembre 2008.

  • Les Chinois aux Pays Développés: « nos émissions de CO2 sont votre problème »!

    Les Chinois aux Pays Développés: « nos émissions de CO2 sont votre problème »!

                           Il est possible d’assister à un spectacle étonnant sur le plan de la diplomatie et des aides au développement. Il concerne les émissions de CO2 chinoises qui sont les plus importantes au monde, avec une estimation pour 2007, de 6,6 milliards de tonnes de CO2 largués dans l’azur (FIG.). Il s’est tenu cette semaine à Pékin une réunion de travail, sous l’égide des Nations Unies, pour étudier avec les Nations les plus avancées les possibilités de transfert de technologie et leur financement au moyen de contributions à la charge de ces mêmes pays. Les dirigeants chinois proposeraient même que ces aides pourraient atteindre 0,5% à 1% du PNB de ces Nations qui viendraient les aider. En contrepartie les Chinois sont prêts à "créer un environnement (législatif) favorable pour que les entreprises multinationales se sentent en confiance pour participer à ce programme" affirme Zou Ji, un très important professeur de l’Université de Pékin.Co2missions2007b

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                     On assiste donc à une sorte de chantage de la part de la Chine qui réclame des transferts de technologie gratuits et obligatoires de la part du monde développé, pour obtenir la participation de ce pays aux futures négociations portant sur les réductions d’émissions de CO2, lors des prochains rounds (Copenhague) sur les émissions de gaz à effet de serre. Dans l’hypothèse d’un refus de la part des pays les plus riches, la Chine pour justifier sa pollution croissante, pourra toujours argumenter qu’on n’a pas voulu l’aider.

                     "Nos émissions de CO2 sont votre problème" pourrait résumer la position chinoise en face des pays les plus développés, et le plus fort dans tout cela, c’est que c’est le cas.

    Le 9 Novembre 2008.

  • L’Europe disposera-t-elle de pneus économes en carburants et peu bruyants en 2020?

    L’Europe disposera-t-elle de pneus économes en carburants et peu bruyants en 2020?

                            La résistance au roulement des pneumatiques européens pourrait être fortement réduite par modification de la composition de la gomme et des charges, adaptation des procédés et optimisation de la largeur et du profil de la bande de roulement. C’est un gros chantier pour les fabricants de pneumatiques mais l’enjeu en vaut la chandelle puisqu’il s’agit de réduire les consommations des véhicules de 5% et  en même temps de réduire le bruit de roulement. La Commission Européenne a élaboré une proposition de règlement qui étale les modifications en deux phases entre 2012 et 2020 selon les types de véhicules pour trois catégories de pneumatiques (TAB.). Les véhicules de plus de 3,5 Tonnes devant être équipés, selon leur charge, de pneumatiques de catégorie C2 ou C3. Comme toujours, la Commission par manque de compétence et de méthodologie n’a pas associé les industriels du pneumatique dans sa démarche, c’est donc la grande charge des lobbies pour faire amender, a-posteriori, la proposition par le Parlement. Le gouvernement italien, inspiré par Pirelli, est à en tête du mouvement de fronde.Europepneumatiques

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                      Combat d’arrière garde, sûrement inutile, les constructeurs de véhicules qui voudront tous argumenter sur la faible consommation en carburant de leur produit, spécifieront des pneumatiques à faible résistance au roulement. Les producteurs de pneumatiques, norme européenne sévère ou laxiste, devront bien se soumettre sous la contrainte de la concurrence des plus techniquement avancés .

    LIRE le Projet de la Commission.

    Le 9 Novembre 2008.