Catégorie : Réchauffement Climatique

  • Vers une estimation plus précise de la composition en CO2 de l’atmosphère et de ses variations annuelles

    Vers une estimation plus précise de la composition en CO2 de l’atmosphère et de ses variations annuelles

    La teneur en gaz carbonique de l’atmosphère est, à ma connaissance, régulièrement publiée par deux organismes:

    – L’Administration des Océans et de l’Atmosphère Américaine (NOAA), d’une part, dont les mesures sont réalisées dans l’hémisphère Nord, sur les pentes du volcan Mauna Loa à Hawaï

    – L’Institut National des Recherches Polaires Japonais (NIPR), d’autre part, dont les mesures sont réalisées en Antarctique dans la station de Syowa située pas très loin du cercle polaire sud , à la latitude du 69 ° Sud.

    La comparaison de ces deux sources de données, l’une en dents de scie, l’autre plus régulière, montre (FIG.I) que les mesures, par les deux équipes, des teneurs en CO2 exprimées en ppm volumiques sont identiques deux fois par an en automne de nos contrées de l’hémisphère Nord.

    Il est raisonnable de penser que les données américaines (courbe rouge), aux larges variations interannuelles, sont représentatives des teneurs en CO2 dans l’atmosphère de l’hémisphère Nord. Par contre les données japonaises (courbe noire) aux plus faibles variations interannuelles sont en phase avec les variations des teneurs en CO2 dans l’hémisphère Sud, moins perturbées par les plus faibles surfaces végétales que dans le Nord. Les deux courbes sont naturellement en déphasage ETE_HIVER de 6 mois.

    Pour celui qui aurait le goût de la synthèse, il apparait simple d’avancer qu’une variation moyenne de CO2 dans l’atmosphère globale de notre planète sera représentée au-mieux par la moyenne des ordonnées deux courbes en fonction du temps (FIG.II). Les variations interannuelles de l’hémisphère Nord sont encore perceptibles, quoique atténuées.

    Durant les 30 dernières années les quantités de CO2 dans l’atmosphère ont progressé de 16% soit une progression moyenne (CAGR) de 0,48% par an.

    A ce rythme là, en supposant les rejets et les absorptions moyens constants il faudrait 70/0.48= 146 ans pour assister depuis 1986 à un doublement moyen des taux de CO2 dans l’atmosphère.  Les efforts des Nations pour réduire les rejets anthropiques et le verdissement de la Terre,  fertilisée par la croissance du CO2, devraient conduire à de plus faibles progressions annuelles moyennes et donc à un fort  allongement de la période de doublement des quantités de CO2 atmosphérique ou même à une stabilisation, c’est à dire à une croissance annuelle nulle.

    Un examen de cette croissance sur 12 mois mobiles montre des valeurs très dispersées, attestant du rôle d’effets non anthropiques divers sur ces valeurs, avec une moyenne de la courbe de tendance de 17 à 18 milliards de tonnes de CO2 en ce début 2016 (FIG.III). Le stock de CO2 atmosphérique est alimenté annuellement par des rejets anthropiques (industriels et agricoles) autour des 40 milliards de tonnes, mais il perd aussi environ 22 milliards de tonnes par les absorptions des terres et des mers. Comme montré dans un papier précédent, la divergence, dans le temps,  entre la courbe annuelle des rejets anthropiques et celle de la croissance annuelle du stock montre que la Terre et les Océans absorbent des quantités croissantes de CO2. Ce phénomène de rétroaction est en accord avec le verdissement constaté des terres émergées de la planète. Il est en opposition avec un réchauffement significatif des océans qui réduit la dissolution en masse du CO2. Mais il faut mentionner que ces phénomènes de réactions hétérogènes (CO2, eau, CaCO3 ou Gaz,Liquide,Solide) sont essentiellement des phénomènes de surfaces solides humides, lieux où la chaleur latente de vaporisation de l’eau intervient massivement sur la température. Qu’importent les quelques centièmes de degrés en plus ou en moins de la masse d’eau.

    Certains attribuent les poussées de variation de CO2 de 1988 et de 1998 au phénomène El Nino. Le caractère non anthropique de ces phénomènes complexes est évident. Mais je ne vois pas pourquoi le seul El Nino jouerait un rôle privilégié, sinon exclusif.

    Dans le futur, une stabilisation possible puis une décroissance de cette courbe de variations annuelles des quantités atmosphériques de CO2 attesteraient des efforts de l’humanité pour limiter les rejets anthropiques de CO2 et de la bonne santé des terres fertilisées par la croissance de la teneur en gaz carbonique de l’atmosphère.

    Les élucubrations de certains sur les quantités cumulées des rejets anthropiques de CO2, supposé inerte, ne reflètent pas les phénomènes naturels observés. N’oublions pas que l’action des cultivateurs et de la nature  en général se résume à transformer le CO2 en végétaux.  Dans les mers, la formation des algues et des diatomées procède de phénomènes du même ordre, à la base de la chaine alimentaire.

    ACCEDER aux données japonaises de SYOWA.

    Le 30 Octobre 2016

     

     

     

  • Une comparaison simple entre les émissions anthropiques et la variation du stock de CO2 dans l’atmosphère

    Une comparaison simple entre les émissions anthropiques et la variation du stock de CO2 dans l’atmosphère

    Pour arriver à comparer ces deux phénomènes:

    -les émissions anthropiques annuelles de CO2 (le flux entrant)

    -les variations du stock de CO2 dans l’atmosphère

    avec une unité cohérente: le milliard de tonnes de CO2 par an j’ai utilisé deux bases de données:

    Pour le flux entrant je suis parti des publications du PBL néerlandais qui donnent chaque année les émissions industrielles de CO2 du monde depuis 1970.

    Pour tenir compte des émissions agricoles, très mal connues, (land use change chez les anglo-saxons), des omissions et des sous-déclarations éventuelles en particulier en Asie, j’ai de façon autoritaire et forfaitaire majoré, pour chaque année, ces flux annuels de 4 milliards de tonnes de CO2, ce qui revient à translater  vers le haut la courbe des émissions industrielles.

    Pour tenir compte de la croissance du stock atmosphérique, j’ai utilisé les données mensuelles en ppmv publiées par le NOAA des teneurs en CO2 mesurées à Mauna Loa que l’ai multiplié par un facteur de 7,81 milliards de tonnes par ppm. Compte tenu de ce coefficient, en estimant ces mesures réalisées en Polynésie comme représentatives d’une moyenne mondiale, on en déduit que les 404 ppm de CO2 mesurés actuellement correspondent à un stock de CO2 de l’ordre de  3155 milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Cette valeur est cohérente avec une teneur en CO2 d’un peu plus de 600 ppm en masse (404x 44/29) et d’une masse globale de l’atmosphère, hors vapeur d’eau, de  5 135 000 milliards de tonnes (voir le calcul dans un papier précédent).

    A partir des données mensuelles du NOAA il est possible de calculer les variations des teneurs en CO2 de l’atmosphère sur 12 mois glissants. Ces données sont très dispersées et attestent que la variation de la teneur en CO2 de l’atmosphère n’est pas déterminée par les seuls rejets anthropiques.

    Afin d’obtenir des valeurs moins fluctuantes, j’ai calculé la moyenne de ces résultats mensuels sur les douze derniers mois écoulés, ce qui représente une variation annuelle glissante sur 12 mois qui est reportée ici. (FIG, courbe violette)

    La comparaison des deux courbes, établies sur 45 et 55 ans, montre des rejets anthropiques de CO2 (courbe rouge) aux progressions monotones, affichant un changement de pente vers l’année 2005 date d’accélération des combustions d’hydrocarbures et de charbon par la Chine qui avait alors affirmé, à cette époque, sa nouvelle importance économique. De ce fait, la courbe des rejets progresse avec le temps de façon quadratique.

    La courbe des progressions de masses de CO2 dans l’atmosphère présente, pour sa part, un profil beaucoup plus variable. Elle est la résultante des rejets anthropiques et du bilan net des absorptions (et des rejets naturels) de CO2 par les terres et les mers.

    Il est important de noter que la progression moyenne du stock de CO2 atmosphérique est sensiblement linéaire et que n’apparait pas la progression quadratique des rejets anthropiques. Cela veut dire que la planète a absorbé une quantité croissante de CO2 qu’il est possible d’estimer autour des 10 milliards de tonnes en 1970 et de 22 ou 23 milliards de tonnes en 2015, soit, annuellement, 0,71% du stock ou un renouvellement tous les 140 ans. Les capacités d’absorption de CO2 par la planète auraient sensiblement doublé en 45 ans, conséquence du verdissement de la planète plus chaude, fertilisée par le gaz carbonique et bien souvent moins aride si on s’éloigne de la Californie et de ses déserts environnants. Les habitants de l’Ouest de la France peuvent attester que le Climat océanique local est copieusement arrosé par les nuages formés autour du Golfe du Mexique, parfois même un peu trop.

    Le développement océanique des diatomées et des planctons semble bien moins établi et donne lieu à des informations contradictoires.

    En conclusion:  la comparaison des émissions anthropiques de CO2 avec la croissance de la teneur en CO2 dans l’atmosphère montre que la vitesse d’absorption nette de CO2 par notre planète semble s’accélérer depuis 45 ans. Cette constatation n’est peut-être due qu’a l’accélération des phénomènes de diffusion du gaz carbonique dans les couches minces d’eau, à la surface des végétaux et autres lieux marins agités et mousseux de croissance des planctons, sous l’impact de la croissance des concentrations de CO2 dans l’atmosphère. Le flux limite de diffusion en solution est donné par J= D d[CO2]/dx, avec D coefficient de diffusion et x l’épaisseur de la couche de diffusion. Dans un modèle plus complexe on peut intégrer la formation d’acide carbonique ou de bicarbonates solubles en réaction du CO2 avec l’eau et les carbonates.

    Cela peut signifier que grâce aux efforts déployés par certains pour limiter les vitesses d’émissions anthropiques de CO2 et à cette propension naturelle de la planète à pomper plus de CO2 il ne serait pas impossible que les teneurs en CO2 de l’atmosphère tendent, avec le temps, vers une limite stable pour laquelle les vitesses de formation anthropique de CO2 seraient sensiblement égales aux vitesses de disparition naturelle. Ce phénomène éventuel d’égalité des flux, toujours perturbé par le caractère très variable des observations mensuelles, pourra être analysé avec plus de pertinence dans les décennies à venir.

    L’image d’une accumulation définitive d’un CO2 inerte, utilisée par la plupart sous la forme de rejets cumulés, est une mauvaise représentation des phénomènes naturels. Par exemple, il y a belle-lurette que les ridicules émissions de CO2 des pays développés, alors en développement au-cours du dix-neuvième siècle, ont été absorbées par la Nature. Seuls comptent les flux de CO2 actuels de chacun des États. Le passé, des machines à vapeur, n’a pas à être pris en compte dans l’établissement d’un bilan objectif des rejets.

    Une remarque: j’ai rapporté le flux net apparent de disparition du CO2 (22 milliards de tonnes par an) au stock de CO2 de l’atmosphère (3155 milliards de tonnes) et non au flux annuel des apports anthropiques qui est de l’ordre des 40 milliards de tonnes par an.  L’équation aux dimensions montre que pour obtenir un TEMPS de renouvellement il faut diviser un stock M par un flux M/T. C’est le stock de CO2, présent dans l’atmosphère,  qui est absorbé et non le flux annuel anthropique d’apport, comme cela est bien souvent maladroitement reporté lorsque les deux flux sont comparés.

    Avec la croissance du flux moyen d’absorption du CO2 dans le temps, le temps de renouvellement du stock de CO2 atmosphérique à tendance à décroitre. Il était, 20 ans auparavant, autour des 200 ans, il était de 140 ans en 2015.

    Le 4 Octobre 2016

  • Le réchauffement du climat actuel annoncerait-il une future glaciation? Certains l’imaginent.

    Le réchauffement du climat actuel annoncerait-il une future glaciation? Certains l’imaginent.

    Il est possible de lire les complexes observations indirectes et projections d’un expert en paléoclimatologie qui analyse les rapprochements entre les cycles solaires et les épisodes reconstitués de l’histoire du climat de notre planète. Pour cet expert, le réchauffement actuel observé ne dispenserait pas la planète d’un retour à une nouvelle période glacière… dans quelques milliers d’années seulement (demain pour lui).

    Ces hypothèses et la baisse actuelle de l’obliquité (angle que fait  l’axe de rotation de la Terre avec la perpendiculaire au plan de l’écliptique) nous reposent l’esprit des théories officielles et obligatoires, qui invoquent des facteurs essentiellement anthropiques agissant sur le climat, ce qui induirait que l’homme, de par son comportement frugal, pourrait un jour maîtriser le climat à venir.

    C’est bien de cela dont il s’agit lors des meetings onusiens de plusieurs milliers de notables effrayés et somnolents, surtout de certains énarques du Poitou qui nous représentent et qui ont tant de mal à comprendre les anglophones.

    Foutaises, affirment ces historiens, paléoclimatologues, non sans arguments.

    LIRE l’excellent papier de Javier sur le site de Judith Curry.

    Le 21 Septembre 2016

     

     

  • La couverture nuageuse de la Terre, une des causes du réchauffement observé, revient au premier plan

    Le Danois Henryk Svensmark revient à la charge avec son hypothèse portant sur le rôle des rayons cosmiques, issus de l’Univers dans lequel notre planète évolue, sur la couverture nuageuse de notre planète qui serait un des paramètres agissant sur le climat global. Le phénomène de base est reconnu: l’énergie des rayons cosmiques forme des ions dans notre atmosphère, ions qui, en milieu sursaturé d’eau, servent d’amorce à la formation de gouttelettes d’eau liquide et donc de nuages.

    La couverture nuageuse moyenne de la planète dépendrait, donc, de l’activité cosmique qui atteint la Terre. Or cette dernière est protégée de ces bombardements par un effet bouclier des éruptions solaires. En période de forte activité solaire, la couverture nuageuse de la terre serait réduite, ce qui conduirait à un certain réchauffement climatique. Inversement, en période de faible activité solaire, la couverture nuageuse de la Terre serait importante ce qui conduirait à un refroidissement climatique. Cette thèse du rôle primordial de la variation de la couverture nuageuse a toujours été avancée avec brio par l’excellent Roy W. Spencer dans son livre « The great global warming blunder » ou « la gaffe (ou galéjade?) du grand réchauffement climatique ».

    Il y a là, malheureusement, une des causes naturelles des variations climatiques, qui semble vouloir affaiblir les théories exclusives officielles en vigueur du réchauffement anthropique de notre planète sous l’effet des traces de CO2 que contient notre atmosphère et qui sont relarguées largement par les activités humaines, avec un flux annuel qui dépasse de près du double celui des aptitudes naturelles de notre planète à absorber ce gaz carbonique émis, par la progression de la croissance  des plantes et des planctons.

    Comme Roy W. Spencer, gardons notre part de liberté intellectuelle, et montrons que les histoires de climat sont complexes et non déterminées par un seul paramètre, même si les autres sont de second ordre…pour l’instant. L’homme, de par sa sobriété, capable de maitriser le climat…une farce!

    LIRE le résumé des travaux de Svensmark qui s’appuie sur les effets du minimum de Forbusch pour étayer sa thèse.

    Un résumé simple de sa thèse:

      The suggested causal chain of reactions responsible for the observed correlations shown in the new study begins with a solar eruption resulting in fewer cosmic rays and therefore less atmospheric ionisation.This results in fewer formed cloud condensation nuclei and then fewer clouds and ultimately an increase in the energy that reaches Earth’s surface.

    Le 26 Août 2016

  • Quelques questions pertinentes et les incertitudes sur les causes du changement climatique

    Un exposé très sobre et bref au sujet des questions essentielles concernant le changement climatique publié par Roy W. Spencer à lire absolument pour se désintoxiquer de la propagande en vigueur et de ses certitudes obscurantistes.

    Spencer fait partie de ces courageux scientifiques anglo-saxons qui défendent leur liberté d’expression sur ce sujet, inutilement polémique et politique, quitte à déplaire aux Autorités en place.

    ACCÉDER à ce papier

    Le 25 Juillet 2016

  • La fertilisation par le CO2 et le réchauffement rendent la terre plus verte

    Nos connaissances historiques nous montrent que les développements des grandes civilisations ce sont déroulés durant les riches périodes du climat chaudes, et donc humides. Inversement les périodes les plus froides et donc les plus sèches, ont apporté pauvreté, conflits, migrations de masse et faillites de grandes civilisations.

    Les interprétations des observations satellitaires de la Terre, réalisées entre 1982 et 2009, semblent démontrer un vaste phénomène de verdissement de la Planète dont les causes principales seraient attribuables à la fertilisation par le CO2 et au réchauffement  des hauts plateaux (par exemple tibétains).

    La désertification de larges parts de la Planète, prévue par de nombreux modèles incertains, ne semble pas avoir lieu.

    LIRE le résumé de ces observations et interprétations publiées récemment, par une équipe internationale, dans le journal Nature sous le titre « Greening the earth and its drivers » qui apporte de l’eau au moulin des raisonnables opposants à l’escroquerie climatique et  médiatique en vogue du moment.

    L’accélération des phénomènes de diffusion dans l’eau (pores des feuilles, surface des océans) et de disparition du CO2 par effet de surface, J= D dCO2/dx étant proportionnelles à la concentration du CO2, la teneur en CO2 dans l’atmosphère devrait tendre asymptotiquement vers une limite, dépendante des flux anthropiques relargués, largement asiatiques, du moment.

    Contrairement à ce qui est lu par-ci, par-là, ce ne sont pas les quantités cumulées de CO2 larguées dans l’azur qui sont déterminantes, ce sont les flux qui sont rapportées au paramètre temps. Ce sont les milliards de tonnes  de CO2 relarguées  par an qui déterminent la teneur en CO2 dans l’atmosphère. Simple problème de baignoire qu’on veut remplir et qui aurait une fuite, la disparition du CO2 par effet de surface, par la croissance des quantités de planctons et de végétation qui s’accélère, tendra à équilibrer un jour les formations anthropiques. Les variations annuelles de la teneur en CO2 dans l’atmosphère seront alors quasi-nulles pour des rejets constants.

    Le 26 Avril 2016

     

  • Une histoire des climats et des civilisations

    Un très bon papier de Andy May qui tend à montrer que, au cours des temps anciens, ce sont les épisodes froids et secs qui ont provoqué les famines et les guerres. Le réchauffement actuel, accompagné d’air humide,  semble être plutôt accueilli avec bienveillance par les historiens des climats.

    A la lumière de ces données, les cris d’orfraies de nos politiciens climatologues apparaissent alors comme dérisoires, sinon ridicules.

    LIRE cet excellent poulet.

    Le 29 Novembre 2015

     

  • Mais que peut apporter le président Obama à la COP21?

    Dans des temps où la préoccupation essentielle des Français repose d’avantage sur leur sécurité immédiate que sur la crainte d’un dérèglement possible du climat à venir, nos responsables politiques, illuminés par leurs manœuvres politiciennes de bas étage, ont maintenu la réunion sur le climat qui doit se dérouler dans les jours à venir avec les plus hauts responsables de la planète du moment, et donc dans le cadre de conditions de sécurités les plus strictes. Nos contemporains franciliens seront donc conduits à faire appel aux modes de transport de masse pour leurs déplacements…ce qui, n’en doutons pas, les remplira d’allégresse. Merci pour eux, la COP21!

    Cette remarque de bon-sens étant posée, il est possible d’imaginer ce que l’un ou l’autre de ces grands chefs mondiaux pourrait apporter de concret à la cause climatique qui, rappelons-le, se résume, pour l’instant, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dont celles du CO2. L’Homme est supposé pouvoir maitriser le futur climat de la planète…c’est ce qu’on nous rabâche…certains finissent par le croire, malgré la futilité des actions à conduire pour atteindre cet objectif faustien.

      Dans le cas des États-Unis, il me semble important de rappeler que les émissions annuelles de CO2 libérées, par la combustion de carburants et de divers combustibles, venues de 5 milliards de tonnes de CO2 au début des années quatre-vingt-dix,  sont passées par un maximum de 6 milliards de tonnes en 2007, pour ensuite régresser sous les coups de la crise économique et l’amplification des combustions de gaz naturel, abondant aux US, en lieu et place de charbon. En 2014 ces rejets de CO2 ont atteint les 5,4 milliards de tonnes , en légère progression par rapport à ceux de 2013 nous dit l’EIA américaine. (TAB.)

    Alors quelles pourraient être les évolutions de CO2 aux États-Unis durant les 4 ou 5 décennies à venir?

    – faire tendre vers zéro les combustions de charbon. Mais il faudra brûler en remplacement du gaz pour assurer la fourniture en énergie des centrales électriques et de l’industrie.

    -plus tard, diviser par deux la consommation de carburants dans les transports. Mais il faudra demander aux citoyens américains de se priver de leurs 4X4 et autres SUV’s ou pick-up pour se satisfaire de petits véhicules légers et peu consommateurs de carburants. Lourde tâche à venir.

    L’ensemble peut représenter une réduction des émissions annuelles de 2 milliards de tonnes de CO2 et ramener les performances américaines annuelles entre 3 et 4 milliards de tonnes de CO2.

    Rappelons que pour assister à une légère réduction des teneurs en CO2 dans l’atmosphère il faudrait, aujourd’hui, diviser par deux les émissions moyennes mondiales de CO2 pour les ramener autour des 20 milliards de tonnes.

    Je ne vois pas dans les données américaines une manière élégante d’atteindre un tel résultat, alors que la politique environnementaliste de l’Administration américaine n’a pas les faveurs du Congrès, ce qui limitera dans les faits, l’enthousiasme du Président de ce grand pays. Il est, pourtant, censé annoncer une réduction d’au moins 25% par rapport aux émissions de 2007, ce qui fait, par rapport à cette référence élevée, autour de 1,5 milliard de tonne de réduction pour 2025, c’est à dire pour demain. Cette réduction signifie un enjeu actualisé de réduction de 0,9 milliard de tonnes en 2025 par rapport à 2014 pour atteindre alors des rejets de CO2 autour des 4,5 milliards de tonnes. Les États-Unis pourraient, par exemple, arriver à une répartition charbon, gaz, pétrole, utilisée ici, du type 500, 1800, 2200 millions de tonnes ce qui suppose une quasi-stagnation de l’économie américaine durant la décennie à venir. Pas étonnant que certains décideurs américains évoquent, pour la COP 21, la possibilité de pures discussions vagues et non contraignantes (« vague and noncommittal »). Ils sont alors en phase avec leurs homologues chinois qui ne veulent, eux aussi, que causer. Un échange de vues entre amis serait parfait pour un « business as usual ». Après tout, pourquoi pas? Il suffirait aux climatologues, en vogue, de revoir leurs simulations apocalyptiques et de ravaler leur chapeau.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Accéder aux données de l’EIA

    Le 25 Novembre 2015

     

     

     

     

     

     

     

  • L’environnementalisme est-il une science?

    Une réponse pertinente à cette question simple est exprimée dans un papier de John Reid, reproduit par Judith Curry.

    Je vous recommande la lecture de ce poulet, écrit dans un anglais très compréhensible.

    Cordialement

    le 25 Novembre 2015

  • Un chemin vers la guerre et la pauvreté: vouloir réduire la teneur en CO2 de notre atmosphère

    Certains mouvements, issus d’anciens courants altermondialistes, prétendument écologistes, réclament, le poing levé (serait-ce le nouveau symbole de l’écologie?), de réduire les teneurs en CO2 de notre atmosphère pour revenir aux 350 ppm de la fin des années quatre-vingts. C’est le genre de slogan simple et semble-t-il aisément accessible, capable de mobiliser les masses et de montrer combien les pollueurs doivent être combattus et, si possible, éliminés.

    Tout mouvement idéologique sécrète sa « branche armée », dont la violence indigne s’appuie sur les certitudes du moment et la volonté d’éliminer les non convertis. Certains mouvements violents en « isme » des siècles précédents et du moment illustrent parfaitement ces évolutions perverses. Je ne vois pas pourquoi l’idéologie écologique n’obéirait pas à cette règle logique d’évolution, vers les formes intransigeantes puis violentes, c’est la raison pour laquelle j’invite mes contemporains à la prudence.

    Que signifierait, dans les faits, de vouloir de revenir à 350 ppm de CO2 en quelques années?

    Il faut se rappeler qu’avec 400 ppm en volume, l’atmosphère terrestre contient 3120 milliards de tonnes de CO2.  Pour revenir à 350 ppm il faudrait réduire la quantité de CO2 dans l’air d’un huitième, soit de 390 milliards de tonnes.

    Le milliard de tonne de CO2 est, à mon avis, une unité bien plus parlante que le ridicule ppm en volumes.

    Aujourd’hui pour un rejet annuel anthropique global (industriel et agricole) de 40 milliards de tonnes de CO2, on en retrouve en moyenne 17 milliards dans l’azur (+2,2 ppmv). Ceci veut dire que les océans et les terres émergées pompent chaque année autour des 23 milliards de tonnes de CO2.

    Pour stabiliser les teneurs en CO2 dans l’atmosphère, il faudrait donc réduire les émissions anthropiques annuelles de CO2 à 23 milliards de tonnes. Pour faire régresser ces teneurs dans l’atmosphère il faudrait donc réduire encore plus les émissions anthropiques de CO2.

    Prenons l’hypothèse de réduire rapidement de moitié les émissions anthropiques annuelles de CO2 et de les ramener à 20 milliards de tonnes. Ceci permettrait d’une part de réduire les quantités de CO2 dans l’atmosphère de 3 milliards de tonnes par an; il faudrait alors  plus de 130 ans pour atteindre les 350 ppm visés.

    Mais entre temps, cela suppose que le monde aurait fait régresser les économies de la Chine et de l’Inde de plusieurs décennies en arrière, ce qui est difficilement imaginable.

    Réduire brutalement les émissions de CO2, c’est aujourd’hui s’attaquer à la bonne santé des économies mondiales dont celles des grands pays émetteurs. J’imagine mal les grands pays asiatiques accepter de telles contraintes, sans aucune réaction agressive.

    Les rejets anthropiques de CO2 sont étroitement liés à la bonne santé économique du monde. Pour en réduire leur volume il reste à élaborer un plan réaliste et progressif sur plusieurs siècles qui favoriserait les énergies décarbonées. A l’échelle de la planète, seul un développement massif et programmé des énergies électronucléaires (existantes ou à venir) me semble présenter une énergie suffisante pour apporter une première esquisse de solution. Le recours au gaz naturel peut, pour sa part, assurer, dans certains cas de ressources suffisantes, une transition acceptable, comme c’est le cas, aujourd’hui, aux États-Unis. Quant-aux excellentes énergies renouvelables, leur intermittence les condamne à un rôle marginal, faute de pouvoir les stocker avec des rendements et des dépenses en capital acceptables.

    Le 13 Novembre 2015