Catégorie : Réchauffement Climatique

  • Grâce à de faibles taxes, les prix de vente du gaz en France sont parmi les moins élevés en Europe

    Grâce à de faibles taxes, les prix de vente du gaz en France sont parmi les moins élevés en Europe

                              La France consomme peu de gaz naturel, comparativement à ses grands homologues européens. Avec 42,6 millions de tonnes de gaz naturel consommées en 2007, la France arrive loin derrière l’Allemagne (85,2 MT) et la Grande-Bretagne (90,8 MT). La raison majeure est la quasi non utilisation de gaz pour produire de l’électricité. Malgré cette faible consommation, les prix du gaz au détail pratiqués dans notre pays, se comparent avantageusement avec ceux de ses grands homologues européens.Prixgazfoyers2007

                         Pour les prix aux particuliers les tarifs sont réellement très bas en raison de l’absence de taxes spécifiques en dehors de la TVA (FIG.). La comparaison avec les Pays-Bas montre, pour un prix de base semblable, l’impact de ces taxes sur le tarif final qui est supérieur de 35% à celui de la France.

                           Pour les prix aux industriels, seule l’Espagne fait mieux que la France (FIG. II).Prixgazindustrie2007

                        Ces données montrent qu’il existe la possibilité d’instaurer une taxe de type TIPP sur les prix de vente du gaz en France. Elle permettrait, outre  des rentrées fiscales supplémentaires pour le budget de l’Etat, d’inciter les ménages à substituer l’électricité au gaz, dans le cadre de travaux d’isolation par exemple, ce qui réduirait d’autant la facture de gaz de notre pays qui pour des raisons de contrats d’approvisionnement à long terme sont indexées sur les prix du baril de pétrole.

    Lire également: les consommations de gaz et de pétrole en Europe.

    Le 22 Juin 2008.

  • Entrée dans le 21ème siècle du Japon: le nombre d’automobiles décroît

    Entrée dans le 21ème siècle du Japon: le nombre d’automobiles décroît

                        Vieillissement de la population, nouveaux choix de consommation, pression écologique, contraintes administratives, prix des carburants, sûrement un cocktail de tous ces paramètres fait que les japonais achètent de moins en moins de voitures. Les ventes de véhicules neufs sont même passées en dessous du seuil de renouvellement du parc automobile. D’après le Ministère des Transports le parc automobile (voitures, minicars et motos) est en baisse de 0,2% au mois de Mars, à 79 millions d’unités. Cette baisse est observée depuis maintenant quatre mois consécutifs. Les professionnels de la distribution de voitures au Japon anticipent une baisse des ventes, venant de 3,43 millions d’unités en 2007, vers 3 millions d’unités en 2020.Japanexport_2

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                          Il n’y a pas de raison majeure qui s’oppose à une généralisation ultérieure de ce phénomène dans les vieux pays européens, à la démographie stagnante, comme par exemple l’Allemagne qui a vu sa population ne croître que de 300 mille habitants en 10 ans (+0,04% par an).

    Lire également: les productions des constructeurs automobiles japonais.

    Le 22 Juin 2008.

  • Mariage à trois, avec Centrica, dans le dernier scénario de prise de contrôle de British Energy par EDF

    Mariage à trois, avec Centrica, dans le dernier scénario de prise de contrôle de British Energy par EDF

    Britishenergy                     La possibilité d’une association du britannique Centrica via sa maison mère British Gas, avec EDF avait été évoquée au tout début de la mise en vente de British Energy par le gouvernement britannique. Puis EDF est parti tout seul au combat, mais son offre s’est heurtée à deux obstacles majeurs: elle n’est pas assez généreuse et le gouvernement britannique ne veut pas que les centrales électronucléaires britanniques ne dépendent que d’un seul propriétaire. Alors certains proches du dossier évoquent le retour de Centrica dans le "deal" ce qui permettrait à prix constant pour EDF de majorer l’offre et d’être in fine co-propriétaire de British Energy.

                                        Un dénouement élégant de cette prise de contrôle ne pourrait que relancer le cours d’EDF, qui a perdu 10% de sa valeur ces derniers jours, préalable à une mise sur le Marché d’une fraction des actions détenues par l’Etat français. A suivre…

    Le 21 Juin 2008

  • La hausse des droits d’émissions de CO2 en parallèle avec celle des coûts de l’énergie commence à inquiéter

    La hausse des droits d’émissions de CO2 en parallèle avec celle des coûts de l’énergie commence à inquiéter

                          La hausse des prix de l’électricité allemande, impactée par les coûts de l’énergie, couplée à la hausse des droits d’émissions de carbone commence à inquiéter un analyste de la Deutsche Bank. Les prix du gaz de la mer du Nord, du charbon livré dans les ports européens, comme ceux du pétrole ont globalement été multipliés par trois depuis le premier trimestre 2007. Ces augmentations des prix des sources primaires d’énergies ont entraîné une hausse automatique des prix de l’électricité allemande de 13% depuis le début de l’année, après un accroissement de près de 50% en 2007. Or, depuis de le mois de Février 2008, date du début de l’emballement spéculatif des cours du pétrole et du gaz, il se trouve que les prix de droit d’émission d’une tonne de CO2 à Londres (ECX) qui sont passé de 20 euros la tonne à 28 euros la tonne, suivent la même tendance à la hausse que celle du pétrole, avec un coefficient de corrélation de 0,90 (FIG.).Ecxpetrole

                          Le lien entre montée des cours du pétrole et du gaz et augmentation des droits d’émissions peut s’expliquer par une plus grande consommation de charbon et donc de plus fortes émissions de CO2 nécessitant des achats de droits d’émissions. Mais le parallélisme des courbes tend à montrer que certains financiers jouent, comme sur le pétrole ou le gaz, sur des papiers indexés sur ces cours du CO2 (Lire: le parallélisme entre gaz et pétrole).

                          Il apparaît donc que le débat sur les ventes aux enchères de quotas d’émissions de CO2 tombe bien mal à propos, en ces périodes d’envolée des cours des sources primaires d’énergie. De nombreux pays demandent à Bruxelles de revoir sa copie sur les règles d’allocations des droits et sur les objectifs à atteindre. En particulier certains parlementaires demandent à la Commission d’autoriser plus d’importation de droits d’émissions de CO2 des Nations Unies qui sont valorisés à 20 euros la tonne.

                          Mark Lewis de la Deutsche Bank à Paris, voit les cours de la tonne de CO2 atteindre les 40 euros cette année. Cocktail explosif avec les cours des sources d’énergies. On assiste une fois de plus aux contradictions entre les évolutions rapides des marchés et la lenteur bruxelloise, pensons aux quotas divers, aux jachères…il y a maintenant les règles d’allocations des quotas et des droits d’émission de CO2.

    Le 21 Juin 2008.

  • Etats-Unis: le déclin des ventes de 4X4 se confirme au mois de Mai

    Etats-Unis: le déclin des ventes de 4X4 se confirme au mois de Mai

                          Depuis le début de l’année les ventes de gros véhicules américains sont en net retrait ce qui a conduit Rick Wagoner, le patron de General Motors, a faire engager à sa Société dans un changement de cap stratégique jamais vu jusqu’alors. Les chiffres du mois de Mai des ventes de véhicules aux Etats-Unis viennent confirmer ce changement structurel du marché américain. Les ventes de 4X4 (light trucks) à 602 mille exemplaires, ont globalement chuté de 24% par rapport à celles du mois de Mai 2007 et en cumulé depuis le début de l’année ces ventes affichent un recul de 16%. Les ventes de 4X4 qui représentaient plus de 50% des ventes en Mai 2007, ne représentent plus que 43% des ventes en Mai 2008 et qui affichent les proportions des ventes de 1996, formidable retour en arrière en quelque mois (FIG.)May08sales1.

                          Tous les constructeurs sont concernés par cette chute des ventes de 4X4 au mois de Mai : GM (-37%), Ford (-26%), Chrysler (-24%), Toyota (-12%), Honda (-9%), Nissan (-10%). Ce phénomène de renversement de la demande vers des véhicules moins gourmands en carburants devrait s’amplifier avec les offres de nouveaux véhicules "économiques" que présenteront les constructeurs dans les mois ou les années à venir. Citons quelques succès du mois de Mai dans les voitures classiques (passengers cars) comme la  gamme Honda (+32%) ou Nissan (+19%). Enfin notons le très beau succès de la mini BMW avec un score de +53% (6300 exemplaires vendus).

                           En dehors de l’anecdote, ces quelques chiffres montrent que le consommateur américain sait formidablement s’adapter à une nouvelle donne de carburants chers et que ses goûts évolueront vers des voitures plus légères, plus économes mais aussi plus élégantes et technologiquement avancées. L’image du "red neck" dans son pick-up polluant avec le fusil derrière la cabine, fera bientôt partie du folklore passé américain.

    Lire également: Sondage Ipsos, la révolution automobile, le changement de mentalité.

    Le 21 Juin 2008

  • La mise en place d’un plan électronucléaire européen liée à la fidélité de la chancelière Merkel aux accords allemands

    La mise en place d’un plan électronucléaire européen liée à la fidélité de la chancelière Merkel aux accords allemands

    Merkelsarkozy                       Devant l’ouverture de notre Président à une collaboration entre la France et l’Allemagne sur le développement d’une filière électronucléaire de nouvelle génération, la chancelière Merkel a ouvertement reconnu le côté saugrenu de la position allemande, seule puissance antinucléaire au sein du G8. "Il m’est difficile de vous répondre parce que je dirige une coalition dont un des partenaires s’est engagé dans l’abandon de l’énergie nucléaire…je crois que la politique [énergétique] allemande n’est pas compréhensible au plan international et que l’Allemagne est isolée au sein du G8…..je respecte les contrats, bien que ce choix ne soit pas la solution la plus judicieuse". On mesure dans ces déclarations, alors que le parti de Mme Merkel est favorable à une reprise de l’énergie électronucléaire, toute l’ambiguïté de la position de l’Allemagne.

                          Mais la fidélité de Mme Merkel à ses accords gèle toute possibilité d’évolution de la politique énergétique européenne et cela est très grave. Le silence respectueux de ses partenaires européens et de la Commission devant cette position ambiguë ne lui rend pas forcément service. Seule une évolution de l’état d’esprit de l’opinion publique allemande permettra de faire évoluer cette situation.

                          L’accord sur le plafonnement à 120g/km des émissions de CO2 des nouvelles gammes de véhicules, à partir de 2012, est un non évènement. Tout le monde a bien compris le virage marketing à 180 degrés des constructeurs allemands, devant la demande du marché pour des véhicules plus sobres.

    Le 10 Juin 2008.

  • Californie: la consommation de carburants du mois de Février ne confirme pas la décroissance du mois précédent

    Californie: la consommation de carburants du mois de Février ne confirme pas la décroissance du mois précédent

                         La consommation en carburants de l’Etat de Californie du mois de Février est en croissance par rapport à celle du même mois de l’année précédente (FIG. courbe rouge, valeurs ramenées à 28 jours pour 2004 et 2008). Ce résultat ne confirme donc pas la décroissance observée au mois de Janvier. Ce résultat incite à la prudence sur les prévisions de réduction de consommation de carburants aux Etats-Unis en 2008, il faudra attendre les valeurs du mois de Mai pour chiffrer l’impact de la hausse des prix des carburants sur la consommation de cet Etat en pointe dans la politique de réduction des consommations.Califfev

    Lire aussi:

    Les résultats du mois de Janvier

    Le 9 Juin 2008.

  • Le prochain sommet du G8 à Toyako, Hokkaido, sera une formidable vitrine verte pour l’industrie japonaise

    Le prochain sommet du G8 à Toyako, Hokkaido, sera une formidable vitrine verte pour l’industrie japonaise

    Toyotafuelcell_vehicle                  Le prochain sommet du G8 se tiendra à Toyako-cho dans l’île d’Hokkaido au nord de l’archipel japonais du 7 au 9 Juillet. Ce sommet sera axé, à la demande du Japon, sur la prise en compte par les grandes puissances des objectifs qui permettront de prévenir un trop important réchauffement climatique. Le Japon milite pour un objectif à l’horizon 2050 de réduction par deux des émissions de gaz à effet de serre, ce qui permettrait à la fois de dégager des objectifs à moyen terme mais aussi qui obligerait à mobiliser la recherche fondamentale pour des actions au-delà de 2030. Cette manifestation sera l’occasion pour l’Industrie japonaise de montrer son savoir faire au monde. Mitsubishi Motors mettra à disposition 10 voitures électriques i-Miev avec sa batterie Li-Ion de GS-Yuasa. Toyota montrera son dernier véhicule alimenté par la dernière née des piles à combustible qui permet au véhicule de parcourir 830 km avec un plein d’Hydrogène et qui sait démarrer à -30°C.

    Lire également:

    Le communiqué Toyota

    Le véhicule i-Miev

    Les objectifs japonais pour 2050 (lisez la liste des grands axes des thèmes japonais, nos dirigeants et leurs conseillers qui connaissent bien les éoliennes, ne comprendront peut-être pas tout!)

    Le 6 Juin 2008.

  • Japon: une usine de culture de légumes éclairée par des panneaux solaires couplés à des LED

    Japon: une usine de culture de légumes éclairée par des panneaux solaires couplés à des LED

    Usinelegumes                    Le Japon cultive ses légumes dans des usines à plusieurs étages, éclairées 24 heures sur 24, pour assurer une croissance plus rapides des cultures. Bien sûr le prix de revient de ces légumes dépend beaucoup des prix de l’électricité. Mitsubishi Electric a donc décidé de s’associer avec un maraîcher industriel, Fairy Angel Inc., pour développer un nouveau système d’éclairage à base de LED et de panneaux solaires dans une nouvelle usine en cours de construction (FIG.). L’objectif de Mitsubishi est de réduire la facture d’électricité de 30%. Les LED utilisées, leur couleur, leur puissance seront optimisées pour atteindre une croissance optimale. Au départ, seulement une partie de l’usine servira à réaliser ces essais.

    Le 6 Juin 2008.

  • Emissions de CO2: Non Monsieur Borloo! La France n’est pas « très en retard par rapport à l’Allemagne »

    Emissions de CO2: Non Monsieur Borloo! La France n’est pas « très en retard par rapport à l’Allemagne »

    Borloo1_2                      Dans une interview au journal "Les Echos" Jean-Louis Borloo notre ministre de l’Environnement, de l’Energie… expose ses vues sur les possibilités d’actions de l’Etat pour réduire les émissions de CO2 de notre pays. Dans ses déclarations certaines font froid dans le dos, citons: "nous allons lancer un grand programme de réforme des infrastructures énergétiques françaises pour les quinze prochaines années…..Nous sommes très en retard par rapport à l’Allemagne".

                        Je voudrais ici apporter un démenti formel à ces assertions de notre honorable et dynamique ministre: la France n’est pas en retard par rapport à l’Allemagne sur la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre. Je rappelle que chaque Allemand (bébés compris) émet annuellement  10,4 tonnes de CO2. Les français en émettent  6 tonnes. Les industries sous allocations de CO2 allemandes émettent 24% du total européen (487 MT), les industries françaises 6,2% (127 MT), quatre fois moins.

                            La France n’a pas besoin d’un "programme de réforme des infrastructures énergétiques" inspiré des âneries allemandes, elle a besoin tout simplement d’un plan d’économie d’énergie et d’un plan d’accroissement de l’efficacité et de modernisation des moyens existants de génération et de transport d’électricité.

                            Le gouvernement semble manquer d’idées pour réduire les émissions de CO2 dues aux transports, je voudrais lui apporter quelques propositions simples:

    • faire l’inventaire des bouchons routiers et élaborer un plan de résorption sur 15 ans. Par exemple le contournement routier de l’agglomération de Bordeaux par les poids lourds pourrait être accéléré,
    • promouvoir les raccordements entre autoroutes afin d’éviter les queues aux péages,
    • inciter Renault-Nissan à introduire le futur véhicule électrique en France en parallèle avec Israël et le Danemark à l’aide d’une politique fiscale spécifique,
    • aider au développement d’un bus hybride urbain et promouvoir fiscalement l’hybridation des camions pour atteindre 20 litres aux cent kilomètres,
    • lancer des études sur un véhicule hybride rechargeable (Plug-in) avec les constructeurs de batteries et un ou plusieurs producteur d’automobiles.

    Il faut aussi noter les mauvaises idées à surtout ne pas promouvoir:

    • l’implantation d’une industrie photovoltaïque de moins de 500 MW qui sera laminée par la baisse des prix programmée avant d’avoir inauguré ses cinq ans d’activités: une industrie des composants ne survit pas, si elle n’a pas la taille critique pour financer ses recherches et ses plans de réductions de coûts. La taille critique des industries photovoltaïques sera de 1000 MW dans trois à cinq ans.
    • mettre l’aide financière à l’éolien et au solaire dans les tarifs électriques (feed in tarif), ce qui accroît le prix de l’électricité et ralentit ainsi le déclin de l’utilisation de gaz et des produits pétroliers. L’éolien et le solaire doivent pouvoir vendre des droits d’émissions de CO2 au pro rata de leurs productions avec un coefficient qui leur soit favorable, mais ils doivent vendre leur électricité au prix du marché. La charge sera ainsi répartie sur les industries émettrices de CO2 et non pas sur le tarif électrique. La politique de "feed in tarif" est un contresens.

                           Enfin je voudrais rappeler au Ministre de l’Energie que les tarifs électriques industriels allemands hors TVA, mais autres taxes comprises, avaient augmenté,  en un an, au 1er Janvier 2007, de 7,5% à 106,9 euros le MWh alors que les tarifs français avaient augmenté de 1,6% à 58,7 euros le MWh, et que l’objectif, je l’espère, n’est pas d’aligner les tarifs français sur les tarifs allemands. La France possède cet avantage précieux de savoir générer de l’électricité à moindre coût sans émettre de CO2, de grâce, Monsieur le Ministre, ne touchez à rien!

                            Je vous recommande par contre, Monsieur le Ministre, de demander avec insistance à l’Allemagne de s’inspirer du modèle énergétique français. Elle pourrait ainsi réduire ses émissions de CO2 de 30 à 40% en supprimant ses centrales électriques alimentées au lignite ou au charbon pour le plus grand bien de l’ensemble des citoyens d’une Europe solidaire. Comme aide conceptuelle, vous disposez des exemples de la Grande-Bretagne et plus récemment de l’Italie qui viennent de lancer un profond aggiornamento de leur politique énergétique.

    Lire également: l’interview de JLB dans Les Echos

    Les émissions de gaz à effets de serre allemandes

    Emissions de CO2 des entreprises sous quotas

    Les industries allemandes dans le TOP 12 des émetteurs de CO2

    Le 5 Juin 2008