Catégorie : Réchauffement Climatique

  • « EU 2020 targets: Mission Impossible ? » titre le CERA

    « EU 2020 targets: Mission Impossible ? » titre le CERA

    Ceralogo                      Le Cambridge Energy Research Associates juge le plan de réduction des émissions de Carbone pour 2020 de la Commission Européenne comme une "mission impossible ?". Cet organisme attire l’attention de la Commission sur divers points de son programme pour 2020.

    1. le coût des investissements en nouveaux moyens de génération d’électricité sera compris entre 430 et 660 milliards d’euros, en fonction des choix retenus pour réduire les émissions de CO2,
    2. l’efficacité énergétique sera le point clé pour plafonner ces investissements, les progrès dans l’efficacité énergétique seront cruciaux pour se "diriger vers l’objectif",
    3. compte tenu de la limitation choisie sur les échanges de droits d’émissions et après toutes les actions sur les énergies renouvelables, il faudra en arriver aux centrales électriques au gaz,

                     Donc le CERA montre les grosses lacunes du projet de la Commission qui oublie l’amélioration des technologies existantes avec le nucléaire et/ou les centrales à gaz à cycle combiné et/ou le charbon propre. L’examen des 27 centrales les plus polluantes d’Europe montre que leur rénovation pourrait faire économiser 173 millions de tonnes de CO2 larguées chaque année dans la nature, sur la base d’un mix 50/50 charbon propre et centrale au gaz. Le projet européen, tout comme celui des américains avec de l’éthanol tous azimuts, est un projet inachevé qui ne prend pas en compte toute la complexité du problème et oublie totalement l’optimisation économique des solutions à retenir. Il sera donc à refaire.

                         Voici d’après carma.org le positionnement des diverses nations en tonnes de CO2 émises par MWh. On y retrouve des Nations européennes qui ne peuvent que s’améliorer en rénovant leurs centrales électriques existantes.Tonnes1

  • Impact des droits d’émissions de Carbone sur les prix de l’électricité

    Impact des droits d’émissions de Carbone sur les prix de l’électricité

    Vattenfall                          Vattenfall est un électricien suédois qui possède ue forte activité dans le Nord de l’Europe et tout particulièrement en Allemagne. Cette Société vient de publier le coût annuel que va représenter l’achat des droits d’émissions de Carbone là où elle va dépasser ses allocations gratuites. Tout d’abord en Suède, elle produit son électricité sans émissions importantes, donc pas de surcoût. C’est normal. Au Danemark elle prévoit de dépasser le quota d’un million de tonnes de CO2 et en Pologne de 0,7 à un million de tonnes. Des broutilles.

                  Et en Allemagne, haut lieu de l’écologie triomphante, que va émettre la suédoise Vattenfall?

    Et bien elle prévoit de dépasser son quota de 28 à 33 millions de tonnes de CO2 tout simplement.

                      Ces dépassements au total de l’ordre de 30 à 35 millions de tonnes de CO2 nécessiteront d’acheter des droits d’émissions dont les cours sont aux environs de 20 euros la tonne. On voit donc que la facture sera pour …les clients de Vattenfall de 600 à 700 millions d’euros. Or l’électricien va produire environ 170 TWh d’électricité dont 80 TWh de thermique à flamme d’origine fossile. Les taxes carbone vont donc majorer le prix du courant moyen de Vattenfall de 4 euros par MWh ou de 8 euros par MWh pour la seule partie polluante.

                         Nos amis allemands n’ont pas fini de voir leur facture d’électricité croître, surtout qu’il faut payer en plus les subventions à l’électricité éolienne ou solaire. Mécanisme infernal!

  • Au tour de l’Italie de contester ses objectifs 2020 d’énergies renouvelable

    Au tour de l’Italie de contester ses objectifs 2020 d’énergies renouvelable

    Gatta                                 Après la Grande-Bretagne qui veut renégocier ses 15% d’énergies renouvelables à l’horizon 2020, voila les italiens, en la personne d’Enzo Gatta, président de l’Association des Industries Electriques Italiennes (Assoelettrica), qui rechignent sur leurs 17% fixés par la Commission Européenne. Cet électricien affirme que l’Italie n’est pas capable à elle seule, d’atteindre cet objectif, le gouvernement italien ayant estimé un objectif possible 20% inférieur environ. La production d’électricité d’origine renouvelable atteindra au mieux 104 TWh en 2020 ce qui représenterait  24 à 25% de l’électricité consommée en Italie pour un objectif défini par la Commission qui serait entre 30 et 35%. Les industries italiennes auront donc besoin d’avoir recours aux certificats d’émissions, ce qui implique la nécessité de leur totale liberté d’échange au sein de l’Europe, ce que ne prévoit pas la Commission pour l’instant.

                 

                        On le voit, la partie n’est pas encore jouée. Mais elle est faussée dès le départ par le fait que l’électricité électronucléaire n’entre pas dans le calcul de la contribution globale de réduction des émissions de CO2. Sans cette prise en compte officielle, l’Europe se retrouve coincée par des objectifs irréalistes. Il faudra donc que devant l’impossibilité d’atteindre les objectifs, une porte soit ouverte pour que par exemple, les investissements italiens dans l’électronucléaire français soient crédités à l’Italie. De même pour la Grande-Bretagne, ce serait un comble de la pénaliser pour non respect des objectifs, si elle investit massivement dans l’électronucléaire.

                           L’Europe ne pourra pas s’affranchir de l’élaboration d’une politique énergétique cohérente où elle reconnaîtra noir sur blanc, un jour, qu’il existe une ligne du Bilan appelée "Energie Electronucléaire", même si ça fait de la peine aux Autrichiens et aux Italiens.

  • La Grande-Bretagne veut renégocier ses objectifs d’énergie renouvelable

    La Grande-Bretagne veut renégocier ses objectifs d’énergie renouvelable

    Whistler1943                                La Commission Européenne a fixé à chaque Etat son objectif de taux d’énergie renouvelable à obtenir en 2020 dans son mix énergétique. La France, toujours bien servie,  a obtenu un objectif de 23%. Comment va-t-elle y arriver? Il va falloir recouvrir notre pays d’éoliennes et de champs de colza. L’Allemagne premier de la classe européen s’est débrouillée pour obtenir 18%. Elle pourra ainsi vendre ses éoliennes aux autres cancres. Quand à la Grande-Bretagne elle à un objectif de 15%. Et bien: c’est trop dit Malcom Vicks, son ministre de l’Energie! "Notre part du coût serait très forte comparée à celle des autres Etats Européens". Alors les spécialistes anglo-saxons de la négociation européenne recherchent des échappatoires pour se tirer (wriggle out) de ce carcan. La dernière idée serait de repousser la date d’application. Mais en bon Travailliste Vicks invoque aussi ceux qui ont froid: "il est inacceptable de forcer des millions de gens vers la pauvreté énergétique (fuel poverty), quand les foyers consacrent dix pour cent de leurs dépenses en factures pour l’énergie". "C’est une disgrâce que dans une société civilisée, certains d’entre nous aient froid. Il faut prendre en compte cela sérieusement" affirme Vicks. A suivre…

  • Le gouvernement hollandais veut relancer les énergies alternatives

    Le gouvernement hollandais veut relancer les énergies alternatives

    Moulin                       L‘ancien gouvernement hollandais avait décidé en 2006, de réduire les subventions aux énergies renouvelables éoliennes, solaires et biocarburants. Le nouveau gouvernement de coalition veut relancer une politique volontariste de subventions. Les aides passeront de 10 millions d’euros cette année à 336 millions d’euros en 2014. Cette année 500MW de puissance éolienne terrestre, soit 200 à 300 générateurs, vont être subventionnés. L’an prochain les champs offshore pourront être également subventionnés. L’objectif est de passer la puissance éolienne installée de 1500MW à 3000MW.

                                  L’électricité d’origine solaire serait subventionnée à hauteur de 330 euros par MWh!!, a annoncé le ministre de l’économie hollandais, Maria van der Hoeven. Alors que le prix de base de l’électricité européenne se situe entre 40 et 80 euros le MWh. Bon vent à la Hollande!

  • Le DOE américain va financer la capture et le stockage de CO2

    Le DOE américain va financer la capture et le stockage de CO2

    Bodman1                              Samuel Bodman, le secrétaire à l’Energie américain, vient d’annoncer que son Ministère allait participer aux investissements privés de nouvelles centrales électriques au charbon à gazéification intégrée et cycle combiné (IGCC) pour la partie capture et  séquestration du CO2 (CCS). Cette action concerne des centrales électriques qui pourraient être opérationnelles vers 2015 ou 2016. Sur un budget 2009 du DOE concernant le charbon comme source d’énergie primaire de 648 millions de dollars, 241 millions seraient consacrés à ce projet. Chaque usine ainsi aidée par des fonds d’Etat "devrait capter annuellement au moins un million de tonnes de CO2" a affirmé S. Bodman. Ces aides au progrès technologique feront l’objet d’un "Founding Opportunity Announcement"  pour des centrales IGCC de plus de 300 MW, auprès des industriels susceptibles d’être intéressés.

                          Rappelons que, pendant ce temps, la Commission européenne est juste en train de définir le concept de CCS dans des papiers de vulgarisation.

  • Emissions de CO2: les propositions de la Commission très controversées

    Emissions de CO2: les propositions de la Commission très controversées

    Eurelectric                      Il existe un vrai débat au sein de l’Europe sur la méthodologie à utiliser pour arriver à l’objectif de réduction des émissions de CO2 et sur les mécanismes financiers associés. Doit-on consolider les actions de réduction des émissions de CO2 d’un Groupe au niveau européen, sans tenir compte de frontières nationales, ou doit-on comptabiliser pays par pays ses actions pour atteindre autant d’objectifs partiels. Dans le premier cas, préconisé par les grandes industries représentées par Eurelectric par exemple, seront sélectionnées les actions les plus rentables, les technologies la plus efficaces pour atteindre l’objectif à moindre coût, en faisant jouer si nécessaire la compétition dans une Europe globale où les aides d’Etats seraient harmonisées. L’autre position, défendue par toutes les industries alternatives subventionnées, milite pour des objectifs nationaux individuels, faisant appel aux aides illimitées et incontrôlées de chacun des Etats, qui faussent ainsi la compétition et créent des demandes artificielles non rentables. C’est plutôt la position prise aujourd’hui par la Commission Européenne.

                                               En d’autres termes doit-on moderniser les centrales thermiques à flamme les plus polluantes et économiser ainsi des dizaines de millions de tonnes de CO2 en produisant de l’électricité à moindre coût ou bien doit-on couvrir l’Europe d’éoliennes subventionnées et conserver les centrales thermiques polluantes italiennes, grecques,espagnoles ou allemandes. Il y a là de vrais choix qui laissent à penser que la proposition de la Commission n’est qu’un ballon d’essai qui devra être rediscutée et modifiée pour qu’une vraie approche industrielle et compétitive de réduction des émissions de CO2 soit rendue possible en Europe.

  • Les trente centrales électriques européennes les plus polluantes

    Les trente centrales électriques européennes les plus polluantes

    Electricite                                                                  L’Europe dispose d’un parc de centrales électriques thermiques à flamme important. Parmi les trente centrales les plus polluantes publiées sur le site Carma.com, 9 sont allemandes, 7 sont britanniques et 5  sont polonaises; puis viennent la Grèce, l’Espagne et l’Italie. Ces trente centrales génèrent annuellement  406 millions de tonnes de CO2 pour une production électrique de 405 TWh. Elles produisent donc en moyenne une tonne de CO2 par TWh d’électricité produite. Sur ces trente centrales 19 d’entre elles génèrent plus de 0,96 tonnes de CO2/TWh qui est la valeur admise pour une centrale au charbon classique. Ce sont donc des équipements de conceptions périmées. Puis viennent 8 centrales qui génèrent plus de 0,77 tonne de CO2/TWh qui est la valeur d’émission d’une centrale moderne au charbon dite "clean coal"; elles méritent donc elles aussi une remise à niveau.

    Centrales_2                  Les 19 premières génèrent au total, 244 millions de tonnes de CO2 par an. Leur remplacement par un mix 50/50 de centrales "clean coal" et de centrales au gaz à cycle combiné ramènerait leur émission moyenne à 550 kg/TWh. Elles génèreraient alors pour la même puissance électrique installée 112 millions de tonnes de CO2 soit une économie de pollution de 132 MT de CO2. Le même raisonnement sur les 27 premières permettrait de faire une économie de pollution de 173 MT de CO2.

                       Il est clair qu’un programme européen volontariste de rénovation des 27 centrales électriques à flamme les plus polluantes d’Europe devrait être une des PREMIERES PRIORITES de la Commission. L’Italie, la Grèce, l’Espagne, le Portugal, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Tchéquie et la Pologne devraient présenter des programmes URGENTS de rénovation et de mise à niveau.

                                    La vente aux enchères de 20% des droits d’émissions de CO2, à 25 euros la tonne, coûterait en l’état, chaque année, plus de 2 milliards d’euros à ces trente centrales. Voila qui participera à l’amortissement des capitaux investis.

  • Droits d’émissions de CO2: certaines industries seraient favorisées

    Droits d’émissions de CO2: certaines industries seraient favorisées

    Breakingnews                           La Commission doit publier Mercredi 23 Janvier les nouvelles règles d’allocations, en partie aux enchères, des droits d’émissions de CO2 en Europe. Les lobbies bruxellois patronaux, celui des énergies renouvelables, celui des grandes industries avec l’ERT (présidé par le patron de Shell et regroupant les 25 entreprises européennes faisant plus de 1,6 milliards de chiffre d’affaire) ont tous adressé des objections à la commission pour qu’elle adoucisse et ralentisse son projet dans une Europe en concurrence avec le reste du monde. Des indiscrétions semblent indiquer que la Commission sensible à certains arguments de risque de délocalisation, aurait prévu que les industries de l’acier, de l’aluminium et du ciment bénéficieraient d’un régime dérogatoire moins strict.

                                  Le projet de la Commission prévoirait que les secteurs relevant de l’ ETS (Emission Trading System) devraient acheter 20% des droits aux enchères à partir de 2013 pour atteindre 100% en 2020. Ces secteurs incluraient la génération d’électricité et les raffineries de pétrole en dépit du lobbying des pétrolières comme BP ou Shell.

                                  Les industries énergie intensives concernées par le régime dérogatoire jouiraient d’allocations initiales de droits accrues et d’une montée en cadence de la fraction vendue aux enchères plus lente.

                                  Le paquet de mesures proposerait également des objectifs nationaux d’économies d’énergie dans le logement, la régulation de température, les transports. Il fixerait également des objectifs de part d’énergies renouvelables dans les bilans énergétiques nationaux.

                                  On en saura plus Mercredi prochain qui sera la date d’ouverture d’un long débat, en attente de la Présidence française qui devrait s’impliquer dans la définition d’une politique énergétique européenne.

                                    Notons que parmi les 25 centrales électriques les plus polluantes au monde quatre sont européennes. Deux sont allemandes, une polonaise et une britannique. A elles quatre, elles émettent annuellement plus de 100 millions de tonnes de CO2, soit plus de deux fois les émissions des centrales électriques françaises. Convertir ces quatre centrales devrait constituer un objectif prioritaire pour l’Europe, bien plus important que toutes les incitations tarifaires destinées à subventionner des filières non rentables et à promouvoir une concurrence artificielle.

  • Teneur en CO2 associée à l’électricité dans divers pays

    Teneur en CO2 associée à l’électricité dans divers pays

    Co2ht1                   A la consommation d’électricité est associée une certaine quantité de CO2 qui va être d’autant plus importante que la proportion de générateurs thermiques à flamme sera élevée et que la vétusté des installations sera grande. Le site carma.org recense, centrale par centrale les émissions de CO2 et leur production d’électricité dans le monde. Après consolidation par pays il est possible les classer par émissions de CO2 décroissantes. Les USA sont leader avec 2790 Millions de tonnes de CO2 émises annuellement, talonnés et bientôt dépassés par la Chine (2680MT). La Russie arrive loin derrière, suivie de L’inde, du Japon et de l’Allemagne notre modèle écologique. La France n’est que 29ème dans ce classement des Nations les plus "électro-polluantes".

                         Un paramètre important pour mesurer le caractère polluant moyen des centrales électriques par nation est la quantité de CO2 générée par MWh.Co2ht3

                Il est possible de distinguer trois types de nations:

    • celles qui relarguent plus d’une tonne de CO2 par MWh d’électricité produite. Ce sont Israel, l’Australie, la Grèce et la Chine. Un tel score est indicatif d’un parc de centrales au charbon ou au lignite complètement désuètes.
    • à l’opposé, les nations qui émettent moins de 400 kg de CO2 par MWh avec le Japon, l’Ukraine, le Canada et la France bonne dernière qui n’émet que 81 kg par MWh d’électricité. Ces pays sont des leaders de génération électronucléaire ou hydroélectrique.
    • entre les deux, comprises entre une tonne et 500kg de CO2 par MWh, les 21 autres nations.

                              Ce classement montre clairement que des progrès formidables sont possibles dans la génération d’électricité dans le monde.

    • par extension des parcs électronucléaires et des centrales hydroélectriques,
    • par  remplacement des centrales les plus obsolètes par des centrales au gaz à cycle combiné qui génèrent 360 kg de CO2 par MWh,
    • ou au pire, pour les plus en retard, par des centrales dites "clean coal" à eau pressurisée haute température qui émettent 770 kg de CO2 environ par MWh