Catégorie : Réchauffement Climatique

  • Les droits d’émissions de CO2: une activité en croissance

    Les droits d’émissions de CO2: une activité en croissance

    Ecx072                                                Le commerce des droits d’émissions de carbone en Europe est en pleine forme. La plus grosse plateforme d’échange, l’European Climate Exchange (ECX) basée à Londres a vu ses volumes de Contrats à Terme ("Futures") atteindre les 4 millions de tonnes de CO2 par jour en Décembre 2007 en croissance de 89% par rapport à Décembre 2006. Sur l’ensemble de l’année 2007 plus d’un milliard de tonnes de CO2 ont été échangées. Le prix de la tonne de CO2 est passé de 17,50 euros à 22,41 euros entre le début et la fin de 2007. Elle cotait 22,70 euros le 18 Janvier 2008. Les volumes et les prix sont donc en croissance.

                     Cette évolution des prix et des volumes des droits d’émissions peut traduire deux phénomènes:

    • un accroissement de l’activité des industries énergie intensives européennes (ex: les centrales électriques au charbon ou au gaz en appui à une puissance éolienne ou nucléaire défaillante),
    • une augmentation de la spéculation à la hausse sur ces droits, dans l’attente de futures législations européennes plus restrictives qui mettrait aux enchères une partie de ces droits.

                   Les décisions politiques futures ne pourront que rendre plus restrictives les possibilités d’émissions de CO2 et donc plus coûteux les droits attachés. Ces augmentations des droits d’émissions renchériront les prix de l’énergie thermique à flamme. Un centrale au charbon classique émet par exemple 0.96 tonnes de CO2 par MWh, ce qui représente donc plus de 20 euros de droits d’émissions de CO2.

                    Les deux autres plateformes de cotations du CO2 sont l’European Energy Exchange (EEX) allemande associée à la plateforme de cotation EUREX, et la française POWERNEXT qui arrive, bien sûr, après la bataille épaulée par notre "fond souverain" la Caisse des Dépôts. Il est à noter que EEX et Powernext vont se rapprocher dans le trading de l’électricité ce qui permettra de consolider les marchés allemand, français, belge et néerlandais dans un premier temps. Le marché spot de l’électricité sera coté à Paris, les dérivés seront cotés à Leipzig qui sera donc le grand centre financier de l’ensemble. Ce rapprochement dans l’électricité pourrait entraîner la mise en commun à terme, des marchés des droits d’émissions de CO2 d’EEX et de Powernext.

  • Droits d’émissions de CO2, hostilité du lobby des énergies renouvelables

    Droits d’émissions de CO2, hostilité du lobby des énergies renouvelables

    Erec_hdr1                     Le  Patronat européen, nous l’avons vu, est hostile à une vente aux enchères des droits d’émissions de CO2 européens, argumentant du manque de généralisation de ces méthodes à l’ensemble des industries mondiales et du risque de délocalisation des industries énergie intensives. Mais le patronat n’est pas le seul a être opposé à un mécanisme européen de la gestion des droits d’émissions de carbone dont le projet doit être publié par la Commission le 23 Janvier 2008. Il y a aussi les industriels des énergies renouvelables, en la personne de leur représentant l’EREC (European Renewable Energy Council).

                            Bizarre me direz-vous? Comment ce peut-il que des bienfaiteurs du climat soient hostiles à la vente de droits d’émissions de CO2 européens?

                                Et bien, c’est tout simple. Ces nombreuses industries vivent généralement au crochet de subventions d’Etats, déguisées sous formes d’aides tarifaires, qui leur permettent de vendre très cher une énergie bien souvent intermittente et imprévisible. Ces industries vivent donc sur des niches locales et migrent de pays en pays, au gré des aides plus ou moins avantageuses. L’Allemagne qui a été un pays de cocagne semble se tarir, l’Espagne est un eldorado pour le solaire, le Royaume Uni pour l’éolien offshore, la France un grand pays en friches est la future cible de ces industries parasites. Mais voilà que l’Europe veut instaurer un système européen dans lequel les entreprises pourront optimiser leurs réductions de CO2 au niveau consolidé européen. Finies donc les obligations nationales, voilà la recherche d’économies à moindres frais pour un objectif globalisé, que du bon sens.

                            Alors l’EREC dans une lettre du 14 Janvier adressée à José Manuel Barroso demande à ce que:

    • les droits d’émissions de CO2 soient gérés au niveau des Etats,
    • qu’un Etat, avant de pouvoir vendre ses droits démissions à l’extérieur, ait obligatoirement atteint ses propres objectifs internes de réduction des émissions,
    • et que des pénalités soient établies pour les Etats qui n’atteindraient pas leurs objectifs internes de réduction d’émissions de CO2.

    On rêve!

    L’EREC est un Conseil qui regroupe une douzaine d’instances de lobbying dont la liste est éclairante:

    • AEBIOM (European Biomass Association)
    • eBIO (European Bioethanol Fuel Association)
    • EGEC (European Geothermal Energy Council)
    • EPIA (European Photovoltaic Industry Association)
    • EREF (European Renewable Energy Federation)
    • ESHA (European Small Hydropower Association)
    • ESTELA (European Solar Thermal Electicity Association)
    • ESTIF (European Solar Thermal Industry Federation)
    • EUBIA (European Biomass Industry Association)
    • EU-OEA (European Ocean Energy Association)
    • EUREC Agency (European Renewable Energy Research Centres Agency)
    • EWEA (European Wind Energy Association)

               Nous, pauvres citoyens consommateurs d’énergie européens, devons subvenir aux besoins de tous ces bureaux de lobbying et de leurs membres, solaires, éoliens, bios qui, Etat par Etat, émargent aux subventions, aux aides, aux tarifs règlementés. C’est l’Amérique!

  • L’énergie électronucléaire chinoise est encore marginale

    L’énergie électronucléaire chinoise est encore marginale

    Chinanuc                         La production d’électricité électronucléaire chinoise en 2007, avec  62,6 TWh, a représenté 2,3% de l’énergie électrique globale produite dans ce pays. Ceci représente un septième de l’énergie électronucléaire produite en France par EDF en 2006. L’objectif des dirigeants chinois est de porter cette part électronucléaire à 16% en 2030.

                             Pour atteindre cet objectif la Chine devrait produire en 2030 vers les 2500 TWh d’électricité d’origine électronucléaire soit environ six fois plus que la production française en 2006. Ceci implique la construction de 300 à 350GW de puissance électronucléaire, soit 200 à 230 tranches de 1500 MW d’ici à 2030. Vaste et ambitieux programme.

  • Droits d’émissions de CO2, le patronat européen alerte la commission

    Droits d’émissions de CO2, le patronat européen alerte la commission

    Business_europe                      Dans une lettre datée du 15 Janvier, Philippe de Buck, Secrétaire général de Business Europe,  écrit à José Manuel Barroso pour attirer son attention sur les dangers économiques de la mise en place d’une vente aux enchères des droits d’émissions de CO2 prématurée. Cet organisme de lobbying patronal européen, anciennement UNICE, est présidée par le baron Seillière que les français connaissent bien. Dans cette lettre Business Europe attire l’attention du président de la Commission Européenne sur un certains nombre de risques.

    1. En l’absence d’un accord international, la vente aux enchères des droits d’émissions de CO2 aux Sociétés européennes fera du tort à leur compétitivité, en particulier aux industries energie-intensives et à celles ouvertes à la compétition internationale. L’accroissement des prix de l’électricité exacerbera les impacts indirects sur les industries. La lettre demande que les allocations de droits d’émissions restent gratuites en attendant un accord international, alors que la Commission voudrait en attribuer une partie aux enchères. Cette partie croissante dans le temps atteindrait la totalité en 2020.
    2. La Commission ne peut pas prendre seule la décision, il faut une co-décision du Conseil et du Parlement.
    3. Il faut repousser ces décisions à 2011 pour analyser les "fuites de carbone" (carbon leakages) par le départ ou l’arrêt des industries energie-intensives européennes.
    4. L’effort de réduction des émissions doit être partagé par tous les acteurs de la société et non pas par la seule industrie. Les petites installations, jusqu’à 25000 tonnes de CO2 par an, devraient être dispensées .

    On le voit, après les objections portant sur les  projets de règles touchant la  consommation des véhicules vendus en Europe, c’est maintenant la levée de bouclier contre la vente des droits à polluer. On est très loin du "Grenelle de l’Environnement" ou tout le monde s’embrassait.

    La Commission doit présenter un projet de législation européenne sur les droits d’émissions le 23 Janvier, avec pour objectif d’améliorer le Schéma d’Echange des Emissions (ETS pour emission trading scheme). Ce projet prévoirait que 60% des droits seraient vendus en 2013 et 100% en 2020. Mais il y aurait des dérogations à ces règles pour les Etats les plus pauvres. Mais les négociations ne font que commencer. Une partie de la politique de l’énergie européenne va commencer par des discussions de marchands de tapis. As usual.

  • Feu vert britannique attendu pour un plan de nouvelles centrales nucléaires

    Feu vert britannique attendu pour un plan de nouvelles centrales nucléaires

    Electricite                        Une dépêche Reuters du 2 Janvier, nous informe que le gouvernement britannique devrait donner cette semaine son feu vert pour une nouvelle génération de centrales nucléaires. L’objectif est de voir de nouvelles unités en production en 2017 afin de permettre à la Grande-Bretagne de respecter ses objectifs de réduction d’émissions de CO2 pour 2020. Ce feu vert devrait être accompagné d’un "Energy Bill" puis d’un "Climate Change Bill" et enfin d’un "Planning Bill" qui constitueront l’ossature de la politique énergétique et environnementale britannique des dix prochaines années.

                        Le gouvernement britannique, fort d’un avantage pro nucléaire dans l’opinion par 44% contre 37%, est prêt à affronter les foudres du puissant "Greenpeace".

                        British Energy, la Société electrique anglaise, est en discussion avec de nombreux partenaires possibles pour la construction de nouvelles usines dans le Sud de l’Angleterre. Nul doute qu’Areva sera parmi les favoris.

                        La croissance du nombre de projets dans le monde va inciter les nations candidates à accélérer leurs décisions par crainte de devoir attendre leur tour, en raison d’engorgements dans la chaîne d’approvisionnement.

  • Attention! Voilà les économies d’énergie à la mode allemande

    Attention! Voilà les économies d’énergie à la mode allemande

    Panamera                      Nous avons ironisé sur les voitures hybrides de General Motors avec la "Saturn" programmée pour 2009. Il est possible de faire la même chose avec les programmes hybrides de Porsche, le célèbre constructeur allemand de bolides. Porsche a programmé une version hybride du Cayenne pour 2009 mais envisage aussi de présenter un nouveau modèle GT "Grand Tourismo" quatre portes la Panamera. Ce nouveau bolide sortira en 2009 en version classique. Puis, plus tard, il sera proposé en version hybride dite "économique" équipée d’un moteur V6, 3.6 litres de 280 CV, d’un moteur électrique de 50 CV et d’une batterie Ni-MH localisée dans le coffre. Le nouveau véhicule économique ne consommera que 9 litres aux 100km.

                       Ces annonces, avec des batteries Ni-MH dans le coffre, pour 2010 ou 2011 montrent tout le retard pris par les constructeurs européens sur le leader Toyota, qui dans cette gamme de voitures hybrides de prestige propose une abondante gamme Lexus impressionnante…mais nullement écologique.

  • Les projets de capture et de stockage du CO2 menacés en Europe

    Les projets de capture et de stockage du CO2 menacés en Europe

    Carbonfootprint                      Les annonces de projets de CCS (Capture et Stockage de Carbone) fleurissent au gré des dépêches et des chroniques environnementales. Mais les lancements de réalisations sont quasiment inexistants en dehors de quelques pilotes. Par exemple BP vient de jeter au panier les plans d’une centrale électrique CCS dans la région d’Aberdeen pour " assurance inadéquate du support financier du Gouvernement Britannique." Shell et StatoilHydro viennent également de stopper un projet de centrale électrique au gaz CCS à Tjeldbergodden en Norvège pour "manque de rentabilité en l’absence d’aide gouvernementale". L’accroissement marginal de production de pétrole par l’injection de CO2 dans un champ pétrolier ne permettait pas d’amortir les importants investissements dans le gazoduc acheminant le CO2 et le forage de puits d’injection du CO2.

                            Ces deux abandons montrent que ces technologies de capture et de stockage du CO2 sont d’une grande complexité, nécessitent de lourds investissements et génèrent des frais de fonctionnement importants, comme une consommation en énergie accrue de 10% environ. Il faudra donc pour que ces technologies arrivent à leur seuil de rentabilité que les droits d’émissions de CO2, économisés par le CCS, soient plus rémunérateurs. Ils sont actuellement à 23 euros par tonne de CO2. Devront-ils doubler ou tripler?

                            Mais on voit encore arriver de nouveaux projets, le dernier provient de POWERGEN, filiale d’E-On en Grande-Bretagne. Elle vient de recevoir le feu vert de l’autorité locale, pour la construction d’une centrale au charbon CCS à Medway, dans le Kent. Bien entendu il lui faudra l’accord du gouvernement britannique, ce qui demandera deux ans ou plus, et surmonter l’hostilité de Greenpeace, qui bien sûr est contre. La "Paix Verte" est contre tout ce qui change.

  • Chine: Fermeture de centrales électriques au charbon

    Chine: Fermeture de centrales électriques au charbon

    Chinamap1               D‘après l’Agence Xinhua la Chine aurait fermé en 2007 plus de 550 centrales électriques thermiques âgées et de faibles puissances, alimentées au charbon. En moyenne, la puissance  était de 26 MW et elles fonctionnaient depuis 28 ans. Cet arrêt représente une perte de puissance électrique cumulée de 14000 MW.

                             Si cette information est véridique et si les centrales sont réellement fermées, il y a dans ces décisions un réel geste de progrès écologique et économique de la part de la Chine. Ces fermetures sont à mettre en parallèle avec la formidable progression de l’énergie hydro-électrique chinoise avec la montée en puissance, à 14800 MW,  du barrage des Trois Gorges sur la rivière Yangtze dans la province du Hubei et le démarrage du barrage de Longtan, de 6300 MW, situé dans la lointaine province  du Guangxi. D’autres projets hydro-électriques sont en cours de construction dans la province de l’est du Sichuan à la limite du Yunnan avec le barrage de Xiluodu qui devrait produire jusqu’à 12600 MW entre 2012 et 2015. Cet éloignement des barrages avec les zones côtières consommatrices d’énergies va nécessiter de construire un super réseau en courant continu de type UHVDC dont le premier élément de 2000 km entre le Guangxi et Shanghai vient d’être confié à ABB pour 440 millions de dollars. Cette ligne qui devrait être la plus longue du monde, aura une capacité de transport de 6400 MW.

                            Et pendant ce temps là, l’Europe ne sait toujours pas comment elle va interconnecter l’Espagne et la France, et la RTE ne sait plus alimenter de façon fiable, l’extrême Sud-Est de notre beau pays, à la suite de décisions environnementales prises par un cénacle parisien institutionnel.

  • Les procédés à membrane sont l’avenir du dessalement de l’eau de mer

    Les procédés à membrane sont l’avenir du dessalement de l’eau de mer

    Shuaibah                               L’accroissement de population et le développement économique du Moyen-Orient, les ennuis climatiques australiens, le peuplement de la Sun Belt américaine de la Floride à la Californie sont autant de causes pour exacerber la demande en eau potable ou faiblement minéralisée. Parmi les ressources possibles, le dessalement de l’eau de mer ou des eaux saumâtres est souvent la méthode de choix pour se procurer cette ressource indispensable à la vie et à l’activité économique.  Il est possible d’estimer la production quotidienne d’eau par dessalement à plus de 55 millions de mètres cubes dans près de 11000 unités dans le monde. La moitié des volumes produits le sont dans des unités de capacités inférieures à 90 m3 par jour. La plus grosse unité de production est localisée en Arabie Saoudite, c’est l’usine de Shuaibah, de 1,3 millions m3 par jour de capacité.

                    Quels sont les procédés de dessalement utilisés?

                        Parmi les divers moyens de dessalement on peut distinguer trois grandes technologies, ceux qui font appel à l’évaporation: distillation simple ou à multiples effets (MED), flash  multi étagés (MSF), compression de vapeur (VC), ceux qui font appel à des membranes comme l’osmose inverse (RO) ou l’électrodyalise et ceux qui associent les deux moyens comme la distillation sur membrane.

    Reversosmose                       Les progrès réalisés sur les membranes et les nano membranes associés à l’introduction de l’ultra filtration préalable, permettant de fiabiliser les opérations, apportent un avantage décisif en termes de consommation d’énergie aux technologies à membranes. Par exemple, une extension pour 2009 de 150000 m3 d’eau par jour, de l’usine saoudienne de Shuaibah , ainsi que la fourniture de 64000 m3 d’eau par jour à Palm Island (Dubaï), vont faire appel à l’osmose inverse.

                         De nouveaux progrès sur les membranes obtenus par introduction de nanoparticules dans une membrane classique de polyamide pour osmose inverse, technologie étudiée par des chercheurs californiens de l’UCLA, devraient permettre d’accroître la capacité traitement de ces membranes et de réduire encore l’énergie consommée par m3 d’eau. Ces nouveaux produits devraient être commercialisées dès 2009 par la start-up NanoH2O.

                                     Une autre voie d’avenirMemstill, la distillation sur membrane en cours de test à Singapour et aux Pays-Bas, est proposée par la Société Keppel Seghers. Elle met en oeuvre une membrane Memstill, développée par TNO, Organisation pour la Recherche Appliquée des Pays-Bas. Cette membrane assure le passage de la vapeur d’eau à partir d’une eau de mer chauffée à 90°C seulement.  Ce procédé particulièrement économique en énergie, qui permettrait de récupérer les derniers calories des procédés industriels ou de l’énergie solaire, présente un intérêt évident. Son succès repose sur la mise au point de membranes conservant leur hydrophobie dans le temps. Là encore, l’introduction de nanoparticules devrait permettre d’élaborer des films de nouvelles générations aux caractéristiques plus adaptées pour assurer cette fonction de permsélectivité à la vapeur d’eau. Actuellement une unité de 300m2 de membrane peut environ produire 10m3 d’eau, d’excellente qualité, par jour. L’objectif est de produire à grande échelle un m3 d’eau pour moins de 50 centimes.

    Du point de vue consommation d’énergie on peut estimer la consommation actuelle autour de 2kWh par m3 d’eau soit une puissance mondiale quotidienne nécessaire de 4600 MW. La limite théorique inférieure est donnée par l’enthalpie de dissolution du NaCl qui est de 0.64 kWh/m3 pour une solution à 35g/litre. L’objectif est donc de réduire la consommation d’énergie de dessalement par au moins un facteur deux en utilisant les procédés à membrane pour des volumes mondiaux d’eau dessalée dépassant les 100 millions de m3 par jour.

  • Le « green business » n’a plus besoin de l’aide des écologistes, il roule tout seul.

    Le « green business » n’a plus besoin de l’aide des écologistes, il roule tout seul.

    Croissance_2                        Nathalie Kociusko-Morizet répète à qui veut l’entendre que les énergies renouvelables et les activités d’économies d’énergie sont porteuses de développement. Les avantages à attendre des contraintes environnementales seront supérieurs aux inconvénients prévisibles. Ceux qui ont bien compris cette leçon et qui l’appliquent sans attendre ce sont nos amis allemands. La réunification avec une partie Est délabrée, l’abandon ou la reconversion de larges pans de l’économie ont été des opportunités pour introduire les nouvelles technologies dans le tissu industriel allemand.

                         Que ce soit pour l’énergie éolienne, pour le solaire, pour la génération thermique d’électricité, les industries allemandes occupent des positions de leaders dans chacun des domaines. Leaders industriels tout d’abord pour satisfaire les nouvelles demandes intérieures puis, maintenant, tirés par l’exportation. Exportations Ces activités concernant les énergies renouvelables, dont la croissance annuelle mondiale oscille entre 20% et 40% sont des débouchés formidables à l’exportation pour l’industrie allemande. Représentant 6 milliards d’euros en 2006 ils devraient dépasser 15 milliards d’euros en 2010.

               Ces chiffres permettent de comprendre le militantisme effréné des autorités allemandes dans le domaine des énergies renouvelables. Il est possible de citer par exemple, l’effort réalisé dans l’attribution de subventions à la recherche dans le domaine des énergies renouvelables qui ont atteint 102 millions d’euros en 2007, d’après le ministère allemand des Energies Renouvelables (BMU), avec un effort tout particulier pour le développement des éoliennes offshore de 5MW. Par contre on les sent moins motivées, ces autorités allemandes, lorsque la Commission Européenne envisage de "verbaliser" les industries de l’automobile pour tout dépassement d’émission de CO2 par les véhicules produits en Europe.