Catégorie : Réchauffement Climatique

  • Classement Ernst & Young des pays par leur attractivté pour les énergies renouvelables

    Classement Ernst & Young des pays par leur attractivté pour les énergies renouvelables

    Ernstyoung                   Lors du Congrès Mondial de l’Energie (WEC) qui s’est tenu à Rome en Novembre dernier, Ernst & Young a présenté un classement des pays les plus accueillants pour l’implantation des énergies renouvelables et le développement des industries associées. Son classement est le suivant:

    1. USA
    2. Allemagne
    3. Inde
    4. Espagne
    5. Royaume-Uni
    6. Chine
    7. Italie
    8. France
    9. Canada (ex aequo avec la France)

                        Pourquoi ce classement quelque peu surprenant au premier abord

                       Les Etats Unis sont en tête, pourtant c’est le mauvais élève de Kyoto, de Bali, qui ne veut pas s’engager. Dans les faits le "green business" est une réalité avec le fuel-éthanol au niveau Fédéral mais aussi avec de nombreuses initiatives au niveau des Etats dans l’éolien et le photovoltaïque. La Californie, l’Illinois, l’Ohio sont de grands états qui légifèrent et encouragent les énergies renouvelables. La loi sur l’énergie en cours de navette entre le Sénat et la Chambre des Représentants aura un grand impact si elle est signée par G.W.Bush.

                      Puis vient l’Allemagne, ce qui ne surprend personne compte tenu de l’approche marketing de sa démarche écologique qui cache les centrales électriques au charbon ou pire, à la lignite et les voitures allemandes qui renâclent à faire trop décroître leur taille et leur masse et donc leur consommation. Sigmar Gabriel, le ministre écolo, a annoncé à Bali que l’Allemagne ferait -27% en 2020 et -45% en 2030 d’émissions de gaz à effet de serre. Il a bluffé tout le monde, mais il a oublié de dire que l’Allemagne avait fait +0.6% en 2006.

                  En Troisième position se trouve l’Inde, il semblerait qu’elle encourage le solaire. Puis vient l’Espagne, eldorado de l’énergie solaire avec ou sans photovoltaïque, largement subventionnée.

                  Le Royaume-Uni a perdu deux places dans le classement. La relance de l’éolien offshore est attendue.

                   La Chine, c’est le plus dangereux. Son discours est très responsable, c’est la voix du Comité Central, mais ses actes ne le sont pas du tout, ce sont les Provinces qui font du business. Le développement de ce pays va trop vite pour prendre en compte correctement les énergies renouvelables. Les chiffres à venir de production de CO2 parleront d’eux mêmes. La Chine produit autant d’électricité que l’Europe et 69% de son énergie provient du charbon.

                  L’Italie se débrouille et la France dérouille.

                  Le Canada développe son sable bitumineux.

                   En millions de tonnes équivalent pétrole consommées en pétrole, gaz et charbon en 2006 (Source BP) on arrive au classement suivant: 1) USA (2073); 2) Chine (1591); 3) Inde (394); 4) Allemagne (285); 5) Canada (221); 6) Royaume-Uni (208); 7) Italie (172); 8) France (147); 9) Espagne (126).

                    On constate que trois des quatre plus grands pollueurs font le TOP3 du classement E & Y. Moralité pour être bien classé comme sponsor des énergies renouvelables, il faut avoir un lourd passif de pollueur, c’est le remord qui transcende.

  • Total associe l’Indonésie à ses résultats sur la capture-séquestration du CO2

    Total associe l’Indonésie à ses résultats sur la capture-séquestration du CO2

    Lacq                       Total exploite un gisement de gaz et de pétrole en Indonésie depuis 1968. C’est le champ de Mahakam qui se prolonge par d’autres champs voisins et qui devraient assurer des productions à Total jusqu’à la prochaine décennie. Total alimente ainsi une grande usine de liquéfaction d’où le gaz part vers le Japon; la Corée et Taïwan. Dans le cadre des bonnes relations et des renouvellements des droits d’exploitation Total a proposé d’associer l’Agence indonésienne en charge du développement des ressources minières à partager les résultats obtenus à Lacq, concernant les essais pré-industriels de Capture et Stockage du CO2 (CCS) menés sur ce site aquitain. Il y a là une nouvelle forme de collaboration sur les futurs problèmes indonésiens d’émissions de carbone qui semble très astucieuse de la part des deux parties.

    Lire le communiqué sur le Site de Total

  • Emissions de Carbone: Bali attendra l’après Bush

    Emissions de Carbone: Bali attendra l’après Bush

    Americains1917                           S’il est un Président des Etats-Unis dont le départ aura été tant attendu c’est bien celui de G. W. Bush, que ce soit pour sortir du bourbier Irakien ou pour faire avancer ce grand pays vers la réduction drastique des émissions de gaz à effets de serre. Certains américains pensent sérieusement qu’absorbé à 90% de son temps par le conflit irakien, Bush ne peut pas se consacrer à un autre sujet majeur tel que celui du réchauffement climatique. Donc la conférence de Bali s’est fait une raison: il faut attendre Janvier 2009, date du départ  de l’actuel titulaire du poste de Président des USA. Un autre point important qui évite de trop déprimer, ce sont les avancées des Etats de ce pays. Plus de la moitié d’entre eux ce sont déjà engagés dans des démarches régionales pour limiter leurs émissions. La Justice américaine joue aussi un grand rôle: Mercredi dernier le juge fédéral Fresno a autorisé l’Etat de Californie de règlementer les émissions de CO2 de ses véhicules. Chacun essaie, à sa façon, de contourner l’immobilisme dépressif du Président et de son Administration.

  • Le nouveau patron pour l’Agence Internationale de l’Energie à Bali

    Le nouveau patron pour l’Agence Internationale de l’Energie à Bali

    Tanaka_portrait1_2                    Nobuo Tanaka, le nouveau patron de l’Agence Internationale de l’Energie semble être un homme d’une autre trempe que celle de son prédécesseur, l’inimitable Mandil qui rêvait d’un baril de pétrole à 40 dollars en 2008. En effet ce nouveau patron est allé à Bali où se réunit le gratin des ministres de l’écologie mondiale pour déclarer "qu’il faudrait construire 30 centrales nucléaires et l’équivalent de deux barrages "des Trois Gorges chinois" chaque année pour contrer le changement climatique en cours". "On a aussi besoin de 13000 éoliennes et de 40 centrales électriques équipées de capture de CO2 chaque année entre 2013 et 2030". "Pour le dixième anniversaire des accords de Kyoto je n’ai pas le coeur à faire la Fête." a déclaré Tanaka. "La baisse de 5% des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2010 est de malheureusement de moins en moins crédible, puisque les émissions de CO2 sont prévues en croissance de 60% d’ici à 2030. Cela peut sembler de la Science Fiction mais il faut investir 11000 milliards de Livres pour transformer nos modes de génération d’électricité d’ici 2050 et réduire par deux les émissions de Carbone".

                                      C’est ce qui s’appelle mettre les pieds dans le plat. Le représentant de Greenpeace ne s’en est pas encore remis.

                                    Quand au ministre allemand Gabriel il a joué les bons élèves en disant qu’il allait faire moins 40% de CO2 d’ici à 2020 en oubliant de rappeler qu’il avait fait +0,6% en 2006. Et l’américain, qui passait par là par hasard, a déclaré qu’il n’avait pas de chiffre à donner et qu’il ne tenait pas à ce que quiconque avance un objectif chiffré à sa place.

                                    Bali, c’est du Grenelle en mieux!

  • Les limites écologiques de l’Allemagne: Mercedes, BMW, WV et Porsche

    Les limites écologiques de l’Allemagne: Mercedes, BMW, WV et Porsche

    Benz191718                            Notre voisine, l’Allemagne parangon de vertu écologique, dévoile ses griffes et ses limites dans l’établissement des règles des futures consommations des automobiles européennes. Tout d’abord elle à obtenu de la Commission européenne que les consommations limites soient établies en fonction de la masse des véhicules, en raison de la loi bien connue E= 1/2 mv2. Plus une voiture est lourde plus elle consomme, donc la masse doit être prise en compte. D’après les Echos reste maintenant à définir la pente de la loi Conso=F(masse). Sarko et Prodi sont pour une pente de 30% mais la Chancelière est pour une pente à 80%. Les émissions de Carbone sont alors bien loin du débat, quand il s’agit de la santé l’industrie automobile allemande on ne mesure plus les grammes de CO2. Ce serait mesquin.

                                    Mais où sont passés les "Grünes" d’antan?

  • Manoeuvres européennes dans la cotation des droits d’émissions de Carbone

    Manoeuvres européennes dans la cotation des droits d’émissions de Carbone

    Nyseeuronext                                 NYSE-Euronext, le leader trans-atlantique de la cotation des actions et autres droits de propriété, a décidé d’acheter l’activité de cotation des droits d’émissions de Carbone de POWERNEXT SA en collaboration avec la Caisse des Dépôts. En contrepartie Nyse-Euronext se débarassera des 34% qu’il détient dans Powernext et qui intéressent les trois réseaux électriques interconnectés RTE en France, Elia System en Belgique et Tenet aux Pays-Bas. NYSE-Euronext qui possède le LIFFE spécialiste des transactions sur les produits dérivés, apportera sa compétence dans ce domaine pour assurer la cotation des droits d’émissions de Carbone.

                          Ce marché des émissions de CO2 en Europe est dominé par l’anglais Climate Exchange (ECX). Un autre challenger, European Energy Exchange (EEX) a annoncé un accord avec la plateforme de produits dérivés de Francfort EUREX. Le NYSE-Euronext arrive un peu en retard mais il sera bien placé pour consolider un vrai marché international avec les Etats américains ou canadiens qui rejoindront bientôt ce marché.

  • Création d’une Société de séquestration du CO2 aux USA

    Création d’une Société de séquestration du CO2 aux USA

    Global_energy                  Bien que le commerce des droits d’émissions de CO2 ne soit pas encore effectif aux Etats-Unis qui n’ont pas signé le Protocole de Kyoto, l’Industrie Nord américaine se prépare à instaurer un lucratif business sur ces nouvelles et prochaines règles du jeu, couplé à de réels besoins de CO2 pour l’amélioration de l’exploitation pétrolière.

                                          Par exemple le canadien Hydrogen Technology Corp. et Global Energy Inc. de Cincinnati, viennent de signer un MOU (Memorandum of Understanding) selon lequel elles auraient l’intention de former une nouvelle Compagnie appelée Carbon Management Technologies (30% HTC et 70% Global Energy) pour travailler dans la gestion physique du CO2, sa séquestration et les techniques d’amélioration d’extraction du pétrole (Enhanced Oil Recovery ou EOR) par injection de CO2 dans les champs pétrolifères afin d’accroître la viscosité du pétrole piégé dans les roches et de le rendre ainsi récupérable.

                                          Dans un premier temps cette Société travaillera sur la récupération de pétrole dans un vaste gisement situé dans l’Ohio. Le CO2 proviendra d’une nouvelle usine de gazéification située à proximité.

  • Les centrales au charbon sont les bienvenues en Europe

    Les centrales au charbon sont les bienvenues en Europe

    Co2                              Aux Etats-Unis, en raison de l’absence de législation claire et de la crainte, de plus en plus évidente, des Politiques de se voir être critiqués pour leur laxisme écologique, plus aucune Société d’électricité américaine n’ose lancer un programme de centrale thermique au charbon, malgré l’abondance et le faible coût de cette ressource dans ce pays. On voit donc, peu à peu, la part du charbon décroître dans le mix énergétique des centrales américaines.

                    En Europe, au contraire, le charbon qu’on importe à grands frais, est le bienvenu pour générer de l’électricité. Les discours écologiques du Dimanche sont vite oubliés, dès le Lundi matin. Bien sûr les Groupes allemands sont en pointe dans ces projets d’un autre âge.

                        Quelques exemples pour illustrer ce propos:

                         E-ON a obtenu le feu vert au mois de Novembre 2007 de la part des autorités néerlandaises de construire une centrale au charbon de 1100MW dans le port de Rotterdam (Maatslakte). Bien sûr ce sera une centrale à eau hypercritique et plus tard elle pourra être équipée d’un système de captage de CO2, les promesses ne coûtent rien. En attendant cette hypothétique capture elle émettra 750 mille tonnes de CO2 par TWh produit  Le même E-ON annonce, ces jours ci, vouloir installer un clone de la précédente dans le port d’Anvers. Enfin le suédois, mais très germanique, Watenfall voudrait construire une centrale à charbon à Berlin.

                       On le voit derrière le "window dressing" du tout éolien, de la capture du CO2, du photovoltaïque dans l’Europe pluvieuse, il y a le business. On pourrait au moins bâtir les nouveaux projets avec du gaz naturel à eau hypercritique et cycle combiné qui serait un net progrès en réduisant par deux les émissions de CO2. Mais non, on en reste au bon vieux charbon d’Afrique du Sud ou d’Australie, importé à grands frais. Les droits d’émissions de CO2 vont être très demandés.

                        Si l’Europe énergétique ne fait pas ce qu’elle dit, on peut en déduire qu’elle fait ce qu’elle ne dit pas, ce qui est plus grave. Une norme européenne de rejet maximum de CO2 par MWh produit par toute nouvelle installation serait la bienvenue. Cinq cents grammes par kWh serait une bonne valeur pour commencer, elle éliminerait toutes les centrales à charbon sans capture de CO2 en projet .

  • Les Démocrates américains discutent de la consommation d’essence de leurs futurs véhicules

    Les Démocrates américains discutent de la consommation d’essence de leurs futurs véhicules

    Milesk1                   Longues tractations entre la démocrate "House Speaker", Nancy Pelosi, et le président démocrate de la Commission de l’Energie et du Commerce, John Dingell pour arriver à un compromis sur l’objectif de consommation des véhicules commercialisés aux USA à l’horizon 2020. L’une élue de Californie voulant réduire ces consommations au minimum, l’autre représentant du Michigan voulant protéger l’industrie automobile américaine.

    Leur accord devrait  permettre aux députés de soumettre un projet de loi au Président avant Noël.

                       Finalement, venant d’une législation très permissive de 27,5 miles/gallon (8,6 l/100km) en moyenne, pour les voitures et de 22 miles/gallon ( 10.7 l/100km) pour les Vans et SUVs, ils seraient tombés d’accord pour un objectif 2020 de 35 miles/gallon (6,7 litres/100km) en moyenne pour l’ensemble des véhicules. Mais il y aurait des possibilités de compensations avec des véhicules Flex-fuel et de modulations avec les masses des véhicules. Une montée en puissance de l’utilisation des biocarburants serait également précisée. Il serait bon qu’elle rejoigne le projet du Sénat qui prévoit une consommation annuelle sept fois plus élevée qu’aujourd’hui, à 36 milliards de gallons d’éthanol à l’horizon 2022. 

  • Production d’électricité: arbitrage entre gaz ou charbon

    Production d’électricité: arbitrage entre gaz ou charbon

    Richards_bay_southafrica                        De nombreuses centrales électriques thermiques sont conçues pour pouvoir utiliser plusieurs types de source primaire d’énergie telles que le gaz, le charbon ou le pétrole. Cette flexibilté permet à l’opérateur, en fonction des prix des divers combustibles, de choisir celui qui lui apporte la meilleure marge. Compte tenu de l’évolution des cours du pétrole, cette charge n’est  plus dans la course. Il reste donc le choix entre gaz ou charbon. Pour calculer les marges avec l’un ou l’autre des deux combustibles, il faut bien sûr prendre en compte les rendements énergétiques et les prix d’achats, par la centrale électrique, de chacun des produits. Les cours du gaz sont très fluctuants en fonction des saisons, des stocks, des humeurs des financiers. Les cours du charbon européens pâtissent de la saturation des ports d’embarquement en Afrique du Sud ou en Australie et des prix d’acheminement vers l’Europe. Dans les pays ayant signé les accords de Kyoto, il faut aussi déduire de la marge le prix des droits d’émissions de CO2.

                      Quel est l’impact de ces droits d’émissions sur le choix entre gaz ou charbon?

                     Pour une centrale thermique classique les rejets de CO2 sont de 960 kg  par MWh avec le charbon et de 411 kg par MWh avec le gaz. La différence de marge entre gaz et charbon sera donc en défaveur du charbon de (0,549 x Prix de la Tonne de CO2).

                    Prenons l’exemple d’une centrale thermique anglaise:

                    Elle va acheter du charbon à 100$/Tonne qui coûtera par MWh  25 euros.

                   Ou bien elle va acheter du gaz de la Mer du Nord à 200 euros/Tonne (7$/MMBTU) qui coûtera dans le MWh 30 euros.

                    Sans les accords de Kyoto, la centrale fonctionnerait donc au charbon. Mais si l’on introduit les droits d’émissions de CO2 à 22 euros/Tonne soit 0.549×22= 12 euros/MWh qui vont pénaliser le charbon, alors la centrale fonctionne  au gaz.

                       Cet exemple montre que les cours du charbon élevés actuels et les droits d’émissions de CO2 rendent l’utilisation du gaz  en Europe plus rentable dans une centrale thermique classique. Aux USA où les prix du charbon sont près de deux fois moins élevés et les accords de Kyoto ne s’appliquent pas, le charbon est le combustible de choix.