Catégorie : Réchauffement Climatique

  • USA: baisse de 1,8% des émissions de CO2 en 2006

    USA: baisse de 1,8% des émissions de CO2 en 2006

    Uselec1                    Le Department of Energy (DoE) américain nous informe que les émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis ont atteint 7075 MT equiv. CO2 en 2006. Elles ont baissé par rapport à l’année précédente, de près de 1,5%. Ce résultat est essentiellement imputable aux émissions de CO2 qui ont décru de 1,8% à 5934 MT. Cette baisse peut être attribuée à un hiver 2006/2007 très doux en 2006 et à une modification du mix énergétique de production d’électricité. La moindre utilisation de pétrole et de charbon au profit du gaz naturel explique 40% de la baisse des émissions de CO2 (42 MT/106 MT).

                     Ce résultat va dans le bon sens mais rien ne permet de prédire que cette performance sera réitérée en 2007. Les 49% de charbon utilisés dans la production d’électricité montrent cependant que les US peuvent encore progresser dans la réduction des émissions de CO2.

  • Australie : ça chauffe…

    Australie : ça chauffe…

    Wallaby_de_bennett_jdp_2004Le réchauffement climatique fait chauffer la campagne électorale en Australie, selon notre correspondant ici présent.
    Les australiens ont du reconnaitre qu’ils étaient les plus grands cochons gros pollueurs de la planète par tête d’habitant, même s’ils n’étaient que 21 millions.
    En effet, ils manquent désormais d’eau, et ce, depuis 6 ans.
    A la différence de leurs cousins nord-américains, ils vivent dans une région extrêmement fragile, écologiquement parlant.

    En effet, cette terre est largement aride et semi-aride, et comme toute terre de cette espèce, très sensible au moindre changement de climat.
    Sa population habite les villes, qui nécessite aussi de grandes consommations, et dont le mode de vie des habitants est aussi dispendieux.
    Gainsbourg disait que Dieu est un fumeur de Havane.
    Il peut être aussi facétieux.
    Les mines d’uranium de Western Range, ne produisent qu’à moitié de leur capacité.
    Elles sont inondés.

  • Electronucléaire chinois en 2020 égal aux 2/3 d’EDF d’aujourd’hui.

    Electronucléaire chinois en 2020 égal aux 2/3 d’EDF d’aujourd’hui.

    Kiitsu                  Le Directeur Général de la China National Nuclear Corporation a affirmé, hier à Rome, que la capacité électronucléaire de la Chine serait doublée d’ici 2020 et atteindrait 40 GigaWatts. Il faut savoir que EDF présente, aujourd’hui, une puissance électronucléaire opérationnelle de 63 GWe. La Chine a 11 centrales en activités, elle devrait en avoir 16 de plus en 2020. Leur puissance représentera 4% de la puissance électrique du pays.

                       On le voit, ces chiffres sont dérisoires par rapport à la taille et à l’activité industrielle du pays. L’essentiel de la puissance électrique de la Chine est et sera assuré par du charbon en 2020. Le programme électronucléaire chinois n’est pas à la mesure des problèmes écologiques planétaires posés.

                           La question qui vient à l’esprit immédiatement est: pourquoi un plan aussi limité? Veulent-ils attendre de posséder la technologie "made in China" avant de lancer un véritable programme? Les centrales en commandes ne seraient alors que des prototypes à comparer et à copier pour pouvoir les dupliquer par la suite.

  • Un nouveau plan biocarburant allemand

    Un nouveau plan biocarburant allemand

    Dix1920a            Les ministères de l’agriculture et de l’environnement allemands ont présenté un nouveau plan pour la promotion des biocarburants. Il prévoit de faire passer leur proportion dans l’essence et le gasoil de 5% à 10%. Bien! Mais nos amis n’ont pas expliqué comment cet objectif allait être atteint. "Pour l’instant il s’agit de l’annonce d’une stratégie, de l’expression d’une volonté commune" a déclaré évasivement le ministère de l’agriculture. "Nous allons faire en sorte que la biomasse importée soit cultivée selon les principes du développement durable" a déclaré l’écologiste Sigmar Gabriel qui ne veut donc pas d’huile de palme.

                  Encore un "plan" pour l’image me direz-vous? Et bien oui, il n’y a derrière ces déclarations "vaseuses" que bien peu de choses concrètes. Les fabricants de voitures allemands pourront faire de la communication écologique, l’Allemagne importera un peu plus d’éthanol brésilien et d’huile, c’est mieux que du pétrole. Mais elle continuera à brûler sa lignite et le charbon importé pour produire de l’électricité.

  • Emissions de CO2: l’Europe fait des plans mais n’agit pas

    Emissions de CO2: l’Europe fait des plans mais n’agit pas

    Pinal15                   Le résultat 2006 des émissions de CO2 par l’Allemagne en croissance de 0,6% avait été perçu avec grand étonnement et profonde déception. Le pays se disant le plus "vert" de l’Europe est celui qui pollue le plus et ses rejets sont en croissance, malgré un hiver 2006 doux. Ce sentiment de laxisme relatif est confirmé par l’enquête de Pricewaterhouse Coopers sur les rejets de CO2 des producteurs d’électricité européens. D’après cet organisme les rejets de CO2 des 23 Groupes étudiés se sont élevés en 2006 à 793 millions de tonnes en croissance de 7 millions de tonnes, soit 0,9%. Dans le "top five" les trois premières Sociétés polluantes sont allemandes.

                   RWE, Wattenfall et E.ON ont ensemble émis 302 millions de tonnes de CO2 soit 38% du total étudié. Elles brûlent du charbon importé ou de la lignite locale et achètent des droits d’émissions de CO2. On est loin de l’image d’Epinal entre éolienne et panneau solaire. Mais on peut citer aussi l’anglais Scottish & Southern qui voit ses émissions de CO2 croître de 33% en raison de la modification de son mix énergétique au profit du charbon à la place du gaz, le mix variant en fonction des cours relatifs du Gaz de la Mer du Nord et du prix du charbon, australien ou sud africain, importé en Grande Bretagne.

                   On le voit, les grandes messes incantatoires n’auront pas d’effet tant que, branche par branche, l’Europe n’exigera pas des plans d’actions détaillés et planifiés avec des objectifs clairs de décroissance des émissions de CO2. Citons par exemple les producteurs d’électricité, les producteurs de ciment (7% du CO2 mondial), les producteurs de métaux, les Sociétés pétrolières, les Sociétés de transport, etc. Une gestion moins laxiste des droits d’émissions de CO2, avec un cours aux environs de 50 euros la tonne, favoriserait les arbitrages les moins polluants et les investissements réduisant les émissions ( Charbon "propre", capture et séquestration du CO2, électronucléaire).

  • La production de ciment source importante de CO2

    La production de ciment source importante de CO2

    Energy_mix                    A la New York State Recycling Conference, N. Neithalath  a rappelé que le deuxième produit le plus consommé après l’eau dans le monde… c’est le béton.

                       Aujourd’hui le monde consomme, annuellement, 12 milliards de tonnes de béton. Bien sûr, c’est la Chine qui fait croître le plus la consommation. Le béton est un excellent produit, mais il contient sa part de pollution émise lors de l’élaboration du ciment. L’extraction et la fabrication de ciment participent pour environ 7% des émissions de CO2 dans le monde. C’est considérable, c’est trois fois plus environ que les émissions de CO2 de l’aviation civile et militaire mondiale, par exemple. Il y a là un champ d’action dans lequel les ressources énergétiques renouvelables pourraient s’appliquer largement pour alimenter les fours rotatifs portés à 1500°C.  Le Groupe Lafarge affirme que près de 11% de l’énergie consommée dans ses usines provient de ressources alternatives, dont 70% en Allemagne et 33% en France. Celà signifie que c’est beaucoup plus faible ailleurs. Son objectif est de faire croître cette part à 14% en 2010. C’est bien lent et mériterait d’être plus aidé et accéléré, partout dans le monde.

  • Le Parlement Européen se penche sur l’aviation civile

    Le Parlement Européen se penche sur l’aviation civile

    Fokker1917                  Sur proposition de la Commission, le Parlement Européen a confirmé et même durci l’objectif de mise sous quotas les émissions de CO2 de l’aviation civile. La Commission proposait une mise en application en 2013 avec un quota de CO2 attribué égal à 100% des émissions 2004-2006. Le Parlement a avancé la mise en application en 2011 et n’a attribué que 90% des émissions 2004-2006. Cette nouvelle contrainte financière devrait inciter, encore plus si nécessaire, les Compagnies aériennes et les prestataires de services à agir  sur les problèmes de consommation de kérosène. La consommation mondiale de kérosène était de 5,5 millions de barils par jour, en 2006, et représentait 6,5% de la consommation mondiale de pétrole. La croissance annuelle de la consommation aéronautique est de 10% environ.

  • Schwarzenegger contre l’Agence de Protection de l’Environnement US

    Schwarzenegger contre l’Agence de Protection de l’Environnement US

    California               L‘Etat de Californie poursuit en justice l’Environmental Protection Agency (EPA) pour la forcer à donner son accord sur la règlementation du niveau d’émissions de CO2 par les voitures, les pick-up et les véhicules dits "Smart Utilitaires". La loi sur la réglementation des émissions ce CO2 devrait s’appliquer sur les modèles de 2009, qui seront donc présentés dès 2008 au public. Plus d’une douzaine d’Etats sont solidaires avec celui de Californie et le suivront.

                    La Californie jouit du statut privilégié de pouvoir légiférer au nom du "Clean Air Act", s’il obtient l’aval de l’EPA. Or cette Agence avait initialement refusé son aval sur les lois anti-pollution californiennes, invoquant qu’elle n’avait pas le droit de qualifier les gaz à effet de serre comme "polluants". Au mois d’Avril la Cour Suprême lui a affirmé qu’elle en avait le droit.

    On voit par ce recours toute la lourdeur administrative qui s’oppose à l’application de règles antipollution dans les Etats américains.

  • Energie: les grandes orientations de la recherche allemande

    Energie: les grandes orientations de la recherche allemande

    Dix1914

                  Berlin, 16 Octobre 2007, Deuxième Sommet sur la Recherche Climatique.

                    La Ministre Fédérale de la Recherche, Mme Shavan,a présenté le volet "Protection du Climat" de son gouvernement. Quatre axes principaux de collaboration entre la Recherche et l’Industrie ont été retenus.

    En voici la liste, commentée.

    1- Le développement de matériaux organiques photovoltaïques: tout le monde peut comprendre que recouvrir les déserts de Silicium est irréaliste. La recherche de substrats organiques moins onéreux et plus facilement déployables peut être un axe de R&D intéressant. Il faudra tout de même aller collecter le courant avec du Cuivre ou de l’Aluminium.La durée de vie sera également un problème, pour l’instant l’objectif visé est de deux à trois ans. C’est donc du très long terme.

    2- Les possibilités de stockage de l’énergie: vaste programme! N’oubliez pas les énormes problèmes auxquels les Allemands sont confrontés avec leurs éoliennes "la plus imprévisible des sources d’énergie". L’énergie éolienne ne sera crédible que le jour où un stockage de l’énergie associé sera mis au point. On peut aussi penser au véhicule électrique, mais l’Allemagne n’a pas d’industrie des accumulateurs de haute performance. Peuvent se cacher, également, des projets farfelus de PAC.

    3- Le développement de l’électronique automobile, dans le but de diminuer la consommation et la communication entre véhicules pour réguler le traffic. Normal, on est en Allemagne.

    4- La capture et le stockage du CO2 (CCS). C’est sûrement le thème le plus prometteur et qui apportera à court et moyen terme des progrès significatifs. L’Allemagne brûle de la lignite pour faire de l’électricité, le Moyen-âge. La capture du CO2 à la sortie des chaudières serait la bienvenue, même s’il faut brûler un peu plus de lignite.

  • Les prévisions de l’AIEA pour 2020

    Les prévisions de l’AIEA pour 2020

    Ensor15                   L’Agence Internationale de l’Energie Atomique vient de publier son nième rapport prévisionnel, à l’horizon 2020, de l’énergie électronucléaire dans le monde.

                    Elle manipule deux hypothèses: la première (H1) fondamentalement antinucléaire, sans évolution notable des mentalités, l’autre (H2) un peu plus traumatisée par le réchauffement climatique et l’accroissement des prix de l’électricité, devant permettre de lancer quelques programmes.

                    Quels sont les résultats?

                     Dans le cas de H1 la progression de la puissance électronucléaire installée est de 0,9% par an, dans le cas de H2 elle est de 2,8% par an.

                      En contrepartie , en raison de l’arrivée d’un milliard de plus d’habitants sur terre et de l’augmentation du niveau de vie des plus pauvres qui attendent l’électrification de leur village, la demande d’électricité augmentera de 1,6% à 3,3% par an.

                      Donc la faible croissance de l’énergie nucléaire a des chances de ne pas suivre la demande globale. Sa part de marché mondiale devrait décroître, dans le cadre des hypothèses retenues.

                        Cependant, certains pays vont de toute évidence se "nucléariser" citons en par exemple en mentionnant la part d’électricité nucléaire dans leur pays à fin 2006 : la Chine (1,8%), l’Inde (2,6%), le Pakistan (2,7%), le Brésil (3,1%),les Pays-bas (3,5%), le Mexique (4,9%), l’Argentine (6,9%), la Russie (15,9%), le Royaume-Uni (18,4%), les USA (19,4%), l’Espagne (19,8%), le Japon (30%), l’Allemagne (31,4%).

                     Il est évident que certains de ces pays sont déjà largement engagés dans des programmes de rattrapage. A fin 2006 il y avait 29 centrales électronucléaires en construction dans le monde, dont 7 en Inde, 5 en Russie, 4 en Chine. D’autres ont clairement décidé de reprendre leurs programmes de développement électronucléaire: les Etats-Unis, Le Royaume-Uni par exemple. Et les derniers, dont l’opinion évolue sensiblement, traumatisée par les rejets croissants de CO2, comme l’Allemagne, qui devrait à l’occasion d’un changement de majorité, relancer des programmes de centrales de nouvelles générations. Enfin il y a des pays qui n’ont pas d’industrie électronucléaire et qui désireront l’acquérir. L’actualité nous a désigné le Maroc et la Libye. Que fera l’Italie dans les années qui viennent?

                     Le nouveau démarrage des programmes électronucléaires n’en est qu’à ses débuts, son amplification sera la bienvenue pour assurer la fourniture d’électricité à tous dans le monde.