Catégorie : Réchauffement Climatique

  • Bois : l’état des lieux II

    Bois : l’état des lieux II

    Photos_392/3 de la biomasse consommée à l’heure actuelle. Effectivement, une marge de manoeuvre existe, elle est sans doute beaucoup plus grande que cela : l’exploitation d’un bois laisse la moitié de la biomasse sur place, et elle n’est à l’heure actuelle que rarement récupérée. Dans une scierie, une autre moitié de la production part en déchet : sciure et écorce. La chaudière à pellet, au départ parlait de récupérer la sciure. Seul problème signalé, c’est que la sciure, il y trés longtemps qu’elle est récupérée pour l’aggloméré. Les "vrais déchets" sont les abandons sur les chantiers d’abattage et les écorces.

    Cette marge de manoeuvre ne suffirait pas à combler tous les besoins du pays en chauffage, et comme la seule bonne énergie est celle qu’on ne consomme pas, il serait préférable donc de passer à la maison passive. On passerait trés vite d’une situation excédentaire en France à une situation de tension, puis à un recul des forêts.
    De plus, un autre débouché va s’offrir au bois dans les prochaines années : l’éthanol cellulosique.
    Au Canada, on travaille beaucoup sur la question. Les bois sont vastes, peu entretenus et fréquemment attaqués par des bestioles en tout genre. Là aussi, la mise au point d’une technologie de récupération permet d’utiliser ces bois sans valeur aucune.

  • Bois : l’état des lieux

    Bois : l’état des lieux

    Photos_208_1Je laisse la parole à un internaute :
    "La foret francais est bien geree, ONF oblige et on est loin de consommer tout le bois que la foret produit chaque annee (les 2/3 de la biomasse serait consommee d’apres l’ademe je crois). Il y a de la marge !
    Je serais plus inquiet sur les fines particules lachees dans l’air par contre."

    Il y a des cancers dû aux particules de bois chez les ouvriers de cette industrie, donc le bois, n’est pas aussi "neutre" qu’on veut bien le dire.

    Quand à l’état de la forêt française, il dépend souvent beaucoup de son proprietaire, à savoir :
    – l’état qui entretient par l’Onf effectivement trés bien ses forêts (avec des budgets conséquents et une vue patrimoniale à long terme), sa part est de 10 % de la forêt et de 13 % du volume sur pied. Elle a adopté cette politique au milieu du 19°siécle, politique qui consiste à attribuer des budgets, et de négocier avec les populations locales.
    On a abandonné la politique du gros bâton, pour celle de la carotte (avec beaucoup plus de succés).
    – les propriétés des autorités politiques qui viennent  souvent  des propriétés indivises des communautés paysannes.  Là, on en est à 16 % de l’étendue et 19 % du volume. Elle est en général bien entretenue.
    – avec plus de 107 000 km 2, la forêt privée, trés émiettée (3.5 millions de proriétaires possédant en moyenne 2.6 hectares) pose le plus de problème. propriétaire absentéistes, parcelles à l’abandon, cette propriété est de basse valeur marchande. C’est là souvent que se situent les bois pourris, attaqués, en bref sans valeur d’aucune sorte, ils cotoient souvent des parcelles au contraire trés bien entretenues, la plupart des propriétaires des parcelles à l’abandon ne sauraient d’ailleurs les situer…
    On ne peut pas dire qu’il y ait, un état de la forêt française, mais des états qui coexistent.

  • Percée des chauffages à bois

    Percée des chauffages à bois

    Photos_188Dopée par les incitations fiscales, les appareils de chauffage au bois explosent. Aprés avoir augmenté de 23 % en 2005, l’envolée se continue avec 40 % pour un total de 570 000 unités, auquel il faut ajouter 95 000 cheminées à foyer ouvert.
    En réalité, ce succés pose aussi des questions ; dans le bois, on vit dans les pays industrialisés dans un autre mythe : celui du bois inépuisable.
    En effet depuis sa grande misére du 18° siécle, le bois n’a pu progresser dans nos pays que grâce à une déprise agricole, aux énergies fossiles, et le bois, pas plus que

    d’autres sources d’énergie, n’est inépuisable. Il est clair qu’aujourd’hui, la filiére a du mal à suivre la demande. Mais elle le peut, jusqu’alors, on se contentait de puiser dans les intérêts du capital (le renouvellement), mais si ce mouvement se poursuit, le doigt doit être mis sur l’insuffisance prévisible de la ressource. J’en parlais avec des autorités politiques qui me disaient, "oui, mais ici, on ne sait pas quoi en faire, c’est illimité !" Comme on voit, l’esprit d’insouciance et d’imprévoyance du politique est assez phénoménal. On a épuisé certaines sources, mais on va trouver autre chose… Déplorable.
    En réalité, ce qui serait la politique la plus visionnaire, sera celle du Negawatt. Celle de l’energie qu’on ne consomme pas.
    Certes, je vis dans un département boisé à 50 %, mais si toute la population (peu importante d’une manière absolue) se chauffait au bois, la ressource n’y suffirait pas. Avec la rançon d’une telle politique ; c-a-d désertification, érosion, coulées de terrains et j’en passe. Un tel mouvement est très long à inverser. Je suis donc personnellement trés réservé vis à vis de cette source d’énergie.

  • Biomasse : l’avenir de l’Europe

    Biomasse : l’avenir de l’Europe

    Photos_167 L’Europe posséde un gisement fabuleusement inexploité : la biomasse. Aujourd’hui utilisée à hauteur de 70 Mtonnes, elle peut passer, dès 2010 à 190 Mtonnes et 285 en 2030.
    Cette production ne serait possible et perdurable, justement que dans le cas du développement durable.
    Car cette production d’énergie peut s’avérer extremement nuisible pour l’environnement si elle se fait dans le cadre d’une agriculture industrielle.
    Prendre des plantes qui pésent peu sur l’environnement : le tout venant comme aux Etats-unis, retraiter les déchets inexploités, protection des forêts de la surexploitation…

    De même, on découvre parallèlement le potentiel de certaines plantes délaissées : bambous, herbe à éléphant, ou on apprend à traiter certains déchets (comme la bagasse de la canne à sucre). Cette histoire n’est pas nouvelle. Déjà, il y a 50 ans, le maïs n’était utilisé que pour sa graine, puis on trouva ce qui fit la plus grande partie actuelle de sa valeur : le tourteau pour nourrir le bétail. Et la graine ?  maintenant ce n’est plus qu’une petite partie du produit…
    Mais, on ne le dira, répétera jamais assez, sur ce blog ou ailleurs, la seule bonne énergie, c’est celle qu’on économise…
    source : reports.eea.europa.eu.

  • Le pic de l’électricité III

    Le pic de l’électricité III

    Australia_1 Et d’un nouvel état (continent ) cette fois qui bannit les ampoules électriques classiques. Cette fois, c’est le tour de l’Australie. Non signataire du pacte de Kyoto, dotée d’immenses ressources d’énergie fossile, c’est le réchauffement climatique qui alarme les australiens.
    "Le réchauffement climatique est un défi à l’échelle de la planète. J’encourage les autres pays à suivre l’exemple de l’Australie et à adopter des produits plus économes comme les ampoules fluorescentes", a ajouté le ministre, Malcolm Turnbull. Cette mesure simple et radicale à la fois intervient dans un contexte d’extrême inquiétude, où la question qui se pose aux australiens est aussi simple et brutale : est ce que leur état-continent continuera à être  habitable au XXI°siécle.

    L’Australie est peu peuplée (une trentaine de millions d’habitants), mais cela représente un multiplication par 100 par rapport au 18°siécle, et le milieu naturel est extrémement fragile.
    Le gouvernement néo-libéral australien céde à son tour aux joies du dirigisme devant " la sécheresse historique que subit le pays-continent déjà le plus sec au monde."
    Le gouvernement australien est désormais, le dos au mur. Peut être l’endroit au monde ou la crise liée au réchauffement climatique la plus sévère. Certains d’ailleurs se demandent si les seuils de surpopulation n’ont pas déjà été dépassé depuis longtemps sur un milieu trop fragile. Il ne faut pas oublié que le peuplement du pays est récent (il ne s’est vraiment peuplé qu’à partir de 1788) et que les atteintes au milieu naturel prennent du temps pour avoir des effets visibles.
    Le gouvernement Australien voudrait aussi exploiter des réserves d’uranium considérables, stocker les déchets, mais il bute sur une volonté populaire plus que réticente.

  • Mobilisation des citoyens contre le Changement Climatique

    Mobilisation des citoyens contre le Changement Climatique

    Sbamcandle L’Alliance pour la Planète (groupement national d’associations environnementales) lance un appel simple à tous les citoyens:
    5 minutes de répit pour la planète

    Tout le monde éteint ses veilles et lumières le 1er février 2007 entre 19h55 et 20h00.
    Il ne s’agit pas d’économiser 5 minutes d’électricité uniquement ce jour-là, mais d’attirer l’attention des citoyens, des médias et des décideurs sur le gaspillage d’énergie et l’urgence de passer à l’action.

    5 minutes de répit pour la planète : ça ne prend pas longtemps, ça ne coûte rien, et ça montrera aux candidats à la Présidentielle que le changement climatique est un sujet qui doit peser dans le débat politique.

    Pourquoi le 1er février ?
    Ce jour là sortira, à Paris, le nouveau rapport du groupe d’experts climatiques des Nations Unies.

    Cet événement aura lieu en France et compte bien braquer les projecteurs sur l’urgence de la situation climatique mondiale moins de trois mois avant l’élection présidentielle.

    Contact/ information : Cyrielle, Les Amis de la Terre : 01 48 51 18 95

  • Forêt française : l’état actuel

    Forêt française : l’état actuel

    Foret2Quel est l’état actuel de la forêt française ?Troisiéme en superficie de l’Union Européenne derrière Finlande et Suède, elle est notablement différente, et très différemment exploitée. En effet Finlande et Suède produisent du résineux, exploité principalement pour sa pâte à papier, sur de grandes surfaces entièrement mécanisées. Si cette production mécanisée existe aussi dans certaines régions, Aquitaine par exemple, elle est très souvent limitée par la taille des parcelles et par la différence des essences. L’amertume de la période est encore présente chez bien des forestiers.

    Les parcelles, petites, sont souvent autoconsommées pour le chauffage. Mais souvent aussi, les ménages propriétaires ne manquent pas de vue à long terme. Il ne faut pas oublier aussi la crise de la pâte à papier du début des années 1990. A cette époque, l’Allemagne organise la récupération du papier et du carton. Le résultat est spectaculaire. Submergé par un flot de récupération, les organismes chargés du recyclage, donne ses stocks pléthoriques aux industriels qui veulent bien l’en débarrasser. Le cours de la pâte à papier s’effondre durablement, entrainant dépôt de bilan, chômage et licenciement. Désormais d’ailleurs, une bonne partie de la pâte à papier vient du recyclage. (une fibre est recyclable 4 fois).

  • Bois energie et forêt française

    Bois energie et forêt française

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    Depuis 1970 le mouvement de reboisement en France devient un véritable raz de marée. Souvent, plutot que de vendre des terrains ou les louer à des prix ridicules, les propriétaires préférent les abandonner sans rémission. Il s’ensuit que les surfaces "officiellement reboisées" sont bien inférieurs à la réalité. Tellement inférieures qu’il faut le sattelite pour avoir une réalité affinée. On nous annonce entre 40 000 et 60 000 hectares reboisés par an.

     

     

     

    Ce qui donnerait 25 ans pour reboiser le million d’hectares. A l’heure actuelle le rythme serait plus proche du million tous les 4/5 ans.
    Mais reboisement ne veut pas dire reboisement de bonne qualité. En effet, certaines parcelles ne sont ni plus, ni moins qu’à l’abandon complet, une brousse impénétrable, où l’eau ne s’écoule plus et où les arbres à terre pourrissent sur place. Une très bonne patûre pour les incendies.

  • Plan d’action sur l’energie

    Plan d’action sur l’energie

    Maison_feu_1La commission européenne affiche donc un chiffre de 20 %, chiffre qui peut paraitre ambitieux mais qui n’est finalement que chétif et misérable.
    A savoir chiffres CEA de la consommation energetique en France:
    – industrie : 60 millions de Tep,
    – tertiaire et residentiel : 100 millions de Tep,
    – agriculture : 4 millions de Tep,
    – transport : 54 millions de Tep.
    Selon les études faites, la marge d’économie sur le résidentiel varie de 75 % à quasiment 100 % (maison à énergie positive) et pour arriver à ce chiffre cela représente

    un investissement de 15 000 à 30 000 euros par logement existant (étalé à raison de 2 000 000 par ans, cela représente 20 ans de travaux), il y faut, des capitaux et une volonté politique forte (résistance aux lobbys énergétiques), mais cela ne représente pas un effort insurmontable, d’autant qu’il est rentabilisé immediatement par l’économie d’énergie.
    En ce qui concerne le transport selon l’étude de l’ IEER, "par le biais de normes sévères on peut passer à une consommation de 2.4 litres au 100 km pour les véhicules particuliers (contre 6.5 actuellement) et couper ainsi sérieusement aux émissions de CO2. " La modernisation de l’industrie est aussi une question à long terme de sa compétitivité réelle, et à technologie actuelle elle peut diminuer sa consommation de moitié.
    En gros, la France consomme actuellement deux fois trop… Et je ne parle même pas d’énergies renouvelables…

  • Le « plan » européen d’action sur l’énergie ou si  Barroso  est Hardy, ou est passé Laurel ?

    Le « plan » européen d’action sur l’énergie ou si Barroso est Hardy, ou est passé Laurel ?

    Europe"Dans le cadre de son plan d’action sur l’énergie, la Commission estimera que les pays developpés dont l’UE devraient se fixer l’objectif de réduire de 30 % leurs émissions de gaz.../…Dans l’attente, Bruxelles propose que l’UE s’engage à réduire unilatéralement d’au moins 20 %…/… compromis entre le commissaire à l’environnement (qui veut 30) et le commissaire à l’industrie (qui veut 15)…"
    On ne manquera pas de remarquer que le commissaire à l’industrie fait la faute courante de suivre les lobbys et croit que l’absence de normes, ou le minima est une condition de la "compétitivité" mot dont se gargarise beaucoup d’hommes politiques, mais dont ils connaissent

    mal le véritable sens. En effet ce qui fait la compétitivité de long terme au niveau énergétique, c’est l’investissement, l’investissement d’économie et de dépollution. Le contraire de ce qui s’est passé aux Usa. Les lobbys sont puissants, écoutés, et on arrive, in-fine au suicide des grandes firmes : GM et Ford qui ont bloqués de longues années beaucoup de mesures d’economies et environnementales se retrouvent avec des gammes vieillies, gourmandes et dont plus personne ne veut… Sans compter une consommation de 7 tonnes de TEP par habitants (le double de l’Europe et du Japon) qui explique une bonne part de "l’avance" en matiére de PNB par habitant (une tonne non consommée n’a pas de valeur) mais qui explique aussi une bonne part de la non compétitivité industrielle des Usa.
    Non, décidemment l’union européenne ne prend qu’à contre coeur une direction obligatoire.