Catégorie : Science

  • Histoire de l’estimation de l’âge de la Terre et réchauffement climatique

    Je vous recommande la lecture du papier de David Deming sur la précision des sciences non totalement maîtrisées, à l’exemple de l’histoire au cours des siècles de  l’estimation de l’âge de la Terre. Si ce n’est pas déjà le cas, cette lecture devrait faire naître en vous quelques doutes sur les certitudes climatiques en vogue.

    Une certitude cependant: le changement radical d’aire énergétique en cours d’élaboration par certains, nous conduirait tous dans la misère. Les idéologies finissent en catastrophes humaines, c’est la leçon du siècle précédent, et elles sont d’autant plus dévastatrices que les hommes convaincus sont intelligents et technologues.

    Abandonner la combustion de lignite et de charbon, moi je veux-bien. Mais que vont alors devenir nos amis Allemands et Chinois dans l’aventure?

    LIRE l’histoire racontée par David Deming

    VOIR la traduction recommandée par Papijo

    Le 7 Juin 2015

  • Un constat: le climat constitue un ensemble naturellement stable

    Il faut lire les papiers de Willis Eschenbach un des plus fins observateurs actuels des mécanismes qui gèrent le climat de notre planète. Vous y découvrirez la pertinence des simples phénomènes de régulation décrits en l’absence des théories carboniques en vogue du moment.

    C’est un vrai moment de plaisir intellectuel.

    Le 4 Juin 2015

  • L’importance des oscillations multidécennales du climat reprend du poil de la bête

    L’importance des oscillations multidécennales du climat reprend du poil de la bête

    Il avait été reporté ici les remarquables travaux de Scafetta sur la périodicité des phénomènes climatiques sur une période de 60 ans qui montraient, grâce à une approche empirique de régression multilinéaire, que le début des années 2000 correspondait à un maximum d’un de ces cycles de température. Ces travaux remettaient à la mode les vieilles théories cycliques de  climatologues jugés dépassés par les prédictions cataclysmiques des travaux de simulation de la nouvelle vague adhérente au GIEC, le Saint Germain-des Prés échevelé du Marketing Climatologique. Ces travaux de Scafetta n’avaient inspiré naturellement que mépris pour une large partie de la communauté des climatologues imperméable à de tels calculs mathématiques abscons. Mais cette science ayant attiré de jeunes talents plus ouverts aux idées pertinentes, il ressort des travaux d’une partie de la thèse de Doctorat (PhD) de Marcia Glaze Wyatt à l’Université du Colorado-Boulder, un des hauts lieux de la climatologie américaine, une interprétation climatologique pertinente de ces observations de Scafetta.

    Scafetta-IPCC

    Ce qui apparaît de plus probable aujourd’hui est que la non prise en compte de ces phénomènes cycliques par les groupies roulant pour le GIEC leur a permis de confondre une partie ascendante d’un processus de type sinusoïdal superposé à un phénomène quadratique, pour le pied d’une dynamique parabole (FIG., IPCC Prediction)…erreur potentiellement grossière.

    Pour comprendre ces nouvelles interprétations des phénomènes climatiques on se reportera au site de Jacques Duran qui réalise, avec toute sa rigueur de Scientifique, un formidable travail de vulgarisation et d’actualisation de ces théories climatiques d’une grande complexité.

    De toute évidence une synthèse entre cyclicité des phénomènes et effets anthropiques reste à faire pour mieux comprendre les variations du climat et affiner les prévisions. Ceci devrait conduire à des projections complètement chamboulées par rapport aux catastrophes annoncées du moment.

    Ces diverses hypothèses font partie de l’équation générale de la détermination par les nations des mix énergétiques du futur. Il me semblerait complètement irresponsable, bien que fortement vendeur et rémunérateur pour certains, que de vouloir déterminer de façon exclusive toute politique énergétique sur d’hypothétiques prédictions climatiques de plus en plus remises en cause aujourd’hui. La bonne santé économique du monde, la satisfaction des besoins élémentaires des plus démunis et la paix entre les nations semblent plus importantes que quelques hypothétiques dixièmes de degrés en plus ou en moins. Il semblerait fort heureusement que les peuples et les responsables politiques des grands pays soient en phase avec cette conviction de bon sens, au grand dam d’idéologues radicaux prêchant le retour à une frugalité qu’ils sont incapables de définir tant elle serait destructrice.

    Si pour des raisons philosophiques ou de traditions tribales vous ne désirez pas rejoindre le site français en référence vous pouvez lire en résumé de ces travaux de Wyatt sur le site de Roger Pielke.

    Le 21 Mai 2011

  • Les réserves offshore de l’Afrique de l’Ouest seraient les symétriques de celles du Brésil

    Les réserves offshore de l’Afrique de l’Ouest seraient les symétriques de celles du Brésil

     Les succès dans la recherche pétrolière nécessitent de disposer de moyens de prospections modernes qui mettent à disposition des professionnels une imagerie de plus en plus détaillée à de grandes profondeurs, mais ils supposent aussi une bonne compréhension de l'histoire des évènements géologiques qui ont conduit à la formation de certains gisements de pétrole ou de gaz. La technologie ne dispense pas de la connaissance intuitive des grands professionnels de la géologie. La prospection dans le Golfe du Mexique en est un exemple schématique, où on a vu à côté de grandes découvertes, un Groupe comme Total jeter l'éponge et céder en 2009 ses droits de prospection au pétrolier Cobalt, au travers d'une filiale 40/60 dirigée par ce dernier (LIRE). Douloureux mais lucide aveu d'incompétence.

    Gondwana 

    Sur les côtes brésiliennes ont été découverts depuis peu de grands gisements de pétrole dits pre-salt, situés à 6000 mètres de profondeur, en dessous d'une épaisse (2000m) couche de sel. Ils se nomment Tupi, Jupiter, Gara, Iara, Carioca, Parati. Un des hommes à la base de ces découvertes et qui comprennent le mieux ces gisements, est le brésilien Marcio R. Mello, actuellement Président de la Société de prospection HRT et ancien géologue de chez Petrobras. Pour lui les gisements pre-salt ont été formés il y de cela 130 à 110 millions d'années quand le Gondwana a commencé à se scinder pour donner naissance à l'Amérique du Sud et à l'Afrique (FIG.). Dans ce Rift, d'immenses quantités de matières organiques et de carapaces calcaires se sont accumulées. Puis un réchauffement ultérieur s'est accompagné d'immenses dépôts de sel qui sont venu recouvrir ces matières qui se présentent aujourd'hui sous forme de gisements de pétrole et de gaz dans une matrice calcaire. Il reste du pétrole malgré la grande profondeur en raison de températures modérées.

    Pour Mello ce qui est vrai pour les côtes du Mexique l'est aussi pour les côtes de l'Afrique de l'Ouest qui formaient alors l'autre rive du Rift. D'après lui il existerait de grandes réserves de pétrole pre-salt sur les côtes de l'Angola et de la Namibie (FIG.II)

    Gondwana2

     D'après Mello se sont des centaines de milliards de barils de pétroles qu'il reste à découvrir sur les rives américaines et africaines de cet immense bassin de l'Atlantique Sud. Sa compagnie prospecte actuellement, pour le canadien Universal Power, dans le sud de la Namibie, près du gisement de gaz de Kudu (LIRE).

     Les statisticiens du peak-oil qui affirment encore que la plupart des grands gisements de pétrole ont été largement découverts et qu'il ne reste que des broutilles à découvrir, risquent d'être déçus. Ils oublient simplement que la découverte de gisements ne se fait pas comme à la bataille navale. Des gisements très importants pre-salt, insoupçonnés jusque là, existent en dessous d'autres gisements post-salt dont ils parlent. L'équation, en raison d'une histoire complexe de la terre, est à trois dimensions. Zut alors, la Terre n'est pas une feuille de papier!

    Le 15 Octobre 2009.

  • Le sous-sol du Nord de l’Europe contient encore d’immenses réserves de gaz

    Le sous-sol du Nord de l’Europe contient encore d’immenses réserves de gaz

                             Durant la période du Carbonifère et du Permien, durant 100 millions d'années (entre -375 et -275 millions d'années), la vie sur terre a explosé. La croissance des végétaux et la photosynthèse ont été à tel point exubérantes que la teneur en oxygène de l'air a du évoluer entre 25% et 35% selon les auteurs. D'énormes quantités de carbone organique sous forme de végétaux et d'alluvions ont été enfouies dans le sol, malgré l'appétit d'immenses dinosaures super oxygénés. La longévité et l'ampleur du phénomène fut sans commune mesure avec le minuscule siècle de civilisation énergivore que  nous venons de traverser. Ces données rendent assez ridicules les cris alarmistes et répétitifs des peakistes qui découvrent que ce ne sont pas les ressources qui vont limiter l'exploitation des énergies carbo-polluantes. En réalité ce sont les émanations de CO2 et autres gaz, dues aux activités humaines qui accélèrent la géorespiration naturelle de notre planète, et vont agir sur l'équilibre climatique fragile et très subtil dans lequel nous nous sommes adaptés, avec quelques autres êtres vivants, et qui vont nous obliger à fortement ralentir l'exploitation de ces réserves. Rassurez-vous, Hommes de paroles et d'imagination, issus des rites chamaniques des grottes de Lascaux! La planète survivra, le ciel ne vous tombera pas sur la tête, seule la race humaine devra un jour disparaître et il n'est question que de cette échéance mineure, plus ou moins proche à l'échelle des temps géologiques. La Terre à ses prémices baignait dans une atmosphère réductrice à base de CO2 et ses mers sulfureuses étaient profondément vertes, saturées de sels de Fe2+. Certaines formes de vie par réactions photo-enzymatiques d'oxydation de l'eau, ancêtres de la photosynthèse, ont peu à peu oxydé ce Fer et ces Sulfures, puis consommé avec l'apparition de la végétation ces immenses quantités de CO2 représentant 15000 milliards de tonnes de carbone. Il est donc normal qu'il en reste encore dans le sous-sol quelques traces.

    Germany_netherland_petrole_et_gaz  

                         C'est en particulier le cas en Europe du Nord, morceau de l'ancienne Pangée, qui dans son sous-sol renferme de larges quantités de charbon, de lignite, de schistes et de gaz naturel plus ou moins mélangé à des sables compacts. Les méthodes modernes de forage horizontal et de fragmentation rendent exploitables le gaz naturel piégé dans ces gisements de charbon, de schistes ou de sables (tight gas).

                          Rex Tillerson, le patron d'Exxon-Mobil, lors de la cérémonie de célébration des 50 ans d'exploitation du champ gazier de Schloteren situé dans la Province de Groningue, aux Pays-Bas, a affirmé que ce gisement qui contient un tiers environ des réserves prouvées de gaz de l'UE, allait encore produire de grandes quantités de gaz naturel pendant encore 50 ans ou plus.

                          D'autre part vient d'être annoncé que Chesapeake Energy, le grand spécialiste américain de ces méthodes modernes d'exploitation de gaz, vient de s'allier au norvégien StatoilHydro, au sein d'une JV 50/50 qui va explorer et exploiter les gaz de schistes "dans le monde". Il existerait plus de 320 champs du style de celui de Schloteren dans le monde affirme Steven Holditch, de l'Université du Texas.

                       Et si l'exploitation du gaz naturel dans le sous-sol européen n'en était qu'à ses timides débuts?

    Le 18 Juin 2009 

  • Retour du cowpox.

    Retour du cowpox.

    Cowpox Des rats, originaire de république Tchéque, ont contaminé leurs propriétaires.
    Elles leur ont refilé le cowpox, plus connu pour être le "vaccin originel".
    En effet, ce sont des fermiers qui, en le signalant à Jenner, firent découvrir la Vaccine.
    Contaminés par leurs vaches, ils avaient la particularité de ne pas contracter la variole humaine, à une époque où on disait que 95 % de la population était touchée et où une personne sur neuf en mourrait.
    Pour dire vrai, les 5 % restants étant les personnes résistantes naturellement, et celles vaccinées tout aussi naturellement par le cowpox, endémique en Europe de l’Ouest.
    Cette épidémie dont on ne connait pas l’ampleur, devait certainement contrarier plus que cela l’épidémie de Variole.

    En effet, la proximité des populations rurales avec leurs vaches était importante, et celle-ci, quasiment à l’époque, des animaux domestiques.
    Celle-ci, dans de petites maisons, avaient la particularité d’en assurer le chauffage par leur présence (le problème d’odeur étant mis à part).
    La partie habitation étant séparée de l’étable, souvent par une mauvaise porte, qu’on laissait ouverte l’hiver.
    Comme il y a toujours un bon et un mauvais côté, la vache protégeait de la Variole, mais d’un autre côté, propageait la tuberculose.

    On aura donc quasiment un tableau complet du 18°siècle. En enlevant la mortalité causé par tuberculose et Variole, on enlève 40 % de la mortalité de l’époque.
    Bien entendu, les moeurs ont changés. Plutôt que d’être ravis d’acquérir une immunité, les "victimes" de cette contamination, ont plutôt tendance à porter plainte aujourd’hui, pour le préjudice esthétique plus particulièrement.
    Reste que lorsque l’on achète un animal, on l’achète avec tout ce qui fait un être vivant : microbes et virus compris.

    Mardi 17 Février 2009

  • Comprendre de façon simple le rendement d’une pile à combustible, même si ce n’est pas sur Wikipedia!

    Comprendre de façon simple le rendement d’une pile à combustible, même si ce n’est pas sur Wikipedia!

                          La littérature sur les piles à combustibles, science d’un grand âge, jalonnée de Professeurs Nimbus plus ou moins honnêtes et depuis disparus, est truffée d’approximations, sinon de pieux mensonges par omissions. Quelle que soit la façon dont vous synthétiserez 18g d’eau à partir de 16g d’oxygène et 2 gramme d’hydrogène vous obtiendrez toujours la même quantité d’énergie qui est donnée par l’enthalpie de la réaction. Par combustion vous n’obtiendrez que de la chaleur et à l’aide d’une pile à combustible de type PEM (membrane échangeuse de protons) par exemple, vous obtiendrez un mix d’énergie électrique et d’énergie thermique, la somme des deux étant constante et égale à l’enthalpie de la réaction. Pilecombustiblerendement

                         Le passage de la thermodynamique à l’électrochimie et ses tensions se fait par la Loi de Nernst qui définit le potentiel d’équilibre d’une réaction comme le rapport entre l’Energie libre de la réaction et le produit du nombre d’électrons mis en jeu par le Faraday (Eeq=DeltaG/zF). Par analogie et pour représenter graphiquement les phénomènes thermiques il est intéressant de définir le potentiel de chaleur nulle qui est égal à (DeltaH/2F) où Delta H est l’enthalpie de la réaction d’électrolyse de l’eau, 2 le nombre d’électrons mis en jeu par molécule d’eau et F le Faraday (TAB.). Ce potentiel représente la tension d’électrolyse de l’eau à partir de laquelle la réaction électrochimique va être exothermique. Dans le cas de l’électrolyse de l’eau cette tension va être au dessus de la tension d’équilibre, la réaction d’électrolyse étant endothermique.Pilecombustiblepotentiels

                 La réaction inverse de synthèse de l’eau dans la pile à combustible va obéir aux mêmes lois, au signe près. Le rendement électrique de la pile sera alors simplement défini comme le rapport entre la tension de la pile pour un courant donné et le potentiel de chaleur nulle représentant le DeltaH de la réaction de formation de l’eau par simple combustion. On voit (FIG.) que pour une tension de 0,74V, à faible courant, le rendement est de 50% et que pour une tension de 0,5V, habituelle à courant fort, le rendement est voisin de 33%.

                     Le rendement ne peut pas excéder 83%, rapport entre le potentiel d’équilibre et le potentiel de chaleur nulle. Les 17% perdus à 298°K sont dus à la variation d’entropie de la réaction. Une élévation de température de la pile va faire croître ce paramètre entropique mais elle va faire aussi décroître les résistances internes ioniques du système qui va améliorer le rendement électrique en particulier à fort courant. La plage courante de bon fonctionnement des piles à combustibles se situe entre 60 et 80°C.

                        Un tel schéma explique pourquoi il est intéressant et même indispensable de mettre une batterie en tampon avec la pile pour assurer les pointes de courant (accélération du véhicule) pour éviter les rendements trop faibles. Elle assure par ailleurs la récupération d’énergie au freinage.

                        Remarque: nous ne parlons ici que de purs rendements électrochimiques en dehors des indispensables circulations de liquides et de gaz et des régulations de températures qui vont consommer de l’énergie.(LIRE pour une approche de bilan global)

                         Remarque: dans le cas d’un accumulateur Ni-Cd la réaction de charge étant endothermique le potentiel de chaleur nulle est également au dessus du potentiel d’équilibre. On peut refroidir ce type d’accumulateur en le chargeant à faible courant. Dans le cas d’un accumulateur Ni-MH c’est l’inverse la charge est exothermique, l’accumulateur chauffe dès qu’on le met en charge.  Dans le cas des accumulateurs Li-Ion les phénomènes thermiques sont beaucoup plus complexes et varient souvent en fonction de l’état de charge de l’accumulateur.

                     Une PAC utilisée en application stationnaire est une complexe usine à gaz qui partant de gaz naturel produit par reforming de l’hydrogène en émettant du CO2 (LIRE). Son fonctionnement global produisant beaucoup plus de chaleur que d’électricité c’est la quantité de chaleur consommée par le foyer qui détermine la taille de la PAC et non pas la consommation électrique. En application embarquée l’hydrogène, venant du reforming industriel de gaz, est comprimé dans une ou plusieurs bouteilles en matériau composite et la chaleur générée par la pile est perdue. Seule la partie électrique est utilisable, hormis la fonction chauffage de la cabine du véhicule.

                     Tout cela n’annonce pas une future et imminente révolution dans les transports, les solutions PAC se heurtant à la solution 100% électrique sur batterie, à la mise en place d’un réseau de distribution d’hydrogène, à l’obtention d’hydrogène à bon compte sans émissions de CO2, aux prix délirants d’une unité en ordre de marche. Des détails!

    Le 22 Décembre 2008.

  • Des équipes bordelaises (CNRS) et grenobloises (CEA) étudient le fonctionnement électrochimique du phosphate de Fer lithié.

    Des équipes bordelaises (CNRS) et grenobloises (CEA) étudient le fonctionnement électrochimique du phosphate de Fer lithié.

    Toyotapluginhybrid1                       Le phosphate de Fer lithié, LiFePO4, qui a été inventé comme matériau d’électrode positive d’accumulateur  par le Professeur John B.Goudenough de l’Université d’Austin, Texas et membre de l’Académie des Sciences, fait l’objet d’intenses recherches fondamentales dans nos laboratoires du CNRS à Bordeaux (Delmas, Maccario, Groguennec, Weill) et du CEA à Grenoble (Le Cras). Ces équipes ont étudié et expliqué les mécanismes de transfert de charges qui impliquent à la fois une bonne la conductivité ionique et électronique de ce matériau. Les mécanismes en se propageant très rapidement, ont lieu à l’interface entre les deux phases voisines de LiFePO4 (forme réduite) et de FePO4 (forme oxydée) qui ont théoriquement de faibles conductivités ioniques et électroniques.

                            Ces travaux fondamentaux vont permettre aux chimistes industriels japonais, chinois et américains qui travaillent sur l’optimisation de ce matériau d’avenir, de mieux comprendre les mécanismes de vieillissement, en particulier pour les batteries de type Lithium-Ion pour applications de type véhicules électriques. A ce jour de nombreux nouveaux venus proposent des batteries comportant ce matériau (voir Lithium Iron Phosphate Battery sur Wikipedia) mais aucun des grands japonais des batteries n’a pour l’instant rien dévoilé d’important sur le sujet, ce qui laisse à penser que le sujet est complexe.

    Le 2 Août 2008.

  • Des ZIF (zéolites imidazolates) pour capturer le CO2 ?

    Des ZIF (zéolites imidazolates) pour capturer le CO2 ?

    Zif                    Les zéolites naturels ou artificiels sont des alumino silicates solides de très grande surfaces spécifiques qui peuvent adsorber différents gaz et dont les propriétés sont largement utilisées en catalyse par exemple. Le californien Omar Yaghi, de l’UCLA, a réussi à synthétiser des structures zéolitiques, ZIF (zeolitic imidazolate frameworks) en utilisant les liaisons entre les métaux de transition (Zn, Co) et les deux atomes d’azote des dérivés hétérocycliques de l’imidazole. L’angle de 145° formé par les liaisons métal-imidazole-métal est très proche de l’angle Si-O-Si typique des zéolites. Yaghi et son équipe, en jouant sur les substitutions de l’hétérocycle et plus particulièrement en introduisant une fonction nitrate sur le carbone situé entre les deux azotes de l’imidazole, ont obtenu des composés organo métalliques du Zinc à structures zéolitiques fortement sélectives au CO2.

                            Ces composés, décrits dans la revue Nature du 15/02/2008, qui peuvent adsorber jusqu’à 80 fois leur volume de CO2 ouvrent une nouvelle voie à la capture sélective industrielle du CO2 à partir de mélanges de gaz contenant du monoxyde de carbone ou de l’hydrogène. C’est le principe des procédés dits de VPSA (Vacuum Pressure Swing Adsorption) utilisés par Praxair ou Air Liquide pour séparer l’oxygène de l’air avec des zéolites. En jouant sur les pressions le CO2 piégé peut être ensuite désorbé sous vide, récupéré et stocké dans des structures géologiques ad’hoc. La validation industrielle d’une telle solution qui consisterait à piéger le CO2 de gaz de combustion ou de réaction catalytique au travers de colonnes chargées en ZIF suppose une longue étude de sélection des composés, de validation de leur stabilité, de leur résistance à l’environnement et de leur vieillissement en cyclages.

                            Un des intérêts majeurs de ce type de procédé réside dans la réduction des consommations d’énergie des procédés de CCS (capture et stockage de CO2). En effet la capture de CO2 dans une centrale à flamme par exemple, nécessitera de consommer une partie de l’énergie produite par la combustion du gaz ou du charbon. Plus faible sera cette part et moins onéreux sera le procédé.

                            Une unité pilote de l’Air Liquide, de type VPSA, est en cours de test, sur le pilote de MEFOS à Lulea en Suède. Le type de zéolite utilisée piégeant le CO2 est un secret de la recette.

                           Liens pour en savoir plus (en anglais): les ZIFs et les ZIFs sélectifs au CO2.

  • Turquie : Konya surexploitée…

    Turquie : Konya surexploitée…

    TurquieLa surexploitation énergétique, le gaspillage est source de bien des maux. La région de Konya, dans le centre de la Turquie est en partie désertique, souvent atteinte par des sécheresses. Grenier à blé de la Turquie, elle est aujourd’hui gravement atteinte, plus d’ailleurs par l’intervention humaine, que par les défauts de précipitations. ceux-ci, sont réccurents, là bas, mais aggravés par une gestion aberrante de la situation.
    Certains lacs ont disparus, les puits doivent être sans cesse creusés plus profond, mais le problème n’est pas là.

    Le constat du directeur général des eaux est sans appel  :
    -"les agriculteurs utilisent l’eau de façon inefficace à cause d’une mauvaise éducation". Sous les fenêtres de son bureau, le gazon et les parterres de fleurs resplendissent, arrosés du matin au soir. "Il faut investir d’urgence dans l’arrosage goutte à goutte"
    -les types de cultures utilisées, sont remises en cause : betterave sucrière et maïs, dont on connait l’appétit en eau.
    Une tentative de "tunnel bleu", par pompage dans la riviére Gokcu, permettra d’irriguer 650 000 hectares. Mais, les effets sur la rivière sont redoutés, en même temps qu’on doute de l’efficacité, en effet, une bonne partie de l’eau devrait s’évaporer, tout simplement.
    Là aussi, une gestion en cause, plus que des conditions climatiques… Apprendre à gérer une énergie finie (l’eau) semble plus efficace que de vouloir sans cesse améliorer la ressource…Leçon aussi valable pour la France. On voit, dans bien des endroits que la destruction des zones humides crée des problèmes en période séche, et on voit, aprés des périodes de drainage, fleurir les réservoirs creusés dans les campagnes, par les mêmes qui les avaient détruits. Aprés tout faire et défaire, c’est toujours travailler…(Mais c’est mieux de travailler utile).