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  • Du couplage quotidien de batteries en tampon avec les énergies renouvelables

    Vous trouverez sur le site du Collège de France un bon exposé de Stéphane Lascaud (du groupe EDF) sur le couplage de batteries (Li-Ion) en tampon avec les énergies renouvelables solaires qui permettent d’assurer le maintien d’une fréquence constante du réseau malgré l’instabilité sur quelques minutes ou dizaines de minutes de ces générations durant la journée.

    Quelques bémols cependant:

    – Les fournisseurs de ces batteries à prix compétitifs sont chinois (BYD) ou coréens (LG) ce qui pose question sur la pérennité des baisses de prix à venir et pronostiquées.

    – Les modules solaires sont quant-à eux chinois et entraînent peu à peu la capitulation de tous les fournisseurs occidentaux, et là aussi la même remarque sur les prix de marché est possible.

    – Bien-sûr ces exemples insulaires ne peuvent pas résoudre le grave problème de la nuit hivernale germanique (par exemple) qui nécessiterait des stockages saisonniers qui ne peuvent pas être assurés par des batteries et  font appel, en secours, à des centrales thermiques disponibles.

    L’avenir du couplage des batteries en tampon et des énergies renouvelables est certainement radieux, mais ces exploits industriels lucratifs ne modifieront qu’à la marge les problèmes énergétiques du monde. En effet le MWh invoqué ici n’est pas la bonne unité d’énergie.

    Le 1er Avril 2017

     

  • Pourquoi le venture capital néglige-t-il les énergies propres? Pas assez rentables dit le WSJ

    Les entreprises qui évoluent dans les énergies propres et qui apportent sur le marché de l’électricité, déjà disponible a des prix abordables, ne peuvent pas faire de miracles en termes de rentabilité dit le Wall Street Journal. Elles sont donc délaissées par certains apporteurs de capitaux qui demandent de copieux dividendes en retour  de leur aide.

    Entre 2006 et 2011 les capitalistes qui ont investi dans ces activités auraient perdu plus de la moitié des 25 milliards de dollars qu’ils ont apporté.

    Alors il faut trouver d’autres types d’investisseurs, qui investissent à plus long terme, pour la bonne cause et si possible avec l’aide de l’argent public.

    Mais bien sûr, le contribuable est là.

    LIRE le papier du WSJ ou passer par Google avec le passe « Why Venture Capitalists Abandoned Clean Energy »

    Le 15 Septembre 2016

  • La facture énergétique de la France poursuit son régime minceur

    La facture énergétique de la France poursuit son régime minceur

    Sous l’impact de la baisse des prix des hydrocarbures, la facture énergétique de la France s’allège mois après mois (FIG.). Elle pesait, selon le panel défini ici (TAB.), autour des 60 milliards d’euros à fin 2014, pour se réduire à moins de 45 milliards d’euros à fin 2015 et à 36 milliards d’euros à la fin du mois de Juillet de cette année. Une extrapolation de cette tendance devrait nous conduire vers une facture autour des 30 milliards d’euros vers la fin 2016, ce qui représenterait une division de la facture par deux en deux ans.

    Malgré des consommations d’hydrocarbures mondiales soutenues, la résorption des surcapacités potentielles actuelles de production de gaz et de pétrole prendra de longues années. Il est probable que ces surcapacités maintiendront encore les prix unitaires du gaz naturel et de pétrole vers les faibles valeurs actuelles durant la décennie à venir (le cycle précédent avait duré 30 ans). Une vraie transition énergétique effective qui n’a rien à voir avec les comptes pour enfants actuels.

    Le 10 Septembre 2016

     

  • Freeman Dyson: un sage hors des sentiers climatiques encombrés qu’il faut attentivement écouter

    Le réchauffement climatique est-il un bien ou un mal?  L’effet bénéfique sur la nature de l’accroissement des teneurs en CO2 dans l’atmosphère est plus sûr et plus évident que ses effets maléfiques sur le climat, prédits et surinterprétés par des modèles mathématiques approximatifs.

    Earth is actually growing greener.

    Il faut avoir l’âge et la sagesse de Freeman Dyson pour avancer avec décontraction de telles suspicions légitimes sur les certitudes climatiques, surtout occidentales, du moment. Nous attendrons la conférence de Paris pour, peut-être, voir enfin pointer le doute.

    A écouter absolument.

    Le 7 Avril 2015

  • Ni5P4: Un phosphure de nickel substitut possible au Platine pour la réduction électrochimique de l’eau

    Ni5P4: Un phosphure de nickel substitut possible au Platine pour la réduction électrochimique de l’eau

    L’électrolyse de l’eau revient à la mode comme procédé de production d’hydrogène à partir de puissance électrique fatale issue d’éoliennes et cellules photovoltaïques installées en surnombre et à grands frais dans le Nord de l’Europe. Partir de la molécule d’eau, exemplaire pour sa stabilité thermodynamique, pour en extraire l’hydrogène n’est pas forcément un optimum énergétique. Mais l’abondance de la ressource, son faible coût, la disponibilité de puissance électrique excédentaire peuvent justifier la mise en œuvre de ce procédé pour produire de l’hydrogène qui sera injecté dans les réseaux de gaz naturel ou mis en bouteille, en concurrence avec l’hydrogène issu du reformage du gaz naturel,  pour alimenter les nouvelles piles à combustible embarquées sur de luxueux et onéreux véhicules de transport terrestre nippons ou coréens (en attendant les copies européennes toujours en retard) . Cette électrolyse de rattrapage n’est pas la révolution énergétique claironnée par certains baratineurs qui vous titillent l’émotion, c’est tout au plus un procédé marginal de récupération partielle d’énergie renouvelable disponible en excès.

    Une des clés de la maîtrise de la réaction d’électrolyse de l’eau  repose sur celle de la réaction d’évolution d’hydrogène (HER pour les américains). En effet sur bien des électrodes de diverses natures la réaction de réduction de l’eau donne lieu à des phénomènes de surtensions importantes, et donc à des pertes d’énergie sous forme de chaleur  qui dégradent le bilan énergétique de l’opération. Le métal idéal pour réaliser la réduction de la molécule d’eau est le platine dont le défaut essentiel est constitué dans ce cas par son prix.

    Toute avancée dans la recherche de substituts au platine, que ce soit dans l’électrolyse de l’eau ou dans les piles à combustible, on parle alors dans ce cas d’oxydation d’hydrogène, présente un intérêt majeur dans le mouvement de démocratisation de ces technologies complexes et onéreuses.

    A ce titre les courbes intensité-potentiel de réduction de l’eau,  présentées récemment  par Brian Scheid sur une électrode de phosphure de nickel Ni5P4, comparées à celles obtenues sur électrode de platine sont particulièrement impressionnantes (FIG.).

    ACCEDER au papier concernant cette nouvelle.

     

    Le 24 Mars 2015

     

  • Accélération de la baisse du solde exportateur de la facture énergétique de la France

    Accélération de la baisse du solde exportateur de la facture énergétique de la France

    Comme prévu, en raison de la baisse des prix des ressources énergétiques tirée par celle des cours du pétrole et de la baisse en volume des consommations des produits pétroliers sur le territoire français, les douanes nous informent que la facture énergétique de notre pays s’est réduite de 3 milliards d’euros au mois de Janvier 2015 (TAB.). Le solde exportateur  négatif d’un montant de 57 milliards d’euros sur les douze derniers mois est à comparer au solde négatif de 60 milliards d’euros de l’année 2014 qui était lui même en contraction de 11 milliards d’euros par rapport à celui de 2013. Cette valeur du mois de Janvier correspond à une accélération du phénomène qui pourrait conduire le solde sur 12 mois de la facture énergétique au dessous des 50 milliards d’euros durant le premier semestre 2015.

    C’est une bonne nouvelle pour la santé de l’économie de notre pays qui consomme toujours plus de biens qu’il n’en produit.

    Le 6 Mars 2015

     

     

  • Premiers résultats expérimentaux aux Sandia Labs sur la fusion nucléaire

    Premiers résultats expérimentaux aux Sandia Labs sur la fusion nucléaire

    Les Sandia Labs reportent certains résultats encourageants pour des tests de fusion nucléaire à l’aide de la technique MagLIF (Magnetized Liner Inertial Fusion).

    Un nouvel acronyme qu’il va falloir retenir? Allez-savoir?

    LIRE sur les Sandia Labs News Releases

  • Un intéressant modèle de laboratoire d’accumulateur à l’état solide

    Un intéressant modèle de laboratoire d’accumulateur à l’état solide

    Utilisant un mélange de Soufre et de carbone comme électrode positive, du Lithium métallique comme électrode négative et de la poudre comprimée de borohydrure de lithium (réducteur bien connu des chimistes organiciens) comme séparateur, capable à 120°C de transporter des cations Li+ en son sein , voici un prototype japonais de laboratoire d’accumulateur au format « bouton » réellement intéressant présenté par le Nikkei.

    Son énergie massique annoncée (1400 Wh/kg) devrait pousser les développeurs à longuement peaufiner  ce genre d’accumulateur pour lui faire largement dépasser, au stade industriel,  les misérables 45 cycles de charge-décharge annoncés à ce jour.

    Rappelons que l’accumulateur Sodium-Soufre qui utilise de l’alumine béta comme séparateur, présente le désagrément d’utiliser à chaud du sodium et du soufre fondus ce qui rend, en raison de la violence thermique du contact accidentel des deux électrodes, ce type d’accumulateur inapte aux applications embarquées.

    LIRE le papier concernant cette annonce.

    Le 1er Septembre 2014

  • Par manque de vent, l’Allemagne a été importatrice nette d’électricité au mois de Juillet 2014

    Par manque de vent, l’Allemagne a été importatrice nette d’électricité au mois de Juillet 2014

    Le réseau électrique ouest-européen interconnecté permet  à l’Allemagne d’exporter massivement ses productions intermittentes et renouvelables d’électricité vers ses voisins européens. C’est la raison pour laquelle elle peut, avec l’assentiment des populations locales qui financent, investir sans limite dans les énergies renouvelables subventionnées et prioritaires. Il  résulte de ces investissements massifs que le solde de ses échanges d’énergie électrique lui est généralement favorable. C’est ainsi qu’en 2013 le solde exportateur d’électricité allemand s’est élevé à 33,8 TWh affirme Bruno Burger du Fraunhofer.

    Il existe cependant, une exception à la règle qui est observée en l’absence de vent, moment où l’Allemagne de l’énergie patine et allume ses bouilloires infernales, alimentées au charbon importé ou au lignite local. Elle est alors appelée à importer de la puissance électrique en secours en provenance de ses voisins, ne serait-ce que le temps de montée en pression de ses chaudières.

    C’est ce qui est arrivé par exemple durant le mois de Juillet dernier (FIG.) durant lequel seules les bouffées de générations photovoltaïques ont fait l’objet, entre midi et deux, de quelques exportations (en rose sur le graphique), précédées et suivies d’importations (en violet) destinées à pallier le manque de générations éoliennes. Les premières estimations de l’Entso-e  portent sur un solde négatif des échanges allemands de près de 2 TWh pour le mois.

    Cette anecdote illustre la fragilité du très onéreux et très variable  système de génération électrique allemand bien qu’il bénéficie, encore, d’apport d’énergie de base de générateurs électronucléaires toujours opérationnels. C’est la fin du virage qui va être la plus périlleuse à négocier.

    Consulter la publication du Docteur Bruno Burger du Fraunhofer.

    Le 14 Août 2014

     

  • « Les Americains reviennent des gaz de schistes » et en extraient toujours plus

    « Les Americains reviennent des gaz de schistes » et en extraient toujours plus

    Notre Ministre de l’écologie, visionnaire aux formules percutantes à l’emporte-pièce,  doit savoir de l’immense gisement de gaz d’UTICA situé dans l’est de l’Ohio et dont une portion se situe au-dessous du prolifique gisement de MARCELLUS, que l’EIA dans ses statistiques mensuelles vient d’intégrer ses nouvelles productions. Je prends, ici, un grand plaisir  à illustrer ces données d’extractions qui montrent que certains américains tirent profit de cette manne.  Il est même possible que les exportations vers l’Europe de ces gaz, sous forme liquéfiée, participent de plus en plus à l’approvisionnement énergétique de l’Europe de l’Ouest, source alternative au gaz russe.

    Le 12 Août 2014