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  • Certains chinois proposent un transport maritime propulsé par des réacteurs nucléaires!

    Certains chinois proposent un transport maritime propulsé par des réacteurs nucléaires!

    Cosco-wei jiafu Le transport maritime mondial doit représenter une part non négligeable du milliard de tonnes de CO2 émis en 2008 par le transport international. Cette activité devra impérativement réduire ses émissions de CO2 dans les décennies à venir. Cela reposera sur de nombreuses améliorations techniques portant sur le rendement des moteurs, l’optimisation des vitesses (« super slow steaming ») qui impliquera des trajets plus longs et donc des flottes plus importantes, la réduction de la traînée des navires, l’optimisation des consommations d’énergie annexes et l’adoption de modules solaires à bord, participant à la fourniture d’énergie au navire. Mais il est une solution plus radicale qui vient d’être préconisées par le Président du premier affrèteur maritime chinois et donc mondial, Cosco: c’est, comme on le fait pour les sous-marins, d’utiliser des réacteurs nucléaires pour alimenter en énergie de gros navires de transport. Le président de cette Société (FIG.) a affirmé, lors d’une conférence à Shanghai, avoir pris contact avec les autorités nucléaires chinoises pour aborder cette éventualité.

     Ces propos reposent le débat de la miniaturisation des sources d’énergie nucléaire pour des usages civils, option qui pour ma part me semble complètement utopique, dans un monde menacé par les idéologues de tous poils.

    LIRE le papier de Seatrade Asia Online sur le sujet.

    Le 7 Décembre 2009

  • La dégradation du solde des échanges d’électricité avec nos voisins ne date pas d’hier

    La dégradation du solde des échanges d’électricité avec nos voisins ne date pas d’hier

    RTE vient d'annoncer que le solde des échanges d'énergie électrique avec nos voisins était négatif au mois d'Octobre. Ce qui est surprenant c'est que certains commentateurs semblent surpris par cette nouvelle, alors que nous avons assisté ces dernières années à une dégradation lente et semble-t-il inexorable de cette performance. Ce qui est surprenant c'est que ce passage en négatif soit situé si tôt dans l'année et dans un climat de faible demande (FIG.)

    RTE-solde-échanges-2007-2009

    Cette situation, attribuable à des performances opérationnelles de l'outil de production d'EDF des plus médiocres, montre le dur vieillissement du parc nucléaire français maintenu par des équipes parfois indisponibles.

    Cet état de fait illustre combien dans certaines grandes entreprises, les dirigeants font passer leur passion stratégique avant d'avoir assuré l'excellence opérationnelle de leur boutique. Bien sûr l'Italie, la Grande -Bretagne, les Etats-Unis sont des pays dans lesquels EDF peut faire de grandes choses, mais encore faudrait-il qu'elle sache approvisionner en qualité et en quantité ses clients français et participer un tant soit peu à l'équilibre de la balance commerciale de notre pays.

    Les rodomontades du futur patron de ce Groupe, qui, dans Les Echos, porte jugement sur la médiocrité des performances d'AREVA et lui prescrit une organisation plus morcelée, tombent vraiment mal. Mais il n'est pas sûr qu'EDF ait les moyens des ambitions de son futur patron.

     Le grand risque qui menace toute cette industrie plus ou moins bancale de l'énergie électrique française est le repli  intérieur, au nom du concept totalement ringard de "filière française" (Ouvrez-le ban!). Nos entreprises (AREVA T&D) dans les équipements et les infrastructures d'acheminement et de distribution de l'énergie électrique doivent lutter contre Siemens ou ABB très agressifs et qui sont deux fois plus gros. Une alliance équilibrée avec la partie équivalente de General Electric serait un formidable pas pour faire acquérir la taille mondiale nécessaire à ces activités.

     De même dans l'électronucléaire, les alliances doivent être mondiales pour s'adresser à un marché qui sera majoritairement asiatique et dans lequel les choix sont politiques. Les axes Nippo-américains (GE-Hitachi ou Toshiba-Westinghouse) ou Germano-russe en sont la preuve. AREVA doit s'allier, c'est évident…mais surtout pas avec un Groupe français. Or c'est bien cela qui la menace. Le partenaire tout désigné d'AREVA, le japonais Mitsubishi Heavy Industries, n'attendra pas une ou deux décennies de plus, il trouvera bien plus tôt, grâce à son immense compétence technologique, un autre allié plus disponible et plus perspicace.

    LIRE le papier mensuel de RTE

    LIRE l'article des Echos.

    Le 18 Novembre 2009

  • Etats-Unis : les ventes de voitures de Chrysler poursuivent leur plongeon

    Etats-Unis : les ventes de voitures de Chrysler poursuivent leur plongeon

     Seuls les plus malins survivront à cette formidable crise de l'industrie automobile américaine puis mondiale, provoquée par un double séisme, celui des prix des carburants tout d'abord suivi de la déferlante bancaire. Certains trop en retard, ne disposant pas de modèles économes et attractifs, en subissent encore les contrecoups. C'est le cas, aux Etats-Unis, de Chrysler dont les ventes cumulées sur 12 mois glissants poursuivent, au mois d'Octobre, leur décroissance (FIG., courbe rouge). Elles sont passées depuis belle lurette en dessous des ventes de Honda. L'autre grand malade, General Motors, voit ses ventes cumulées amorcer une stabilisation précaire vers les deux millions d'exemplaires annuels. Mais ce palier sera-t-il conservé?

    Ventes-vehicules-cumul-2009-10

    En comparaison il est possible de noter la stabilisation des ventes de Toyota, de Honda et celle des Groupes Allemands. Soulignons à ce sujet, le succès de VW qui a réussi au mois d'Octobre, à vendre 4000 voitures diesel à moteur TDI aux Etats-Unis, une vraie révolution. Enfin il est possible de noter une lente reprise des ventes de Ford qui annonce des résultats positifs sur le troisième trimestre.

    Le 4 Novembre 2009
     

  • Et si la spéculation sur le pétrole était en train de rejouer la campagne 2007-2008?

    Et si la spéculation sur le pétrole était en train de rejouer la campagne 2007-2008?

    WTI-2007-2008 et 2009-2010

     Le moteur admis de tous, nécessaire et évidente base de toute spéculation, n'est plus le peak-oil, mais la défiance vis-à-vis du dollar. Tim Geithner ne vient-il pas d'annoncer un déficit budgétaire américain de 1420 milliards de dollars! Un trou plus de 3 fois supérieur au précédent. De quoi vous faire bondir les cours du brut. A Londres, le Brent a repris 3 dollars sur la nouvelle.

    Le 17 Octobre 2009
     

  • Un cas d’école: le champ pétrolier californien de la Kern River

    Un cas d’école: le champ pétrolier californien de la Kern River

    L'étude des productions de pétrole du champ pétrolier californien de la Kern River découvert il ya maintenant 110 ans est un cas d'école qui permet aux aficionados du peak oil de démontrer la validité de leurs prédictions mais qui permet aussi à des opinions plus progressistes de démonter la fragilité de ces démarches théoriques, dans un monde aux technologies et aux conditions économiques en perpétuelle évolution. Le cas du gisement de la Kern River est pris en exemple par Maugeri (LIRE) pour illustrer l'évolution des technologies d'exploitation pétrolières depuis 50 ans. En 1942 on estimait alors les ressources ultimes de ce pétrole à très forte viscosité aux environs de 350 millions de barils. Mais à partir de 1960 la mise en route progressive des techniques de récupérations des huiles visqueuses par des injections de vapeur d'eau a fait bondir les productions de quelques millions de barils par an à plus de 45 millions de barils par an entre 1980 et 2000. En 1986 un milliard de barils avait été extrait du sol depuis le tout début de l'exploitation et l'on estimait les réserves 2P (prouvées et probables) à un milliard de barils supplémentaires. En 2007 Chevron a annoncé que 2 milliards de barils avaient été extraits du sol, avec des réserves estimées à 600 millions de barils (FIG.I).

    Kern-River-reserves 

    Ce formidable résultat montre comment durant les 50 dernières années les prévisions ont pu être fragiles et rapidement démenties par l'ingéniosité des hommes de terrain. Aujourd'hui tout le monde est d'accord sur un point: on retirera de la Kern River AU MOINS 2,5 milliards de barils. Jean Laherrère montre avec ses courbes de productions annuelles en fonction des production cumulées, que la droite tracée entre 1999 et 2007 plonge vers 2,5 milliards de barils. Voila pour la photographie instantanée prise en 2008, avec une déplétion estimée par Laherrère à 6% par an.

     Mais, au delà de ces approches théoriques, il est des remarques importantes à énoncer: depuis 2007 les cours du pétrole ont été complètement chamboulés, les technologies de forages horizontaux et de fracturation ont démontré leur efficacité dans des schistes bitumineux, l'injection de CO2 va être financièrement encouragée par les autorités de l'Etat de Californie et le Gouvernement Fédéral, l'utilisation de surfactants ou de micro-organismes avec un pétrole cher sera peut-être un jour payante. En bref les technologies ne sont pas figées, Dieu soit loué, une bonne fois pour toutes et les conditions économiques doivent encourager à aller vers plus de sophistication technologique. Il est donc probable que les hommes de terrain, dans les années à venir, vont tout faire pour extraire de cette éponge le maximum de produit. Alors au lieu de regarder les productions à la louche (-6% par an!) il est intéressant de déceler les éventuels progrès observables. Sur le dernier point des productions 2008 de ce champ, publié par le Department of Conservation de Californie. Il est possible de déceler entre 2002 et 2006 une déplétion de 5,3% par an mais aussi l'amorce à partir de 2007 d'un changement de pente (FIG.II). Tiens, ne serait-ce pas l'effet de la mise en route de forages horizontaux qui permettent de mettre au plus près injection de vapeur et récupération et de mieux traverser les nappes pétrolifères. Allez donc savoir?  Quoiqu'il en soit quelque chose a été modifié dans l'énoncé du problème. Zut alors! 

    Kern-River-rprod-2002-2008

     Rejoignant la démarche intellectuelle de Maugeri, on peut estimer qu'il reste encore enfouis dans les 4 à 5 milliards de barils de pétroles de ce gisement qui devait en contenir initialement 6 à 7 milliards. En supposant que la technologie permette de retirer 50% du pétrole enfoui, ce sont donc des ressources ultimes d'au moins 3 milliards de barils qui seront envisageables à l'horizon 2030.

    VOIR les courbes de Jean Laherrère sur le sujet.

    Le 27 Septembre 2009

  • Le Segway de Dean Kamen fait des petits qui vont dans toutes les directions

    Le Segway de Dean Kamen fait des petits qui vont dans toutes les directions

    Voir les animations du produit Honda et de la roue qui peut aller dans toutes les directions.

    Honda-mobility Honda-roue

    Le 24 Septembre 2009

     

  • Concentration dans l’éolien offshore mondial: GE avale le norvégien ScanWind

    Concentration dans l’éolien offshore mondial: GE avale le norvégien ScanWind

    ScanWind   Le monde de l'éolien offshore est un milieu très restreint où seule l'élite technologique possède un droit d'entrée. C'est une activité pour l'instant essentiellement européenne, mais un certain nombres de projets pourraient également émerger aux Etats-Unis, bien que dans ce vaste pays, de larges surfaces au sol restent encore disponibles pour l'éolien terrestre. En Europe par contre la raréfaction des sites terrestres de bonne qualité pour implanter les éoliennes, a rapidement incité certains opérateurs à se lancer dans la complexe aventure offshore. L'offshore présente deux intérêts majeurs: il résout radicalement le problème du foncier et dans les bonnes zones du Nord de l'Europe par exemple, il profite d'un vent qui souffle l'équivalent de 3500 heures par an à pleine charge, soit un taux de charge de 40%. Mais cet offshore présente également pas mal d'inconvénients, dont la complexité des installations. Cette complexité réside dans trois paragraphes essentiels: 1) fiabilité des équipements et maintenance réduite, 2) équipements de forte puissance pour amortir au maximum les coûts importants d'installation sur site, 3) nécessité de ramener à terre, parfois sur de longues distances, le courant produit en pleine mer.

     Ce sont ces trois contraintes qui font de ce métier une activité hautement technologique et qui obligent à définir un système global complexe, de l'éolienne au réseau à terre. Elle est dominée par un leader incontesté: Siemens (LIRE) qui dispose d'une éolienne de 3,6 MW et propose également ses technologies pour acheminer en technologie courant continu haute tension (HVDC) le courant de la haute mer vers les terres, où il est ensuite converti en courant alternatif en phase avec celui du réseau. Vient loin derrière MULTIBRID qui appartient à AREVA et qui propose une éolienne de 5MW en cours de lancement industriel. Il faut également citer Repower qui propose une turbine de 5MW dont quelques exemplaires ont été implantés à grands frais sur le champ C-Power en Belgique. Le danois Vestas était également sur le coup avec sa turbine V90 de 3MW qui avait rencontré quelques problèmes de fiabilité en 2007. Vestas vient juste d'annoncer à l'European Offshore Wind Conference la sortie d'un nouveau modèle de turbine optimisé pour l'offshore, la V112-3MW (LIRE). Enfin en Norvège un petit dernier, ScanWind, développe une nouvelle gamme d'éoliennes dont le rotor est directement couplé au générateur, ce qui dispense le système de la très grosse boîte à vitesses intermédiaire qui équipe les éoliennes concurrentes. Cette technologie a dû plaire au sixième opérateur qu'est l'américain GE, puisqu'il vient d'acheter ScanWind. La partie de carte va donc se jouer à cinq, avec un leader qui empoche pour l'instant une large partie des commandes en Allemagne et en Grande-Bretagne.

    LIRE le communiqué de GE

    Le 15 Septembre 2009.

  • Les Etats-Unis voudraient voir disparaître les subventions aux énergies fossiles dans le monde

    Les Etats-Unis voudraient voir disparaître les subventions aux énergies fossiles dans le monde

    Breaking-news   Lors de la prochaine réunion du G20 à Pittsburgh les 24 et 25 Septembre, l'Agence Reuters affirme que l'Administration Obama va probablement désirer poser la question des subventions à l'utilisation des énergies fossiles dans les pays membres du Groupe, en visant ainsi plus particulièrement la Russie, la Chine, l'Inde et l'Arabie Saoudite. Obama demanderait que ces subventions disparaissent sous un délai de 5 ans. L'autre sujet qui sera également abordé concernera la régulation des conditions de marché des utilities et plus particulièrement de celles du pétrole. Les américains vont sûrement arriver avec les propositions de la CFTC (Commodity Future Trading Commission) et de la SEC pour une meilleure gouvernance des Marchés comme le NYMEX ou le CBOT, en particulier sur les échanges qui ont lieu "over-the-counter" et qui pour l'instant se réalisent en dehors de tout contrôle. Ces gendarmes américains échangent leurs idées avec la Financial Service Authority, en charge du contrôle des marchés londoniens. Mais l'ICE, là où le Brent est coté, et le LME pour les métaux non ferreux déclarent n'avoir pour l'instant aucun projet de réforme en cours.

       Il est évident que les sujets sur les conditions de régulation des marchés et sur la suppression des distorsions de concurrence, vont primer par rapport aux conditions d'attribution des bonus aux traders. Les cours du pétrole dans les mois à venir vont fortement dépendre de ces discussions et des conclusions du G20. Un projet de régulation musclée des marchés, imposé par Obama, pourrait fortement faire baisser les prix des commodities dans le monde, une des clés des conditions de la reprise économique dans les années à venir. Certains membres du G20, producteurs de pétrole ou de charbon et autres commodities, comme la Russie, le Brésil, l'Arabie Saoudite, l'Afrique du Sud, l'Indonésie et l'Australie, vont à coup sûr renâcler devant les propositions américaines.

    Le 6 Septembre 2009

  • La Conférence sur le Climat Arctique prévoit une rapide élévation du niveau moyen des mers

    La Conférence sur le Climat Arctique prévoit une rapide élévation du niveau moyen des mers

       Le pessimisme est de rigueur sur l'évolution du climat dans le Grand Nord. La Conférence sur le Climat Arctique a estimé que le Groenland a perdu durant les 5 dernières années 240 km3 de glace par an. Les scientifiques présents ont estimé que dans l'hypothèse d'une extrapolation des tendances actuelles, le niveau moyen des mers pourrait s'élever de près d'un mètre d'ici à un siècle.

       Le niveau moyen des mers est une grandeur intensive mesurable soit par des capteurs locaux en de multiples points autour du globe, soit par des mesures par satellite. Les deux méthodes ne donnent pas des valeurs tout à fait identiques mais les mesures vont toutes dans la même direction: l'élévation du niveau estimée autour de 3,2 mm par an. Les scientifiques spécialistes de ces mesures cherchent à déterminer la part relative de la dilatation thermique des océans en raison de l'augmentation de température des eaux de surface et de la contribution des fontes de glaces terrestres qui sont les deux gros contributeurs, à parts sensiblements égales, à ces phénomènes. Des erreurs de mesures de températures des océans qui ont pu faire croire à un refroidissement, ont longtemps alimenté les débats entre spécialistes. Mais il semblerait que les choses soient maintenant maîtrisées et qu'il y ait une bonne coïncidence entre la théorie et les mesures expérimentales (FIG. recouvrement des courbes bleues et roses ces dernières années).

    Sea-level-comparé-1960-2007

      Si les prévisions alarmistes des spécialistes du Grand Nord s'avèrent exactes, les courbes de mesure des niveaux moyens des mers devraient présenter un changement de pente important dans les années à venir. Ces mesures sont à mon avis le meilleur indicateur intensif du changement climatique observé. La fonte des glaces et le réchauffement des océans représentant plus des 4 cinquièmes des phénomènes d'accumulation d'énergie par notre planète.

    LIRE les conclusions de la Conférence.

    Comprendre les difficultés rencontrées par l'interprétation de données de températures erronées

    Le 2 Septembre 2009

  • Canadian  Solar un Groupe qui illustre l’évolution du business photovoltaïque à base de silicium

    Canadian Solar un Groupe qui illustre l’évolution du business photovoltaïque à base de silicium

                      Canadian Solar comme son nom l'indique est une Société de droit canadien. Elle a été créée en 2001 par le Dr Shawn Qu, un ancien de chez ATS Automation, la maison mère de Photowatt International, plus connu en France. Canadian présente la particularité d'avoir localisé toutes ses productions en Chine (lingots de Silicium, wafers, cellules et modules) ainsi que son Centre de Recherches. Canadian Solar est cotée sur le Nasdaq. C'est une entreprise de taille moyenne du business du photovoltaïque qui faisait plus de 92% de son chiffre d'affaire en Europe au premier semestre 2008, mais qui depuis la catastrophe de l'embargo espagnol, essaie de se diversifier aux Etats-Unis et en Asie. Le volume de production est passé par un maximum au troisième trimestre 2008 à 60MW, pour s'effondrer ensuite à moins de 20 MW durant deux trimestres successifs et revenir à 48 MW au cours du deuxième trimestre 2009.

    Canadian-Solar-dollar-par-watt 

                 La comparaison des chiffres de ce dernier trimestre connu avec ceux du T2 2008 est instructive sur l'évolution du business: pour des volumes commercialisés sensiblement identiques (47 et 48 MW) le chiffre d'affaire trimestriel est passé de 213 M$ au T2 2008 à 114 M$ aux deuxième trimestre 2009. Illustration d'une radicale baisse des prix (FIG.), phénomène bien connu des industries des composants électriques et électroniques durant les périodes de surproduction.

                 Mais ce qui impressionne le Marché dans cette aventure, c'est le retour rapide à la rentabilité de l'entreprise par cette remontée des volumes dans un marché globalement déprimé. Le Dr Qu explique que cet exploit est dû à une très grande flexibilité de ses opérations chinoises et à un très faible coût de la transformation du wafer au module, le coeur du métier. Ce coût était de 0,71 $/Watt au premier trimestre, il est passé à 0,60 $/Watt au deuxième trimestre de cette année.

                Avec une estimation du prix de revient du wafer à moins d'un dollar par Watt (LIRE LDK), Canadian est profitable avec un prix de vente de 2,4 $/Watt soit sensiblement à 1,5 fois le coût du produit, à condition de "faire du volume" pour couvrir ses frais fixes.

                C'est la raison pour laquelle les cours des Sociétés chinoises du photovoltaïques profitent d'un regain d'intérêt en Bourse, Canadian Solar illustrant le dynamisme de cette reprise, avec un quasi doublement de son cours en un mois (FIG.II)

    Cours-PV-asie-2009-08 

    Le 10 Août 2009