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  • Après le « péril jaune », voici la « croissance verte » ou une loi de propagande

    Faire d’un projet de loi un document de propagande idéologique, l’occasion était trop belle pour s’en priver.

    Dès le titre du projet , on assène « de la croissance verte » concept abscons qui va nous priver de la croissance tout-court, ordinaire, presque méprisable,  celle qu’on ne subventionne pas et qui crée de la richesse.  Alors que la « verte », elle,  créerait des emplois…aidés, subventionnés, tarifés…allez-savoir?

    La France qui émet 1% du CO2 mondial (0.37/34,5 milliards de tonnes de CO2) va subitement « lutter contre l’aggravation de l’effet de serre » (sic). Que de prétentions politiques obséquieuses défiant le bon-sens. Nous allons tous ensemble, les petits franchouillards, sauver la planète. Montrer au monde médusé ce que nous savons faire. Non, Lafayette n’est pas mort car il chante encore…dans nos textes de lois, décrets « royaux » modernes. Alors que dans les faits, tout ceci ne fera pas baisser d’un centième de degrés Celsius la température de l’eau de la Vienne.

    Enfin une révolution annoncée, les ouvriers qui près de leurs fours infernaux recyclent depuis des décennies les batteries au plomb vont enfin pouvoir conceptualiser leurs gestes: ils participent à l’économie circulaire moderne, tout comme ceux qui dans les gravas de démolition ou les décharges publique récupèrent les morceaux d’Aluminium. Phraséologie faussement moderne de vieux concepts remis à la mode de chez nous… Du vent!

    ACCEDER au projet de loi absolument illisible. Un grand pas vers la simplification administrative de notre pays.

     

  • Transition, transition: piège à fonds! (2)

    Je voudrais-ici présenter un bref extrait du papier « Quelle France dans dix ans? » de Jean Pisani Ferry et sa remarquable équipe de France Stratégie au sujet de la soi-disant « Transition Énergétique ».  Cet extrait,  tout en mesures, devrait vous changer des discours de propagande institutionnelle qui encombrent les rédactions.

    (rem. : Les caractères gras sont de mon fait)

    « La réduction des coûts des entreprises soumises à la concurrence internationale et la participation accrue de la France à l’internationalisation des services devront être entreprises sous la contrainte de la transition énergétique.

    Dans le cadre de la transition énergétique, la France cherche à baisser ses émissions de gaz à effet de serre, à limiter sa consommation de combustibles fossiles ainsi qu’à réduire sa dépendance à l’énergie nucléaire. Les hausses du coût de l’énergie anticipées pour les années à venir font peser une menace sur la compétitivité et sur la croissance de l’économie.

    Dans un contexte de marges dégradées et de vive concurrence avec les industriels américains bénéficiant d’une énergie moins chère, le prix modéré de l’énergie électrique constitue un atout qu’il est important de préserver. Une note du Conseil d’analyse économique  montre qu’une hausse de 10 % des prix de l’électricité en France pourrait réduire jusqu’à 1,9 % la valeur des exportations. Cet effet élevé est cependant obtenu en faisant les hypothèses que, face à la hausse des prix de l’électricité, les entreprises ne modifient pas immédiatement leurs technologies et que toutes leurs consommations intermédiaires sont produites en France et donc concernées par la hausse du prix de l’énergie. D’après la même étude une augmentation comparable du prix du gaz réduirait les exportations de 1,1 %.

    Le premier effort doit porter sur la réduction des consommations d’énergie, que ce soit dans l’industrie, l’habitat avec le déploiement des actions (rentables) de rénovation thermique ou le transport, avec l’intensification de la R & D (notamment dans l’efficacité des moteurs). Trois conditions supplémentaires sont nécessaires pour limiter les conséquences d’une augmentation des prix de l’électricité sur la compétitivité des entreprises:

    (i) veiller à ce que cette hausse soit aussi faible que possible;

    (ii) la rendre progressive et prévisible, ce qui permet aux acteurs économiques qui le peuvent, d’adapter leurs choix d’investissement et de consommation, à condition de disposer de visibilité et de temps;

    (iii) exonérer de ces hausses, dans toute la mesure du possible et dans le respect des règles européennes, les entreprises électro-intensives (notamment la sidérurgie, la chimie et l’agro-alimentaire) exposées à la concurrence étrangère.

    Il faut également favoriser l’innovation et miser sur les technologies d’avenir sobres en carbone. Dans le domaine de la production d’électricité, ceci conduit à encourager le déploiement des énergies renouvelables compétitives (sur le territoire français ou à l’étranger) et à privilégier, pour celles dont le coût de revient serait trop éloigné des prix de marché, des opérations de démonstration et de recherche.

    Ces changements technologiques concernent l’Europe dans son ensemble et vont nécessiter des ressources financières à l’échelle du continent. L’Europe va avoir besoin de  financements longs pour accompagner la transition énergétique. L’arbitrage difficile consiste à déterminer le bon rythme de la transition énergétique : les dépenses à effectuer vont conduire à court terme à dégrader la compétitivité mais, à moyen et long terme, favoriseront une moindre consommation énergétique et le développement de nouveaux produits dans les filières vertes ainsi que dans les technologies transversales. » (fin de l’extrait)

    Rappelons que la France est d’ores et déjà un pays exemplaire dans ses émissions de CO2 et qu’elles sont imputables aux transports et à certains modes de chauffage des locaux (fuel, gaz naturel). Une action à marche forcée dans ce domaine ferait à coup sûr plus de mal que de bien.

    Allez, fixons nous un premier objectif concret et mesurable: faire disparaitre la combustion du fuel comme mode de chauffage. Ce serait déjà bien.

    ACCEDER à ce papier.

  • Le British Geological Survey poursuit ses publications sur les réserves estimées de gaz de schistes

           Formidable travail que réalise le British Geological Survey au sein du Department of Energy & Climate Change britannique, par son inventaire détaillé et renseigné des diverses régions britanniques riches en gaz de schistes. Après avoir publié le résultat de ses recherches sur le bassin de Bowland-Hodder en 2013, il publie cette année son travail concernant le bassin de Weald, au sud de l’Angleterre et prépare une prochaine étude concernant le bassin de la Midland Valley en Ecosse (Carte).

    Il est des nations qui font l’inventaire détaillé de leurs ressources énergétiques pour favoriser leur mise en exploitation et essayer de dynamiser leur économie.

    Il en est d’autres, comme la France, qui font tout pour entraver ou interdire ce type de projet.  Alors, hommes politiques franchouillards, c’est pour quand l’inventaire détaillé du sous-sol français? Dans un siècle ou deux?

    Le 24 Mai 2014

  • La baisse des importations du panier énergétique de la France améliore le bilan du premier trimestre 2014

    La baisse des importations du panier énergétique de la France améliore le bilan du premier trimestre 2014

    Au cours du premier trimestre 2014,  pour près de 21 milliards d’euros, la France a globalement moins importé d’énergie qu’il y a un an (TAB.I) nous disent les Douanes. Phénomène lié à un hiver doux pour le gaz et l’électricité, à une conjoncture économique maussade, au mauvais état économique de notre outil de raffinage pour le pétrole brut,  à un comportement plus responsable et plus économe en énergie des citoyens de ce pays, sûrement à un ensemble de ces paramètres.

    TAB.I: importations de la France en produits énergétiques à fin Mars 2014 (Douanes)

    Ce panier énergétique que j’ai agrémenté de quelques produits comme l’Aluminium ou les engrais azotés aux fortes teneurs énergétiques avait pesé dans les 96 milliards d’importations en 2012, il est revenu à 87 milliards sur les douze derniers mois à fin mars 2014, mais son poids est encore considérablement trop lourd pour l’économie de notre pays qui ne sait pas faire revenir, par ses ventes à l’export, les milliards dépensés.

    Après correction des exportations sur ces produits le solde net exportateur (TAB.II) affiche un déficit de 68 milliards d’euros sur les douze derniers mois.

    TAB.II Solde exportateur en produits énergétiques à fin Mars 2014 (Douanes)

    Sur le premier trimestre 2014 ce solde net est en réduction de 14% ou 2,7 milliards d’euros.

    Ces données simples et accessibles montrent que notre pays doit porter tout son effort sur la réduction de sa dépendance aux importations de pétrole, de produits pétroliers et de gaz. Ceci implique des actions sérieuses et constantes dans le domaine des transports et de l’habitat.

    Les onéreuses  fariboles en préparation dans l’éolien offshore, destinées à amuser le public, ne résoudront pas le vrai problème énergétique et économique de la France, posé très simplement ici.

    Le 7 Mai 2014

     

     

     

  • Allemagne: génération de puissance électrique éolienne et solaire au mois de Mars 2014

    Allemagne: génération de puissance électrique éolienne et solaire au mois de Mars 2014

    Cliquez sur l’image pour en avoir une vision claire.

     Durant les quatre premières semaines du mois de Mars 2014, selon EEX, la génération éolienne d’électricité allemande  (en bleu sur le graphique) s’est illustrée par une très grande variabilité( écart type/ moyenne = 93%), avec une troisième semaine du mois venteuse mais encadrée par des jours très calmes. Couplée aux générations d’électricité photovoltaïque (en jaune sur le graphique) le premier quartile, équivalent à une semaine de génération, ressort à 4,2 GW pour une puissance théorique installée de 69 GW. La médiane s’affiche à 8,9 GW.

    De par sa situation géographique,  le réseau électrique allemand est interconnecté avec ceux de la France, du Benelux, de l’Autriche, de la Suisse, de la Tchéquie, du Danemark, de la Pologne et de la Suède. Les bouffées occasionnelles de ces générations électriques, prioritaires sur le réseau ouest-européen, sont aisément exportées vers les pays voisins qui doivent s’adapter.

    Formidable Allemagne, qui fait ce qu’elle veut et exige des autres nations européennes de s’adapter à ses fantaisies. Ceci est particulièrement vrai, entre autres, dans la génération d’électricité dont elle exporte gaillardement les surproductions occasionnelles. C’est peut-être la raison pour laquelle Siemens, avec E-On, proposent de mettre en tampon de larges unités d’électrolyse de l’eau, alimentées par les unités de génération d’électricité intermittentes qui sont déjà largement payées par les petits consommateurs allemands. Peut-être faudra-t-il alors majorer les prix du gaz distribué pour amortir les unités de production d’hydrogène « vert ».  Bien-sûr toutes ces âneries séduisent nos parlementaires médusés par tant d’ingéniosité germanique alors que tout repose sur des subventions tarifaires et des règles de priorités des énergies intermittentes anticoncurrentielles.

    Pauvre UE dont la cote ne cesse de régresser au sein des opinions de nos contemporains.

     

     

  • Les énergies intermittentes solaires et éoliennes n’ont fourni que 9% de l’énergie électrique au réseau ouest-européen

    Les énergies intermittentes solaires et éoliennes n’ont fourni que 9% de l’énergie électrique au réseau ouest-européen

    En raison des puissantes interconnexions électriques transnationales au sein du réseau électrique ouest-européen et de ses voisins qui peuvent être estimées autour des 400 TWh échangés, parler de la part des énergies intermittentes au niveau de chacune des nations n’a que bien peu de pertinence.

    L’exemple le plus folklorique est à-coup-sûr celui du Danemark, interconnecté à l’Allemagne, la Norvège et la Suède et qui a été en 2012 importateur net d’électricité à hauteur de 5,4 TWh pour une consommation totale de  34 TWh. Avec une production éolienne de 10,3 TWh cette année là, il est possible de souligner que ce sont les pays voisins du Danemark, au travers du réseau commun, qui ont, pour une grande part,  assuré, localement, la stabilité du réseau danois. Après avoir dépensé des fortunes dans les éoliennes, le Danemark est incapable d’assurer les générations d’électricité qu’il consomme; certes le constat est sévère mais réel et mesurable.

    Pour parler de façon pertinente des énergies intermittentes en Europe il faut se placer au niveau de l’ENTSO-E  qui fédère l’ensemble des régulations nationales  du réseau ouest-européen de Chypre à l’Islande et du Portugal à la Finlande et qui consolide l’essentiel des échanges de puissances électriques entre nations. Sur 12 mois glissants, à fin Novembre 2013,  dernier mois publié à ce jour, ce sont sur cet ensemble près de 3300 TWh d’ électricité qui ont été générés dont 215 TWh d’origine éolienne et 78 TWh d’origine photovoltaïque (FIG.). Ces deux énergies intermittentes n’ont donc généré durant la période considérée que 9% de l’énergie électrique de la plaque ouest-européenne.

    Dans ce bilan, l’Allemagne qui a généré, avec 536 TWh, 16,2% du total de l’énergie électrique de l’ensemble se distingue par ses générations photovoltaïques (36% de la catégorie avec 28 TWh), éoliennes (21% de celles-ci avec 46 TWh) mais aussi par les larges productions de ses centrales à flamme qui ont représenté 23% de la catégorie ( 326 TWh/ 1427 TWh).

    Le réseau ouest-européen est largement alimenté par les centrales à flamme qui représentent 43% de l’énergie totale générée.

    L’Europe de l’électricité, propre sur-elle, ne relarguant dans l’azur que peu de gaz et de particules fines, n’est encore qu’un mythe entretenu par une fable aux trémolos  écologiques et aux accents d’une symphonie  venant de la rive droite du Rhin.

    La poursuite, durant la décennie à venir, des encouragements financiers et règlementaires anticoncurrentiels  aux énergies intermittentes devrait permettre de doubler la part de ces énergies dans le mix électrique ouest-européen c’est à dire à se diriger vers une part de marché de 17 à 18%. C’est alors, à technologie constante, qu’apparaîtront les vrais problèmes d’instabilité de réseau. Ceci nécessitera au préalable d’investir lourdement dans des dispositifs de stockage d’énergie et des ressources excédentaires de génération d’électricité permettant de recharger ces dispositifs. (Un accumulateur sans chargeur ne sert à rien). Mais qui voudra investir demain en Europe dans ces systèmes complexes et onéreux de secours électriques aux énergies intermittentes? Il faudra, à coup-sur,  pour cela inventer une subvention nouvelle et supplémentaire. Encore!

    L’Europe de l’énergie,  faute d’une équipe compétente pour  définir, proposer et faire accepter par les nations un futur économiquement et politiquement acceptable, me semble être bien mal barrée pour affronter les tempêtes à venir. Laisser le mix énergétique local être défini par les seules nations, sans coordination et mise en cohérence supranationales, me semble être une solution risquée, d’autant plus que certains grands pays européens comme l’Italie, la Finlande, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne ou la Belgique sont délibérément de gros importateurs nets d’énergie électrique.

    Le 19 Mars 2014

     

     

  • Emissions de gaz carbonique: peut-on mettre la Chine et les Etats-Unis dans le même panier

    Emissions de gaz carbonique: peut-on mettre la Chine et les Etats-Unis dans le même panier

    J’écoutais et regardais distraitement l’autre jour une émission de télévision portant sur le réchauffement climatique à laquelle participait notre membre du GIEC, le climatologue Jean Jouzel, qui faisait part de ses craintes quand à l’atteinte des objectifs de limitation  du réchauffement climatique imaginées par le GIEC, en raison des émissions de CO2 peu favorables de la Chine et des États-Unis.

    Je voudrais ici, très humblement et très respectueusement rappeler à ces éminents savants climatologues qu’il n’y a aucune analogie entre les comportements dans le domaine des émissions de CO2 de l’une et l’autre de ces deux nations. Pour démontrer cela il me semble important, tout d’abord, d’examiner les courbes  qui représentent les milliards de tonnes de CO2 relarguées durant les dernières années par l’une et l’autre (FIG.I).

    Les émissions de CO2 américaines sont passées par un maximum en 2004-2005 à près de 6 milliards de tonnes nous disent les statistiques du bureau de l’environnement néerlandais et se réduisent année après année pour atteindre en 2012 les 5,2 milliards de tonnes (Remarque: l’Europe des 27 était à 3,7 milliards de tonnes en 2012). Pendant ce temps les émissions chinoises sont passées de 5,66 milliards de tonnes en 2004 à 10,76 milliards en 2012.

    En toute objectivité, les émissions de CO2 américaines sont certes élevées mais elles sont sur une pente décroissante grâce à une maîtrise de la consommation de pétrole de ce pays et surtout grâce à la fermeture des centrales au charbon, avantageusement remplacées par des centrales au gaz à cycle combiné, beaucoup moins polluantes.

    Cette tendance à la décroissance des émissions américaines de gaz carbonique devrait se poursuivre avec une accélération programmée des fermetures des centrales au charbon pronostiquée par l’EIA, en raison de nouvelles règlementations de l’EPA américaine , le « Mercury and Air Toxics Standards » ou MATS, applicable à partir du mois d’Avril 2015 et qui limite sévèrement les rejets de mercure, de métaux, de SO2 et divers acides dans les fumées des centrales.  Beaucoup de ces centrales au charbon, souvent vétustes, préfèreront fermer plutôt que d’investir dans des dispositifs complexes de traitement des effluents.

    C’est ainsi que l’EIA pronostique un passage de la puissance totale  des centrales au charbon américaines de 308 GW en 2011 à 255 GW en 2018. Après la fermeture de 115 centrales au charbon entre 2010 et 2012 il restait encore, à fin 2012, 1308 centrales au charbon actives aux États-Unis. Certaines vont disparaître.

    Je suis certain qu’il va falloir attendre encore quelques lustres pour voir enfin la Chine fixer des limites de pollution aux effluents de ses centrales.

    Les émissions de CO2 en Chine et plus généralement en Asie sont le vrai problème qui, il est vrai, ne sera  pas aisé à résoudre, malgré toute la bonne volonté des nations occidentales. Limiter vers 2020  le flux des émissions mondiales de CO2 vers les 40 milliards de tonnes par an serait déjà un beau succès.

    Le  18 Février 2014

     

     

  • Eugène! Apportez moi un bol d’hydrogène

    Nos parlementaires nous dit l’AFP viennent de faire la synthèse entre la voiture électrique à Pile à Combustible proposée par Toyota et reprise par certains constructeurs automobiles allemands et  l’écrêtage par utilisation des surproductions occasionnelles et fatales des nombreuses éoliennes allemandes pour produire de l’hydrogène qui serait réinjecté dans le réseau de gaz à prix bradé.

    Ils en déduisent que la technologie française est en retard dans ces domaines et qu’il faudrait donc apporter la manne publique à une filière hydrogène. Après le PLAN CALCUL, voila le PLAN  HYDROGENE.

    Mais voila il va falloir investir massivement dans les éoliennes offshore pour produire trop d’électricité et la convertir en hydrogène qui sera bradé dans le réseau de gaz. Ou bien produire par électrolyse les quelques litres d’hydrogéne pour Pile à Combustible, qui sont produits aujourd’hui sans problème à partir de gaz naturel.

    Bien sûr l’animateur de Club, soucieux de réduire les dépenses de l’Etat,  Arnaud Montebourg, est dans le coup.

    Même l’AFP veut nous rendre idiots en qualifiant l’hydrogène de source d’énergie (« Un rapport parlementaire publié mardi propose de doper l’hydrogène comme source d’énergie en France, via un soutien accru de l’Etat, notamment pour alimenter des voitures électriques à plus grande portée et l’injecter dans le réseau gaz. » (sic, quel charabia!)

    Quand à l’électrolyseur qui produit l’hydrogène il devient gaillardement « catalyseur »:

    « Toutefois, il peut également être produit via des catalyseurs d’eau consommant de l’électricité renouvelable (éolien, photovoltaïque…) »(sic)

    Pas possible, ils ont embauché des Avocats à l’AFP pour parler d’énergie!

    Tout cela ne me semble pas être très sérieux et n’améliore pas l’image de notre pauvre Pays.

    Le 21 Janvier 2014

  • Un baril de pétrole américain au-dessus des 100 dollars, mais sans panique

    Un baril de pétrole américain au-dessus des 100 dollars, mais sans panique

    La certitude que la consommation de pétrole dans le monde croît et va durablement progresser, un euro dopé par les annonces du patron de la BCE,  des stocks américains de brut en décroissance habituelle en fin d’année,  pour  éviter les taxes, il n’en faut pas plus pour voir les cours du baril de WTI coté à New York passer la barre des 100 dollars. Les productions croissantes de condensats de gaz de schistes ne suffisent pas à déprimer le marché local du pétrole. Les liquidités financières, malgré des taux d’intérêts des bons du trésor américain en progression (3% pour le 10 ans US),  se placent toujours sur le marché du pétrole pour s’affranchir d’une baisse du dollar. Mais ceci se déroule pour l’instant en bon ordre avec une courbe des prix à terme « backward » (FIG.I) présentant une pente moyenne annuelle négative de 9,4 dollars par baril, ce qui refroidit les éventuelles volontés de stockage physique spéculatif de pétrole.

    Rappelons que le prix international du pétrole est en ce moment autour des 110 dollars le baril (112 pour le Brent à Londres et 109 pour le DME à Dubaï).

    L’économie d’un pays importateur de pétrole, comme la France, sera d’autant moins impactée par une hausse des prix du brut qu’elle se sera préparée à y résister par un appel solide aux biocarburants,  par une modernisation, sobre en carburant, de ses moyens de transport, de son trafic routier, de son industrie et  par le développement d’une capacité de production de biens ou de services permettant de recycler les pétrodollars. Dans ce champ là,  la récente  commande de la compagnie Emirates à Airbus ou l’investissement du Qatar dans le PSG sont exemplaires. Par contre, les embouteillages de la circulation parisienne ou le chauffage au fuel des foyers sont les modèles de ce qu’il faut éviter à tout prix, surtout si l’écologisme vous habite.

    J’ai personnellement opté pour une voiture hybride que j’alimente rarement avec du carburant E10 et pour une pompe à chaleur alimentée été comme hiver par une électricité riche en énergie de l’atome, produite localement. J’ai ainsi la conviction de me comporter en citoyen cohérent dans son approche énergétique, même si cela est un tant-soit-peu blasphématoire aux yeux de certains intégristes partisans du Grand Bond en Arrière qui assimilent de façon erronée un réseau électrique, dont la puissance doit toujours être disponible, à Internet où chacun peut faire localement sa tambouille médiatique.

    La tambouille énergétique…c’est du vent, du solaire et du rationnement, hors de prix.

    Le 29 Décembre 2013

  • Grâce à une bonne récolte aux Etats-Unis, les cours du maïs à Chicago retrouvent leurs niveaux d’il y a trois ans

    Grâce à une bonne récolte aux Etats-Unis, les cours du maïs à Chicago retrouvent leurs niveaux d’il y a trois ans

    Souvenez-vous, braves-gens! Lors du printemps 2011 les cours du maïs en grains à Chicago avaient atteint les 7,5 dollars le boisseau (FIG.), ceci représentait, dans les conditions normalisées de siccité des grains, un prix autour des trente cents US le kilogramme (scandale écologique!). De doctes économistes, issus pour la plupart des rangs de l’altermondialisme,  nous avaient alors expliqué qu’à ces prix là,  les pauvres mexicains n’allaient plus pouvoir acheter leurs tortillas et que tout cela était la faute des biocarburants qu’il fallait bannir.

    Effectivement, sur un Marché libre,  une forte demande nouvelle est de nature à faire grimper les cours mais elle entraîne généralement un accroissement de l’offre à terme.

    Les agriculteurs américains en fin 2011 et courant 2012 accrurent les surfaces plantées de maïs de 13% ( pour atteindre plus de 39 millions d’hectares) nous affirme l’USDA, mais les conditions climatiques s’étant révélées peu propices à la culture du maïs, les cours atteignirent les 8 dollars le boisseau (32 cents le kg). Catastrophe, les biocarburants affament la planète!

    La ténacité des agriculteurs  américains de la corn-belt les décida à maintenir globalement pour la campagne 2012-2013 les surfaces plantées, ce qui vient de conduire, selon l’USDA, les récoltes de maïs aux États-Unis en 2013 à un record de 14 milliards de boisseaux. Record absolu de quantité produite (FIG.II). Les cours sont de ce fait revenus vers les 4 dollars le boisseau (16 cents le kilogramme) comme en Août 2010. Superbe courbe en forme de chapeau.

    Ces quelques données simples montent que le « productivisme » abhorré par certains n’est pas mort et qu’il nous entoure. Ce n’est ni-plus, ni-moins, dans ce cas, que la résultante d’un travail constant de sélections de semences, de savoir faire de paysans et de demande soutenue de cette ressource pour l’alimentation humaine, pour l’alimentation animale et pour la fourniture de carburants liquides. Ameuter à la pénurie imminente n’est qu’un indice de non compréhension des phénomènes de progrès économiques séculaires qui ne se sont pas arrêtés, même si certains philosophes se plaignent de n’y plus rien comprendre. Le paysan américain, lui, comprend très bien que son exploitation est plus efficace que celle de son père ou de son grand-père et que sa vie est plus douce.

    La mort de l’histoire est un concept démenti tous les jours par les formidables progrès technologiques en-cours. Aux idéologies métaphysiques florissantes de s’adapter à cette donnée  évidente et qui les gêne parfois. Qu’elles s’abstiennent surtout de donner des conseils ou de promouvoir des interdits précautionneux.

    ACCEDER aux données de l’USDA américaine.