Catégorie : véhicules électriques

  • 2040: aller au Touquet en voiture ne sera pas un problème, mais quid du retour?

    Bien que je ne sois pas Parisien, je voudrais ici essayer de faire marcher notre imagination collective pour anticiper des simples problèmes de logistique qui se poseront durant les loisirs des habitants de notre belle capitale, d’ici à quelques décennies et qui auront suivi, massivement, pour « sauver le monde et maîtriser le climat de la planète » (doutes ?), suivi les conseils avisés de nos dirigeants écolos du moment.

    Equipés d’énormes batteries électrochimiques, chargées à bloc, hors de prix, bourrées de métaux de transition, les véhicules électriques chinois du moment parcourront sans moufter les quelques 250 kilomètres qui séparent Le Touquet de Paris. Les utilisateurs auront naturellement, à grande vitesse, emprunté les autoroutes du moment et testé le robuste couple des moteurs électriques (in-wheel) du véhicule dernier-cri qui les déplace. Arrivés à la plage, se posera aux utilisateurs du véhicule l’angoissant problème de la recharge de la batterie qui devra fournir l’énergie indispensable pour assurer le retour.

    Les bornes locales et municipales de charge rapide seront prises d’assaut par de longues files d’attente, quelques particuliers loueront, au black, leur prise électrique de jardin. Il ne restera plus que quelques options acceptables, se rendre à l’hôtel ou au camping le plus proche pour pouvoir recharger le véhicule durant la nuit, ou louer, au prix fort, un véhicule de rechange qui assurera le retour.

    Dans ce climat de relaxation optimale, l’air plein de zénitude sera presque pur (aux émissions toxiques des indispensables centrales au lignite allemandes près) mais plus aucune station ne vendra de produits pétroliers nauséabonds, ils seront remplacés par des distributeurs d’énergie électrique fortement taxée. Taxes nécessaires au maintien du modèle social décarboné du moment.

    Vous devez bien deviner que ce futur immédiat contraignant, ne m’enchante guère. Serait-ce la crainte que m’inspirent les idéologies absurdes dont les formes perverses ont toujours conduit au malheur des peuples, c’est, en tout cas, ce que nous apprend l’Histoire.

    Le 12 Septembre 2017

     

     

  • Chine: faible croissance des ventes de véhicules routiers au premier semestre

    Chine: faible croissance des ventes de véhicules routiers au premier semestre

    Le marché des véhicules routiers en Chine est, de loin, le premier marché mondial dans lequel tout constructeur doit être. En 2016 les ventes avaient atteint les 28 millions de véhicules, en croissance annuelle de 13,7%.

    L’association des constructeurs de véhicules routiers chinois (CAAM) , après trois mois de mutisme pudique, vient de publier les données du mois de Juin (FIG.).

    Les ventes de véhicules au-cours du premier semestre 2017 ressortent à 13,354 millions d’unités, en croissance annuelle de seulement 3,8%.

    Ces ventes  peuvent être analysées de la façon suivante:

    – Véhicules commerciaux (poids lourds, bus et autres véhicules lourds) 2.1 millions d’unités, en croissance annuelle de 17,4%

    – Véhicules de tourisme: 11,253 millions d’unités dont 0,195 million de modèles électriques ( à batteries BEV 0,160 million et hybrides rechargeables PHEV 0,035 million).

    Avis aux commentateurs français, ébahis devant le marché chinois des véhicules électriques, soi-disant adulé par les représentants locaux du peuple, il n’a représenté au cours du premier semestre 2017 que 1,5% des ventes totales chinoises  exprimées en unités de véhicules routiers commercialisés.

    Rappelons que, selon l’OICA, le parc mondial de véhicules routiers croit, en ce moment,  de 50 millions d’unités par an. Il faudrait donc que le marché mondial annuel des EV atteigne plusieurs dizaines de millions d’exemplaires par an pour qu’il ait un effet décelable sur les consommations de produits pétroliers dans les transports. Ces dizaines de millions d’exemplaires ne sont pas encore au rendez-vous. Pour cela, il faudra encore bien des milliards de subventions publiques dans le monde pour payer les onéreuses  batteries, riches en métaux de transition, et les centaines de milliers de chargeurs électriques de forte puissance, le long des routes, indispensables pour atteindre cette taille de marché.

    L’expérience montre qu’une baisse de ces subventions publiques se traduit immédiatement par un effondrement des ventes de ces véhicules électriques. Addiction d’un marché artificiel, aux aides publiques directes de tous poils?

    Le 13 Juillet 2017

     

     

     

  • Chine: baisse du dynamisme de la progression des ventes de véhicules routiers

    Chine: baisse du dynamisme de la progression des ventes de véhicules routiers

    L’an dernier, alors que d’éminents économistes mondiaux annonçaient une crise imminente de l’économie chinoise, nous assistions, dans ce pays, à des ventes de véhicules routiers d’un grand dynamisme avec des progressions annuelles à deux chiffres (+13,7% en 2016). Le temps n’est plus, c’est maintenant une stabilisation économique que ces docteurs nous annoncent et pourtant!

    La « China Association of Automobile Manufacturers » (CAAM) nous annonce que durant le premier trimestre 2017, une piètre progression des ventes de véhicules de 7% pour atteindre les 7 millions d’unités a été enregistrée. Ventes en progression grâce à des volumes en bonne croissance au cours du seul mois de Février (FIG.).

    Partant du postulat personnel qui veut que les ventes de véhicules routiers en Chine progressent deux fois plus vite que la croissance économique de ce pays, il est alors possible de soupçonner l’existence d’une faible croissance économique de l’économie chinoise, en ce début d’année 2017.

    En 2016, pour des ventes globales de véhicules de 28 millions d’exemplaires, les véhicules électriques sur batteries (BEV) ou hybrides rechargeables (PHEV) ont représenté 507 mille exemplaires, soit 1,8% des ventes.

    Au cours de ce premier trimestre 2017 ces ventes subventionnées de véhicules électriques, pénalisées par de piètres ventes du mois de Janvier, n’ont atteint que 56 mille exemplaires, soit 0,8% des ventes de ce trimestre.

    Même en Chine, les volumes de vente de véhicules électriques dépendent largement de l’accès aux subventions publiques par les réseaux professionnels de vente.

    Ceci peut expliquer la très faible part des ventes de véhicules électriques en Chine durant ce premier trimestre.

    Le monde tel qu’il est n’est pas celui qu’il devrait être.

    Le 19 Avril 2017

  • Record des ventes mondiales de véhicules routiers en 2016

    Record des ventes mondiales de véhicules routiers en 2016

    La croissance de la consommation de carburants dépend pour une large part de la croissance du parc mondial de véhicules routiers (camions, automobiles et autres véhicules commerciaux) et, bien-sûr, de la progression de l’activité économique qui détermine la variation du kilométrage annuel moyen du parc de ces véhicules.

    Selon l’OICA qui vient de publier les ventes mondiales de véhicules en 2016, il ressort que ces ventes ont fortement progressé durant la seconde moitié de l’année pour atteindre près de 94 millions d’exemplaires pour l’année complète.

    Un examen de ces ventes annuelles sur plus d’une décennie montre une progression moyenne annuelle des immatriculations de véhicules neufs de plus de 2,6 millions d’exemplaires (FIG.), dont la plupart (>80%) sont équipés de moteurs à combustion interne.

    Ces valeurs sont à bien connaitre lorsqu’on parle des ventes subventionnées de véhicules électriques à batteries qui devaient, en 2016, avoisiner les 500 à 600 mille exemplaires  (dont 400 mille en Chine).

    Une image du monde tel qu’il est.

    ACCEDER aux données de l’OICA.

    Le 23 Mars 2017

     

  • Chine: ventes records de véhicules routiers vers les 3 millions d’exemplaires par mois.

    Chine: ventes records de véhicules routiers vers les 3 millions d’exemplaires par mois.

    La Chine est un grand pays dont la stabilité du régime politique, comme bien d’autres, dépend pour une large part de l’accession des classes moyennes au bien-être et à leur possession de biens de consommation les plus désirables. Parmi ceux-ci, les véhicules automobiles occupent une place de choix au sein de la hiérarchie des biens durables accessibles et désirés.

    C’est la raison pour laquelle les ventes de ces véhicules constituent un excellent marqueur de la progression en nombre et en pouvoir d’achat de ces classes moyennes chinoises. Ces ventes, de véhicules thermiques pour l’essentiel, alimentent un parc qui assurera durant les décennies à venir, une demande soutenue en carburants et donc la poursuite de la croissance chinoise de consommations de produits pétroliers.

    Les derniers graphiques publiés par la China Association of Automobile  Manufacturers (CAAM) nous indiquent que les ventes mensuelles  de véhicules routiers en Chine seraient voisines des 3 millions d’exemplaires au mois de Novembre 2016 (FIG.)

    A fin Octobre, soit sur les premiers 10 mois de l’année, les ventes de véhicules commerciaux ont atteint les 2,9 millions d’exemplaires, soit une faible croissance de 4,6% par rapport aux ventes enregistrées durant les dix premiers mois de l’année précédente.

    Par contre, les ventes de véhicules passagers à plus de 19 millions d’exemplaires en dix mois affichent, elles, une croissance de 15,4%. Cette croissance des ventes est au moins deux fois supérieure à la croissance estimée du PIB chinois

    La totalité des ventes de véhicules routiers atteint durant cette période les 22 millions d’exemplaires, en croissance de 13,8% par rapport à celle de l’année précédente durant les dix premiers mois.

    Il est à noter que durant ces dix mois les ventes de véhicules électriques sur batteries (BEV), en forte croissance, ont atteint les 258 mille exemplaires, alors que les véhicules hybrides rechargeables (PHEV), semble-t-il moins populaires, ont atteint les 79 mille exemplaires. Ces ventes marginales, sont encore bien inférieures aux croissances des ventes globales de véhicules essentiellement thermiques.

    Cela veut dire que la croissance des consommations chinoises de carburants issus du pétrole va se poursuivre.

    ACCEDER à ces données

    Le 15 Décembre 2016

     

  • Ne croyez pas aux sornettes, du moment, sur la baisse des consommations de carburants pétroliers dans les transports

    L’effet TESLA, celui de ces véhicules électriques très onéreux, très puissants et connectés pour adolescents millionnaires aux États-Unis et dans le monde, pourvus d’énormes batteries électrochimiques, composées de plusieurs centaines ou milliers de petits éléments cylindriques (2070) assemblés entre eux en série/parallèle, au sein de modules, fait tourner les têtes de bien des idéologues. Certains de ces intellectuels vont même jusqu’à pronostiquer la décroissance imminente des consommations de produits pétroliers dans les transports routiers à partir de simples hypothèses de croissance de ces nouveaux véhicules électriques. Leurs conclusions sont reprises en-cœur par les médias. Après la fin des haricots et du charbon, voilà la fin du pétrole annoncée.

    Seuls, certains connaisseurs de ces problèmes invoquent la non disparition imminente du moteur à explosion dans les poids lourds ou dans les grandes routières équipés le plus souvent de moteurs Diesel, mais ils ne sont guère écoutés. La lenteur des progrès techniques ne passionne pas le béotien qui attend toujours la nouveauté qui le sauvera de l’enfer climatique annoncé.

    Je voudrais ici vous rappeler  quelques valeurs simples tirées des publications de l’OICA.

    En 2015 il a été vendu dans le monde 90 millions de véhicules routiers essentiellement à moteur thermique.(FIG.I courbe verte). Ces ventes annuelles sont en croissance et suivent l’accroissement démographique mondial des populations des classes moyennes ainsi que les progrès économiques du monde.

     

    Compte tenu d’une mise en déchet estimée autour de 41 millions de véhicules en 2016 (3,2% du parc de l’année précédente), le parc de véhicules routiers dans le monde devrait s’accroitre cette année de 49 millions d’exemplaires pour atteindre  1,33 milliard d’exemplaires.

    Il apparaît tout de suite une évidence:  la vente annuelle de quelques centaines de milliers de véhicules électriques ne va pas fondamentalement changer les flux de consommations de carburants.

    Pour être le plus rigoureux possible il me semble raisonnable de formuler cette compétition entre les deux modes de propulsion (thermique ou électrique) de la façon suivante:

    l’arrivée sur le marché de véhicules électriques va réduire d’autant la vitesse de croissance du parc de véhicules thermiques. Cette croissance va bientôt  atteindre les 50 millions de véhicules par an (FIG.II  dont les valeurs 2015 et 2016 de croissance du parc sont estimées)

    Il est possible de déduire de ces observations simples que les ventes de véhicules électriques dans le monde n’agiront de façon significative sur les consommations unitaires moyennes de carburants des véhicules routiers qu’à partir de volumes de ventes de quelques dizaines de millions d’exemplaires par an.  Cet effet sera d’autant plus ténu que ce sont surtout des véhicules urbains, aux faibles consommations de carburants, qui seront d’abord remplacés par ces EV, les poids lourds consommant toujours et encore les carburants pétroliers.

    CONSULTER certains écrits aguicheurs sur ce sujet par Bloomberg, spécialiste des informations farfelues dans ce domaine.

     

  • EV: en raison de la gravité croissante des accidents une limitation de l’énergie électrochimique embarquée sera nécessaire

    EV: en raison de la gravité croissante des accidents une limitation de l’énergie électrochimique embarquée sera nécessaire

    Des véhicules électriques routiers aux accélérations volontairement délirantes devraient faire croitre peu à peu la fréquence des accidents de la route; dans la foulée, l’ignition des batteries conduira à un accroissement de la gravité de ces accidents qui de la tôle froissée évolueront vers un feu inextinguible, issu du cœur inaccessible des batteries, insensible à l’atmosphère environnante.

    Le dernier accident mortel dans les rues d’Indianapolis, reporté dans Electrek, illustre parfaitement ce propos. D’autres suivront.

    Il me semble que les futurs véhicules électriques devront impérativement prendre en compte cette nouvelle contrainte avec des batteries ou des supercapacités de plus faibles énergies qui les équiperont.

    Faire rouler à toute vitesse, sur nos routes ou dans nos villes, des batteries Li-Ion embarquées de l’ordre de  100 kWh,  constitue un énorme danger potentiel dont seront saisis les tribunaux anglo-saxons, n’en doutez pas! Les tarifs des assurances suivront.

    LIRE le papier sur Electrek

    Le 4 Novembre 2016

     

     

  • Les ignitions de véhicules électriques continuent

    Les ignitions de véhicules électriques continuent

    C’est un des points faibles des véhicules électriques embarquant de grosses batteries de plusieurs dizaines de kWh qui assurent de longues autonomies aux véhicules électriques  de haut-de-gamme: ces batteries complexes, aux nombreux accumulateurs connectés en parallèle, compactes, probablement chargées à des tensions élevées sont de potentielles sources d’ignition spontanée d’une grande violence en cas d’anomalie dans le système électrique ou de choc par accident.

    Vous pourrez recenser certains de ces accidents  pyrotechniques spontanés sur le site Electrek, dans la rubrique tesla-fire, dédiée maintenant à ce type d’incident.

    Après la conduite automatique fiabilisée, il faudra peut-être prévoir une éjection d’urgence de ces véhicules? Sinon, nous allons perdre de nombreux multi-millionnaires, ce qui n’est pas souhaitable.

    Le 11 Septembre 2016

  • La traction électrique se démocratise. Même les multi-millionnaires allemands vont avoir le choix!

    La traction électrique se démocratise. Même les multi-millionnaires allemands vont avoir le choix!

    C’est évident: la traction électrique est l’avenir du transport routier. Ce banal exemplaire imaginé outre-Rhin  le démontre. Il comporte une batterie de 80 kWh pour assurer autour des 300 km d’autonomie. Le prix de commercialisation au « Grand Public » devrait   être en proportion avec la taille de la batterie embarquée.

    Marketing de l’écrémage qui satisfait au départ les plus fortunés et qui fait rêver les autres.

    Le 22 Août 2016

  • Violente ignition d’une voiture électrique

    La mise en court-circuit  d’une batterie de quelques kWh par perforation (test au clou) ou sous l’effet d’une flamme, alors que la dite batterie contient, à l »état chargé, du lithium métallique inséré dans du graphite ou du silicium, des solvants organiques et des oxydes de Nickel, de Cobalt et autres métaux de transition, conduit, généralement, à une très violente ignition.

    Cette tendance à l’ignition, auto-entretenue, ne sera que plus accentuée encore, avec l’accroissement des tensions de charge des batteries, une des voies privilégiée aujourd’hui pour accroitre l’énergie stockée et donc l’autonomie du véhicule, dans un format de batterie donné. Apporter solution (même partielle) à ce problème de sécurité des batteries en pleine charge est d’une grande complexité et fait l’objet de tentatives de normalisation par les professionnels des batteries.

    Cette photo, publiée récemment, illustre parfaitement le phénomène parfois sous-estimé par certains géniaux technologues. qui entassent les onéreux kWh sous le capot (ici 90!!) pour le plus grand plaisir, en accélération par exemple, des clients les plus fortunés de ce monde.

    LIRE les détails de l’essai qui s’est mal terminé