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  • Le président Obama rejette le projet Keystone XL

    Après de longs mois d’hésitation, cette décision de rejet éminemment politique  d’un oléoduc qui devait permettre de désenclaver et d’acheminer via Cushing (Oklahoma), de façon sûre et compétitive, les pétroles canadiens et les condensats de gaz du Dakota du Nord vers les raffineries du Golfe du Mexique (FIG.). Décision inamicale vis-à-vis des responsables politiques canadiens. Décision favorable aux importations de pétrole lourd saoudien.

    Il est parfois difficile de comprendre ce type de  décision politique, soi-disant écologique, qui défavorise la bonne santé économique du continent Nord-Américain au profit d’importations dont on  voit mal, le côté écolo-compatible.

    C’est une décision qui freine l’arrivée d’une part  des volumes de pétroles canadiens ou de condensats américains sur le marché et donc qui favorise une reprise plus  rapide des prix des pétroles négociés à Cushing et cotés à New York.

    ORIGINE de la nouvelle.

    Le 7 Novembre 2015

     

  • Vers la fin des productions américaines d’aluminium

    Vers la fin des productions américaines d’aluminium

    La suprématie mondiale de la Chine dans la production mondiale d’aluminium de première fusion n’est plus à démontrer. J’avais publié, ici, en Avril 2015 un papier attirant l’attention sur ce point qui montrait clairement que le décrochage de l’économie chinoise n’était peut-être pas aussi grave qu’il n’était annoncé par les économistes de tous poils. Comment un pays en difficultés économiques  pourrait-il voir croître gaillardement ses productions d’aluminium, un des métaux de base de la construction, de l’industrie moderne des transports et de la génération d’électricité?

    Le dumping énergétique de ce grand pays, à base de la combustion de charbon extrait localement ou importé, fait des ravages dans la distribution mondiale de la production d’aluminium de première fusion. Un article récent de Bloomberg annonce la disparition programmée de cette industrie aux États-Unis (FIG.), malgré les ressources hydroélectriques américaines des Grands Lacs.

    Soyez persuadés que les dirigeants chinois ne se priveront pas de façon spontanée de cette arme de guerre économique qu’est la combustion du charbon, même si la visibilité à Pékin s’en trouve un peu dégradée. L’autre option de la Chine, réside dans le modèle énergétique français, reposant sur le développement massif d’énergie électronucléaire…mais cela demandera du temps, à vue d’œil,  plusieurs décennies.

    LIRE le papier de Bloomberg sur le sujet.

    Le 4 Novembre 2015

     

  • Faut-il croire à une stabilisation puis à une baisse à venir des combustions de charbon en Chine et en Asie

    Faut-il croire à une stabilisation puis à une baisse à venir des combustions de charbon en Chine et en Asie

    Au mois de Juin dernier, j’ai reporté, ici, les projections de productions de charbon imaginées par le très sérieux IEEJ japonais. Selon cette officine, les productions mondiales de charbon devraient passer de 7,5 milliards de tonnes de nos jours aux environs des 10 milliards de tonnes en 2040 dont 72% proviendraient d’extractions d’Asie et d’Océanie.

    Il semblerait, qu’en primeur de la très élégante réunion parisienne sur le climat annoncée, des projections chinoises  en croissance d’ici à 2025  puis en miraculeuse décroissance, au sein des productions Asiatiques, soient officiellement envisagées (FIG.II).

    Pour avaler sans moufter ce miracle communiste annoncé il faut soit croire au Barbu écologique°, soit imaginer que d’ici-là,  la Chine, l’Inde, l’Indonésie et autres Corée du Sud auront développé de nouvelles ressources massives  d’énergies de types électronucléaires, par exemple. Certains parlent du développement d’une filière chinoise Thorium en sel fondu sur laquelle les technologues chinois travailleraient activement pour mise en place opérationnelle d’ici à une décennie et au-delà. C’est de l’AREVA dans le texte!

    Mon opinion: il ne me semble pas raisonnable de croire à un tel miracle politique bienvenu et il me paraît plus réaliste d’adopter la projection japonaise de croissance continue des productions et donc des consommations de charbon en Asie durant les trois décennies à venir. Il sera alors nécessaire durant ce laps de temps de préciser objectivement  l’impact de la consommation massive de ces énergies sur les variations de climat de la planète.

    ° Remarque : le Barbu écologique tend à nous faire croire que la capture des énergies renouvelables issues du vent et du soleil, par nature intermittentes, couplée à un modeste amortissement de la puissance appelée par le consommateur contraint par de nouveaux compteurs, pourrait aujourd’hui remplacer la combustion des énergies fossiles. Ceci est un énorme mensonge, comme nous le montre, toujours et encore, en vraie grandeur,  le recours massif de l’Allemagne  aux combustions de lignite, nécessaires, en complément des générations de ses centrales électronucléaires encore actives, à l’alimentation en base de son réseau électrique, pourtant largement interconnecté au réseau ouest-européen.

    Le 3 Novembre 2015

  • Un aperçu du mix électrique allemand

    Valeurs issues des publications du très écologiste FRAUNHOFER à fin Octobre 2015.

    Il est possible de remarquer le très bon facteur de charge des générations nucléaires allemandes qui fournissent plus des 16% de l’énergie générée et fournie au réseau. Ressource de base de ce réseau avec l’intense combustion de lignite local( 26% de l’énergie générée).

    En contrepoint, les générations solaires affichent un facteur de charge moyen déplorable, inférieur à 10%, correspondant à des pointes de puissances délivrées, en été, entre midi et deux.

    Le foisonnement des ressources, installées sans compter, par un pays riche, illustre le gâchis économique auquel conduisent les idéologies en vigueur. Malgré cela, les prix au détail du kWh sont pénalisés par les avantageuses subventions tarifaires.

    Opportunité pour ceux qui peuvent investir dans les générations renouvelables, pénalité pour le consommateur lambda qui ne peut pas investir et qui subventionne…par force.

    Le 24 Octobre 2015, actualisé au 6 Novembre 2015.

     

     

  • La croissance du parc photovoltaïque semble se tasser en Europe

    Dans un papier, datant de mi-2014,  j’avais attiré l’attention des lecteurs de ce blog sur la prévision d’Arnaud Chaperon de Total qui projetait pour 2035 une installation mondiale de panneaux photovoltaïques de 2 TW , ce qui représenterait alors autour des 8% de la génération d’électricité mondiale, les autres ressources d’électricité et les modulations d’appels de puissance se chargeant de réguler l’adéquation entre offre et demande.

    Selon l’IEA, la puissance photovoltaïque installée en 2014 était de l’ordre de 174 GW, en bonne croissance (de 34 GW)  par rapport à 2013. Mais cette progression est la résultante d’une forte avance des installations dans la zone Asie-Pacifique et, plus modestement, sur le continent américain  mais avec une progression beaucoup plus faible en Europe (FIG.I)

    Les subventions tarifaires en forte baisse en Europe et l’instabilité croissante des réseaux tendent à limiter la progression de la puissance photovoltaïque installée et même à rendre la courbe de puissance en fonction du temps se rapprochant d’une asymptote horizontale située vers les 100 GW .

    Pensons à l’Espagne ensoleillée qui envisage même de taxer certaines installations photovoltaïques! Que de reniements; c’est le monde à l’envers, dans un pays, où l’instabilité des réseaux électriques est devenu un vrai problème.

    Pour atteindre les 2 TW de puissance mondiale installée dans 20 ans, il faudrait installer annuellement autour des 100 GW de puissance photovoltaïque dans le monde.

    La réalité est bien éloignée de cet objectif.

    Il faudra peut-être plus de temps que prévu par Total pour atteindre cet objectif ambitieux.

    Le 21 Octobre 2015

    Ceci expliquerait cela, dixit Papijo

  • Lisez la présentation de Patrick Moore

    Il faut absolument lire cette présentation du docteur Patrick Moore, un des fondateurs de Greenpeace, mouvement qui s’est opposé au départ, et avec succès, aux essais nucléaires dans le monde puis à la chasse à la baleine.

    J’en ai retenu quelques idées maitresses:

    – La relation qui établit une influence dominante des émissions humaines sur le climat n’est, à ce jour,  qu’une hypothèse plutôt qu’une théorie scientifique unanimement acceptée.

    – Il est par contre une certitude: le CO2 est la brique de base de la construction de la vie sur Terre. Sans la présence de CO2 dans l’atmosphère,  à  concentration suffisante, la Terre serait une planète morte.

    – Au sein de l’organisation Greenpeace la partie « peace » a perdu peu à peu de son importance et l’Homme est alors devenu l’ennemi de la Nature, alors, selon Moore, qu’il en est une part.

    -Moore cite une querelle interne à son organisation,  sur le Chlore que certains voulaient bannir (quelle drôle d’idée farfelue) alors que pour ce dernier, le Chlore est un puissant désinfectant utile à l’humanité.

    -Il condamne le cas de l’opposition scandaleuse de Greenpeace au goldenrice, riz génétiquement modifié, capable de synthétiser de la Vitamine A, et dont la mise en culture aurait évité bien des carences et donc des décès.

    – La NASA raconte des fables sur Mars ou sur le réchauffement climatique pour obtenir des subventions publiques. L’argent est Roi.

    -De  même le GIEC (IPCC) est tenu, dans ses synthèses,  à noircir le tableau pour assurer sa survie.  Il est virtuellement mandaté pour  explorer les marges de l’apocalypse.

    -L’histoire géologique des 50 000 dernières années montre que la croissance de la teneur en CO2 dans l’atmosphère suit,( par dégazage des océans), la montée des températures.

    -Les conclusions des travaux de simulation reposent sur une hypothèse de rétroaction positive de la vapeur d’eau qui amplifierait l’effet du CO2, alors que certains scientifiques imaginent un feedback négatif de la vapeur d’eau (en raison essentiellement de l’albédo des nuages et du rayonnement de la molécule d’eau dans l’espace).

    -Les émissions cumulées anthropiques de CO2 (estimées à ce jour à 200 milliards de tonnes par Moore) ont évité à  la planète une pénurie en carbone. Il y a là un rôle éminent de l’Homme dans la survie de la nature.

    LIRE la présentation de Patrick Moore cela devrait éviter à nos « savants » hexagonaux de prétendre que toutes oppositions aux synthèses du GIEC  ont maintenant disparu, prémices pour certains, d’une soi-disant mort du capitalisme (encore!). On attend avec impatience  une théorie économique de l’écologisme qui nous expliquera que les subventions et la sobriété sont la clé de la rentabilité et nous permettront d’éviter le chaos annoncé.  » Des lendemains qui chantent », en quelque sorte.

     

  • Plaidoyer pour le gaz carbonique

    Après toutes les médisances proférées contre le CO2, chat noir des gaz atmosphériques du Moyen-Age climatique en vogue du moment, certains tentent de réhabiliter ce pauvre dioxyde de carbone qui nourrit de son mieux  la végétation et le phytoplancton. Il semblerait qu’il faille lui créditer, pour une part, la progression de la vigoureuse croissance actuelle de la végétation et des cultures sur terre. Allié du paysan qui investit et qui innove, ce ne serait pas, finalement, le monstre climatique que certains voudraient décrire.

    Pata-science de la simulation qui convainc les plus mystiques et dont les prévisions semblent être aussi fiables et crédibles que celles d’un Nostradamus.

    LIRE, pour ne pas rester benêt, le remarquable plaidoyer de Indur Goklany

    LIRE aussi le résumé sur l’excellent site de  Jo Nova

  • Facture énergétique de la France au mois de Juillet 2015

    Facture énergétique de la France au mois de Juillet 2015

    Poursuivant sa réduction, le déficit énergétique de la France dépasse, sur 12 mois cumulés, les 50 milliards d’euros, à fin Juillet 2015, en baisse de 9,5 milliards par rapport au solde de 2014.

    Le 26 Septembre 2015

  • Faut-il pronostiquer une durée de moins de trente ans pour le cycle à venir des cours du pétrole?

    Faut-il pronostiquer une durée de moins de trente ans pour le cycle à venir des cours du pétrole?

    Les 35 dernières années des cours du pétrole  se sont déroulées, dans le cadre global d’un marché croissant en volume, de façon continue, croissance tout simplement liée à celle  de la progression du produit du niveau de vie moyen de la population mondiale avec celle du nombre de terriens. Ces décennies ont clairement montré, depuis les années quatre-vingts, que des investissements massifs réalisés par les Groupes pétroliers, publics ou privés, dans l’exploration production des ressources pétrolières, sponsorisés par des prix soutenus, conduisaient à une phase de surcapacité de production  de la ressource (pétrole, condensats de gaz et biocarburants confondus), d’effondrement des prix et des investissements, suivie d’une période d’inaction en raison de prix dégradés par un excès d’offre puis relance des investissements avec la remontée des cours. Ce cycle, en trois phases (décroissance, stagnation, reprise), et avec l’Arabie Saoudite jouant un rôle primordial de teneur de marché , s’est déroulé grossièrement en  phases de dix ans chacune entre 1980 et 2010 nous dit l’EIA américaine (FIG.)

    Nous sommes maintenant, en 2015,  en plein cycle suivant, avec une modification politique majeure: l’Arabie Saoudite ne veut plus jouer son rôle de teneur de marché. Cette décision récente a provoqué un phénomène immédiat: l’effondrement très rapide des cours de marché, suivi par un effondrement des investissements des compagnies pétrolières. Il y a donc eu depuis 2014 une forte accélération dans le temps de cette première phase dans le cycle de baisse des cours et des dépenses en capital.

    La question à mille dollars est alors la suivante: va-t-on assister à une suite du cycle (stagnation puis reprise) se déroulant sur deux décennies, comme observé entre 1990 et 2010. ou va-t-on assister à une nouvelle accélération sous l’impulsion de décisions ou d’évènements imprévus, par exemple  en Arabie Saoudite, semble-t-il politiquement fragilisée. Bien malin celui qui pourrait le prédire, mais bien imprudent celui qui en négligerait l’hypothèse.

    L’Arabie Saoudite et ses compagnons de l’OPEP vont-ils tenir dix ans avec des prix cassés du pétrole et vendre à moitié prix la ressource. Cela me semble économiquement bien improbable.

    Quelques points de repères: le pétrolier Total dit attendre un pétrole à 60 dollars  le baril en 2017 pour atteindre une génération de cash à parité suffisante pour distribuer son dividende. L’EIA parie raisonnablement sur un pétrole à 70 dollars le baril en 2020.

    Les baisses programmées d’extractions dans les gaz de schistes américains aux rentabilités douteuses, les sables bitumineux canadiens enclavés, les gisements de la Mer du Nord délaissés, la baisse générale du nombre de plateformes offshore trop onéreuses peuvent également jouer pour provoquer un phénomène de reprise lente des cours.

    Dans le cadre d’un marché mondial dont la demande, tirée par les transports, est toujours en croissance, il ne me semble pas déraisonnable de pronostiquer une accélération des phases suivantes du nouveau cycle en cours du pétrole.

    Certains évènements imprévus dans ce domaine et dont les Pays du Moyen-Orient ont le secret ne sont, également, pas à négliger.

    Remarque: les cours du pétrole, en raison de l’accroissement des difficultés géologiques et physiques rencontrées à la fois dans l’exploration et la production, sont et seront de plus en plus dépendants des flux de capitaux investis dans ces domaines. C’est la raison essentielle pour laquelle c’est l’offre de la ressource qui fait le marché dans un climat de demande soutenue par la croissance économique et démographique du monde.

    ACCEDER à l’article de l’EIA sur liaison entre cours et investissements

    Le 25 Septembre 2015

     

  • GEOMAR – Relation entre climat et activité solaire

    GEOMAR – Relation entre climat et activité solaire

    De nombreux scientifiques, en désaccord avec la conviction majoritaire du moment qui promeut le rôle majeur   des émissions de CO2 sur le climat, défendent que l’activité solaire jouerait elle aussi, un rôle important sur les fluctuations climatiques observées.

    Le GEOMAR, Helmoltz Centre For Ocean Research de Kiel, vient de conforter ce courant de pensée en établissant une relation entre activité solaire et l’index de la North Atlantic Oscillation (NAO) défini par le ratio des pressions aux Açores sur celles mesurées en Islande. C’est un des paramètres majeurs qui orientent le climat dans l’ hémisphère nord.  Nous connaissons bien en France le rôle majeur que joue l’anticyclone des Açores sur le climat de notre pays.

    Il apparait de plus en plus que l’activité solaire va devoir être fondamentalement intégrée dans les travaux de simulation à long terme du climat mondial, ceci pourrait modifier certaines prévisions  en vogue d’évolution parabolique des températures et introduire une composante oscillatoire. Rappelons que cette composante a déjà été mise en évidence, de manière empirique, par le remarquable physicien Scafetta qui ne fait pas partie du gratin des climatologues  et dont les travaux sont de ce fait ignorés par la plupart des membres du club.

    LIRE le communiqué du GEOMAR