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  • La baisse des prix et des volumes consommés agit favorablement sur la facture énergétique

    La baisse des prix et des volumes consommés agit favorablement sur la facture énergétique

    A fin Novembre, nous informent les Douanes, la facture énergétique de la France a baissé en onze mois de près de 10 milliards d’euros (TAB.). Cette baisse est imputable  pour près de 90% à la baisse en euros des importations nettes de pétrole, de produits pétroliers et de gaz naturel.

    Cette baisse remarquable de la facture énergétique est bien sûr liée à la baisse des prix unitaires en dollars des sources d’énergies primaires, mais aussi à la baisse des volumes de produits pétroliers consommés par notre pays qui affichait, en cumulé sur 12 mois à fin Septembre 2014, un retrait annuel de 3,8% à 1,713 million de barils/jour (FIG.).

    Cette baisse des consommations en France n’est pas due à une quelconque baisse des consommations de carburants qui restent très stables (la hausse des consommations de gasoil-diesel compense la baisse de celles d’essence et de kérosène).

    Toutes ces données sont globalement favorables à un rétablissement à venir de la santé économique de notre pays.

    Le 9 Janvier 2015

     

     

  • Les projets zombies dans l’exploitation pétrolière

    A 60 dollars ou 70 dollars le baril il ne reste que bien peu de projets pétroliers à développer dans le monde. Une stabilisation des cours du baril aux niveaux actuels conduirait le monde du pétrole à une quasi paralysie industrielle.

    LIRE le papier sur Bloomberg

     

    Le 3 Janvier 2015

  • Les principales sources de CO2 s’alignent sur l’équateur

    Les principales sources de CO2 s’alignent sur l’équateur

    Le nouveau satellite OCO 2 de la Nasa, vient de publier ses premières observations de teneurs en CO2 dans l’atmosphère, à partir de mesures réalisées entre le premier Octobre et le 11 Novembre 2014.

    Ces mesures, comme attendu, mettent bien en évidence le territoire chinois comme une des sources importantes de CO2, mais aussi, de façon assez inattendue, toutes les zones équatoriales d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie (CARTE).

    Ces premières données posent le problème de la part des phénomènes naturels, comme le volcanisme (en particulier en Indonésie) et autres transformations naturelles ou humaines de la biomasse en milieu équatorial dans le bilan global des émissions de gaz carbonique.

    A suivre.

    CONSULTER les publications de la NASA

    Le 2 Janvier 2015

     

  • Plus de 11 mille pingouins sont attendus à la Conférence sur le Climat à Paris

    Les angoisses climatiques, formes modernes d’un millénarisme récurrent, n’empêchent pas les membres de diverses officines émargeant au budget des dons « climatiques » de venir faire un petit séjour à Paris.

    La Foire sur le Climat sera un vrai succès pour le tourisme parisien cette année, c’est toujours ça de pris.

    image

     

    LIRE l’info sur Watts up Whith That

    Le 2 Janvier 2015

     

  • La consommation mondiale de produits pétroliers progresse toujours

    La rumeur, au sein des milieux investisseurs anglo-saxons, affirme que les volumes des consommations mondiales de produits pétroliers seraient en décroissance, ce qui justifierait la baisse observée des cours du baril et une hypothétique poursuite de cette déprime des cours. Cette affirmation est en totale opposition avec le développement mondial observé des échanges commerciaux et des transports associés. Elle me semble être parfaitement erronée et destinée à rejoindre le fatras des fables et autres évidences énergétiques qui comme le fumeux « peak-oil » ont bercé, en leur temps, les marchés.

    Pour vous persuader de cette pérennité de la croissance des consommations mondiales pétrolières je vous propose d’examiner, grâce aux données de l’IEA, les consommations en décroissance des pays les plus développés, ceux de l’OCDE et du milliard d’humains que cette organisation représente.

    Il est possible (FIG.) d’observer, depuis quelques années, la lente décroissance des consommations de produits pétroliers des pays OCDE. Elles étaient de 47 millions de barils par jour à fin 2011, elles ont décru jusqu’à 46 millions à fin 2013 et devraient atteindre les 45 millions de barils/jour à fin 2015, affichant ainsi une lente décroissance annuelle des consommations de 0,5 million de baril par jour. Cette consommation des pays OCDE demeure soutenue en raison de la fermeté des consommations de carburants pour les transports (essence, diesel et kérosène) qui représentaient en 2011 un peu moins de 60% des consommations de produits pétroliers et pèsent à l’été 2014 autour des 61,5% des consommations totales. La croissance des consommations de carburants pour les transports (de l’ordre annuellement  des 100 mille barils/jour) explique la faible décroissance observée des utilisations de produits pétroliers des pays OCDE.

    A partir de ces observations et compte tenu de la forte progression des transports en Asie (Chine, Inde, Indonésie), liée à la croissance économique de ces pays et à la progression des populations à bon niveau de vie, il n’est pas difficile de pronostiquer une poursuite de la croissance régulière des consommations de produits pétroliers dans le monde, ce que font toutes les agences (EIA, IEA, OPEP) s’occupant de ces problèmes énergétiques.

    La diffusion d’informations annonçant une baisse des consommations relève de la manipulation à la baisse des marchés, pourtant largement intoxiqués auparavant par ceux, ou les mêmes, qui prédisaient il y a peu l’effondrement des productions de pétrole, négligeant les centaines de millions d’années d’accumulation qui nous ont précédé.

    CONSULTER les tableaux de l’IEA.

    Le 31 Décembre 2014 et 16 Janvier 2015 pour le graphe de l’EIA.

     

     

  • Essai d’analyse des causes d’emballement, à la hausse comme à la baisse, des marchés pétroliers

    Essai d’analyse des causes d’emballement, à la hausse comme à la baisse, des marchés pétroliers

    La récente baisse profonde et subite des cours du pétrole et des produits raffinés a surpris tout le monde et va faire perdre quelques dollars à bien des financiers qui étaient couverts à la hausse.

    Pour comprendre le caractère brutal et difficilement prévisible de ces mouvements de cours, il faut intégrer l’existence de deux marchés parallèles qui interagissent l’un sur l’autre et parfois poussent les cours dans la même direction et génèrent ainsi des bouffées sur les prix, à la baisse ou à la hausse.

    Le marché fiduciaire du pétrole papier où se négocient des millions notes représentant chacune  un millier de barils. Les investisseurs (edge-fund et autres) viennent sur ce marché à terme, important en volume, pour se couvrir contre la baisse des monnaies et essentiellement contre la baisse du dollar. La baisse prévisible du dollar pousse ces investisseurs à acheter du papier (position longue), inversement une hausse prévisible du dollar (FIG.), justifiée comme aujourd’hui par une probable hausse des taux de la Réserve Fédérale, pousse les investisseurs à se positionner en vendeurs à terme de pétrole (position short).

    La hausse des cours du dollar vis à vis des autres monnaies (FIG.I), observée depuis Août 2014, était un indicateur de tendance à la baisse des cours du baril de pétrole.

    FIG.I: Variations depuis Août 2010 de l’US Dollar Index (USDX) sur l’ICE à Londres

     

    Mais ce paramètre, sur fond de troubles géopolitiques au Moyen-Orient ne pouvait pas, à lui seul, permettre de prévoir un effondrement des cours du baril.

    Le marché physique du pétrole est pour sa part placé, de fait,  sous le contrôle d’un cartel: l’OPEP dont le rôle historique et reconnu était de maintenir les flux et donc les prix dans un intervalle raisonnable d’approvisionnement des marchés, à bon prix, autour des 100 dollars (plus ou moins 10 dollars) le baril. La lassitude de l’Arabie Saoudite de tenir ce rôle ingrat de régulateur de marché, la conquête, à ses dépens, de parts de marché par les produits canadiens ou américains  plus onéreux, ont persuadé ce grand producteur et exportateur de baisser les prix en Asie puis aux États-Unis pour préserver ses parts de marché. Alors qu’on attendait l’inverse,  une réduction de l’offre de pétrole, de la part de l’OPEP,  Il n’en fallait pas plus pour voir plonger les cours du baril (FIG.II).

     

    A fin 2013 les importations nettes de pétrole et de produits pétroliers de la France représentaient sur les douze derniers mois dans les 51 milliards d’euros. Une baisse des prix de 40% sur ces produits en année pleine représenterait dans les 20 milliards d’euros d’économies pour la facture pétrolière de notre pays.

    Mais il semble réaliste de prévoir  un retour progressif à la hausse des marchés pétroliers grâce à une stabilisation des cours du dollar, à une baisse des investissements des Groupes pétroliers et à un accroissement continu de la demande de pétrole peu onéreux tiré par les transports en Asie et la progression du niveau de vie moyen.

    Le 21 Décembre 2014

     

  • La stabilisation des émissions mondiales de CO2 est d’abord un problème asiatique

    La stabilisation des émissions mondiales de CO2 est d’abord un problème asiatique

    L’Agence de l’environnement néerlandaise publie tous les ans une synthèse sur les émissions mondiales de CO2. Il apparaît de ces données que ces émissions mondiales ont dépassé les 35 milliards de tonnes en 2013 et qu’elles se dirigent allègrement vers les 40 milliards de tonnes de flux annuel à l’horizon 2020 (FIG.)

     

    Il est possible de distinguer parmi ces publications les émissions des grands pays asiatiques (Chine, Inde, Japon, Corée du Sud, Indonésie, Taïwan, Thaïlande) de celles des autres pays, essentiellement non asiatiques. (FIG. courbe « Monde hors Asie « ). Alors que les émissions de CO2 du Monde hors Asie se sont stabilisées au-dessous des 19 milliards de tonnes de CO2 depuis cinq ans (2009 à 2013), les émissions des grands pays asiatiques poursuivent leur progression. Elles représentaient 15% des émissions globales dans les années 70, puis 30% au tout début des années 2000, 47% en 2013 et représenteront la moitié des émissions mondiales en 2020.

    Le développement économique rapide de ces pays asiatiques, leur choix délibéré du charbon comme ressource énergétique de base polluante mais peu onéreuse, leur volonté farouche de commercer avec l’Occident (personne ne les y oblige) expliquent ces résultats et ces projections peu encourageantes.

    Le Monde ne stabilisera pas les émissions annuelles  mondiales de CO2 vers les 40 milliards de tonnes  si n’est pas mise en place une politique asiatique volontariste de réduction des émissions de CO2. Ceci passera, entre-autres, par un développement intensif  de l’utilisation du gaz naturel et de l’atome comme ressources énergétiques primaires.

    En l’absence d’une telle volonté politique, il faut être pessimiste sur la réussite d’une maîtrise et d’une stabilisation des flux mondiaux de CO2. Le patron de l’EIA américaine, Adam Sieminski, imagine des émissions industrielles mondiales de CO2 autour des 45 milliards de tonnes en 2040.

    CONSULTER les publications du PBL.

     

    Le 19 Décembre 2014

  • L’Indonésie prévoit pour 2015 une croissance de ses extractions de charbon de plus de 9%

    L’Indonésie prévoit pour 2015 une croissance de ses extractions de charbon de plus de 9%

    Selon Platts, les dirigeants indonésiens, prévoient pour 2015 des extractions de charbon de 460 millions de tonnes dont plus des trois quarts seront exportées. Ces extractions devraient atteindre cette année les 421 millions de tonnes.

    Cette prévision de croissance du marché du charbon en Asie ne peut nous rendre que pessimistes sur la maîtrise des émissions de gaz carbonique dans le monde et nous conforter dans la conviction que les consommations énergétiques des contrées asiatiques vont poursuivre leur croissance avec la progression des classes moyennes au sein de ces populations.

    La croissance de ces populations (FIG.) avec un niveau de vie leur permettant de consommer diverses formes d’énergie est le paramètre pertinent  qui permet de prédire une croissance continue des consommations énergétiques dans le monde durant les décennies à venir.

    FIG. Croissance des populations des « classes moyennes » dans les vingt ans à venir

    LIRE le papier de Platts sur ce sujet.

    Le 17 Décembre 2014

     

  • La décroissance verte nous menace: l’exemple allemand

    La décroissance verte nous menace: l’exemple allemand

    L’Europe tout au cours de son histoire a connu bien des vicissitudes de toutes les couleurs.  Rappelons-nous: la peste noire, les chemises brunes alors que les plus fins intellectuels anticipaient alors  le péril jaune. Nous ne mentionneront pas les ballets roses qui sont en dehors du sujet, mais nous voudrions attirer l’attention du lecteur quelque peu étourdi sur le risque avéré de décroissance verte, caractérisé par la mise au pot d’investissements colossaux dans des modes largement subventionnés de génération d’électricité, inefficaces, à base d’éolien et de solaire. On connaît dans ce domaine des investissements collectifs gâchés, le très commun rond point fleuri, parfois orné d’une œuvre-d’art, attaché bien souvent à une ristourne avantageuse octroyée à l’agent municipal décisionnaire. Mais de toute évidence les apports de fonds des « énarco-fiscalistes », si bien nommé(e)s par l’excellent J.M. Daniel, dans les énergies renouvelables détiennent le pompon des investissements dévastateurs.

    Je voudrais pour illustrer mon propos prendre une fois de plus l’exemple de l’Allemagne (-encore!!) championne mondiale  toutes catégories des investisseurs dans les énergies renouvelables. Durant les mois de Juillet, Août, Septembre, Octobre et Novembre derniers les générations éoliennes et solaires cumulées ont représenté, respectivement, 17,6%, 20,2%, 13,2%, 12,4% et 10,2% des générations totales de ce pays (FIG.), la part du soleil germanique, déclinant fortement avec l’approche de l’hiver, devient quasiment négligeable (moins de 2% des générations) au mois de  Novembre . Curieuse industrie dont les générations nordiques s’arrêteraient en hiver?

    Ah que le chemin est long et parsemé d’embuches pour atteindre la mythique quasi autonomie des énergies renouvelables. Saint Graal de l’écologiste de base, de plus en plus mis en question par les financiers qui nous gouvernent.

    Le 7 Décembre 2014

     

  • La courbe qui hérisse le poil des dirigeants saoudiens

    La courbe qui hérisse le poil des dirigeants saoudiens

    C’est Maria van der Hoeven, patronne de l’IEA à Paris, qui met les pieds dans le plat en présentant les contributions à venir, pays par pays producteurs, destinées à satisfaire la croissance mondiale des consommations de produits pétroliers.

    Pour cela elle part d’une base 2013 située à 90 millions de barils/jour et finit en 2040 avec une demande de 104 millions de barils/jour soit un accroissement raisonnable de la demande mondiale en produits pétroliers de 14 millions de barils par jour en 27 ans.

    Selon cette institution de l’OCDE ce sont les États-Unis, le Canada et le Brésil qui contribueront massivement à satisfaire cette croissance d’ici à 2020 (FIG.). Les ressources du Moyen-Orient n’apparaissent dans cette contribution qu’à partir de 2020 pour devenir essentielles d’ici à 2040. Allez savoir pourquoi? Alors que la croissance des consommations provient essentiellement d’Asie aisément desservie par les productions du Moyen-Orient. Il y a, d’évidence, dans ce choix arbitraire un postulat de préséance assez peu compréhensible.

    La baisse des cours du pétrole amorcée par les dirigeants Saoudiens, introduisant une concurrence par les prix, va bien sûr chambouler ce classement et faire apparaître beaucoup plus tôt la contribution du Moyen-Orient à cette croissance.

    CONSULTER la présentation de Maria van der Hoeven du World Energy Outlook 2014 de l’IEA.

     

    Le 30 Novembre 2014