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  • Feu Vert de l’Administration américaine pour une nouvelle usine de production d’essence

    Les immenses réserves de gaz américaines constituent une ressource qui va permettre à l’avenir de synthétiser à moindres coûts, de grands volumes de carburants liquides pour les transports.

    Aujourd’hui, au Texas,  c’est un futur ensemble de production de méthanol (1,75 million de tonnes par an) à partir de gaz naturel et de production d’essence (plus de 8 millions de barils par an ou 22000 barils par jour, soit le dixième d’une raffinerie classique) à partir de ce méthanol (MTG) qui vient d’obtenir une nécessaire autorisation de la part de  l’EPA.

    Un nouvel exemple sans ambition de substituabilité compétitive des ressources d’énergie. Le gaz américain, abondant et peu onéreux, permet d’accéder de façon rentable à des carburants de synthèse.

    LIRE le communiqué de l’EPA américaine.

  • Airbus: le trafic aérien passagers va doubler dans les 15 ans à venir

    Airbus: le trafic aérien passagers va doubler dans les 15 ans à venir

    La consommation d’énergie, sous forme de kérosène de plus en plus onéreux, par le transport passager aérien n’a jamais fait obstacle au développement de cette activité. L’attractivité du transport aérien, son développement vers un mode de transport de masse dans des conditions de confort, de régularité, de fiabilité et de rapidité prime sur les contraintes énergétiques. Durant de très longues décennies l’aéronautique consommera encore des dérivés du pétrole et des ersatz sophistiqués de synthèse issus des biocarburants ou de la chimie du charbon ou du gaz.

    La contrainte économique impose le développement d’aéronefs et de moteurs  plus sobres en carburants et moins bruyants, emportant en moyenne plus de passagers, aéronefs dont les masses sont optimisées par l’utilisation de composites à base de fibres de carbone ou d’alliages légers.

    Il n’est pas vrai que l’avion commercial de demain sera propulsé par l’énergie solaire, sous peine de devoir embarquer d’immenses panneaux solaires qui le rendrait fort vulnérable aux conditions atmosphériques de la troposphère. L’avion des siècles à venir reste à définir, fera-t-il peut être appel à la fusion nucléaire miniaturisée qui reste à inventer et mettre au point. Aujourd’hui, mon hypothèse atomique n’est pas plus stupide que l’hypothèse solaire.

    En attendant Airbus affirme que le transport passager aérien va poursuivre sa croissance sur un rythme moyen de 4,7% par an, composé d’une croissance de 6,8% pour les pays émergents et de 2,6% pour les pays avancés.

    Le nombre de passagers-payants-kilomètres (RPK) qui était de 6000 milliards passagers.km en 2013, (FIG.), devrait doubler et atteindre les 12000 milliards passagers.km vers 2028. Pour cela le nombre d’aéronefs dans le monde va croitre de 3,8% par an et doubler par rapport au parc à fin 2013 en 20 ans.

    Ce sont plus de 30 mille avions qu’il faudra assembler en 20 ans (FIG.II)

    L’industrie mondiale des aéronefs et celle de son réseau de sous-traitants ont de beaux jours devant elles.

    ACCÉDER à  ces publications.

    Le 26 Septembre 2014

     

     

  • Premiers résultats expérimentaux aux Sandia Labs sur la fusion nucléaire

    Premiers résultats expérimentaux aux Sandia Labs sur la fusion nucléaire

    Les Sandia Labs reportent certains résultats encourageants pour des tests de fusion nucléaire à l’aide de la technique MagLIF (Magnetized Liner Inertial Fusion).

    Un nouvel acronyme qu’il va falloir retenir? Allez-savoir?

    LIRE sur les Sandia Labs News Releases

  • La comparaison des coûts à venir des diverses formes d’énergie est un exercice complexe qui doit s’affranchir d’exercices puérils

      Dans un papier au démarrage correctement argumenté  reposant sur un accroissement à venir probable des prix du pétrole, nécessaire à assurer une rentabilité acceptable des investissements des Groupes pétroliers dans l’exploration et la production, une équipe d’économistes et financiers de chez Kepler-Cheuvreux, ont imaginé qu’en raison de cet accroissement des prix du pétrole, la Chine allait, dans les décennies à venir, probablement adopter massivement la traction électrique dans le transport routier:

    « EVs are a risk to long-term oil demand growth, with China the key »

    dit un en-tête de chapitre de ce papier.

        Moi je veux-bien et je ne sais pas trop ce que le Bureau Politique de cette grande nation si peu démocratique prendra comme grandes décisions dans ce domaine à l’avenir. Qui peut savoir? Même pas les Dieux qui n’ont pas la Carte du Parti.

       Je sais que la traction électrique des deux-roues est très démocratisée dans les villes chinoises, il se pourrait bien que ce principe soit aussi largement adopté pour les futurs véhicules à 4 roues en zone urbaine. Mais d’autres options sont possibles comme les véhicules hybrides ou hybrides rechargeables qui conservent l’option de pouvoir rouler en mode traditionnel thermique sur de longs trajets.

       Rappelons d’autre part que le Gouvernement japonais et le grand constructeur Toyota étudient activement la solution de véhicules à pile à combustible alimentés à l’Hydrogène, le gaz serait tout d’abord importé par le Japon. Une explication possible: en raison des contraintes urbaines, et non financières,  il est difficile d’envisager au Japon que les citoyens nippons soient propriétaire de deux véhicules l’un électrique pour les trajets urbains, l’autre thermique pour les trajets plus longs. On est loin du tout électrique rechargeable sur le réseau. La probabilité pour que les autorités chinoises s’inspirent de l’exemple japonais dans leur choix technologiques  me semble raisonnablement élevée. L’hydrogène proviendrait alors des gisements de gaz de schistes chinois qui restent à découvrir et à exploiter.

         Affirmer que la Chine va voir du jour au lendemain ou sur plusieurs années sa consommation de pétrole se stabiliser puis décroitre, comme le fait Kepler, me semble relever aujourd’hui du chapitre des prédictions de Nostradamus. C’est le monde enchanté bien connu du « tel qu’il devrait être » de l’idéologie écologique.

        La-dessus arrive un couplet sur un concept abscons et puéril qu’est l’EROCI (Retour d’énergie sur capital investi) qui compare, pour diverses ressources énergétiques, sur une décennie ou deux combien d’énergie dans la mobilité on peut récupérer après avoir investi 100 milliards de dollars. L’éolien onshore associé aux batteries et aux moteurs électriques apparait alors comme le gagnant toutes catégories confondues, après avoir oublié de chiffrer les nécessaires  investissements liés à l’intermittence comme les centrales au gaz en secours, les moyens de stockage d’énergie comme les stations de pompage turbinage ou l’adaptation des réseaux.

       Mais allez-donc, qu’est-ce-que Kepler peut bien faire de toutes ces contraintes alors qu’il vient de sortir un nouvel  indicateur écolo-bidon qui va être repris par tous les thuriféraires (porteurs d’encensoir) de l’écologie militante qui vont brandir l’EROCI ou l’EROLA.

    Feuilletez le poulet de Cheuvreux, mais n’y perdez pas trop de temps!

    Le 24 Septembre 2014

  • Réflexions sur les faiblesses tactiques d’une certaine pensée écologique occidentale

    Réflexions sur les faiblesses tactiques d’une certaine pensée écologique occidentale

    La pensée écologique occidentale qui s’exprime sur nos médias, décrit le monde tel qu’il devrait être et non pas celui tel qu’il est ou tel qu’il sera probablement dans quelques années. C’est la raison pour laquelle cette façon d’imaginer le futur est une idéologie. Elle annonce vouloir transformer le monde pour le rendre meilleur, bien sûr. Qui adhèrerait à une idéologie qui voudrait rendre le monde pire qu’il ne l’est aujourd’hui? L’Homme et la Femme ont toujours eu besoin de chamanes leur annonçant sur les murs des grottes de bonnes chasses et donc de copieux festins à venir, de curés leur ventant le Paradis ou de Politiques leur annonçant des « Lendemains qui chantent » ou la primauté de leur race.

    L’énergie du futur proviendra du vent et du soleil.

    Mais qui peut être contre ce postulat énergétique évident et sans appel?

    Personne!

    Les plus politiquement incorrects, les minables radoteurs dont je fais partie, objectent alors avec respect et courtoisie:

     » Oui, bien sûr, mais ce sont pour l’instant des énergies intermittentes, sinon aléatoires,  face aux centrales électronucléaires, aux centrales à flamme, qui sont des ressources électriques de base. Vouloir remplacer ces ressources de base par des ressources intermittentes n’a aucun sens, sinon en mettant en place de copieux stocks tampons sous forme de batteries électrochimiques, de stations de pompages turbinage ou de tout autre stockage énergétique à base d’air comprimé, de chaleur ou de volants d’inertie.

    Transformer les énergies intermittentes aléatoires en ressources énergétiques modulables et mobilisables à tout instant est une condition nécessaire pour pouvoir réaliser la substitution des centrales à flamme ou électronucléaires par des parcs éoliens ou photovoltaïques.

    Il faut donc installer, en parallèle avec le développement de ces ressources nouvelles, des stocks disponibles et  mobilisables de puissance électrique sur le réseau, ceci me semble assez aisé d’en convenir.

    Mais avant d’investir dans de tels moyens onéreux de stockage il apparaît qu’une autre condition nécessaire se fait jour: c’est que l’opération soit rentable ou soit subventionnée par la puissance publique. Or, la rentabilité repose sur la différence de prix du MWh électrique entre heure creuse de mise en stock et heure de pointe de demande de mise à disposition. Pour que cette différence de prix soit suffisante à l’établissement d’une bonne rentabilité, il est nécessaire de maintenir des prix de gros sur le réseau suffisamment discriminants entre heure creuse et pointe de demande. Or, en raison du subventionnement tarifaires des énergies renouvelables et aux investissements massifs, déconnectés des contraintes de marché, qu’ils encouragent, c’est aujourd’hui l’inverse qui apparaît avec l’effondrement des prix de gros sur le réseau Ouest-Européen (FIG.).

    FIG. Evolution des prix de gros de l’électricité en Europe (EEX) en prix de base et en heures de pointes (Fraunhofer, mise à jour Septembre 2014)

    Il y a donc, sur le réseau Ouest-Européen, conflit d’intérêt entre le subventionnement tarifaire de la génération d’énergie éolienne ou solaire qui fait effondrer les prix de gros et le développement rentable à grande échelle du nécessaire stockage d’énergie.

    Ce n’est donc pas la production d’énergies renouvelables intermittentes qu’il faudrait subventionner, c’est la mise en place de moyens de stockage qui devrait être traitée comme une ressource supplémentaire.

    Une autre stratégie dite de « smart grid », avancée, de bon droit,  par les industriels de l’électrotechnique, vise à réduire l’intensité des pointes d’appel de puissance électrique en reportant, par modulation des prix au détail,  la demande immédiate vers des périodes de temps plus paisibles. Là aussi, assez paradoxalement, ce report de demande de puissance va agir à la baisse sur les prix de gros aux heures de pointe et défavoriser la mise en place de moyens de stockage.

    A ma connaissance, en Europe, quelques centrales de pompage turbinage sont, à ce jour en cours de construction. Citons celle de Nant de Drance dans le Valais Suisse, d’une puissance de 900 MW, il devrait en coûter un peu moins de 2 milliards de Francs Suisses aux promoteurs du projet.  Sans oublier le doublement de puissance de la centrale suisse de Veytaux qui devrait passer de 240 à 480 MW.  Selon Alpiq, la puissance de pompage turbinage suisse qui est aujourd’hui de 1700 MW devrait être portée vers les 4000 MW d’ici à 2020 au moyen de divers projets.

    Plus généralement, en Europe il y avait en 2013, d’après le BDEW, 170 stations de pompage-turbinage en opération pour une puissance cumulée de 12 500 MW dont la majorité est installée en Allemagne, Autriche et Suisse qui représentent en 2014 dans les 11500 MW. Il y avait en 2013 pour 11000 MW de puissance en projet, mais combien de ces projets ont-ils trouvé ou vont-ils trouver un financement rentable?

    L’avenir de la génération de l’électricité par les énergies intermittentes en Europe de l’Ouest passera par un développement des moyens de stockage. Malheureusement le subventionnement des productions conduisant à des surcapacités installées et à un effondrement des prix de gros handicape les investissements dans ces moyens nécessaires.

    LIRE sur ce sujet la déclaration pertinente de la Conseillère Fédérale Doris Leuthard

    Le 16 Septembre 2014

     

     

  • Baisse de 5 milliards à fin Juillet de la balance énergétique de la France

    Baisse de 5 milliards à fin Juillet de la balance énergétique de la France

    Ce n’est pas un scoop, les Français consomment moins, ils paient dans l’allégresse générale et partagée, leurs impôts, fraîchement  revus et corrigés par une Administration pléthorique, dispendieuse et redistributrice sous le regard médusé de la classe politique, impuissante à corriger ces dérives.

    Cet impact, tout naturellement se répercute sur le solde exportateur du commerce extérieur qui apparaît, selon les Douanes, en cumulé sur les douze derniers mois à fin Juillet 2014, en déficit de près de 61 milliards d’euros. Rappelons que ce solde avait atteint un déficit de plus de 74 milliards à fin 2011 alors qu’il était encore excédentaire à mi-2004, période à partir de laquelle les prix du pétrole s’étaient subitement revalorisés.

    Effectivement, ce solde exportateur du commerce extérieur est étroitement imbriqué dans celui des produits énergétiques importés (TAB.) dont notre pays dépend pour leur quasi-totalité de par la nature des sous-sols explorés jusque-là et de la volonté politique farouche de nos élus de ne surtout pas modifier cet état de fait.

    Des importations de pétrole brut en baisse, limitées par la marche bancale des raffineries, des importations de produits raffinés limitées par la stabilité des consommations de carburants routiers annoncée par l’UFIP, une baisse des consommations de gaz naturel en raison d’un hiver doux, une baisse des cours des produits pétroliers en raison de la solidité du dollar voici les ingrédients essentiels qui participent à l’explication de cette décroissance bienvenue de la valeur de notre solde énergétique.

    Le 15 Septembre 2014

     

     

  • 60 mille dollars la bête ou le nouveau symbole écolo

    60 mille dollars la bête ou le nouveau symbole écolo

    Les dithyrambes ne cessent de louer les mérites d’Elon Musk, chasseur de primes efficace,  nouveau Bacchus de l’écologisme, Priape de la voiture électrique, dont la batterie électrique de 85 kWh est plus grosse que la tienne et mes immenses panneaux solaires me recouvrent

    Il vous en coûtera autour des 60 mille dollars pour passer pour un vrai écolo, membre actif de la Société écolo de consommation débridée.

    Reprenez-vous les militants! Vous êtes en-train de glisser de la yourte vers le luxe obséquieux et infantile.

    LIRE un exemple en Cour de  l’Éloge au Roi

    LIRE un autre papier beaucoup plus interrogatif.

    Le 12 Septembre 2014

     

  • Etats-Unis: les véhicules neufs consomment encore plus de 9 litres aux cent kilomètres

    Etats-Unis: les véhicules neufs consomment encore plus de 9 litres aux cent kilomètres

    L’UMTRI de l’Université du Michigan, haut lieu historique de l’industrie automobile, publie tous les mois l’autonomie en miles par gallon des nouveaux véhicules immatriculés durant le mois précédent aux États-Unis. Les auteurs de cet « eco-driving index » se réjouissent mois après mois de l’accroissement de cet indice qui a atteint au mois d’Août les 25,8 miles par gallon, ce qui correspond à 235,2/25,8 = 9,1 litres aux cent kilomètres.

    L’historique de ces consommations des voitures et autres SUV’s américains (FIG.) montre que la vitesse  régulière de décroissance annuelle de ces consommations est de l’ordre de 3,2% par an. Elles étaient proches de 12 litres aux cent km en 2007, elles sont encore supérieures à 9 litres en 2014.

    Cette donnée montre que les consommations de carburants routiers aux États-Unis, au sein d’un parc automobile saturé,  peuvent encore fortement décroître dans l’hypothèse d’une augmentation des prix à venir des produits pétroliers, augmentation indispensable pour assurer la rentabilité des productions et explorations les plus onéreuses.

    CONSULTER les données de l’UMTRI.

    Le 5 Septembre 2014

  • Photovoltaïque: Kyocera adopte le système flottant de Ciel & Terre

    Photovoltaïque: Kyocera adopte le système flottant de Ciel & Terre

    Une innovation bien de chez nous qui va être utilisée à grande échelle, au Japon, telle est l’annonce de Kyocera qui prévoit d’ installer 2,9 MW de puissance photovoltaïque à l’aide de deux ensembles de modules flottants,  sur deux plans d’eau japonais et définis par les innovations du français Ciel & Terre

    Le sol est rare et onéreux au Japon, faire flotter les centrales photovoltaïques est un concept  séduisant et qui  permet sûrement de fortement réduire les investissements d’emprise et d’aménagement des sols nécessaires à l’implantation de ces dispositifs.

    LIRE l’annonce sur le Nikkei.

    VOIR la présentation du système sur Ciel & Terre.

     

    Le 1er Septembre 2014

     

     

  • Un intéressant modèle de laboratoire d’accumulateur à l’état solide

    Un intéressant modèle de laboratoire d’accumulateur à l’état solide

    Utilisant un mélange de Soufre et de carbone comme électrode positive, du Lithium métallique comme électrode négative et de la poudre comprimée de borohydrure de lithium (réducteur bien connu des chimistes organiciens) comme séparateur, capable à 120°C de transporter des cations Li+ en son sein , voici un prototype japonais de laboratoire d’accumulateur au format « bouton » réellement intéressant présenté par le Nikkei.

    Son énergie massique annoncée (1400 Wh/kg) devrait pousser les développeurs à longuement peaufiner  ce genre d’accumulateur pour lui faire largement dépasser, au stade industriel,  les misérables 45 cycles de charge-décharge annoncés à ce jour.

    Rappelons que l’accumulateur Sodium-Soufre qui utilise de l’alumine béta comme séparateur, présente le désagrément d’utiliser à chaud du sodium et du soufre fondus ce qui rend, en raison de la violence thermique du contact accidentel des deux électrodes, ce type d’accumulateur inapte aux applications embarquées.

    LIRE le papier concernant cette annonce.

    Le 1er Septembre 2014