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  • Un business en croissance: celui des très grosses batteries pour soutenir les réseaux défaillants

    Un business en croissance: celui des très grosses batteries pour soutenir les réseaux défaillants

    Le green-business , sorte de Saint Graal pour nos hommes et femmes politiques incompétents, doit créer des emplois nous dit-on. L’exemple de la langueur actuelle des métiers du bâtiment en France, abrutis par les normes,  permet de se poser quelques questions sur la pertinence de ce postulat de propagande politique. Encore faudrait-il, dépouillé des subventions et autres béquilles qui le supportent, qu’il crée de la richesse, c’est là qu’est le vrai enjeu économique. Les milliards d’euros que les consommateurs européens d’électricité apportent aux technologies intermittentes sous formes de subventions tarifaires, participent à la création de rentes rémunératrices dont jouissent certains investisseurs qui se découvrent des talents nouveaux dans la production d’énergie électrique réputée « verte ». Mais voilà, l’électricité ainsi produite présente une très forte variabilité (écart type/moyenne parfois >100%) qui ne doit sa qualification qu’à l’aide des ressources traditionnelles de base (centrales à flammes et nucléaires) et de divers dispositifs  indispensables , tels que les stations de pompage turbinage ou  autres énormes batteries électrochimiques en tampon (FIG.) qui assurent la stabilité en puissance et en fréquence du réseau.

    Le problème posé au réseau commun ouest-européen n’est pas d’accroitre sans-cesse la part de marché des énergies renouvelables, c’est celui de définir un mix énergétique pertinent conduisant à un coût optimal de l’énergie, afin de ralentir la fuite des industries électro-intensives, tout en assurant, au plus près possible, l’indépendance énergétique des nations productrices. Oublions, pour l’instant et pour simplifier l’équation,  les rejets de CO2 qui dans tous les cas sont largement négligeables par rapports aux rejets asiatiques, lesquels se comptent annuellement par milliards de tonnes.

    La qualité douteuse des générations intermittentes d’électricité et leur accroissement de part de marché sur le réseau ouest-européen va nécessiter l’installation de dispositifs de secours indispensables dont on ne sait qui va les financer, car devenus non rentables en raison de l’effondrement des prix de gros de l’électricité sur ce réseau dont la demande décroit et l’offre renouvelable subventionnée s’accroit artificiellement. L’ensemble de ces contraintes se concrétisera dans les années à venir par une réduction, d’ores et déjà perceptible (FIG.II), de la croissance des énergies renouvelables installées et par la nécessité de soutenir le réseau par des financements publics dans les dispositifs de stockage d’énergie.

    FIG.II: croissances annuelles des puissances éoliennes, en MW,  onshore et offshore en Europe (EWEA)

    C’est ainsi que Toshiba nous apprend qu’il va fournir à l’Université de Sheffield, en charge d’un démonstrateur, d’une batterie Li-Ion (1 MWh, 2 MW)  en technologie titanate de lithium assurant une excellente durée de vie en cyclage. Cet investissement est financé par « l’Engineering and Physical Sciences Research Council » britannique, organisme public. Ce marché s’inscrit dans un mouvement général d’investissement dans diverses batteries électrochimiques destiné à soutenir dans le monde les réseaux fragilisés par les énergies intermittentes.

    Il ressort de cet exemple supplémentaire que le développement des énergies électriques intermittentes va, de plus en plus, devoir être accompagné par l’implantation de batteries en tampon qui assureront la régulation fine des réseaux électriques.  Bien sûr tout cela va majorer les prix au détail de ces formes d’énergies. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les consommateurs d’électricité ou les contribuables, mais c’est un marché en bonne croissance pour les fabricants de batteries. Chaque médaille a son bon côté.

    Le 25 Juin 2014

     

    Allez, pour vous montrer que le problème de la variabilité des ENR intermittentes est un problème qui transcende les frontières et les Océans: voici le profil des générations d’électricité éolienne au Texas durant le mois de Mars 2014 publiée par l’EIA américaine, de quasi zéro à plus de 10 GW en puissance.

     

    Et celui de la stabilisation de la croissance des puissances éoliennes installées dans cet État américain, par suite de menaces de  remise en cause des subventions gouvernementales. Serait-ce le « peak-wind » texan?  Ça y ressemble beaucoup.

  • La baisse des taux d’intérêts et des coûts des modules photovoltaïques favorise leur part de marché

    Ne passez pas à côté de l’excellent exposé d’Arnaud Chaperon de chez Total, troisième acteur mondial du photovoltaïque.  Pour cet intervenant, lors d’une série d’exposés au Collège de France, il apparaît que le photovoltaïque qui représente 134 GW en 2013, devrait atteindre les 500 GW d’ici à 2020 et les 2 TW au delà de 2035. A ce stade de développement, le photovoltaïque ne génèrerait alors que  8% de la production d’électricité mondiale.

    Pour cet industriel le photovoltaïque non subventionné est dès à présent compétitif dans une quinzaine de pays dans le monde ou l’ensoleillement et les prix du MWh électrique sont élevés. Ce palmarès devrait progresser grâce au gains de productivité des industriels, à la disponibilité de capitaux peu dispendieux et aux progrès techniques dans les systèmes.

    La complémentarité entre la flexibilité des centrales au gaz naturel et les énergies intermittentes devra être favorisée en Europe par une révision de la politique d’ordre de mérite des ressources sur le réseau ouest-européen qui pour l’instant sacrifie le gaz naturel au profit du charbon.

    Les contraintes de stockage n’ont pas été évoquées.

    ACCEDER à cet exposé du 23 Mai 2014.

     

    Le 14 Juin 2014

  • Un exercice loufoque: la comparaison des coûts de l’électricité nucléaire et de celle des énergies intermittentes

    De savants comptables de Greenpeace  ont l’habitude de se poser et de résoudre un certain nombre de questions stupides telles que, récemment, la comparaison des coûts entre l’électricité d’origine nucléaire  et celle d’origines renouvelables intermittentes comme l’éolien ou le solaire. Bien sûr, les conclusions fondamentales de ces travaux éminents ont immédiatement été reprises par l’AFP, une des caisses de résonance  des divers groupes altermondialistes aujourd’hui en cour et pour lesquels  la question de légitimité n’est jamais posée. Leur légitimité serait-elle  immanente? Postulat de l’idéologie écologique?

    Comparer les coûts des deux ressources n’aurait de sens que s’il y avait possibilité d’arbitrage, de mise en concurrence, de substitution de l’une par rapport à l’autre. Dans le cas du nucléaire et des énergies intermittentes ce n’est pas le cas: ces deux ressources sont tout simplement complémentaires.

    Les énergies électriques intermittentes ne sont opérationnelles sur le continent ouest européen qu’en raison de l’existence d’une ressource électrique de base abondante générée par les centrales au lignite ou au charbon en Allemagne et les centrales électronucléaires en Allemagne et en France. Enlevez ces ressources de base et les énergies intermittentes deviendraient tout simplement impraticables.

    Allonger la durée de vie des centrales nucléaires et accroître leur sécurité coûte cher à EDF, personne n’en disconvient.

    Mais pour comparer les prix des électricités potentiellement alternatives et concurrentes au nucléaire je ne vois que deux options possibles, après avoir éliminé, par dépit,  les centrales au gaz naturel à cycle combiné toutes neuves actuellement sous cocon car non compétitives:

    1- soit le remplacement programmé, en France, des centrales nucléaires par des centrales au charbon, seules capables de fournir de l’énergie électrique de base à des prix compétitifs et donc éligibles par les teneurs de réseau. C’est le choix allemand du « paradoxe merkélien » (moins de nucléaire et moins de CO2…?) et qui dispose du lignite local.

    2- soit d’imaginer un continent ouest-européen recouvert peu à peu d’un parc surdimensionné d’éoliennes, de panneaux solaires, d’onéreuse stations de pompage turbinage ou mieux encore de systèmes de batteries électrochimiques en tampon largement répartis sur le territoire pour suppléer aux manques occasionnels de puissance. Les dirigeants français, visionnaires, affirment vouloir suivre cette audacieuse voie.

    Dans ces deux cas de comparaison je suis entièrement convaincu que le choix de modernisation du parc électronucléaire français est un bon choix économique.

    Ceci dit, chacun a le droit d’avoir peur de la centrale nucléaire du coin, personnellement elle ne m’empêche pas de dormir.

     

    Le 13 Juin 2014

  • Et si les gaz de schistes n’étaient que l’invention d’une petite fille qui aimerait le rose?

    Et si cette carte établie en Mai 2011 par le Ministère de l’Énergie américain et représentant les gisements de gaz de schistes sur le territoire des États-Unis n’était que la création d’une petite fille d’un employé de l’EIA et qui aimerait le rose.

    Certains le pensent. La tache à gauche dans le far-west, celle de Monterey, ne serait pas avérée et doit être retouchée.

    Allez savoir? Avec tous ces artistes modernes. Tout cela vaut peut-être des centaines de milliards de dollars.

    Consultez l’originale.

    Le 31 Mai 2014

     

  • La production d’électricité en Europe: un échec de la politique énergétique européenne

    La production d’électricité en Europe: un échec de la politique énergétique européenne

    Mais où sont passés les rêves éveillés de la Directive  20-20-20 européenne, rêves qui devaient illuminer le monde et tracer le chemin vertueux vers une énergie universelle propre et vers celui de la relance économique de l’Europe. Puissance des idées, du faisable et mépris du possible et des faits, telles fonctionnent les idéologies.

    Dans les faits, nous assistons à la croissance ininterrompue d’un outil de production d’électricité onéreux et  subventionné, dans un contexte de décroissance économique illustré en 2013, par une baisse de 0,5% des consommations d’électricité qui selon l’ENTSO-E ont atteint les 3308 TWh sur l’ensemble du réseau électrique ouest-européen, coordonné par cette organisation.

    Cette décroissance s’inscrit dans un lent processus de déclin européen des consommations (FIG.I)

    FIG.I Décroissance continue des consommations électriques du continent ouest-européen

    Des décisions idéologiques préconisant une course effrénée vers les énergies intermittentes, un bannissement allemand des ressources nucléaires (mais dans les faits encore toujours actives parce qu’indispensables à la bonne tenue du réseau), un apport massif d’énergie issue de la combustion de lignite allemand, de charbon américain importé rendu, grâce aux ressources de gaz américain, disponible et abordable, et enfin de gaz russe délivré, tout frais, en direct de Russie grâce au lien Nord Stream passant sous la Baltique et alimentant le Nord de l’Allemagne.

    Importations massives rendant l’Europe de l’énergie encore plus dépendante, politique allemande du « fait accompli » que ses voisins affaiblis, véritables carpettes inaudibles , acceptent sans moufter. Effondrement des prix de gros de l’électricité en raison d’un outil de production surdimensionné, mais accroissement des prix de détails, nécessaire pour payer les subventions tarifaires aux énergies renouvelables.  Affaiblissement financier des grands acteurs européens de l’énergie qui doivent, dépités, se rabattre sur les énergies intermittentes pour préserver en partie leurs marges et qui, comme GDF-Suez,  qui n’a rien vu venir, ferment leurs centrales au gaz à cycle combiné dernier cri, toutes neuves, devenues subitement inutiles dans le cadre règlementaire en vigueur. Gamelle industrielle sans appel.

    Voici à grands traits, l’état du champ de bataille. La gangrène  menace.

    Pour vous convaincre cher lecteur que d’autres partagent ce diagnostic avec encore plus de conviction que la mienne,  je vous invite à lire le papier au vitriol de Cécile Maisonneuve de l’IFRI  intitulé : « l’Europe et  l’Energie: un contrat à refonder d’urgence ». Son analyse est remarquable, la refondation qu’elle appelle et qui nécessitera de remettre en cause certaines certitudes du moment ne me semble pas évidente à construire.

    Un exemple: pourquoi faudra-t-il, peu à peu, accroitre la part du nucléaire dans le mix électrique européen?

    Partons d’un constat objectif. En 2013 nous dit l’ENTSO-E la part de la combustion des énergies fossiles dans le mix électrique européen atteignait les 44%, tirée par les productions allemandes, britanniques et italiennes qui représentaient à elles trois plus de la moitié des générations de ce type (FG.II)

    FIG.II: Répartition par types d’énergies primaires des générations d’électricité en 2013 sur le continent ouest-européen. Détail des générations par pays attribuables aux combustions d’énergies fossiles (Source: ENTSO-E)

    Malgré de formidables efforts financiers collectifs, la part des énergies renouvelables hors hydroélectricité atteint péniblement les 13% de la production d’électricité en 2013, dont 7% pour l’éolien et 2,4% pour le solaire. A la lumière de ces données, il apparaît que la seule voie raisonnable pour progresser dans l’indépendance énergétique de l’Europe, tout en maîtrisant les coûts, c’est d’accroître la part de l’électronucléaire et de réduire d’autant la part des combustions de ressources fossiles importées. Or seuls les grands pays européens comme l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne disposent des ressources géographiques, géologiques et financières répondant au cahier des charges impératifs nécessaires à ces implantations de centrales. Ce sont donc les populations et les dirigeants de ces grands pays qu’il faudra, peu à peu, convaincre de changer à 180° de politique énergétique. Vaste programme.

    Une Europe couverte d’éoliennes, de panneaux solaires et de stations de pompage turbinage, le tout étant subventionné et  hors de prix n’a aucun sens. Les industries se seront au préalable délocalisées et les rares peuples encore présents seront sans ressources. Le processus est déjà  en marche et appelle à un douloureux aggiornamento énergétique européen.

    Les industries américaines aux ressources énergétiques abondantes ne se priveront pas, accompagnées de leurs homologues chinoises, de  rentrer dans le lard de l’industrie européenne handicapée par ses charges énergétiques.

    Braves gens, lors des prochaines négociations de libre échange entre américains et européens, ce n’est pas de bœufs aux antibiotiques ou de crevettes à l’eau de Javel qui vous effraient, dont il faudra parler, c’est de ressources énergétiques et de remise en cause nécessaire de politiques malvenues.

    Le 28 Mai 2014

     

     

     

     

  • Le British Geological Survey poursuit ses publications sur les réserves estimées de gaz de schistes

           Formidable travail que réalise le British Geological Survey au sein du Department of Energy & Climate Change britannique, par son inventaire détaillé et renseigné des diverses régions britanniques riches en gaz de schistes. Après avoir publié le résultat de ses recherches sur le bassin de Bowland-Hodder en 2013, il publie cette année son travail concernant le bassin de Weald, au sud de l’Angleterre et prépare une prochaine étude concernant le bassin de la Midland Valley en Ecosse (Carte).

    Il est des nations qui font l’inventaire détaillé de leurs ressources énergétiques pour favoriser leur mise en exploitation et essayer de dynamiser leur économie.

    Il en est d’autres, comme la France, qui font tout pour entraver ou interdire ce type de projet.  Alors, hommes politiques franchouillards, c’est pour quand l’inventaire détaillé du sous-sol français? Dans un siècle ou deux?

    Le 24 Mai 2014

  • Exxon Mobil annonce avoir découvert du gaz humide de schistes en Argentine

     

         Les analyses géologiques du Department of Energy Américain lui avaient  permis de pronostiquer que l’Argentine, après la Chine, possèderait les deuxièmes  réserves mondiales de gaz de schistes et les cinquièmes réserves de condensats, après celles de la Russie, de la Chine, des USA à égalité avec celles de la Libye. Les premiers résultats positifs des forages d’Exxon Mobil dans le bassin de Neuquèn (Carte) semblent valider pour une part ces prévisions. Depuis des années, le groupe Total explore et exploite certaines réserves de ces gaz dans ce bassin prolifique.

                 Rappelons que selon ces mêmes études américaines, les réserves estimées de gaz de la France se situeraient honorablement juste après le TOP 10 des pays les plus favorisés par la nature, mais, à ce jour, aucun investissement d’exploration et donc de production, dans ce domaine n’est autorisé, de par la loi du 14 Juillet 2011…tout un symbole.

  • Certaines traductions approximatives déforment la réalité énergétique en Europe

    Je voudrais élever la voix   pour exprimer mon désaccord avec la traduction de l’AFP d’une part du communiqué du BDEW allemand concernant le bilan 2013 des productions d’électricité allemandes.

    Voici le début du communiqué dans sa version en anglais, publiée par BDEW:

    « The share of renewable energies in the generation of electricity in Germany rose last year to a record level of 23.4 percent (2012: 22.8 percent). Whilst electricity generated from photovoltaics attained a new high, with an increase of 7.3 percent, the proportion generated by wind decreased by 3.5 percent due to unfavourable weather conditions. Consequently, wind represented 7.9 percent of electricity production (2012: 8.0), biomass 6.8 (6.3), photovoltaics 4.5 (4.2), water 3.4 (3.5) and municipal waste 0.8 (0.8) percent. These figures come from preliminary estimates of the German Association of Energy and Water Industries (BDEW) for the year 2013. »

    Même un faible pratiquant occasionnel et peu doué de la langue anglaise, tel que moi, peut vous expliquer qu’il est question ici de « génération d’électricité« .

    Voici la version de l’AFP:

    « Au premier trimestre 2013, la part des énergies vertes dans la consommation d’électricité avait été de 23%, et sur l’ensemble de l’année 2013 de 23,4%, selon ces chiffres publiés vendredi par la fédération du secteur énergétique BDEW. »

    Miraculeusement la « génération » est devenue « consommation » ce qui transforme complètement le message, alors que le BDEW insiste lourdement dans son papier sur les performances à l’exportation en 2013 de l’industrie électrique allemande.

    « These effects and the central geographical location of Germany within the EU are the basic reasons for the increase in physical electricity flows abroad in 2013. »

    Je souhaiterais faire comprendre, ici, au rédacteur de bonne foi de la dépêche AFP, qu’en raison de larges échanges d’énergies entre pays européens, l’espace pertinent de consommation d’électricité n’est plus la nation, mais c’est l’ensemble de la plaque ouest-européenne représentée par l’ENTSO.  Il est donc possible de parler de productions locales factuelles et incontestables, mais il faut les rapporter à une consommation globale ouest-européenne  qui a été par exemple, en  Janvier 2014, de 309 TWh alors que celle de l’Allemagne n’a été que de 47 TWh. Les 23,4% des productions allemandes  ne sont alors que quelque chose autour des 4% de la consommation de l’ensemble.

    C’est parce que l’Allemagne exporte largement ses bouffées de production d’électricité photovoltaïque vers ses voisins qui l’acceptent sans moufter, qu’elle peut poursuivre à investir massivement dans ces dispositifs intermittents subventionnés et prioritaires.

    Un petit hic, tout de même: les subventions tarifaires payées par les petits consommateurs allemands suivent la musique. Il faudra bien que la plaisanterie cesse un de ces jours. Payer cher de l’énergie dont une large part est revendue en gros à vil prix à ses voisins…même le plus écolo des Germains trouvera, un jour, cela dur à avaler.

    La falsification des Lois du Marché conduit à des comportements économiques inadaptés et malsains. C’est ce à quoi finalement, malgré de bonnes intentions initiales, conduit le « virage énergétique » allemand basé sur des subventions tarifaires et la priorité d’usage des énergies renouvelables.

    Le 9 Mai 2014

  • La baisse des importations du panier énergétique de la France améliore le bilan du premier trimestre 2014

    La baisse des importations du panier énergétique de la France améliore le bilan du premier trimestre 2014

    Au cours du premier trimestre 2014,  pour près de 21 milliards d’euros, la France a globalement moins importé d’énergie qu’il y a un an (TAB.I) nous disent les Douanes. Phénomène lié à un hiver doux pour le gaz et l’électricité, à une conjoncture économique maussade, au mauvais état économique de notre outil de raffinage pour le pétrole brut,  à un comportement plus responsable et plus économe en énergie des citoyens de ce pays, sûrement à un ensemble de ces paramètres.

    TAB.I: importations de la France en produits énergétiques à fin Mars 2014 (Douanes)

    Ce panier énergétique que j’ai agrémenté de quelques produits comme l’Aluminium ou les engrais azotés aux fortes teneurs énergétiques avait pesé dans les 96 milliards d’importations en 2012, il est revenu à 87 milliards sur les douze derniers mois à fin mars 2014, mais son poids est encore considérablement trop lourd pour l’économie de notre pays qui ne sait pas faire revenir, par ses ventes à l’export, les milliards dépensés.

    Après correction des exportations sur ces produits le solde net exportateur (TAB.II) affiche un déficit de 68 milliards d’euros sur les douze derniers mois.

    TAB.II Solde exportateur en produits énergétiques à fin Mars 2014 (Douanes)

    Sur le premier trimestre 2014 ce solde net est en réduction de 14% ou 2,7 milliards d’euros.

    Ces données simples et accessibles montrent que notre pays doit porter tout son effort sur la réduction de sa dépendance aux importations de pétrole, de produits pétroliers et de gaz. Ceci implique des actions sérieuses et constantes dans le domaine des transports et de l’habitat.

    Les onéreuses  fariboles en préparation dans l’éolien offshore, destinées à amuser le public, ne résoudront pas le vrai problème énergétique et économique de la France, posé très simplement ici.

    Le 7 Mai 2014

     

     

     

  • Allemagne: génération de puissance électrique éolienne et solaire au mois de Mars 2014

    Allemagne: génération de puissance électrique éolienne et solaire au mois de Mars 2014

    Cliquez sur l’image pour en avoir une vision claire.

     Durant les quatre premières semaines du mois de Mars 2014, selon EEX, la génération éolienne d’électricité allemande  (en bleu sur le graphique) s’est illustrée par une très grande variabilité( écart type/ moyenne = 93%), avec une troisième semaine du mois venteuse mais encadrée par des jours très calmes. Couplée aux générations d’électricité photovoltaïque (en jaune sur le graphique) le premier quartile, équivalent à une semaine de génération, ressort à 4,2 GW pour une puissance théorique installée de 69 GW. La médiane s’affiche à 8,9 GW.

    De par sa situation géographique,  le réseau électrique allemand est interconnecté avec ceux de la France, du Benelux, de l’Autriche, de la Suisse, de la Tchéquie, du Danemark, de la Pologne et de la Suède. Les bouffées occasionnelles de ces générations électriques, prioritaires sur le réseau ouest-européen, sont aisément exportées vers les pays voisins qui doivent s’adapter.

    Formidable Allemagne, qui fait ce qu’elle veut et exige des autres nations européennes de s’adapter à ses fantaisies. Ceci est particulièrement vrai, entre autres, dans la génération d’électricité dont elle exporte gaillardement les surproductions occasionnelles. C’est peut-être la raison pour laquelle Siemens, avec E-On, proposent de mettre en tampon de larges unités d’électrolyse de l’eau, alimentées par les unités de génération d’électricité intermittentes qui sont déjà largement payées par les petits consommateurs allemands. Peut-être faudra-t-il alors majorer les prix du gaz distribué pour amortir les unités de production d’hydrogène « vert ».  Bien-sûr toutes ces âneries séduisent nos parlementaires médusés par tant d’ingéniosité germanique alors que tout repose sur des subventions tarifaires et des règles de priorités des énergies intermittentes anticoncurrentielles.

    Pauvre UE dont la cote ne cesse de régresser au sein des opinions de nos contemporains.