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  • Le Président Hollande adepte du paradoxe merkélien

    Le paradoxe teuton merkélien synthèse des thèses de l’écologisme moderne est très simple a énoncer mais moins évident à satisfaire dans les faits: « moins de nucléaire et moins de CO2 ». Dans un monde où l’Asie accroît gaillardement ses émissions de CO2 de près d’un milliard de tonnes par an, pour atteindre globalement les 20 milliards de tonnes (FIG.), cette contrainte reprise et amplifiée par le Président Hollande  apparaît  être totalement déconnectée du réel. La peur du nucléaire va obliger notre pays à consommer plus de gaz et de charbon importés ou d’importer plus d’énergie électrique des pays voisins et va donc plomber notre facture énergétique et nous appauvrir. La volonté de maintenir nos minables émissions de gaz carbonique va nous obliger à financer de très onéreuses installations d’énergies renouvelables,  le plus souvent intermittentes, et leur complexe raccordement au réseau . Cette option va mobiliser d’importantes ressources nouvelles dont la rentabilité sera assurée par des subventions payées par le consommateur d’électricité…et donc appauvrir un peu plus notre pays.

    Posture politique  qui ne sera pas suivie des faits, diront les plus optimistes… probablement; l’approche d’une déroute financière de notre pays avance gaillardement… il faut pronostiquer qu’un large virage à venir dans les choix économiques sera alors indispensable… cruel reniement de nos dirigeants dicté par une conjoncture morose.

    Mais la position du Président Hollande, applaudie à juste raison par José du Larzac, célèbre altermondialiste, illustre les méfaits de l’écologisme  sur les esprits éclairés. Malheureusement nos économistes ne comprennent rien au match et ânonnent sur une hypothétique relance  de l’économie par le « green business » qu’ils savent pourtant largement subventionné et donc inefficace. L’exemple des récents revers allemands dans le photovoltaïque et dans l’éolien devrait pourtant leur ouvrir les yeux.

    Tout cela ne rend pas optimiste, c’est le moins que l’on puisse dire aujourd’hui. L’Allemagne est riche et peut s’offrir quelques balivernes énergétiques hors de prix, mais la France moins active, a-t-elle les moyens de l’imiter?  Sûrement pas. Le paradoxe merkélien est trop onéreux pour notre pays.

    Le 14 Septembre 2012

  • L’euro s’affermit…, le pétrole aussi

    La conviction des marchés que l’euro ne sombrera pas dans le trou noir de la crise européenne affermit  cette devise  vis à vis du dollar. La baisse relative de la devise américaine  incite les possesseurs de cash en dollars à en investir une part  dans le pétrole papier ce qui fait grimper ainsi cette « commodity » . Ce qui affaiblit le dollar fait grimper le pétrole, simple mécanisme d’arbitrage financier, conforté par une croissance régulière de l’emploi non agricole américain,  conforté par les ventes mondiales de voitures et autres 4×4 qui devraient dépasser les 80 millions d’exemplaires en 2012 et conforté par la persistance des conflits proche et moyen-orientaux.

    Les variations des cours en intraday (FIG., courbe du bas), au-dessous des 80, sur l’ICE de l’USDX indice du prix du dollar vis à vis d’un panier de monnaies, et celles symétriques du Brent (courbe du haut) illustrent cette relation. La baisse de l’un entraîne symétriquement en temps réel la montée de l’autre.

    Alors, monsieur le Ministre Moscovici, je peux vous annoncer sans  aucune forfanterie de ma part  la disparition de votre baisse de 6 centimes du litre de carburant dans les méandres fangeux de la montée des cours brut à Londres. Ce qui semble astucieux pour un apparatchik en politique ne l’est pas forcément pour un gestionnaire rigoureux des comptes d’une nation. Les prix des carburants vont poursuivre inexorablement leur croissance, ce sera à vous d’établir les conditions pour que notre pays dépende moins, à moyen-terme, de cette ressource énergétique, en particulier en encourageant toute forme de progression de l’efficacité énergétique des processus et en essayant de trouver des substituts produits localement à bons prix (biocarburants, liquides associés aux gaz de schistes). Les moulins-à-vent qui actionnent le jeu des cours de bourse des produits pétroliers  vous sont inaccessibles, monsieur le Ministre, même si le Président vous a « fait la main » pour monter sur le cheval fourbu de la lutte contre les milieux financiers. Pensez d’abord à l’image de notre pays à l’étranger!  A ce jour elle me semble assez dégradée.

    Le 12 Septembre 2012

  • Paticipez à l’euromilliards, il se joue à Londres sur le baril de Brent

    Jouer le pétrole papier est un sport d’équipe largement pratiqué, il peut conduire les plus fortunés à des gains importants en raison de la complexité des multiples ressorts déterminant les cours de cette précieuse ressource énergétique. La complexité des équations attire de nombreux chalands qui viennent placer tout ou partie de leur trésorerie dans ce jeux pratiqué sur l’ICE à Londres. Le casino du Nymex à New York a perdu son leadership dans le genre d’exercice en raison du caractère trop provincial du pétrole Nord-américain WTI échangé dans l’Oklahoma. L’attrait de la place de Londres, moins imbue de primauté stratégique, moins regardante sur l’origine des fonds mis en jeux, plus sensible aux tensions politiques du Proche ou Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord ou de l’Ouest a fait depuis 2011 du Brent l’étalon (benchmark) mondial des prix du pétrole. Cette position dominante de l’ICE qui s’est traduite par une forte augmentation des transactions ces dernières années, a été marquée par l’apparition d’une forte prime des cours du Brent sur ceux du WTI américain (FIG.). Prime, inimaginable auparavant, de 15 à 20 dollars le baril  liée au lieu de cotation et à l’engouement des acteurs pour cette place, liée à la faible disponibilité de pétrole brut nord-américain, liée au caractère durablement folklorique des sources d’ approvisionnement en pétrole de l’Europe (printemps arabe en Lybie, événements insurrectionnels en Syrie, comportement agressif des dirigeants iraniens, incertitudes sur la politique des dirigeants égyptiens, intransigeance du pouvoir israélien, instabilité politique et religieuse de divers pays africains, etc.).

    Cliquez sur l’image pour en avoir une version lisible.

    Pour essayer de quantifier cette mode inflationniste des cotations du Brent sur la place de Londres il est intéressant de mesurer au cours du temps les volumes mensuels de Futures de 1000 barils de Brent échangés tous les mois sur l’ICE. Marché hautement risqué ou se jouent à la baisse ou à la hausse tous les mois des millions de lots de 1000 barils (FIG.). Alors qu’entre 2005 et fin 2010 le nombre de ces papiers négociés sur l’ICE progressait gentiment d’un million d’unités par an (droite de régression en pointillés rouges) pour atteindre à fin 2010 les 8 millions d’exemplaires, il apparaît qu’à partir du début 2011 ces volumes se sont brusquement accrus pour atteindre les 15 millions d’exemplaires échangés au mois de Juin dernier. A partir du début de 2011 on a vu aussi le spread entre Brent et WTI s’emballer également (courbe verte du bas).

    Ces quelques données simples sur les volumes de pétrole papier échangés et représentant tous les mois  plus de 12 milliards de barils fictifs de pétrole, illustre le caractère ludique de ces cotations. Le jeu sur le pétrole est devenu un mode répandu de gestion de trésorerie pour se prémunir contre la dévaluation du dollar, pour jouer un lucratif conflit israélo-iranien, pour valoriser tout conflit potentiel entre nababs du pétrole sur fond de conflit religieux. Le Moyen-Age est à nos portes, certains en font une source de profit.

    L’allure récente de la courbe des volumes échangés, le fait que le spread entre Brent et WTI est à ce jour autour des 18 dollars le baril nous indiquent que le Jeu du Brent à Londres bat son plein. Une raison de plus pour anticiper des prix du pétrole et de ses dérivés à la hausse durant les mois à venir.

    N’hésitez pas braves gens! Jouez vos économies à l’Euro Milliards il y a encore quelques « upside » à saisir.

    Retrouvez les données sur les volumes utilisées ici sur le site de l’ICE.

    Le 30 Août 2012

  • Mitsubishi Heavy pourrait entrer dans le business éolien mondial

    Un Japon en manque de puissance électrique depuis le printemps 2011 et cherchant par tout moyen à se dépanner, un grand acteur de l’éolien mondial, Vestas, incapable de réduire ses coûts, en grandes difficultés financières et opérationnelles, c’est dans ce contexte qu’il faut placer les « discussions de coopération stratégique » entre le danois Vestas et le leader japonais des équipements de génération électrique Mitsubishi Heavy Industries (MHI). En clair,  l’entrée de MHI dans tout ou partie du capital de Vestas en échange de l’apport de la technologie éolienne européenne à un très grand industriel nippon.

    C’est une information majeure de Bloomberg qui pourrait transformer le paysage éolien mondial et le faire passer d’un état artisanal bidouilleur approximatif vers une vraie solution énergétique. La clé de la solution au problème réside dans la suppression du caractère intermittent de la ressource éolienne, inacceptable pour un réseau électrique de qualité. L’Allemagne et l’Europe interconnectée avec,  sont en train d’apprendre aujourd’hui en vraie grandeur que cette intermittence constitue un obstacle majeur à l’extension de la technologie.  Or, il est impossible d’imaginer une solution japonaise éolienne sans une réserve de puissance en tampon sous forme de batteries ou autre moyen de stockage, permettant de lisser de façon autonome la génération de puissance électrique d’un parc éolien.

    L’entrée de la technologie japonaise dans l’éolien mondial constitue indubitablement une promesse de progrès qualitatif de la filière dont la simplicité affichée n’est qu’un leurre. Que vaudrait une centrale thermique à flamme dont la production de puissance passerait subitement par zéro au gré des conditions météorologiques?

    Le 28 Août 2012

     

  • Un index intéressant: le produit 10 year US-BOND*BRENT

    Un index intéressant: le produit 10 year US-BOND*BRENT

    La relation entre abondance de liquidités fiduciaires et cours du pétrole est souvent évoquée mais difficilement quantifiable dans la relation multi-paramétrique qui lie les cours des commodities avec les diverses données économiques (on lira par exemple le très bons papier de Akira Yanasigawa pour comprendre la complexité des variables multiples qui agissent sur les cours du pétrole, on comprendra ainsi que les paramètres d’offre et de demande durant certaines périodes n’ont que peu d’impact sur l’établissement des cours de ce grand Jeu). Pour essayer de schématiser grossièrement cette relation, il est possible d’associer un indicateur de disponibilité de liquidités en dollars (j’ai choisi le taux du 10 year bond américain qui est passé de 5% à mi-2007 à 1,7% aujourd’hui, marque d’une volonté des acteurs fortunés de jouer la sécurité du placement, fly to quality, malgré un taux d’intérêt peu attractif) et un indicateur des prix du pétrole (j’ai tout simplement choisi le cours du baril de Brent, lié à son cousin US le régional WTI, mais plus international que le pétrole américain des fins fonds de l’Oklahoma).

    Un examen du produit entre le taux de l’US 10 year Bond, exprimé en pour-cents, et le cours du baril de Brent exprimé en dollars montre que sur une période de trois ans, très mouvementée, ce produit s’est globalement contenu dans une marge de fluctuation assez étroite de 250 + ou – 50 (FIG.). Avec cependant deux exceptions notables: celle de la période du printemps 2011 période d’un pétrole en folie à 127 $/baril et des taux américains encore élevés et celle du début de l’été avec des taux du 10 year bond très faibles (vers les 1,5%) et un cours du pétrole au-dessous des 100 dollars/baril.

    Il ne me semble pas utile d’épiloguer sur la bulle des cours de 2011, sinon que c’est un exemple parfait d’emballement des jeux de bourse qui au nom de l’intérêt de quelques dizaines de milliers de joueurs avertis, propulse les cours vers des valeurs devenues néfastes pour le monde. Par contre il me semble plus intéressant de noter la faiblesse de cet indice, passé au-dessous de 200 durant les mois de Juin et Juillet dernier. La défiance des acteurs vis-à-vis de l’euro avait propulsé les liquidités vers les bonds américains sans pour cela s’investir sur le pétrole. La fermeté du dollar avait pris le pas sur un possible placement des liquidités  en pétrole dont les cours étaient passés au-dessous des 100 dollars. Depuis, un semblant de reprise en main de l’euro par la BCE a fait remonter les taux des US BONDS  vers 1,7% à 1,8% et les prix du Brent au-dessus des 110 dollars le baril. Compte tenu des tensions géopolitiques israélo-iraniennes, il s’en faudrait bien peu pour qu’un affaiblissement provisoire du dollar propulse les liquidités vers le pétrole papier et fasse rapidement et de façon provisoire grimper le baril de Brent vers les 150 ou 200$.

    En résumé cette relation empirique qui avance que le produit de l’US 10 year Bond avec le cours du baril de Brent oscille entre 200 et 300 montre que les cours du pétrole seront probablement appelés à se valoriser dans les semaines à venir. Bien sûr, les tensions géopolitiques, la politique plus ou moins laxiste de la FED et les données sur l’emploi américain seront déterminantes dans cette évolution qui serait alors  favorisée par les allocations de liquidités qui s’investiraient dans le pétrole papier. La création d’une nouvelle bulle pétrolière brève, sur fond de crise au Proche-Orient n’est pas impossible.

    « Mosco veni, vidi, vici « , homme plein de sagesse lorsqu’il est éloigné du pouvoir, aura alors le plus grand mal à retenir la déferlante des prix des carburants à la pompe. Mission impossible? A suivre…!

    Le 25 Août 2012

    Remarque: cette relation empirique entre BRENT et taux du 10 year US BOND peut être affinée en minorant le rôle du taux de l’emprunt américain. Le calcul montre que le produit entre cours du Brent et le (10year US BOND) élevé à la puissance 3/4 conduit sur les trois ans examinés ici,  à une fonction présentant une droite de corrélation horizontale centrée sur l’ordonnée 200 (FIG.II, droite en pointillés).

    Cette relation implique que pour un taux d’intérêt du 10 ans américain de 1%, indice d’une forte disponibilité de cash aux États-Unis ,  le prix du Brent devrait se porter vers les 200$ le baril. Bien sûr l’occurrence d’un tel cas supposerait, comme en 2011, une forte défiance vis à vis du dollar qui pousserait les acteurs à investir massivement leurs liquidités dans le pétrole papier. Mode de gestion de trésorerie forcément éphémère.

  • Devant la flambée des cours du Dysprosium, Toshiba revient vers des aimants de type SmCo5 riches en Fer

    La composition optimale des aimants permanents à base de terres rares doit être adaptée au gré des cours des métaux qui entrent dans leur recette d’élaboration. Aux temps des terres rares kazakhes ou chinoises abondantes et peu chères, il y a de cela une décennie environ, les excellents aimants de type Samarium-Cobalt avaient été abandonnés en raison des cours du Cobalt, métal hautement spéculatif, qui rendaient son usage économiquement malaisé. Ce sont les aimants de type Néodyme-Fer-Bore améliorés par un ajout de Dysprosium pour les rendre plus performants à hautes températures  qui avaient alors pris le dessus. Mais voilà, le dysprosium est un métal actuellement hors de prix, car il n’est présent que dans certains gisements de terres rares, en raison de processus de genèse complexes de ces métaux encore associés aux actinoïdes à durée de demi-vie longue comme l’Uranium ou le Thorium.

    Rappelons que le mishmetal, mélange de terres rares riches en Lanthane et Cérium est utilisé depuis des lustres dans la production de pierres à briquet…ceci ramène les terres-rares à leur statut trivial de métaux largement répandus sur terre mais dont l’extraction et la purification est associée à la métallurgie d’éléments radioactifs, dont ils sont parfois les sous-produits. Enfin pour les soi-disant experts en énergies que nous subissons et qui hantent lamentablement nos écrans de TV, rappelons ce détail qui veut que les modules photovoltaïques ne font pas appels à des terres rares dans leur composition mais que ce sont les éoliennes en mode « direct drive » qui les utilisent dans les aimants permanents de leurs générateurs. Enfin et pour finir ce tour d’horizon, rappelons que les accumulateurs de type Ni-MH utilisent de grandes quantités d’alliages de structures LaNi5  qui absorbent les atomes d’hydrogène générés lors de la réaction de réduction des solvants aqueux alcalins de ces accumulateurs. Le recyclage de ces accumulateurs constitue une ressource rentable de ces métaux de plus en plus valorisés et associés à du Nickel et du Cobalt.

    Toshiba, un des leaders japonais dans la formulation d’aimants permanents, vient d’annoncer qu’il avait mis au point des aimants de types SmCo5 riches en Fer (15 à 20% en masse) qui présentent des propriétés similaires ou supérieures à hautes températures  à celles des aimants de type NdFeB enrichis en Dysprosium.

    Juste retour des choses vers les prestigieux aimants de types Samarium-Cobalt

    LIRE le communiqué de Toshiba sur le sujet.

    Le 16 Août 2012

  • Les prix du pétrole ralentis par la faiblesse de l’euro devraient au moins se maintenir, sinon progresser.

    Les prix du pétrole ralentis par la faiblesse de l’euro devraient au moins se maintenir, sinon progresser.

    Les cours du pétrole en dollars qui ont retrouvé leur position centrale au sein du domaine de fluctuations des 18 derniers mois (FIG.), avec un baril de Brent (benchmark mondial) à 112 dollars,  devraient au moins se maintenir dans ce domaine (entre 100 et 120 dollars/baril) durant les mois à venir. Ils sont soutenus par la progression de l’emploi américain (pour s’en convaincre il est bon de lire sur Bloomberg l’histoire de la résurrection économique de Pittsburgh grâce à la révolution des gaz de schistes) et les inévitables querelles de voisinage des grand-guignolesques pays du proche et moyen-orient (citons pour illustrer ce propos, la plus récente de ces querelles après  l’arrivée des « muslim brothers » au pouvoir en Égypte, bonne occasion pour la résurgence de nouvelles tensions à la frontière avec Israël).  Mais la progression des cours du Brent est d’autre part ralentie par la force relative du dollar face à un euro discrédité par  manque évident de compétitivité d’une large part des pays de la zone euro. Les immenses liquidités mondiales restent en bons du trésor américain et donc libellées en dollar qui se valorise et n’éprouvent pas le besoin d’aller se réfugier dans le pétrole-papier ce qui est automatique lorsque le dollar s’affaiblit vis à vis des autres monnaies. Une baisse de l’euro fait baisser le pétrole en dollars…certains n’ont pas encore bien compris ce mécanisme d’arbitrage simple. Il suffit à notre bien-aimé Président de se fâcher avec la Chancelière pour qu’immédiatement le pétrole baisse… avec l’euro. C’est une des raisons, parmi d’autres, de la rapide baisse précédente du pétrole qui avait accompagné l’arrivée de la Gauche française au pouvoir. Les marchés ont depuis compris le côté artificiel de ce pseudo-désaccord franco-allemand avec gouvernement français qui n’a pas les moyens financiers de ses ambitions. Il est bon pour mieux comprendre de regarder la courbe des cours du Brent avec celle du billet de 100 euros (FIG.)

    La Gauche française prétend pouvoir limiter la hausse des prix des carburants en réduisant les taxes assises sur ces produits. C’est tout d’abord un message profondément stupide parce que non seulement elle n’ a pas les moyens financiers de mener à bien une telle politique, mais aussi parce que cette démarche masque le fait que notre pays ne peut pas se comporter comme s’il était un large producteur de pétrole. D’autres, bien avant nos dirigeants actuels, avaient inventé le slogan  » la France n’a pas de pétrole mais elle a des idées » façon élégante et positive de souligner cette faiblesse géographique. J’ai bien peur qu’à l’heure actuelle la France n’ait ni l’un ni les autres. Elle n’a ni pétrole, ni idées. Et pourtant combien il serait opportun d’expliquer à chacun qu’une des variables déterminantes de la bonne santé de notre pays consisterait à consommer moins de gasoil, non pas parce qu’il est nocif pour les bronches, mais parce qu’il coûte très cher en importations qui épuisent notre économie.

    Encore aurait-il été nécessaire d’anticiper avec nos constructeurs automobiles le passage aux modèles hybrides à essence. Aujourd’hui seul Toyota, constructeur en France,  a depuis 15 ans travaillé dans ce sens. Le succès mondial de ses modèles illustre la pertinence de ses vues stratégiques brocardées depuis  une décennie par les accros hexagonaux au gasoil. Dure leçon d’innovation!

    Non le Socialisme Français ne stoppera pas la valorisation des carburants à la pompe. Le croire fait partie de ces utopies qui imaginaient sur la base de certitudes erronées un écologisme allemand transformer l’énergie électrique intermittente en ressource de base. Les miracles énergétiques ne sont pas de ce bas monde et les Nations européennes devront les unes après les autres retrouver le sens des réalités, sous peine de se retrouver en corner devant des prix de ressources énergétiques hors d’atteinte. Utiliser à ce jour avec parcimonie un mix énergétique largement diversifié est sûrement une sage option, même s’il faut y inclure un zeste d’électronucléaire qui deviendra de plus en plus incontournable….même en Belgique.

    Le 9 Août 2012

  • Nissan: Un SUV Pathfinder plus léger à consommation de carburant réduite

    Nissan: Un SUV Pathfinder plus léger à consommation de carburant réduite

    Sous la pression des constructeurs européens et asiatiques et des prix croissants des carburants, le marché du véhicule routier à quatre roues américain connaît une vraie révolution. Alors qu’il y a quelques années le vendeur vous aurait immédiatement venté la solidité des pare-buffles en acier chromé, ce même vendeur aujourd’hui vous parle d’allègement, de profilage et de consommation réduite du véhicule de nouvelle génération. Il faut lire l’argumentaire du nouveau SUV Pathfinder 2013 de Nissan dont la masse est réduite de 500 livres et la consommation est abaissée de 30%, pour bien comprendre cette formidable évolution des mentalités du consommateur américain. Le gaspillage énergétique de ce grand pays se réduit, même si de pouvoir tracter son bateau motorisé vers le lac voisin est toujours une nécessité sociale imposée pour un repos décent.

    Illustrons ce propos par la courbe des consommations moyennes des nouveaux véhicules immatriculés aux USA chaque mois (FIG., courbe noire). La décroissance de ces consommations moyennes d’un litre aux cent km tous les trois ans permet quantifier cette progression intéressante.

    Le 5 Août 2012

  • Les statistiques de l’emploi américain indiquent une avancée conforme à la tendance de longue période

    Le nombre d’emplois non agricoles américains a progressé depuis les plus bas de la crise de 4 millions d’unités (FIG.). Il affichait  au plus bas  129,244 millions d’emplois en Février 2010, il se porte depuis à 133,245 millions au mois de Juillet 2012. Sur les 34 derniers mois la droite de corrélation indique une progression moyenne de 155 mille emplois par mois. Entre Juin et Juillet les chiffres très approximatifs du BLS américain, après révision des chiffres de Juin à la baisse de 16 000 unités,  indiquent une progression de 163 000 emplois qui se situe donc dans la tendance longue et surtout au-dessus d’un soi-disant consensus qui pronostiquait selon la rumeur autour des 100 mille emplois créés au mois de Juillet aux U.S.A..

    Cette statistique très suivie est un des paramètres mensuels de mesure de la santé économique américaine. Il agit donc fortement, parmi bien d’autres paramètres, sur les cours du pétrole…  sorte de réflexe pavlovien des marchés.

    Le 3 Août 2012

     

  • Pourquoi faut-il être pessimiste sur un éventuel conflit grave au Moyen-Orient?

    Les peuples ont déjà fait la guerre pour l’accès aux ressources pétrolières. Le Japon dans les années quarante était entré en conflit contre les États-Unis qui leur interdisaient l’accès au pétrole. Les gazettes américaines nous apprennent, à la lecture des archives américaines, secret de polichinelle, que le récent conflit américain en Irak était téléguidé par la nécessité de faire accéder les Majors US du pétrole aux ressources naturelles de ce riche pays pétrolier. Dans les relations internationales, tout ce qui touche au pétrole est potentiellement source de conflit abrupt.

    Dans le cas de l’Iran, aux dirigeants fanatisés par de fumeuses convictions religieuses et profondément opposés à Israël, la menace atomique réelle ou potentielle vient pimenter un éventuel embargo pétrolier sur le détroit d’Ormuz. Ni Israël en raison de la menace atomique et militaire, ni les États-Unis pour les raisons pétrolières évidentes ne supporteront pas longtemps cette menace explicite iranienne. La présence de milices pilotées de Téhéran aux frontières entre Liban et Israël et le conflit Syrien viennent ajouter un peu plus de tension à ce paysage politique.
    Alors la lecture de l’Agence Bloomberg qui reporte les propos du candidat républicain Romney aux élections tenus à Jérusalem, nous renseigne sur l’état d’esprit d’une fraction des élites américaines qui appelle à un durcissement des relations avec l’Iran et donne explicitement le feu vert pour « une action israëlienne unilatérale ». Je cite: « In a foreign-policy speech in Jerusalem, the Republican presidential candidate plans to strike a tougher stance with Iran and stress the importance of the U.S.-Israeli relationship, saying preventing the Islamic republic from developing the technology to build a bomb must be the “highest national security priority.” He will also express his support for unilateral Israeli action against Iran. »

    Qu’en termes clairs et peu diplomatiques ces choses là sont dites. Croyez-vous braves gens que les cours du pétrole vont accuser le coup? J’en suis personnellement convaincu.  Romney joue une montée de tension sur ce sujet… pour en faire porter le chapeau à Obama…peut-être? Le chapeau dans cette affaire électorale c’est la montée rapide  des prix des carburants à la pompe,  si peu appréciée du citoyen américain.

    LIRE  la  dépêche de l’Agence Bloomberg sur ce sujet.

    Le 29 Juillet 2012