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  • 10% des terres cultivées en 2011 dans le monde accueillaient des plants génétiquement modifiés

    10% des terres cultivées en 2011 dans le monde accueillaient des plants génétiquement modifiés

     L'impérieuse nécessité pour l'agriculture mondiale de nourrir les 9 milliards d'humains programmés pour 2050 et de leur fournir une part de leurs ressources énergétiques va nécessiter d'accroître les surfaces cultivées et de poursuivre l'amélioration des rendements des récoltes. Pour cela l'utilisation des plants génétiquement optimisés au contexte local constitue un paramètre qui va prendre de plus en plus d'importance.

     L'ISAAA nous apprend qu'en 2011 dans le monde 82% des cultures de coton, 75% de celles de soja, 32% de celles de maïs et 26% de celles de colza de type canola (sans acide érucique) étaient réalisées avec des OGM. L'ensemble de ces cultures malgré une quasi absence de l'Europe précautionneuse, représentait 160 millions d'hectares soit 10% des 1,6 milliards d'hectares de cultures annuelles et permanentes mondiales.

    OGM 2011

     Ces surfaces sont réparties à parts égales entre pays développés (USA, Canada) et pays dits "en développement". On notera le dynamisme du Brésil, de l'Argentine et de l'Inde. La Chine encore à la traîne avec seulement 3,9 millions d'hectares, devrait rapidement rattraper son retard. L'ISAAA estime le potentiel de culture de maïs transgénique en Chine à 30 millions d'hectares.

     Pour comprendre un peu l'avenir de l'agriculture mondiale il faut bien se persuader que dans les décennies à venir tout va se passer en dehors de l'Europe de l'Ouest et que les réticences des Européens arracheurs josébovéens* à progresser n'ont que bien peu d'importance. L'essentiel se passera en Amérique latine, en Asie et en Afrique.

     Les principaux progrès attendus sont l'introduction de plants de maïs résistants à la sècheresse (USA en 2013 et Afrique vers 2017 ), l'introduction du "riz doré" riche en Vitamine A en Asie en 2013-2014 (250 millions d'enfants dans le monde souffrent d'un déficit de Vitamine A), du soja produisant plus de corps gras insaturés et de type oméga-3. Ensuite un blé transgénique devrait apparaître vers 2017. Le champ potentiel de perfectionnement des plants et d'amélioration quantitative et qualitative des récoltes est immense. Seule une idéologie précautionniste retardataire de sociologues alternatifs peut masquer cette évidence.

    *remarque: une majorité des Français (54%) trouve assez légitimes les arrachages illégaux comme une saine réaction devant la menace.

    LIRE le résumé de la publication de l'ISAAA et accéder aux graphiques.

    Le 28 Février 2012

     

  • Pourquoi les cours du pétrole sont-ils déterminés par les nombreuses pétaudières politiques du moment

    Pourquoi les cours du pétrole sont-ils déterminés par les nombreuses pétaudières politiques du moment

    Certains, de moins en moins nombreux, croient encore que les cours du pétrole sont essentiellement déterminés par l’offre et la demande. C’est le cas de l’INSEE par exemple. D’autres marqués par la folle spéculation de 2008, sont persuadés que ce sont les grands acteurs du marché qui par des achats à terme, des stratégies de couverture vis à vis du dollar, la disponibilité de grandes quantités de liquidités créées par les politiques keynésiennes anglo-saxonnes, déterminent et synchronisent de larges cycles de hausse et de baisse des cours. Mais au-dessus de ces paramètres purement économiques il serait erroné d’oublier la composante politique mondiale qui dans ses phases exacerbées, peut rendre caduques toutes les prévisions économiques, même les plus perspicaces. Or de larges réserves de pétrole dans le monde sont aux mains de régimes politiques douteux et parfois très affaiblis. Le Moyen-Orient aux populations souvent fanatisées (Yémen, Syrie, Iran, Irak, Émirats et Royaumes), l’Afrique du Nord aux dictatures chancelantes (Égypte, Soudan, Libye, Tunisie, Algérie), l’Afrique de l’Ouest instable (Nigeria), la Russie au leader contesté, le Venezuela au leader malade….voici quelques exemples de pays qui représentent pas loin de la moitié des productions du pétrole mondiales, à la santé politique menacée et dont les régimes peuvent faire appel à des solutions radicales internes ou externes pour survivre. Depuis près d’un an avec le soi-disant « printemps arabe » les cours du pétrole sont de plus en plus déterminés par les évènements issus des pétaudières africaines ou moyen-orientales. Cet impact peut être quantifié par la différence entre des cours de la centaine de barils de Brent et ceux de la tonne de cuivre qui historiquement faible, s’est subitement accrue depuis le printemps 2010 pour dépasser les 4000 euros aujourd’hui.

    Les cours du Brent après un maximum à 126 dollars atteint à fin Avril 2011 (FIG., courbe rouge) déterminés par la faiblesse du dollar et les événements en Afrique du Nord ont ensuite oscillé autour des 110 dollars jusqu’au début 2012. Depuis sous la menace d’une intervention israélienne musclée en Iran et donc probablement en Syrie et au Liban, on assiste à un essor des cours du pétrole qui se dirigent vers les 100 euros le baril de Brent.

    Cours-Brent-euro

    Élaborer un diagnostic sur l’évolution à venir des cours du pétrole est un exercice généralement périlleux. Aujourd’hui il apparaît de façon assez limpide que la composante géostratégique va maintenir durablement les cours du Brent à des niveaux très élevés.

    Il faut être bien piètre planificateur, aveuglé par le baratin écolo, pour ne pas avoir lancé un grand plan d’action pour réduire le plus possible la dépendance énergétique au pétrole de l’Europe et de la France. Nos dirigeants vont faire les Guignols dans la raffinerie française de Petroplus condamnée plutôt que d’élaborer avec la profession et les syndicats un plan urgent de rationalisation et de modernisation de l’outil de raffinage français, axé sur la production maximum de gasoil aux dépens de fonds de barils sans valeur.

    Le 25 Février 2012

  • La consommation énergétique chinoise en 2011 a connu une solide croissance, merci!

    La consommation énergétique chinoise en 2011 a connu une solide croissance, merci!

     La consommation d'énergie en Chine aurait crû en 2011 de 7% environ, valeur record après celle de 2007 qui avait affiché une croissance de 7,8% nous dit Bloomberg. Cette performance est obtenue avec une forte augmentation des consommations de charbon de 9,7% qui représentent 70% du bilan énergétique chinois.

     Ces valeurs permettent de prévoir que les émissions de CO2 non agricoles de la Chine estimées à près de 9 milliards de tonnes en 2010, devraient se rapprocher des 10 milliards de tonnes en 2011.

     Nul doute que la croissance des émissions asiatiques de CO2 supportées par la Chine, l'Inde, le Japon et autres Tigres locaux vont poursuivre leur croissance. Cette croissance prévisible autour d'un milliard de tonnes des émissions de gaz carbonique en 2011 s'inscrit dans la tendance décennale des émissions de cette région (FIG., courbe rouge).

    Pbl.nl emissions 2010

     Cette inexorable progression rend assez ridicules les efforts très onéreux de certains pays européens, de plus en plus rares, destinés à maîtriser leurs émissions de GHG par des techniques souvent non compétitives. La politique bruxelloise de l'énergie basée sur un seul paramètre, les émissions de CO2, n'a aucun sens. La compétitivité et surtout l'indépendance énergétique risquent rapidement de devenir des paramètres de premier ordre.

    LIRE le communiqué de Bloomberg

    Le 23 Février 2012

  • Combien vaut le pétrole in situ en Mer du Nord?

     Dans le cadre de la gestion de ses actifs, Total vient de céder les deux-tiers des participations qu'il détient en Mer du Nord britannique et pour lesquelles il n'est pas opérateur. Centrica nous apprend qu'il a acheté à Total 22 millions de barils de réserves 2P (prouvées et probables) à 36% de gaz et 64% de pétrole pour la modique somme de 388 millions de dollars. Ceci représente donc un prix moyen de 17.6 $/baril.

     En respectant un ratio prix du gaz/ prix du pétrole de l'ordre de 1 sur 2 (60$ le boe pour le gaz et 120$ pour le baril de pétrole) il est possible d'estimer grossièrement le prix du gaz in situ autour des 10 dollars/boe et celui du pétrole à 22$/baril. De tels prix appliqués à la totalité des seules réserves prouvées de Total permet de valoriser la pétrolière autour des 180 milliards de dollars alors que sa capitalisation boursière n'est aujourd'hui que de 131 milliards de dollars. Ce calcul simple montre combien les acteurs de marché renâclent à donner le juste prix aux groupes pétroliers… en attendant un hypothétique repli des cours du pétrole?

     Soyez certains que le "Grand Merdier" du Moyen-Orient – Afrique du Nord (MENA) maintiendra pour des lustres les cours du pétrole à des prix élevés, sinon très élevés. Ne s'en sortiront à-peu-près que les États qui ont anticipé et désensibilisé leurs économies aux cours du pétrole… ce que ne fait pas assez activement notre pays précautionneux par exemple. Il a peur à ce jour de la fission atomique, des gaz de schistes et des biocarburants!!…demain il en fera ses Dimanches.

    LIRE le communiqué de Centrica.

    Le 22 Février 2012

  • Qui va payer les dettes cumulées et les subventions annuelles espagnoles aux énergies renouvelables?

     L'Espagne premier producteur européen d'électricité d'origine éolienne ou solaire en 2010 (50 TWh) fait ses comptes. Ils sont mauvais: un déficit cumulé de subventions aux énergies renouvelables et au charbon local de 24 milliards d'euros, des subventions annuelles de 7 milliards d'euros dont 4 milliards sont déversés chaque année dans le compte de déficit. Bien sûr tout cela est insupportable pour une économie en récession qui implique de réduire la taille du budget de l'Etat.

     Dans un premier temps le nouveau gouvernement espagnol a stoppé tout nouveau projet de développement dans les énergies renouvelables de son pays, mais il reste l'ardoise à régler et le flux annuel des engagements précédents à répartir entre finances publiques, opérateurs électriciens et consommateurs. La facture va être salée.

     Un exemple des méfaits d'une gestion approximative par des équipes incompétentes qui ont sponsorisé sans limite jusqu'en 2008, et fait installer des ressources énergétiques hors des prix du marché…sans prévenir le consommateur par des tarifs adaptés. Un exemple de ce qu'il ne faut pas faire et que le gouvernement français pratique à la petite semaine en renâclant à actualiser la contribution au service public sur la facture EDF (encore à 9 euros/MWh… jusqu'à la prochaine échéance électorale!).

    Note de la CRE: "Les charges de service public d’électricité prévisionnelles pour l’année 2011 son évaluées à 4,8 Md€, dont 3,5 Md€ correspondent aux charges prévisionnelles au titre de 2011 et environ 1,4 Md€ à la régularisation de l’année 2009".

    LIRE le papier de Bloomberg sur le sujet.

    Le 17 Février 2012

  • PIB: l’Allemagne patine, la France en s’endettant poursuit sa lente progression

    PIB: l’Allemagne patine, la France en s’endettant poursuit sa lente progression

     Le PIB annuel de la France à 1996 milliards d'euros à fin 2011 a progressé en euros courants de 64 milliards d'euros en un an (+3,3%). Ce résultat s'explique pour la moitié environ (+1.7%) par une croissance en volume, le restant étant apporté par la hausse des prix, ici fort bienvenue. Rappelons que ce résultat est obtenu, entre autres, par un endettement en croissance annuelle de 114 milliards à la fin du T3 2011. Ceci veut dire que notre endettement profite aussi à d'autres, ceux qui nous vendent du pétrole, du gaz, du charbon et des portables. La France est un client endetté mais prodigue… Pour le personnel! Merci! Les milliards valsent et les prêteurs commencent à se faire du souci… qu'importent leurs angoisses pourvu qu'on ait l'ivresse d'une nation qui se croit toujours riche.

    PIB-France-Allemagne

      De façon qui pourrait paraître paradoxale le PIB de l'Allemagne, plus ouverte au commerce du monde, au quatrième trimestre 2011 patine et apparaît après correction des variations saisonnières (CVS) à 646 milliards d'euros (FIG.), inchangé par rapport à celui du trimestre précédent. Cela conduit tout de même à un PIB annuel CVS de 2567 milliards d'euros en croissance de 95 milliards d'euros (+3.9%) en un an.

      Ces résultats trimestriels réfutent une fois encore les sombres prévisions de certains économistes et illustrent la volonté de survie des acteurs économiques sur le terrain. Il faudra cependant en France, traiter un jour les comptes délabrés de l'Etat par une purge bérégovienne de "socialisme gestionnaire", celle qui ne s'annonce pas mais qui s'imposera inexorablement au lendemain des flonfons de la fête. On attendra alors la "reprise", sorte d'Arlésienne moderne … Anne au ma soeur Anne ne vois-tu rien venir? Pour cela il faudra s'arracher de la torpeur précautionniste du moment.

    Le 15 Février 2012

  • Le rapport Percebois-Mandil « Energies 2050 »

     Il est intéressant de lire les recommandations de ce rapport  d'une grande sagesse. J'ai rajouté en bleu ce qui me semble avoir été formellement omis (réduire en prorité les consommations de pétrole, prospecter puis exploiter les gaz de schistes, développer nos technologies dans la biomasse et les biocarburants) et marqué en rouge ce qui me semble mal venu (handicaper notre pays avec des taxes plus lourdes sur les émissions de CO2, la Commission européenne s'en charge bien assez…il n'est pas la peine d'en rajouter).

    Recommandation n° 1 : faire de la sobriété et de l’efficacité énergétique une grande cause nationale ; lancer des appels à proposition afin de mobiliser la R&D et l’innovation dans ce domaine en privilégiant les secteurs du bâtiment et des transports. Axer les priorités sur la réduction des consommations de produits pétroliers qui ont coûté à la France 50 milliards d'euros en 2011.
    Recommandation n° 2 : pour chaque décision de politique énergétique, évaluer le coût et l’effet sur les finances publiques, sur la balance commerciale, sur les émissions de CO2 et sur l’emploi (à la fois en postes et en qualifications créés), par comparaison avec une décision différente, afin de dégager des priorités.
    Recommandation n° 3 : s’interdire toute fermeture administrative d’une centrale nucléaire qui n’aurait pas été décidée par l’exploitant à la suite des injonctions de l’autorité de sûreté.
    Recommandation n° 4 : s’engager courageusement dans une politique de vérité (c’est-à-dire de hausse) des prix de l’énergie (et des émissions de CO2) , en traitant de façon spécifique et différente le cas de la précarité et celui des industries grosses consommatrices.
    Recommandation n° 5 : prendre l’initiative de proposer à nos principaux partenaires européens un réexamen en profondeur des règles du marché intérieur de l’énergie : celui-ci doit permettre le financement des investissements nécessaires, en particulier ceux permettant d’assurer la pointe à moindre coût, et assurer la cohérence des décisions des acteurs au sein d'une instance européenne ad hoc.
    Recommandation n°6 : envisager une initiative dans le domaine de l’harmonisation internationale des règles et des pratiques de sûreté nucléaire afin de faire converger ces règles et pratiques vers le niveau le plus élevé
    Recommandation n° 7 : maintenir, voire accroître l’effort de recherche (publique) dans le domaine de l’énergie, en coopération internationale et en accordant une priorité absolue aux programmes mis en œuvre conjointement par des laboratoires publics et des entreprises innovantes, grandes ou petites, capables de s’attaquer au marché mondial. Les renouvelables, les biocarburants et le stockage de l’énergie devront recevoir une attention toute particulière. Les ressources en gaz de schistes de notre pays devront être activement évaluées et les modes d'exploitation écologiquement acceptables développés.
    Recommandation n° 8 : ne pas se fixer aujourd’hui d’objectif de part du nucléaire à quelque horizon que ce soit, mais s’abstenir de compromettre l’avenir et pour cela maintenir une perspective de long terme pour cette industrie en poursuivant le développement de la génération 4. La prolongation de la durée de vie du parc actuel nous paraît donc la solution de moindre regret (sous la condition absolue que cela soit autorisé par l’ASN).

    ACCEDER à ce rapport

    Le 14 Février 2012

  • Le solde du commerce extérieur français: illustration d’un peuple qui consomme et qui n’investit pas

    Le solde du commerce extérieur français: illustration d’un peuple qui consomme et qui n’investit pas

     Le solde du commerce extérieur dans le rouge illustre la propension d'une nation à consommer plutôt qu'à économiser et investir. Le cas de la France avec 85,7 milliards de déficit du solde des échanges matériels, hors équipements et consommables militaires (TAB.), est exemplaire dans son comportement de cigale. Notre pays a consommé net en 2011 pour 2 milliards de charbon, pour 13 milliards de gaz et pour 50 milliards de pétrole et autres produits raffinés. Aucun Politique ne s'est indigné à ce jour de cette gabegie. Seul le poste excédentaire de 2,6 milliards de solde des échanges d'électricité fait débat avec les stupides projets d'arrêt de centrales électronucléaires. Citons également pour être exhaustifs, la toute aussi stupide décision en 2011 de nos élus d'interdire la prospection de gaz non conventionnels sur le territoire. L'idéologie écolo prévaut sur tous les bords de l'éventail politique mais le bon peuple ignore encore qu'il faudra un jour payer la facture de ce précautionnisme paralysant.

    Solde commerce exterieur-2011-12

    Et pourtant, combien seraient utiles:

    – un plan national de réduction radicale des consommations de produits pétroliers, en particulier dans les chaudières industrielles et domestiques

    – un plan d'action de rationalisation et de modernisation de nos raffineries qui produiraient plus de carburants par baril de brut, avec une prime au gasoil grâce à la conversion profonde…au lieu de pinailler sur les émissions de CO2!

    – une incitation majeure dans l'investissement d'unités modernes de productions d'engrais, proches de leurs clients,

    – le passage des poids lourds de 40 à 44 tonnes et donc de leur charge utile de 24 à 28 tonnes,

    – la suppression progressive des bouchons routiers et l'hybridation des véhicules. Imaginez un Périphérique parisien qui ne ferait aucun bruit aux heures de pointes …cohorte de véhicules moteurs arrêtés dans le méga embouteillage biquotidien, seules les radios égraineraient leurs nouvelles lancinantes sur le trafic routier local,

    – un plan de prospection des gaz de schistes avec pour objectif de démarrer leur exploitation rigoureuse dans les dix ans à venir…pas forcément dans les sources de l'Hérault ou sur le Larzac…maquarel! Que d'emplois non subventionnés pourraient être ainsi créés! Et l'eau abondante de la France, arrosée par les nuées atlantiques ou méditerranéennes, serait toujours aussi propre,

    -un plan de développement de biocarburants à base de plants hybrides ad hoc produisant de larges quantités à l'hectare d'amidon, de sucres, de cellulose et ligno-cellulose et transformés par des procédés complexes de valorisation au sein d'usines agricoles. Ces procédés seraient pour partie exportés en Afrique.

    Bien-sûr tout cela ne serait pas forcément écolo-labellisé…mais combien ce serait utile à la bonne santé de notre pays!

    Le 7 Février 2012

  • La bonne tenue de l’emploi américain va-t-il relancer les prix des matières premières?

    La bonne tenue de l’emploi américain va-t-il relancer les prix des matières premières?

     L'emploi non agricole américain tient la route nous affirme le BLS américain. Malgré le caractère hautement folklorique des données mensuelles instantanées publiées, largement modifiées un ou deux mois après, il est possible de relever que l'emploi  non agricole américain progresse depuis un an et demi, de 150 mille unités par mois environ (FIG.).

    Emplois US

     La croissance annuelle (1,8 millions d'emplois) atteignait les 1,4% au mois de Décembre dernier, résultat supérieur à la croissance de la population américaine qui est de 0,9%. Elle conduit de ce fait à une légère baisse du nombre d'Américains sens emploi.

     Effet "aile de papillon", de telles informations sur le marché dominant enflamment les cours des diverses bourses et autres lieux de cotations.

     La comparaison des cours du pétrole avec ceux du Cuivre (FIG.II, courbe rouge) qui illustrent les tensions diverses sur les matières premières, montre la prime géostratégique attribuée aux cours du Brent (courbe verte) sur celui du cuivre. Effet particulièrement marqué à partir du "printemps arabe" et des évènements en Libye, en Egypte, en Syrie et autre Yemen.

    Cours cuivre pétrole

     Phénomène alimenté par de larges liquidités financières existantes, il faut donc pronostiquer pour 2012 une probable remontée des cours de matières premières avec la reprise des activités et des consommations américaines. A cette tendance se superposera l'effet des inquiétudes géostratégiques sur le pétrole qui pèsent dans ce vaste chaudron en ébullition qu'est le Moyen-Orient.

     Les cours du Brent pourraient allègrement repasser au-dessus des 120 dollars le baril. De l'urgence pour notre pays de mettre en place un vaste programme tous azimuths de réduction des consommations de produits pétroliers et de leurs productions locales à moindres coûts.

    Le 4 Février 2012

  • Le Japon poursuit le développement d’exploitation des gisements sous-marins d’ hydrate de méthane

    Le Japon poursuit le développement d’exploitation des gisements sous-marins d’ hydrate de méthane

    Le Japon dispose encore, de façon tout à fait provisoire, de 6 réacteurs nucléaires en activité et devrait voir la totalité des 54 réacteurs dont il dispose arrêtés pour incidents ou maintenance au plus tard au mois de Mai. La reprise des productions de certaines unités aura bien lieu un jour, mais personne ne peut préjuger du cadencement de ces reprises qui dépendront des décisions des autorités des Préfectures locales. Bien sûr une telle situation à l’entrée de l’été est un handicap lourd pour la santé de l’économie japonaise et pour le confort des populations qui vont connaître des délestages « volontaires » aux périodes les plus chaudes et humides de l’année. Pour limiter la pénurie toutes les centrales classiques à flamme du pays vont être mobilisées en brûlant du gaz naturel, du charbon et du pétrole ou autres fuel lourds pour arriver à produire dans les 905 TWh en 2012, très en retraits par rapport aux 942 TWh produits en 2010, avant le tsunami.

    Le Japon rejoint ainsi involontairement la Chine et l’Inde parmi les nations asiatiques les plus consommatrices d’énergie fossile. Compte tenu du parc existant de centrales thermiques, ce sont les importations japonaises de gaz naturel qui vont le plus augmenter pour assurer la jointure, suivies par celles de pétrole puis de charbon. Le Japon est donc appelé à être durablement un des gros consommateurs asiatiques de gaz naturel.

    Outre ses engagements d’achats de gaz en provenance de Russie ou d’Australie, illustré par le développement du gisement d’Ichtys par Inpex et Total, le Japon travaille activement pour les prochaines décennies, à la découverte et à la possible mise en exploitation de gisements d’hydrate de méthane sous les fonds océaniques.

    Fosse de Nankaï  Après une première phase conduite entre 2001 et 2010 de nombreux gisements d’hydrates ont été identifiés. La phase 2 du projet va se concrétiser en 2012 par un essai d’exploitation d’une semaine d’un gisement au large du Japon dans la fosse de Nankaï. Il devrait être suivi en 2014 sur une période plus longue de test. L’objectif du programme est d’avoir défini un mode d’exploitation industriel permanent des hydrates en 2018.

    On lira le précieux papier de l’IEEJ du mois de Janvier pour connaître les problèmes énergétiques du Japon en 2012, cela vous changera des récurrentes approximations et pseudo-vérités de combat proférées par Mme Lepage sur le sujet.

    Le 30 Janvier 2012