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  • Chine: ventes records de véhicules routiers vers les 3 millions d’exemplaires par mois.

    Chine: ventes records de véhicules routiers vers les 3 millions d’exemplaires par mois.

    La Chine est un grand pays dont la stabilité du régime politique, comme bien d’autres, dépend pour une large part de l’accession des classes moyennes au bien-être et à leur possession de biens de consommation les plus désirables. Parmi ceux-ci, les véhicules automobiles occupent une place de choix au sein de la hiérarchie des biens durables accessibles et désirés.

    C’est la raison pour laquelle les ventes de ces véhicules constituent un excellent marqueur de la progression en nombre et en pouvoir d’achat de ces classes moyennes chinoises. Ces ventes, de véhicules thermiques pour l’essentiel, alimentent un parc qui assurera durant les décennies à venir, une demande soutenue en carburants et donc la poursuite de la croissance chinoise de consommations de produits pétroliers.

    Les derniers graphiques publiés par la China Association of Automobile  Manufacturers (CAAM) nous indiquent que les ventes mensuelles  de véhicules routiers en Chine seraient voisines des 3 millions d’exemplaires au mois de Novembre 2016 (FIG.)

    A fin Octobre, soit sur les premiers 10 mois de l’année, les ventes de véhicules commerciaux ont atteint les 2,9 millions d’exemplaires, soit une faible croissance de 4,6% par rapport aux ventes enregistrées durant les dix premiers mois de l’année précédente.

    Par contre, les ventes de véhicules passagers à plus de 19 millions d’exemplaires en dix mois affichent, elles, une croissance de 15,4%. Cette croissance des ventes est au moins deux fois supérieure à la croissance estimée du PIB chinois

    La totalité des ventes de véhicules routiers atteint durant cette période les 22 millions d’exemplaires, en croissance de 13,8% par rapport à celle de l’année précédente durant les dix premiers mois.

    Il est à noter que durant ces dix mois les ventes de véhicules électriques sur batteries (BEV), en forte croissance, ont atteint les 258 mille exemplaires, alors que les véhicules hybrides rechargeables (PHEV), semble-t-il moins populaires, ont atteint les 79 mille exemplaires. Ces ventes marginales, sont encore bien inférieures aux croissances des ventes globales de véhicules essentiellement thermiques.

    Cela veut dire que la croissance des consommations chinoises de carburants issus du pétrole va se poursuivre.

    ACCEDER à ces données

    Le 15 Décembre 2016

     

  • La consommation de charbon aux Etats-Unis ne devrait pas exploser

    L’EIA américaine vient de publier son traditionnel « Short Term Energy Outlook » d’où j’ai extrait les consommations de charbon sur 12 mois mobiles passés et à venir aux États-Unis (FIG.).

    Cette courbe illustre tout d’abord la base de la politique écologique de l’administration OBAMA consistant à remplacer dans la génération d’électricité au charbon par celle, moins polluante, au  gaz naturel local beaucoup moins onéreux. Entre  2014 et  2016 les consommations totales de charbon de ce grand pays seront passées de 832 MT à 668 MT affichant ainsi une baisse de 20% en deux ans.

    Les projections de l’EIA jusqu’à fin 2017 conservent ce niveau de consommations, inférieur aux 700 MT sur 12 mois mobiles.

    L’attrait économique du gaz naturel local, abondant et peu onéreux justifie à lui seul cette stagnation à venir des consommations de charbon aux États-Unis.

    J’ai le pressentiment  que le Président Trump sera plus attaqué pour les coupes à venir dans les aides financières d’État aux diverses mouvances écolos que pour l’impact de sa politique sur l’accroissement objectif des rejets de GHG de son pays.

    Un exemple de l’inertie des politiques énergétiques, bien souvent basées sur la disposition de ressources locales, quand elle existe bien-sûr.

    Le 10 Décembre 2016

     

     

  • Une révision à la baisse du réchauffement annoncé, au profit de la variabilité des aléas naturels

    Une révision à la baisse du réchauffement annoncé, au profit de la variabilité des aléas naturels

    Knutson, Zhang et Horowitz climatologues de la très orthodoxe NOAA américaine, pris de remords d’avoir trop galéjé auparavant, sentant, peut-être, l’impérieuse nécessité de tourner discrètement leur veste climatique et forts des dernières mesures globales de températures depuis le début du siècle qui, avec une pente de  0,1°F par décennie,n’évoluent pas conformément au modèle climatique moyen qui prévoyait le double soit 0,2°F par décennie (FIG.I, en haut à droite).

    Les auteurs surpris par cette dérive confirmée du climat vers de moins catastrophiques enfers climatiques invoquent le rôle de la variabilité des phénomènes internes climatiques qui aurait conduit, lors de la dernière partie du siècle précédent, à l’élaboration de modèles trop pessimistes sur le long terme. On est en pleine science climatique d’opinion ou d’intuition…il semblerait que cette tendance pourrait se poursuivre durant une ou deux décennies. Mais allez savoir?

    Pour rester « branché » sur les dernières approches climatiques il vous faut lire, dans Nature, ce papier.

    Un grand pas général vers plus de scepticisme vis-à-vis des évolutions climatiques imprécises annoncées, vers plus de mesure et de sagesse.

    Même les guerres de religion ont, un jour, une fin.

    Le 5 Décembre 2016

     

  • Ne croyez pas aux sornettes, du moment, sur la baisse des consommations de carburants pétroliers dans les transports

    L’effet TESLA, celui de ces véhicules électriques très onéreux, très puissants et connectés pour adolescents millionnaires aux États-Unis et dans le monde, pourvus d’énormes batteries électrochimiques, composées de plusieurs centaines ou milliers de petits éléments cylindriques (2070) assemblés entre eux en série/parallèle, au sein de modules, fait tourner les têtes de bien des idéologues. Certains de ces intellectuels vont même jusqu’à pronostiquer la décroissance imminente des consommations de produits pétroliers dans les transports routiers à partir de simples hypothèses de croissance de ces nouveaux véhicules électriques. Leurs conclusions sont reprises en-cœur par les médias. Après la fin des haricots et du charbon, voilà la fin du pétrole annoncée.

    Seuls, certains connaisseurs de ces problèmes invoquent la non disparition imminente du moteur à explosion dans les poids lourds ou dans les grandes routières équipés le plus souvent de moteurs Diesel, mais ils ne sont guère écoutés. La lenteur des progrès techniques ne passionne pas le béotien qui attend toujours la nouveauté qui le sauvera de l’enfer climatique annoncé.

    Je voudrais ici vous rappeler  quelques valeurs simples tirées des publications de l’OICA.

    En 2015 il a été vendu dans le monde 90 millions de véhicules routiers essentiellement à moteur thermique.(FIG.I courbe verte). Ces ventes annuelles sont en croissance et suivent l’accroissement démographique mondial des populations des classes moyennes ainsi que les progrès économiques du monde.

     

    Compte tenu d’une mise en déchet estimée autour de 41 millions de véhicules en 2016 (3,2% du parc de l’année précédente), le parc de véhicules routiers dans le monde devrait s’accroitre cette année de 49 millions d’exemplaires pour atteindre  1,33 milliard d’exemplaires.

    Il apparaît tout de suite une évidence:  la vente annuelle de quelques centaines de milliers de véhicules électriques ne va pas fondamentalement changer les flux de consommations de carburants.

    Pour être le plus rigoureux possible il me semble raisonnable de formuler cette compétition entre les deux modes de propulsion (thermique ou électrique) de la façon suivante:

    l’arrivée sur le marché de véhicules électriques va réduire d’autant la vitesse de croissance du parc de véhicules thermiques. Cette croissance va bientôt  atteindre les 50 millions de véhicules par an (FIG.II  dont les valeurs 2015 et 2016 de croissance du parc sont estimées)

    Il est possible de déduire de ces observations simples que les ventes de véhicules électriques dans le monde n’agiront de façon significative sur les consommations unitaires moyennes de carburants des véhicules routiers qu’à partir de volumes de ventes de quelques dizaines de millions d’exemplaires par an.  Cet effet sera d’autant plus ténu que ce sont surtout des véhicules urbains, aux faibles consommations de carburants, qui seront d’abord remplacés par ces EV, les poids lourds consommant toujours et encore les carburants pétroliers.

    CONSULTER certains écrits aguicheurs sur ce sujet par Bloomberg, spécialiste des informations farfelues dans ce domaine.

     

  • Leurs convictions climatiques peuvent-elles justifier une brouille entre nos dirigeants et les autorités américaines?

    Leurs convictions climatiques peuvent-elles justifier une brouille entre nos dirigeants et les autorités américaines?

    Monsieur le Président,

    J’ai en consultant les diverses gazettes télévisées, découvert des images sur votre prise de parole à Marrakech, devant vos pairs réunis pour y parler climat et réchauffement de la planète.

    Je ne doute pas un seul instant de la sincérité de vos convictions, mais vous savez, mieux que quiconque,  qu’au poste éminent que vous occupez, l’éthique de responsabilité doit prévaloir lors de vos prises de parole.

    Je voudrais ici, tout simplement, apporter certains arguments qui devraient vous convaincre que ces soi-disant querelles climatiques sont surjouées et ne valent pas la peine d’une brouille, même passagère, avec ce grand pays que sont les États-Unis.

    Soyez, tout d’abord convaincu qu’au sein de l’électorat républicain américain figurent de grands esprits scientifiques, à l’esprit critique élaboré. Cet ensemble d’électeurs n’est pas composé que d’hommes blancs, simples, ignorants et mystiques, sornettes dont tendent à nous persuader les divers commentaires des médias français.

    Essayez également de placer ce débat dans l’histoire des théories du climat. Conflit entre les ANCIENS, paléo-climatologues et géologues persuadés par leurs observations empiriques de terrain du caractère cyclique du climat entre périodes glacières et phases de réchauffement discernables, et les MODERNES qui, en utilisant des simulations informatiques complexes et imprécises, ont persuadé une large part de l’Opinion que le climat n’était déterminé que par les émissions de gaz à effet de serre, gaz carbonique et méthane essentiellement, dont les émissions sont attachées aux activités économiques humaines industrielles et agricoles. Émissions pompeusement qualifiées d’anthropiques.

    Le débat entre ces deux écoles de pensée, dont aucune n’est objectivement réfutable, peut se résumer simplement à la question pertinente suivante:  quelles sont les parts respectives de l’une et de l’autre de ces théories qui peuvent expliquer le réchauffement de la planète mesuré et qui est de l’ordre d’un degré Celsius depuis 1914?

    Un degré Celsius par siècle est une vitesse de réchauffement raisonnable pour les paléo-climatologues qui affirment en avoir identifié de plus rapides. Le gaz carbonique et le méthane mais aussi la vapeur d’eau sont des gaz qui absorbent certains rayons infra-rouges émis par la Terre et expliquent l’effet de serre. Le positionnement de l’axe de rotation de la Terre par rapport au plan de l’écliptique, l’activité solaire, peuvent également participer de façon directe ou indirecte à ces phases de réchauffement ou de refroidissement. Enfin certains évènements aléatoires, comme le volcanisme, peuvent agir radicalement sur le climat.

    Il me semble essentiel, ce que font certains « climato-sceptiques » américains, plutôt républicains, de bien comprendre la nature du débat pour ne pas la déformer ou la schématiser, ce qui est une façon ordinaire et fréquente utilisée dans notre pays, pour disqualifier avec élégance, celui qui ne partage pas vos vues.

    Un autre débat me semble aujourd’hui pollué par certaines approches trop simplistes, telles que l’évocation des quantités cumulées d’émissions anthropiques de CO2 qui détermineraient l’aggravation du réchauffement observé.

    Quelques chiffres simples et scientifiques sont donnés dans la seule table de ce papier. Ce sont les résultats de analyses en CO2 atmosphérique réalisées par les équipes américaines à Mauna Loa et celles réalisées par les équipes japonaises dans l’Antarctique sur la base de Syowa. La moyenne de ces données conduit à une bonne estimation des teneurs atmosphériques en CO2 dans le monde. Entre Janvier 1986 et Janvier 2016, soit sur une période de trente ans de fortes émissions mondiales débridées en gaz carbonique d’origine industrielle et agricole, les teneurs en CO2 atmosphérique ne se sont accrues que de 16% environ, ce qui correspond à une croissance annuelle moyenne de 0,48%.

    La raison essentielle de ces faibles progressions mesurées est a attribuer aux aptitudes d’absorption du CO2 par les terres et les mers. Le verdissement de la planète, plus chaude, globalement plus humide, fertilisée par le CO2, conduit à une absorption naturelle accrue de CO2. En d’autres termes la courbe dans le temps des rejets anthropiques diverge de celles des accroissements annuels de CO2 dans l’atmosphère. Au rythme des rejets et des absorptions observés durant ces trente dernières années, et dans le cadre d’une évolution exponentielle de la courbe moyenne des teneurs en CO2 atmosphérique, il faudrait autour des 147 ans pour observer un doublement de la teneur atmosphérique moyenne en CO2 de notre planète, ce qui nous conduit en 1986+147=2133. Dans la réalité, grâce aux efforts que vous soutenez de limitation des émissions anthropiques de CO2 et grâce à la croissance naturelle des capacités d’absorption en CO2 par les terres et les mers, cette durée de doublement sera beaucoup plus longue, allant même jusqu’à une stabilisation sinon une régression pure et simple de la teneur en CO2 atmosphérique.

    Il me semble donc important de prendre conscience de la lenteur des phénomènes en raison de ces rétroactions négatives qui ralentissent l’accroissement des teneurs atmosphériques en CO2. La baignoire (l’atmosphère) que l’homme essaie à tout prix de remplir de gaz carbonique avec un flux annuel de 40 milliards de tonnes,  fuit de 22 milliards de tonnes chaque année en ce moment, elle fuira plus encore demain avec l’enrichissement en CO2 de l’atmosphère et l’accroissement des vitesses limites de diffusion de ce gaz à la surface humide des végétaux ou des roches calcaires.

    Que pèsent dans ces équations un ou deux mandats présidentiels américains, durant lesquels la combustion du gaz naturel local, économique et abondant fera Loi, face à ces échéances qui nous portent au milieu du XXIIème siècle? Que peuvent valoir de telles prévisions à si longue échéance? Nul ne peut imaginer, à si long terme, ce que seront en quantité et en qualité les ressources énergétiques nécessaires au bon développement des populations.

    Non, Président, vos convictions climatiques ne doivent pas influencer  la qualité des liens entre nos Nations, trop d’intérêts sont en jeu. Vous le savez, les réactions enfouies  « d’anti-américanisme primaire » sont toujours prêtes à resurgir de la part de certains de nos concitoyens. Cette remise au goût du jour de ces sentiments nauséabonds d’après-guerre, ne serait pas digne de la part d’un élu socialiste.

    Le 16 Novembre 2016

     

     

     

  • Faut-il faire confiance aux simulations climatiques?

    Tout comme au temps de Pasteur, démolisseur révolutionnaire des théories de la Génération Spontanée en vigueur, à cette époque, grâce à sa découverte du rôle des germes, la « nouvelle vague » de climatologues a, en quelques années renvoyé au rancard les cycles climatiques des paléoclimatologues traditionnels qui plaçaient la Terre dans sa galaxie. Toute cette science empirique des cycles climatiques ne serait que foutaises et seules compteraient les teneurs en CO2 et autres gaz à effet de serre, comme le méthane, dans l’atmosphère. Ces néo-savants, dont-on ne voit pas lequel serait le nouveau Pasteur,  s’appuient sur de complexes travaux de simulations informatiques qui par itérations successives, à partir de modèles étalonnés sur les fragiles observations climatiques réalisées durant le vingtième siècle, tentent de prévoir quel sera le climat de la planète (ou d’un lieu quelconque de cette planète) dans quelques décennies.

    J’aime lire les réflexions d’une  ex-adepte et animatrice de ces travaux de simulation, Judith Curry, qui connait parfaitement la structure de ces modèles informatiques mais qui s’est détachée de ses anciens compagnons en raison de dérives observées dans leur rigueur scientifique au profit d’un comportement de clan, accompagnées, semble-t-il, d’une trop forte addiction de leur part aux gains et aux honneurs.

    Dans un papier récent, intitulé « Climate for lawyers » Judith Curry tente, en tant qu’experte, de répondre  à certaines questions de lawyers (américains?) qui lui demandent:

    1 Qu’est-ce qu’un modèle climatique mondial?

    2 Quelle est la fiabilité d’un modèle climatique?

    3 Quelles sont les fragilités (failings) de tels modèles?

    4 Ces modèles constituent-ils des outils assez fiables pour prévoir les changements climatiques?

    Je trouve, pour ma part, ces questions fort pertinentes de la part d’avocats  américains. Questions que ne se posent guère nos médias et autres dirigeants franchouillards convaincus.

    La réponse, qui sera probablement  présentée devant un tribunal, est toute en mesures mais cependant  destructrice.

    La première réponse quantitative au sujet de ces modèles concerne la sensibilité climatique à l’équilibre (ECS) dans l’hypothèse d’un doublement des quantités de CO2. Elle varie selon les modèles les plus récents entre 1,5°C et 4,5°C, de larges incertitudes demeurent sur le signe de rétroaction de la couverture nuageuse et sur son ampleur.

    Remarque: rappelons qu’à partir des mesures américaines et japonaises de la teneur en CO2 de l’atmosphère entre 1986 et 2016, donc sur trois décennies, il apparait que la teneur en CO2 a crû durant cette période de 0,48% par an en moyenne. Ceci porte un doublement possible de la teneur en CO2 de l’atmosphère en 146 ans (70/0.46), soit vers 2132 (1986+146). Compte tenu des efforts des Nations pour réduire les émissions de CO2 d’ici là et de l’aptitude de la planète à absorber de plus en plus de CO2 il est possible  que cette période de doublement soit en pratique encore plus longue. Donc, dans la réalité, une hypothèse d’un doublement de la teneur en CO2  nous conduit gaillardement au cœur du XXII ème siècle ou au-delà. Personne ne peut aujourd’hui prévoir sérieusement quelles seront les ressources énergétiques consommées dans le monde  à si longue échéance. Cette échéance lointaine et aléatoire confère aux anodines hypothèses de doublement des teneurs en CO2 atmosphérique un caractère assez théorique sinon irréaliste.

    Enfin, dans son analyse Judith Curry invoque diverses causes aléatoires et naturelles qui peuvent agir sur les variations du climat, tel que le volcanisme, qui peuvent rendre caduques bien des simulations.

    LIRE le papier de Judith Curry

    LIRE pour les thèses cycliques actuelles  du climat le papier de Javier hébergé sur le site de Curry, ce qui n’est pas anodin.

    Le 14 Novembre 2016

     

     

  • Septembre 2016: l’économie de la France a profité d’une moindre facture énergétique

    Septembre 2016: l’économie de la France a profité d’une moindre facture énergétique

    Notre pays, à l’exception de quelques barils de pétrole, de quelques mètre-cube de gaz de houille et de quelques stères de bois,  importe la quasi totalité de ses ressources énergétiques fossiles. Le gisement du gaz de Lacq, l’une des pépites de l’après seconde guerre pour notre pays, est maintenant épuisé et nos fins élus, intoxiqués par un obtus écologisme de pacotille électoraliste, ont tout règlementé pour éviter d’avoir à revivre un tel moment d’espoir en verrouillant toute possibilité d’exploration et de production d’éventuels nouveaux gisements gaziers et pétroliers enfouis dans notre sol.

    Quoiqu’il en soit, les ressources énergétiques que nous ne trouvons plus chez nous, nos industriels les importent à grand frais et les valorisent, ce qui permet à la France d’être encore exportatrice nette d’électricité au sein du réseau ouest-européen interconnecté.

    Au mois de Septembre 2016, nous informent les Douanes, la facture énergétique définie par le panel ci-joint (TAB.I) s’est élevée, sur les douze derniers mois, à 35 milliards d’euros. Ceci représente une réduction de la facture de 9,6 milliards d’euros par rapport à la même période de l’année précédente.

    Malgré ces bonnes nouvelles pour l’économie de la France, il est à noter la nette dégradation, de 552 millions d’euros, du solde exportateur d’électricité  par rapport à celui de l’année précédente. Décidément, la France de l’énergie n’est plus en pleine forme malgré les promesses enivrées de ceux qui nous dirigent.

    Pas assez d’éoliennes, pas assez de modules photovoltaïques vous diront les bien-pensants.

    Le 8 Novembre 2016

     

     

  • Est-il raisonnable de pronostiquer un plafonnement des consommations mondiales de produits pétroliers dans la décennie à venir ?

    Le monde voit sa population croitre, surtout en Afrique, et son économie progresser, surtout en Asie. Si le paramètre population, concernant les pays les plus pauvres, n’agira que marginalement sur les consommations de produits pétroliers, aux phénomènes d’émigration près qui accroitront le bien-être et le nombre des habitants des pays les plus riches, par contre, le niveau de vie des populations asiatiques, de par sa progression, va continuer, dans la décennie à venir, à faire croitre les consommations de produits pétroliers. Les faibles niveaux de prix du baril, qui devraient se poursuivre jusqu’aux années 2020, sont également de nature à encourager cette consommation croissante.

    Selon l’EIA les consommations en produits pétroliers des pays asiatiques (hors Japon) non membres de l’OCDE sont de l’ordre de 24 millions de barils par jour, dont près de 12 millions pour la seule Chine. Si nous estimons une croissance modeste moyenne à venir des économies de cette région de 5% par an, ceci conduit à des croissances de consommations annuelles en produits pétroliers de l’ordre de 1 million de barils par jour (FIG).

    Pour que la consommation mondiale se mette à plafonner, il faudrait que le reste du monde hors Asie voit ses consommations en produits pétroliers se réduire d’autant c’est à dire de près de 1,5% par an ou pour les seuls pays de l’OCDE les plus riches de la planète, une réduction de plus de 2% par an. Ce sont des hypothèses de crise économique et non de maîtrise des consommations.

    En conclusion, il apparaît à ce jour que, durant la décennie à venir, en raisons des efforts globaux apportés à la maîtrise de l’efficacité énergétique des processus, il semble possible que nous assistions à un tassement des accroissements annuels des consommations mondiales de produits pétroliers. Une stagnation ou une régression de ces consommations supposerait la formation d’une crise économique grave et durable.

    Quant-à l’impact de la traction électrique des véhicules routiers, il faudra tout d’abord rendre accessible leur prix de vente au plus grand nombre et disposer de la puissance électrique à des prix raisonnables pour les alimenter.  Brûler, à la mode germanique, du lignite ou du charbon pour cela me semblerait incongru.

    Le 7 Novembre 2016

  • EV: en raison de la gravité croissante des accidents une limitation de l’énergie électrochimique embarquée sera nécessaire

    EV: en raison de la gravité croissante des accidents une limitation de l’énergie électrochimique embarquée sera nécessaire

    Des véhicules électriques routiers aux accélérations volontairement délirantes devraient faire croitre peu à peu la fréquence des accidents de la route; dans la foulée, l’ignition des batteries conduira à un accroissement de la gravité de ces accidents qui de la tôle froissée évolueront vers un feu inextinguible, issu du cœur inaccessible des batteries, insensible à l’atmosphère environnante.

    Le dernier accident mortel dans les rues d’Indianapolis, reporté dans Electrek, illustre parfaitement ce propos. D’autres suivront.

    Il me semble que les futurs véhicules électriques devront impérativement prendre en compte cette nouvelle contrainte avec des batteries ou des supercapacités de plus faibles énergies qui les équiperont.

    Faire rouler à toute vitesse, sur nos routes ou dans nos villes, des batteries Li-Ion embarquées de l’ordre de  100 kWh,  constitue un énorme danger potentiel dont seront saisis les tribunaux anglo-saxons, n’en doutez pas! Les tarifs des assurances suivront.

    LIRE le papier sur Electrek

    Le 4 Novembre 2016

     

     

  • Vers une estimation plus précise de la composition en CO2 de l’atmosphère et de ses variations annuelles

    Vers une estimation plus précise de la composition en CO2 de l’atmosphère et de ses variations annuelles

    La teneur en gaz carbonique de l’atmosphère est, à ma connaissance, régulièrement publiée par deux organismes:

    – L’Administration des Océans et de l’Atmosphère Américaine (NOAA), d’une part, dont les mesures sont réalisées dans l’hémisphère Nord, sur les pentes du volcan Mauna Loa à Hawaï

    – L’Institut National des Recherches Polaires Japonais (NIPR), d’autre part, dont les mesures sont réalisées en Antarctique dans la station de Syowa située pas très loin du cercle polaire sud , à la latitude du 69 ° Sud.

    La comparaison de ces deux sources de données, l’une en dents de scie, l’autre plus régulière, montre (FIG.I) que les mesures, par les deux équipes, des teneurs en CO2 exprimées en ppm volumiques sont identiques deux fois par an en automne de nos contrées de l’hémisphère Nord.

    Il est raisonnable de penser que les données américaines (courbe rouge), aux larges variations interannuelles, sont représentatives des teneurs en CO2 dans l’atmosphère de l’hémisphère Nord. Par contre les données japonaises (courbe noire) aux plus faibles variations interannuelles sont en phase avec les variations des teneurs en CO2 dans l’hémisphère Sud, moins perturbées par les plus faibles surfaces végétales que dans le Nord. Les deux courbes sont naturellement en déphasage ETE_HIVER de 6 mois.

    Pour celui qui aurait le goût de la synthèse, il apparait simple d’avancer qu’une variation moyenne de CO2 dans l’atmosphère globale de notre planète sera représentée au-mieux par la moyenne des ordonnées deux courbes en fonction du temps (FIG.II). Les variations interannuelles de l’hémisphère Nord sont encore perceptibles, quoique atténuées.

    Durant les 30 dernières années les quantités de CO2 dans l’atmosphère ont progressé de 16% soit une progression moyenne (CAGR) de 0,48% par an.

    A ce rythme là, en supposant les rejets et les absorptions moyens constants il faudrait 70/0.48= 146 ans pour assister depuis 1986 à un doublement moyen des taux de CO2 dans l’atmosphère.  Les efforts des Nations pour réduire les rejets anthropiques et le verdissement de la Terre,  fertilisée par la croissance du CO2, devraient conduire à de plus faibles progressions annuelles moyennes et donc à un fort  allongement de la période de doublement des quantités de CO2 atmosphérique ou même à une stabilisation, c’est à dire à une croissance annuelle nulle.

    Un examen de cette croissance sur 12 mois mobiles montre des valeurs très dispersées, attestant du rôle d’effets non anthropiques divers sur ces valeurs, avec une moyenne de la courbe de tendance de 17 à 18 milliards de tonnes de CO2 en ce début 2016 (FIG.III). Le stock de CO2 atmosphérique est alimenté annuellement par des rejets anthropiques (industriels et agricoles) autour des 40 milliards de tonnes, mais il perd aussi environ 22 milliards de tonnes par les absorptions des terres et des mers. Comme montré dans un papier précédent, la divergence, dans le temps,  entre la courbe annuelle des rejets anthropiques et celle de la croissance annuelle du stock montre que la Terre et les Océans absorbent des quantités croissantes de CO2. Ce phénomène de rétroaction est en accord avec le verdissement constaté des terres émergées de la planète. Il est en opposition avec un réchauffement significatif des océans qui réduit la dissolution en masse du CO2. Mais il faut mentionner que ces phénomènes de réactions hétérogènes (CO2, eau, CaCO3 ou Gaz,Liquide,Solide) sont essentiellement des phénomènes de surfaces solides humides, lieux où la chaleur latente de vaporisation de l’eau intervient massivement sur la température. Qu’importent les quelques centièmes de degrés en plus ou en moins de la masse d’eau.

    Certains attribuent les poussées de variation de CO2 de 1988 et de 1998 au phénomène El Nino. Le caractère non anthropique de ces phénomènes complexes est évident. Mais je ne vois pas pourquoi le seul El Nino jouerait un rôle privilégié, sinon exclusif.

    Dans le futur, une stabilisation possible puis une décroissance de cette courbe de variations annuelles des quantités atmosphériques de CO2 attesteraient des efforts de l’humanité pour limiter les rejets anthropiques de CO2 et de la bonne santé des terres fertilisées par la croissance de la teneur en gaz carbonique de l’atmosphère.

    Les élucubrations de certains sur les quantités cumulées des rejets anthropiques de CO2, supposé inerte, ne reflètent pas les phénomènes naturels observés. N’oublions pas que l’action des cultivateurs et de la nature  en général se résume à transformer le CO2 en végétaux.  Dans les mers, la formation des algues et des diatomées procède de phénomènes du même ordre, à la base de la chaine alimentaire.

    ACCEDER aux données japonaises de SYOWA.

    Le 30 Octobre 2016