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Un problème de traduction qui occupe un volume autour des 20 millions de barils par jour
Les publications regardant l’industrie pétrolière mondiale sont généralement publiées en Anglais par l’EIA américaine ou l’IEA, la très parisienne Agence Internationale de l’Energie, organisme de l’OCDE. Les données concernant des produits aux densités variables selon leur ordre de sortie des colonnes de distillation sont publiées en volumes, dans l’unité datant de Rockfeller, qu’est le baril américain (42 gallons et proche des 159 litres) commercialement majoré de 5% par rapport au baril anglais. Reconnaissons la maladresse de ce choix qui, pour une masse de pétrole brut donnée, fait croître la mesure tout au long d’un processus complexe de raffinage destiné, pour une large part, à obtenir des produits légers.
La traduction en Français de ces statistiques est presque toujours réalisée de façon inappropriée et au mieux approximative.
Je voudrais rappeler ici qu’en raison des lieux de comptage dans le flux de production, il vaut mieux traduire:
– crude oil : par pétrole ou pétrole brut et dont les volumes sont mesurés en sortie des cuves et autres navires de stockage intermédiaires, proches des lieux de forage.
– oil: par « produits pétroliers » dont les volumes sont mesurés en sortie des raffineries et contiennent divers additifs comme les biocarburants
La définition de « oil » par l’Agence Internationale de l’Energie va jusqu’aux graisses de paraffines et même au coke de pétrole:
« Oil includes crude oil, condensates, natural gas liquids, refinery feedstocks and additives, other hydrocarbons (including emulsified oils, synthetic crude oil, mineral oils extracted from bituminous minerals such as oil shale, bituminous sand and oils from CTL and GTL) and petroleum products (refinery gas, ethane, LPG, aviation gasoline, motor gasoline, jet fuels, kerosene, gas/diesel oil, heavy fuel oil, naphtha, white spirit, lubricants, bitumen, paraffin waxes and petroleum coke). »
Quant à l’EIA américaine elle insiste sur l’état « liquide » des produits concernés
Oil: A mixture of hydrocarbons usually existing in the liquid state in natural underground pools or reservoirs. Gas is often found in association with oil. Also see Petroleum. A broadly defined class of liquid hydrocarbon mixtures. Included are crude oil, lease condensate, unfinished oils, refined products obtained from the processing of crude oil, and natural gas plant liquids. Note: Volumes of finished petroleum products include non hydrocarbon compounds, such as additives and detergents, after they have been blended into the products.
Bien souvent, quand les organismes français de vulgarisation parlent de pétrole, ils publient des données concernant les produits pétroliers, mesurées en sortie de raffineries et dont la part en biocarburants et autres produits de synthèse est appelée à croitre. Ne vous étonnez pas si ces sujets sont parfois hermétiques à toute saine compréhension.
Le 14 Octobre 2016
Pourquoi le venture capital néglige-t-il les énergies propres? Pas assez rentables dit le WSJ
Les entreprises qui évoluent dans les énergies propres et qui apportent sur le marché de l’électricité, déjà disponible a des prix abordables, ne peuvent pas faire de miracles en termes de rentabilité dit le Wall Street Journal. Elles sont donc délaissées par certains apporteurs de capitaux qui demandent de copieux dividendes en retour de leur aide.
Entre 2006 et 2011 les capitalistes qui ont investi dans ces activités auraient perdu plus de la moitié des 25 milliards de dollars qu’ils ont apporté.
Alors il faut trouver d’autres types d’investisseurs, qui investissent à plus long terme, pour la bonne cause et si possible avec l’aide de l’argent public.
Mais bien sûr, le contribuable est là.
LIRE le papier du WSJ ou passer par Google avec le passe « Why Venture Capitalists Abandoned Clean Energy »
Le 15 Septembre 2016

La facture énergétique de la France poursuit son régime minceur
Sous l’impact de la baisse des prix des hydrocarbures, la facture énergétique de la France s’allège mois après mois (FIG.). Elle pesait, selon le panel défini ici (TAB.), autour des 60 milliards d’euros à fin 2014, pour se réduire à moins de 45 milliards d’euros à fin 2015 et à 36 milliards d’euros à la fin du mois de Juillet de cette année. Une extrapolation de cette tendance devrait nous conduire vers une facture autour des 30 milliards d’euros vers la fin 2016, ce qui représenterait une division de la facture par deux en deux ans.
Malgré des consommations d’hydrocarbures mondiales soutenues, la résorption des surcapacités potentielles actuelles de production de gaz et de pétrole prendra de longues années. Il est probable que ces surcapacités maintiendront encore les prix unitaires du gaz naturel et de pétrole vers les faibles valeurs actuelles durant la décennie à venir (le cycle précédent avait duré 30 ans). Une vraie transition énergétique effective qui n’a rien à voir avec les comptes pour enfants actuels.
Le 10 Septembre 2016
La couverture nuageuse de la Terre, une des causes du réchauffement observé, revient au premier plan
Le Danois Henryk Svensmark revient à la charge avec son hypothèse portant sur le rôle des rayons cosmiques, issus de l’Univers dans lequel notre planète évolue, sur la couverture nuageuse de notre planète qui serait un des paramètres agissant sur le climat global. Le phénomène de base est reconnu: l’énergie des rayons cosmiques forme des ions dans notre atmosphère, ions qui, en milieu sursaturé d’eau, servent d’amorce à la formation de gouttelettes d’eau liquide et donc de nuages.
La couverture nuageuse moyenne de la planète dépendrait, donc, de l’activité cosmique qui atteint la Terre. Or cette dernière est protégée de ces bombardements par un effet bouclier des éruptions solaires. En période de forte activité solaire, la couverture nuageuse de la terre serait réduite, ce qui conduirait à un certain réchauffement climatique. Inversement, en période de faible activité solaire, la couverture nuageuse de la Terre serait importante ce qui conduirait à un refroidissement climatique. Cette thèse du rôle primordial de la variation de la couverture nuageuse a toujours été avancée avec brio par l’excellent Roy W. Spencer dans son livre « The great global warming blunder » ou « la gaffe (ou galéjade?) du grand réchauffement climatique ».
Il y a là, malheureusement, une des causes naturelles des variations climatiques, qui semble vouloir affaiblir les théories exclusives officielles en vigueur du réchauffement anthropique de notre planète sous l’effet des traces de CO2 que contient notre atmosphère et qui sont relarguées largement par les activités humaines, avec un flux annuel qui dépasse de près du double celui des aptitudes naturelles de notre planète à absorber ce gaz carbonique émis, par la progression de la croissance des plantes et des planctons.
Comme Roy W. Spencer, gardons notre part de liberté intellectuelle, et montrons que les histoires de climat sont complexes et non déterminées par un seul paramètre, même si les autres sont de second ordre…pour l’instant. L’homme, de par sa sobriété, capable de maitriser le climat…une farce!
LIRE le résumé des travaux de Svensmark qui s’appuie sur les effets du minimum de Forbusch pour étayer sa thèse.
Un résumé simple de sa thèse:
The suggested causal chain of reactions responsible for the observed correlations shown in the new study begins with a solar eruption resulting in fewer cosmic rays and therefore less atmospheric ionisation.This results in fewer formed cloud condensation nuclei and then fewer clouds and ultimately an increase in the energy that reaches Earth’s surface.
Le 26 Août 2016











